17/05/2025
POURQUOI LE 17 MAI NE DOIT PAS ÊTRE UN JOUR DE CÉLÉBRATION, MAIS UN JOUR DE DEUIL!
« NE JAMAIS TRAHIR LE CONGO! »
Le 17 mai 1997, ce jour qui paraissait être une libération pour le peuple congolais, marque en réalité le début du cauchemar que nous vivons depuis près de 30 ans. Le 16 mai, le président Mobutu, affaibli mais toujours accroché au pouvoir, quitte le pays. Le lendemain, le 17 mai, les troupes de l’AFDL, conduites par l’armée rwandaise et escortées de kadogos, entrent à Kinshasa sans résistance armée.
Ce qui aurait pu être une victoire pour le peuple congolais s’est transformé en infiltration méthodique de toutes les sphères de l’État : armée, finances, services de renseignement, politique. Un affaiblissement délibéré de la souveraineté nationale s’est mis en place. Cette infiltration, commencée discrètement, s’est poursuivie jusqu’au sommet de l’État.
Le 18 mai, Laurent Désiré Kabila se proclame président depuis Lubumbashi. Il prend des mesures fortes : suspension de la Constitution, dissolution des partis politiques, changement de la monnaie et du nom du pays. Pourtant, ces décisions extrêmes s’expliquent par la trahison dont fut victime le camp des patriotes. Le général Kisase Ngandu, opposé à l’ingérence étrangère et fervent défenseur de l’option patriotique, est assassiné le 6 janvier 1997 par ses « alliés » rwandais. À sa suite, 400 patriotes congolais disparaissent.
Ce 17 mai 1997 scelle aussi la marginalisation des voix politiques qui avaient toujours privilégié la voie pacifique. En effet, l’opposition politique au Zaïre, avec entre autres les partis de l’UDPS et y compris les héritiers du MNC-L, s’était toujours opposée à la lutte armée, défendant le dialogue et les réformes internes plutôt que l'invasion soutenue par des forces étrangères.
Mais le pire était à venir : le 26 janvier 2001, Joseph Kabila monte au pouvoir, à la suite de l’assassinat non élucidé de Laurent Désiré Kabila. De nombreuses sources remettent en question sa filiation, indiquant qu’il ne serait pas le fils de Mzee, mais un sujet rwandais. La communauté internationale acquiesce tout simplement, sans exiger la moindre clarification sur cette transition suspecte.
Le 17 mai ne peut donc pas être un jour de fête. Il doit rester un jour de recueillement, de mémoire et de conscientisation.
Ce jour-là, chaque Congolais doit rendre hommage aux vaillants FARDC et aux résistants Wazalendo, qui, malgré des moyens dérisoires, se dressent avec courage pour défendre notre terre, notre peuple, notre dignité.
Ce jour-là, nous pensons aux civils massacrés à l’Est, aux femmes violées, aux enfants enlevés, aux villages rasés. Ces blessures ouvertes, ces crimes qui continuent dans l’indifférence générale, nous rappellent que l’unité nationale, la soif de vérité et de justice ne sont pas des slogans, mais une nécessité vitale.
Le sang versé ne peut pas être oublié. Le silence complice ne peut pas perdurer.
Chaque 17 mai, nous refusons l’amnésie et l’imposture. Nous choisissons la mémoire, la justice et le patriotisme.
Nous disons : « Plus jamais ça ! »
Et nous jurons : « Ne jamais trahir le Congo ! »
Pour le Collectif Diaspora UP en RDC : Ange DIALOT NAWASADIO & MUAMBA Agnès.