14/04/2025
Jeune frère,
Tu prends de l’âge, tu observes que les portes se ferment les unes après les autres : pas de travail décent, pas de financement pour tes idées, aucun soutien, aucun réseau solide. Tu as essayé, mais rien de concret n’avance.
Permets-moi d’être très clair avec toi ce soir.
Il est temps de descendre sur le terrain de la vraie vie.
Emballe ta honte, ton diplôme, ton titre Facebook, l’opinion de ta famille, le regard de ta copine du quartier et jette tout ça à la poubelle. Puis va te créer ton propre chemin.
-Obtenir un poste de responsable administratif est peut-être difficile. Mais être coursier, agent, nettoyeur ou commercial, ça ne l’est pas.
-Décrocher un financement bancaire est peut-être compliqué. Mais cotiser 1 dollar par jour dans une tontine lancée grâce à un petit commerce, c’est possible.
-Monter une entreprise de plusieurs millions peut sembler loin. Mais démarrer comme démarcheur ou intermédiaire est à ta portée, dès maintenant.
Tu cours depuis des mois après un salaire de 500 dollars par mois, mais il ne vient pas.
Descends et accepte un petit boulot où tu gagnes 10 dollars par jour, à la fin du mois, ça fait 300 dollars.
Mets 100 dollars de côté, vis avec les 200 restants.
Pas besoin de luxe, pas d’iPhone 16, pas besoin de t’habiller cher, de courir après les filles ou de vivre dans un appartement moderne.
Juste le nécessaire.
Accumule. Gagne. Garde. Bâtis. Le reste viendra.
Écoute-moi bien : je ne suis pas en train de tuer ton rêve de devenir patron.
Je t’invite à comprendre une chose : Pour l’instant, tu n’as rien. Pas de soutien. Pas de capital. Pas de réseau solide. Tu es seul et dans une ville dure où chacun pense à sa propre survie.
C’est cette vérité que tu dois accepter et intégrer.
Oui, tu as un master. Oui, tu es intelligent. Oui, tu as trop de flow, 10 000 amis sur Facebook et tu brilles dans ta famille. Mais dans la vraie vie, tu n’as rien,
tu galères et tu es bloqué financièrement.
Il est temps d’arrêter l’auto-tromperie.
Il est temps de prendre ta vie en main.
Libère-toi de cette charge mentale qui t’empêche de commencer petit.
Humilie-toi. Descends bas. Travaille. Apprends. Bâtis.
3 mois de 2025 sont déjà passés. Tu n’as ni épargne, ni projet, ni réalisation. Alors que la famille compte sur toi.
Ne te mens plus, travaille concrètement, même si c’est modeste, gagne au moins 10 dollars par jour. Et c’est très faisable avec ces petits boulots que tu fuis.
En parallèle, forme-toi davantage, développe tes compétences, crée des relations solides.
Approche-toi des aînés. Apprends la gestion financière. Ouvre ton esprit.
En deux ans, tu peux tout changer.
Tu peux économiser, lancer ton petit espace, déployer ton idée de projet, être prêt à assumer de vrais défis.
Parce que tu auras accepté de commencer petit.
Parce que tu auras appris à souffrir utilement.
Tu as le choix : continuer à jouer au grand dans ta galère… ou descendre bas pour remonter plus haut.
Je le dis souvent : j’ai lavé des voitures à Conakry pour réunir le capital qui m’a permis de faire mes premières affaires dans l’intermédiation du transport.
Je l’ai fait, moi, avec mes amis, malgré mon nom, mes diplômes et mes relations. J’ai été ridiculisé longtemps avant d’être celui que vous connaissez aujourd’hui.
Dieu n’oublie pas ceux qui acceptent de s’humilier pour bâtir, même dans la douleur.