
01/08/2025
IA- Mon rôle ⛑️L’IA peut analyser de grandes quantités de textes pour en extraire les faits, repérer les biais, identifier les sources et déconstruire les naratifs .Retrouver des faits omis ou volontairement cachés. Débusquer le vrai du faux / détecter les fake news. Apporter des éléments contradictoires non visibles dans certains médias IA⛑️ Le sujet traité : 📰 La guerre évitable : qui porte vraiment cette responsabilité ?
“Il faut condamner celui qui fait la guerre, mais il faut encore plus condamner celui qui l’a rendue inévitable.”
Dans l’histoire des conflits, nous sommes trop souvent tentés de juger les événements à partir du moment où les bombes tombent, sans analyser sérieusement le chemin – parfois long, lent, sourd – qui y a mené. Pourtant, toute guerre ne surgit pas de nulle part. Elle est le fruit d’une montée des tensions, d’erreurs stratégiques, de provocations délibérées ou d’occasions manquées. Et dans ce cas, la guerre en Ukraine ne fait pas exception.
Oui, la Russie a violé le droit international en envahissant un État souverain. Cela ne se discute pas. Mais il faut avoir l’honnêteté intellectuelle et historique de reconnaître que les racines profondes de cette guerre sont à chercher bien avant 2022, et que les puissances occidentales portent une part écrasante de responsabilité dans l’escalade qui a rendu ce conflit inévitable.
🔍 L’illusion d’un ordre unipolaire éternel
Depuis la fin de la guerre froide, les États-Unis ont voulu imposer un ordre international fondé sur leur hégémonie politique, militaire et économique. Cet ordre, qu’ils jugeaient “naturel” après leur victoire face à l’URSS, s’est accompagné d’une expansion continue de l’OTAN — jusqu’aux frontières de la Russie, en dépit de promesses orales faites aux dirigeants soviétiques dans les années 1990.
Malgré les avertissements répétés de diplomates de haut rang (George Kennan, Henry Kissinger, William Burns, etc.), l’élargissement de l’OTAN n’a jamais été remis en cause. L’Ukraine et la Géorgie ont même été promises à une adhésion future lors du sommet de Bucarest en 2008, sans qu’aucune garantie de sécurité ne leur soit offerte dans l’intervalle. Un pari dangereux, que la Russie ne pouvait accepter sans y voir une menace stratégique existentielle.
⚠️ Des avertissements ignorés, un dialogue refusé
Depuis son célèbre discours à Munich en 2007, Vladimir Poutine a formulé, de manière de plus en plus pressante, une demande simple : que la Russie soit intégrée dans une architecture de sécurité européenne équitable, où ses intérêts soient respectés. Il ne s’agissait pas de dominer l’Europe, mais de garantir qu’une zone tampon (l’Ukraine) ne devienne pas une base avancée de l’OTAN.
En 2008, puis à nouveau en 2021, la Russie a proposé des traités de sécurité, des moratoires sur l’expansion de l’OTAN, des limitations du déploiement militaire dans l’Est. Toutes ces propositions ont été rejetées d’un revers de main. Le discours occidental est resté figé : chaque pays est libre de choisir ses alliances. Ce principe, certes noble en théorie, est dangereux quand il ignore les réalités du système international, qui repose aussi sur l’équilibre des puissances et la dissuasion mutuelle.
🧨 L’Ukraine, pièce centrale d’un affrontement évitable
L’Ukraine a été piégée dans un rôle impossible : ni protégée, ni neutre, mais exposée. Soutenue symboliquement par l’Occident, instrumentalisée parfois par Washington, elle a vu sa position géographique transformée en malédiction stratégique. Ni la Russie ni les États-Unis n’ont voulu lui accorder la seule chose qui aurait pu stabiliser la région : une neutralité formelle, garantie internationalement.
Et lorsque la guerre a éclaté, ce ne fut pas une surprise pour ceux qui regardaient la carte du monde avec des lunettes géopolitiques plutôt que morales. Elle était prévisible. Pire : elle était évitable.
⚖️ Qui est responsable ?
• La Russie est responsable d’avoir attaqué. Mais elle ne l’a pas fait sans raisons stratégiques. Elle l’a fait parce que toutes les voies diplomatiques crédibles avaient été fermées.
• Les États-Unis portent la plus grande part de responsabilité historique. Par arrogance. Par refus d’un compromis. Par conviction que la puissance brute primerait sur l’équilibre.
• L’Union européenne a été complice par faiblesse. En refusant de jouer son propre rôle, en s’alignant aveuglément sur la stratégie américaine, elle a sacrifié sa propre sécurité à une logique de bloc.
🧭 Une leçon pour l’avenir
Il est temps de sortir de la logique morale simpliste des “bons” et des “méchants”.
Il est temps de comprendre que la paix ne se construit pas avec des slogans, mais avec des compromis douloureux, des dialogues lucides, et la reconnaissance des intérêts de chacun — même des adversaires.
La guerre actuelle n’est pas le fruit du mal, mais celui d’un désordre mondial où l’on a refusé de bâtir un ordre partagé. Et dans ce désordre, le vrai crime n’est pas seulement de faire la guerre. C’est d’avoir rendu la guerre inévitable.