13/08/2025
📍Dans notre dernier numéro consacré à la paix, nous recommandons chaudement la lecture de "Comment faire la paix" (Manière de voir – numéro 201, juin – juillet 2025).
"Comment faire la paix". Une question – ou plutôt une affirmation – qui agit en fil rouge du numéro de Manières de voir (numéro entièrement consacré à un enjeu contemporain à partir d’articles inédits et de texte issus du fonds d’archives du Monde diplomatique) pour rappeler, à l’heure du «réarmement» de l’Europe, des menaces de «retour à la guerre», que désirer la paix n’est ni fou ni naïf.
Le numéro est structuré en quatre parties – les acteurs, l’architecture internationale, les négociations, Justice et réconciliation– et revient sur plusieurs conflits, Gaza et l’Ukraine, bien sûr, mais aussi le Timor, le Congo, la Yougoslavie, la Syrie, etc.
Il rappelle à travers cette histoire géopolitique étalée sur plus d’un siècle qu’une sécurité durable est possible: elle passe par l’organisation des relations entre États, les traités et négociations diplomatiques, la mise en œuvre de voies de réconciliation et de justice, et, bien sûr, la mobilisation des populations.
Le numéro fait d’ailleurs la part belle aux acteurs de la paix, organisations et associations, ainsi que militant·es pacifistes, célèbres ou inconnus qui s’organisent inlassablement pour construire la paix. Car, comme l’exprimaient Mairead Coriggan et Betty Williams, militantes pacifistes nord-irlandaises, lauréates du prix Nobel de la paix 1976 pour leur mouvement Peace People, « libérer le désir de paix n’aurait jamais suffi en soi. Comme tant de fois auparavant, toute l’énergie, toute la détermination à exprimer l’urgence de mettre fin au cycle effarant de la violence gratuite n’aurait qu’un bref et désespérant effet sur les gens... si nous ne nous étions par organisés pour tirer parti de cette énergie et de cette détermination une bonne fois pour toutes ».
Les articles sont accompagnés d’une fascinante cartographie ainsi que d’œuvres d’artistes eux·elles engagé·es pour la paix, notamment les photos-collages de Susan J. Barron sur le stress post-traumatique , « une réponse directe aux 22 suicides de vétérans qui ont lieu chaque jour en Amérique », explique-t-elle.