22/09/2025
Nous sommes le 22 septembre : le lundi des fêtes de Wallonie. Cette année, il n'y a pas de région invitée pour les jours de fête à Namur. Mais, comme il le fait tous les ans, le CCI a présenté un thème autour de 2 mots : bienveillance et solidarité. En wallon nous dirions : être aimable avec tous, et ne pas craindre de rendre service comme bénévole.
Pour la messe, voilà pourquoi nous avons choisi 2 textes, que vous avez pu entendre sur Bookè tout à l'heure, ou si vous l'avez suivie sur la radio RCF sud Belgique.
Dans l'évangile il y a bien des passages qui nous montrent comment Jésus a été l'ami de beaucoup de personnes, Ou qu'il les a fait sortir de moments pénibles. Nous aurions bien choisi une parabole comme le bon Samaritain, que Jésus racontait pour nous faire comprendre que, si nous voulons aimer les autres, il nous faut être comme cet homme-là, qui a été serviable comme pas deux. De plus, pour quelqu'un qu’il ne connaissait même pas. Et il y a nombreux d'exemples pareils.
Alors pourquoi avons-nous mis à l'honneur la belle-mère de saint Pierre ?
Après que ses premiers disciples se soient mis à le suivre, Jésus se retrouve à la maison de saint Pierre. Sa belle-mère était au lit, fort malade. On parle d'elle au Seigneur. Lui ne fait ni une ni deux, il va la trouver. Il la prend par la main et la fait se relever. Autrement dit elle est remise sur pied et bien vivante.
Depuis ce jour-là, je ne vous dis pas ce que l'on raconte. « Savez-vous bien pourquoi, par trois fois, saint Pierre a renié Jésus ? » C'était quand il a été arrêté et qu'on l'a présenté devant le tribunal des Juifs. « C'est parce que Jésus avait rendu bien vivante sa belle-mère. » Et il est bien vrai, que l'on fait bien de l'honneur aux belles- mères : propos à ne pas raconter sur antenne.
Je vous livre un exemple, il faisait rire tout le monde quand André Henin la racontait :
- Ma belle-mère, c'est un ange, dit le premier.
- Et l'autre de lui répondre : « Tu as bien de la chance ! La mienne elle vit encore. »
Non ! Ce n'est pas pour leur réputation que nous avons choisi ce texte. Mais parce que, premièrement, Jésus a été tout retourné par ce qui est arrivé à cette femme-là. Pour elle, il s'est montré attentionné. Mais également parce que la femme, quand elle a été rétablie, s’est mise à servir tous ceux qui étaient là dans sa maison. Elle leur a apprêté, comme dit l'évangile, « une bonne tasse de thé à la menthe, avec du miel. »
La première lecture nous racontait une parabole, à partir de ce que le roi David avait mal fait. Il vous faut savoir qu'il aimait Bethsabée, la femme d’Urie, un de ses amis et soldat. Patatras ! La femme attendait un enfant de David. Voilà la raison pour laquelle le roi a envoyé son ami Urie en première ligne, quand il a fait la guerre à Joab. Et il a été tué. Ensuite, David a pris Bethsabée chez lui comme sa femme.
Mais l'affaire n'a pas plu au prophète Nathan ; il vient trouver le roi et lui raconte une histoire pour bien faire comprendre sa faute. Elle parle d'une brebis d'un pauvre, qu’un riche vient voler, afin de faire la fête avec ses amis. « Je ne vais tout de même pas lui faire honneur avec une de mes bêtes ! », pense-t-il en lui-même. Et aussi vite il va chercher la brebis du pauvre et il a fait cuire pour donner à manger au visiteur. Quand il entend ça, David se met en colère. Il dit à Nathan : « Une affaire pareille, est-elle possible au monde ? Ce riche là, il faut le faire mourir. Il n'a pas de cœur et il paiera la brebis mille fois plus ! »
Alors, nez à nez, Nathan répond sans détour au roi : « Cet homme-là, c'est toi ! »
Ne sommes-nous pas, quelques fois, comme David à rêver de la richesse d'un autre, ou bien donc emprunter un mauvais chemin ? Pourtant, autant le prophète que Jésus, ose nous certifier il n'y a rien de plus vrai, et qui apporte du bonheur, quand nous nous montrons attentionnés les uns aux autres. Ou comme nous sommes bénévoles à rendre service pour les plus petits de notre société.