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L’Art Déco s’expose au musée BELvue, entre luxe, production de série et modernité○Ce mardi, je découvrais l’exposition «...
05/06/2025

L’Art Déco s’expose au musée BELvue, entre luxe, production de série et modernité

Ce mardi, je découvrais l’exposition « ART DÉCO. Le style d’une société en pleine mutation », une immersion fine et sensible dans une époque de l’entre-deux-guerres, où l’élan de modernité se heurte encore aux codes du luxe traditionnel.

Parcours en trois temps, l’exposition — organisée par la Fondation Roi Baudouin | King Baudouin Foundation dans le cadre de l’Année de l’Art Déco 2025 — explore comment un style est devenu langage universel : géométrique, élégant, mais aussi profondément social.

L’ensemble des objets exposés — ou presque — provient des riches collections patrimoniales de la Fondation Roi Baudouin, rarement montrées et réunies pour la première fois en un récit fluide.

Dans la première salle, l’exclusivité s’impose d’emblée. On y rencontre des pièces conçues pour une élite fortunée. Mention spéciale à la sculpture ‘Victoire à la Couronne de laurier’ de Marcel Wolfers, ou encore ‘Perle fine’ d’Oscar Jespers, d’une douceur rigoureuse. Ces œuvres révèlent une féminité en pleine émancipation, sculptée dans les matières les plus précieuses.

La seconde salle, dédiée à la production en série, révèle comment l’Art Déco s’est démocratisé. Céramiques stylisées aux motifs animaliers de Charles Catteau, carreaux aux motifs cubistes, créations verrières du Val Saint-Lambert… L’Art Déco sort des salons et investit les maisons, les vitrines, les rues. Ici, c’est tout un art de vivre qui émerge : accessible, moderne, décoratif.

Enfin, la salle modernité nous propulse dans un monde accéléré, rythmé par les trains, les autos, les paquebots. Autant d’incarnations d’une fascination pour la vitesse : mobilier aérodynamique, décorations de capots de voitures stylisés, Rythmes et lignes racontent la foi dans le progrès technique.

Plus qu’un style, l’Art Déco fut le témoin d’une mutation sociétale profonde. Et cette exposition, loin d’un simple inventaire d’objets élégants, donne à penser notre propre rapport à la modernité, au luxe, au quotidien.

📅 BELvue museum , jusqu’au 4 janvier 2026. Entrée gratuite
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04/06/2025

Le monde vacille, l’art imagine : récits magiques et écologies déviantes au WIELS

J’ai arpenté RÉALISME MAGIQUE : Imaginer la nature en dés/ordre, une exposition qui explore notre rapport troublé à l’environnement à travers des formes poétiques, critiques et spéculatives. Un voyage qui se décline sur trois étages du WIELS et se prolonge chez Argos, centre pour les arts audiovisuels.

Le parcours débute avec la 'Nature Indomptée', espace vivant de résistance. On y redéfinit l’idée de nature : non plus un chaos à domestiquer, mais un écosystème vibrant, insaisissable, rétif aux frontières fixes. Des mondes numériques post-apocalyptiques aux zones humides restaurées, l’exposition esquisse un territoire où la vie persiste malgré l’extraction et l’effondrement.

Au deuxième étage, c’est 'La Sorcière' qui guide. Figure de savoirs réprimés, elle fait ressurgir des cosmologies oubliées, des continuités entre les formes de vie que le rationalisme moderne a tenté d’éradiquer. Ce chapitre nous invite à penser autrement, au-delà des dualismes nature/culture, raison/intuition, pour retrouver une magie du lien.

Puis la figure du 'Voyageur Intemporel' nous invite à remettre en question l’idée d’un temps linéaire, tiré par le progrès. Ici, les œuvres explorent d’autres formes de temporalité : celles des cycles naturels, de la mémoire, de l’intuition ou encore de la transmission intergénérationnelle. Le temps devient matière poreuse, mouvante, spirale, friction, entre mutation et espace de recomposition.

Enfin, à Argos, l’exposition bifurque vers 'l’Image Métamorphe', interrogeant la transformation, l’hybridité, l’altération. Mi-mythes, mi-sciences, les œuvres jouent avec l’instable, les corps en devenir, les formes qui glissent et se recomposent.

🖋Ce réalisme magique ne documente pas : il transforme. Il propose de nouvelles manières de sentir, de penser et de créer du sens dans un monde en chaos.

📅RÉALISME MAGIQUE : Imaginer la nature en dés/ordre @ argos , jusqu’au 28 septembre 2025
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Lumières boréales et forêts mystiques : un voyage pictural entre Scandinavie et Canada à la Fondation Beyeler○Hier, j’ai...
23/05/2025

Lumières boréales et forêts mystiques : un voyage pictural entre Scandinavie et Canada à la Fondation Beyeler

Hier, j’ai exploré l’exposition Lumières du Nord à la Fondation Beyeler, une immersion dans les paysages septentrionaux peints entre 1880 et 1930 par des artistes scandinaves et canadiens.

Cette exposition, visible jusqu'au 25 mai, rassemble 74 œuvres qui capturent la forêt nordique comme un paysage spirituel, baigné par la lumière des étés sans fin et des nuits hivernales profondes.

Parmi les artistes exposés, Hilma af Klint propose une abstraction mystique influencée par la théosophie, tandis qu’Edvard Munch exprime l’angoisse existentielle à travers des paysages tourmentés.

Akseli Gallen-Kallela offre des scènes finlandaises aux couleurs intenses, et Emily Carr dépeint la nature canadienne avec une énergie expressive.

Le Groupe des Sept, représenté par Lawren Harris, J.E.H. MacDonald et Tom Thomson, présente des paysages canadiens stylisés, contribuant à une identité nationale.

🖋Cette exposition est une première en Europe, offrant une perspective unique sur la modernité venue du Nord à travers la peinture de paysage.Elle invite à une réflexion sur notre relation à la nature, à la lumière et au sacré.
Une expérience à ne pas manquer pour les amateurs d'art et de la vaste nature.

📅Lumières du Nord, Fondation Beyeler
jusqu’au 25 mai 2025 | DERNIERS JOURS
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Ornements en résistance : motifs et modernité dans l’entre-deux-guerres au Musée Horta○Mercredi, je me suis plongé dans ...
17/05/2025

Ornements en résistance : motifs et modernité dans l’entre-deux-guerres au Musée Horta

Mercredi, je me suis plongé dans les tissus et papiers peints du passé au Musée Horta, avec l’exposition 100 motifs. 1910–1945 : derniers feux du décor, renouveau de l’ornement. Une immersion dans l’âme décorative d’un moment charnière : entre Art Nouveau finissant, explosion Art Déco, et premiers élans modernistes.

Ici, le motif n’est pas un détail : il structure, colore, rythme l’espace domestique. On redécouvre l’intérieur bourgeois, mais aussi populaire, entre papiers peints, tapis et textiles d’ameublement.

L’exposition rend visible ce qui souvent reste en coulisse : la main de l’anonyme, la femme artiste oubliée, les ensembliers qui façonnaient des intérieurs complets.
C’est aussi un hommage discret mais puissant à la diversité stylistique de l’entre-deux-guerres. Du foisonnement décoratif d’Eileen Gray ou Victor Servranckx, à la sobriété texturée d’Hélène Henry, chaque pièce parle d’une époque où l’ornement était une réponse sensible à un monde en mutation.

Ce parcours fait partie du projet Art Deco at Home, un itinéraire bruxellois porté par plusieurs musées, qui célèbre l’année Art Déco en 2025. L’exposition est gratuite, dans un cadre exceptionnel, l’ancienne maison-atelier d’Horta.

🖋Dans l’enfilade intimiste des pièces du musée, réunis dans trois pièces en enfilade, les textiles deviennent documents : fragments d’un imaginaire décoratif en transition. Entre exaltation décorative et dépouillement moderniste, le parcours interroge ce que le motif dit de son temps – un monde entre faste et fragilité, dans lequel l’ornement, loin d’être accessoire, structure la vision du quotidien. Une ‘archéologie du style’ à découvrir, motif après motif.

Musée Horta, Bruxelles, jusqu’au 2 novembre 2025 | Musée Horta - Horta Museum
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11/05/2025

Jean Glibert : quand la couleur structure l’espace et parle d’architecture.

En mars, je découvrais Jean Glibert peintre à la galerie RossiContemporary, au Rivoli Building à Bruxelles.

Une plongée dans plus de cinq décennies de recherches où la couleur n’est jamais décorative mais toujours structurante. Chez Glibert, elle devient signal, circulation, rythme — un véritable langage en dialogue permanent avec l’espace.

👁📍A découvrir : l'œuvre de Jean Glibert, à la station Bockstael, vibre et rythme les murs emboués du métro avec une peinture à l'huile dynamisée par un dispositif de lamelles métalliques colorées qui prennent vie au passage des rames.

L’exposition, qui s’étend des années 70 à 2023, met en lumière son obsession pour l’intégration de la peinture à l’architecture.

On y retrouve ses supports emblématiques : aggloméré, roofing, caoutchouc, stratifié. Loin des cimaises traditionnelles, ce sont les matériaux du chantier qui deviennent surfaces de réflexion, comme dans Pose de 10 couleurs avec primaire sur support (1972) ou Relief peinture (1971).

Ses séries tardives sur papier — Drapeaux, Épures, Rails — révèlent une géométrie libre, mouvante, toujours en tension. Les couleurs y sont rangées non comme des aplats ornementaux mais comme des unités d’espace à part entière. Chaque œuvre agit comme un fragment de paysage construit.

Glibert disait : « La peinture ne se justifie que par son intégration à la vie. » C’est cette conviction qui irrigue son travail, à la fois rigoureux et profondément humaniste.

Une série d’études issues de ses carnets — dessins, tissages, broderies — dévoile les coulisses de cette pensée en mouvement, précise et poétique.

À découvrir aussi : ses sérigraphies, publications, et un catalogue en édition limitée rassemblant œuvres et manifestes.

🖋Une exposition rare, essentielle pour qui s’interroge sur la place de l’art dans l’espace commun.

📅Jean Glibert, peintre, Rossicontemporary 📍, jusqu’au 10 mai 2025
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Dans un dialogue intime avec les éléments, Catherine François sculpte les rythmes profonds du vivant et fait émerger des...
10/05/2025

Dans un dialogue intime avec les éléments, Catherine François sculpte les rythmes profonds du vivant et fait émerger des formes qui semblent jaillir des origines du monde.

The Memory of Life, une exposition où la sculptrice belge, à travers le bronze, le bois et l’eau, capte l’essence de la matière vivante, comme si chaque œuvre était un fragment fossilisé d’un récit plus vaste et ancien.

Présentée à la Galerie La Forest Divonne – fraîchement installée au 130 avenue Louise à Bruxelles – cette exposition est une plongée sensible dans un dialogue entre geste humain et forces naturelles.

Dès l’entrée, le murmure d’une fontaine en bronze nous accueille comme une incantation à l’eau – matrice de vie et sujet central du travail de Catherine François.

L’artiste, fidèle au bronze mais à l’écoute du bois, du feu et des éléments, nous guide dans une promenade sensorielle et spirituelle : de l’objet votif à la chimère, du totémique au minéral, ses formes nous traversent autant qu’elles nous observent.

L’exposition est pensée comme une traversée initiatique. On progresse parmi des statuettes hybrides, fragments de cire et objets trouvés figés dans le bronze, échos d’une mémoire primitive.

Plus loin, posées sur des socles en bois exotiques, des figures organiques évoquent des divinités amérindiennes, ex-voto ou talismans modernes.

Et puis, il y a les chimères — des jaillissements de bronze, où l’artiste s’efface derrière le geste, laissant la matière mener le tango.

Cette exposition marque aussi une étape pour la galerie elle-même. En quittant le bas de Saint-Gilles pour s’ancrer sur l’Avenue Louise, elle affirme une nouvelle ambition, offrant à ses artistes un nouvel écrin : vaste, ouvert, propice à la monumentalité comme à l’intime.

📅 Catherine François, The Memory of Life Galerie La Forest Divonne - Brussels 📍, jusqu’au 10 mai.
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1955, quand l’Abstraction allemande s’invitait à Paris.○Récemment, je découvrais une exposition rare : Paris 1955 – Les ...
04/05/2025

1955, quand l’Abstraction allemande s’invitait à Paris.

Récemment, je découvrais une exposition rare : Paris 1955 – Les Abstraits allemands au cœur de la modernité, au Musée Emil Schumacher, à Hagen (Ruhr, Allemagne). Une plongée captivante dans un épisode méconnu de l’histoire de l’art d’après-guerre.

En 1955, une exposition pionnière s’ouvre au Cercle Volney, à Paris : Peintures et sculptures non figuratives en Allemagne d’aujourd’hui. À peine dix ans après la fin du nazisme, 37 artistes allemands y présentent 98 œuvres abstraites – un geste fort, artistique et politique rassemblant les tendances de l’art abstrait en Allemagne de l’Ouest.

Les organisateurs, René Drouin (galeriste parisien) et Wilhelm Wessel (artiste et figure du Kunstbund ouest-allemand), proposent un accrochage anti-hiérarchique, sans star system.

Cette reconstitution muséale au Musée Emil Schumacher rend justice à cette scène allemande émergente, dont plusieurs noms deviendront les piliers de l’informel : Karl Otto Götz, Fred Thieler, Brigitte Meier-Denninghoff, Norbert Kricke…

En 1955, leurs gestes sont encore perçus comme radicaux. Aujourd’hui, ils racontent une volonté de rupture et de libération esthétique.

La scénographie met en lumière ces artistes qu’on re-découvre avec un œil neuf. Certaines œuvres semblent résonner avec notre époque, par leur intensité, leur énergie brute, leur désir d’émancipation des formes figées.

🏛 Le tout est présenté au Musée Emil Schumacher, institution consacrée à l’un des grands noms de l’abstraction allemande. Niché à Hagen, le musée offre un espace lumineux et rigoureux, où les œuvres respirent. À travers sa collection permanente et ses expositions temporaires, il explore les tensions et les libertés de la peinture d’après 1945.

🖋Une visite indispensable pour qui s’intéresse aux récits oubliés de la modernité européenne.
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📅 Paris 1955, 📍 , jusqu’au 03 août.
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