24/10/2025
ARIZONA - CRISE DU BUDGET
Monsieur le ministre du Budget,
On peut comprendre la logique invoquée par le Premier ministre: continuer avec des déficits et une dette pareils, c'est insoutenable pour nous et nos enfants.
Sauf qu’alors, pour faire passer des mesures difficiles, il faut deux choses: convaincre que l’effort est juste. Et qu’il y a un cap, une direction. Or l’Arizona ne démontre ni l’un ni l’autre.
Il y avait un chemin pour ce gouvernement pour dire “ce sera dur, du sang, de la sueur et des larmes, tout le monde va devoir faire des efforts mais c’est indispensable”. Il y avait l’espace pour un discours à la Churchill.
Le problème est que le message que vous avez choisi ce n'est pas de faire du Churchill c’est du Thatcher.
Le message de l’Arizona c’est “réveillez-vous bande de feignasses, bande de chômeurs qui profitez du système depuis 20 ans, allez chercher cet emploi qui n’existe pas ou pour lequel vous n’êtes pas formé. Debout, bande de faux malades trop fragiles qui restez au lit grâce à des médecins complaisants”.
Le message c’est “regardez, nous exonérons les cotisations patronales au–dessus de 240 000 euros pour faire un cadeau de 75 millions à 1000 personnes, mais nous coupons dans les pensions, dans le plan grand froid ou les banques alimentaires.”
Résultat: vous n’avez aujourd'hui aucun cap budgétaire, vous avez une crise et vous avez quand même 120 000 personnes en rue. Bravo les ingénieurs.
Monsieur le ministre, l’Arizona va-t-elle enfin se placer à la hauteur des enjeux ? Il est temps d’être clair. Mais surtout il est temps d’être juste.