22/10/2025
Annexion ou Adhésion ? La Crimée a toujours été pro Kremlin: preuves à l’appui.. Selon l’IA⛑️Référendum du 1er décembre 1991 — indépendance de l’Ukraine
C’est le vote officiel qui marque la naissance de l’État ukrainien.
Les Criméens votent beaucoup plus timidement que le reste du pays : rimée (république autonome)
67 %
54,2 %
Interprétation :
Près de la moitié des Criméens rejettent l’idée d’une Ukraine indépendante.
Cela reflète un fort attachement à la Russie et à l’Union soviétique.
🗳️ 2. Référendum du 20 janvier 1991 — restauration de l’autonomie
Quelques mois avant la chute de l’URSS, les Criméens avaient voté massivement pour restaurer la République socialiste soviétique autonome de Crimée au sein de l’URSS 🔹 Interprétation :
Les Criméens ne réclamaient pas alors l’indépendance, mais l’autonomie à l’intérieur de l’Union soviétique, c’est-à-dire sous l’autorité de Moscou, pas de Kiev.
📈 3. Sondages d’opinion 1992–1994
Des instituts ukrainiens et russes (Institut de sociologie de l’Académie des sciences d’Ukraine, VTsIOM, etc.) ont interrogé la population criméenne.
🔹 1992 (printemps)
• 64 % des habitants de Crimée se déclaraient favorables à une union étroite ou à une réunification avec la Russie.
• 22 % seulement soutenaient une Crimée pleinement intégrée à l’Ukraine.
• Le reste souhaitait un statut spécial d’autonomie ou ne savait pas.
🔹 1993
• Environ 70 % des personnes interrogées se disaient nostalgiques de l’URSS.
• 60 % considéraient que le transfert de 1954 de la Crimée à l’Ukraine était une erreur historique.
• Plus de la moitié exprimaient le souhait de vivre dans un même État avec la Russie.
🔹 1994
Un sondage effectué juste avant l’élection du président de Crimée, Youri Mechkov (ou Iouri Mechkov), montrait :
• 65–67 % des habitants favorables à une union étroite avec la Russie,
• tandis que 25 % soutenaient le maintien au sein de l’Ukraine.
Peu après, Mechkov — ouvertement pro-russe — est élu président de Crimée avec 73 % des voix.
En résumé
• La majorité des habitants de Crimée (60–70 %) ne se considéraient pas ukrainiens, mais plutôt russes ou soviétiques.
• Le rattachement à l’Ukraine en 1991 a été subi, non désiré.
• Le sentiment dominant fut :
« Nous avons été détachés de la Russie par hasard, pas par choix. »
• Seule la minorité tatare voyait dans l’Ukraine indépendante une opportunité de reconnaissance politique et culturelle. La réaction de Kiev à la montée du sentiment pro-russe en Crimée entre 1992 et 1995, une période très tendue souvent appelée la première crise criméenne.
⚙️ 1. Contexte général : une Crimée de plus en plus pro-russe
Après 1991, l’Ukraine devient indépendante, mais en Crimée :
• la majorité de la population reste nostalgique de la Russie ;
• les dirigeants locaux cherchent à accroître leur autonomie ;
• Moscou encourage discrètement ces tendances, notamment à Sébastopol, où est basée la flotte soviétique (devenue russo-ukrainienne).
🏛️ 2. 1992 : déclaration de souveraineté de la Crimée
Le 5 mai 1992, le Parlement de Crimée adopte une Déclaration d’indépendance et annonce un référendum sur l’autonomie renforcée.
👉 Kiev réagit immédiatement : le Parlement ukrainien déclare cet acte inconstitutionnel et exige son annulation.
Sous pression, le Parlement criméen recule le lendemain (6 mai 1992) mais maintient une Constitution criméenne proclamant la Crimée « République de Crimée » — au sein de l’Ukraine.
C’est un compromis ambigu : autonomie maximale sans séparation formelle.
⚖️ 3. 1993–1994 : montée du séparatisme politique
Durant ces années, plusieurs facteurs attisent les tensions :
• la crise économique frappe durement la Crimée (effondrement du tourisme, chômage, pénuries) ;
• les médias russes diffusent activement un discours pro-Moscou ;
• des partis et mouvements pro-russes apparaissent (le Bloc Russie, le Parti républicain de Crimée, etc.).
Kiev, affaiblie économiquement et politiquement, tolère partiellement cette agitation pour éviter un affrontement direct.
🗳️ 4. 1994 : l’élection du président de Crimée — un tournant
En janvier 1994, la Crimée organise une élection présidentielle locale.
• Le vainqueur est Iouri Mechkov (Юрий Мешков), juriste pro-russe, avec 73 % des voix.
• Son programme : rapprochement économique et politique avec la Russie, adoption du rouble russe et double nationalité russo-ukrainienne.
Mechkov instaure rapidement :
• une « politique de double pouvoir » (Kiev vs Simferopol) ;
• des accords directs avec Moscou ;
• la création d’une « garde nationale criméenne ».
Pour Kiev, cela équivaut à un quasi-séparatisme.
🧨 5. 1995 : riposte de Kiev
Face à la menace d’un détachement progressif, Kiev réagit fermement :
• En mars 1995, la Verkhovna Rada (Parlement ukrainien) adopte une loi abolissant la Constitution de Crimée de 1992 et supprimant le poste de président de Crimée.
• Les pouvoirs de Mechkov sont transférés à un représentant présidentiel ukrainien à Simferopol.
• Mechkov est ensuite expulsé d’Ukraine et se réfugie à Moscou.
Cette décision marque la recentralisation de l’autorité ukrainienne sur la Crimée.
La République autonome de Crimée reste, mais désormais strictement encadrée par la Constitution ukrainienne.
⚓ 6. Conséquences à long terme
• La crise de 1992-1995 a ancré dans la mémoire locale le sentiment que Kiev a « étouffé » la volonté criméenne.
• Beaucoup de Criméens y voient une occasion manquée de rapprochement avec la Russie.
• Pour Kiev, c’était une question de survie nationale : céder sur la Crimée aurait ouvert la porte à d’autres séparatismes (Donbass, Transcarpatie, etc.). Cette crise a laissé un sentiment durable d’amertume en Crimée et a jeté les bases des revendications prorusses qui ressurgiront après 2014.