05/11/2025
Les élus communaux Virtonais offrent un spectacle public dont la qualité est aussi médiocre que la longueur est insupportable.
Les guéguerres interpersonnelles sont tant monnaie courante, que les points à l'ordre du jour, aussi inintéressants soient-ils, semble relever d'une importance capitale.
Virton s'enfonce dans un marasme économique et social des plus complets.
Quant aux élus actuels, autrefois dans l'opposition, qui ont tant désirée "la place de calife à la place du calife" obtenue non sans une aragne tenace face aux anciens collègues d'une majorité commune, bien lointaine, ceux-ci n'ont guère fait preuve d'initiatives nouvelles ou de plans ambitieux pour engager ce changement qu'ils attendaient pourtant tant.
Le problème est le suivant : le Virtonais moyen n'est que très peu différent du plus commun des Parisiens.
Il s'enorgueillit de sa Ville, avec une grand "V", de sa place et sa fontaine, de son identité et de son titre de Capitale.
Et le voilà qui, étouffé par son orgueil et aveuglé par sa fierté, ne remarque pas l'évolution plus que fantastique des communes avoisinantes.
Il suffit pourtant de passer le bois...
Il suffit de passer le bois, et voilà déjà Buzenol, Sainte-Marie, Fratin, Bellefontaine, Etalle, Tintigny et un peu plus loin Villers-sur-Semois, Mortinsart ou encore la grande Habay.
Autant de petits villages qui font preuve d'une expansion magistrale, d'un renouveau dynamique mêlant développement économique local et projets solidaires et où, globalement, il fait bien bon vivre.
Comment expliquer les nombreux et très bien exécutés projets de Tintigny, la qualité de vie d'Etalle où encore l'expansion d'Habay là où Virton s'enfonce inlassablement dans un marasme le plus complet, oscillant entre insécurité, diminution des commerces et de son offre HoReCa, et faible attractivité industrielle.
Certes me répondront certain, "Nous avons le festival du film, le Cuest'Art, la Foire aux Amoureux ou encore la Nuit des Soldes".
Certes, rien n'est perdu.
Mais il est étonnant de constater à quel point les élus locaux se réjouissent de ces quelques moments de brillance folklorique et culturelle là où leur Ville et son hyper centre se ternissent au quotidien, en dehors de ces occasions spécifiques.
On joue des mélodrames politiques sur fond de rancœur personnelle, et le navire déjà n'est plus qu'un rafiot.
D'autres encore prétexteront "La fantastique présence de l'axe routier menant au Grand-Duché et dont Virton n'a pas profité, voilà ce qui explique la différence !"
Certes, cela est évident.
Mais Rouvroy alors ?
"Des subventions particulières" criera la foule réunie, pour défendre sa Ville aimée qui pourtant, n'est en réalité plus que l'ombre du tendre souvenir qu'il chérisse et que la nostalgie tronque.
Admettons. Mais Florenville, en ce cas ?
Une vérité vraie et que le Virtonais moyen insupporte est que sa Ville chérie ne porte plus que le titre honorifique (et posthume ?) de Capitale de la Gaume ; et que bien d'autres verraient ce titre accordé de plein droit de manière plus opportune à Tintigny, Florenville ou d'autres.
À l'image de la Maison du Tourisme de Gaume qui quitta la Capitale, geste fort en signification et en sens, et impensable il y a encore quelques années ; bien des projets culturels, économiques, solidaires, folkloriques et industriels éclosent ailleurs que dans la vieillissante ville de Vertunum qui, depuis plusieurs années maintenant, par manque de collaboration et détermination politique commune et inflexible, voit une part de sa jeunesse rêver d'une vie dans les villages avoisinants ou les communes limitrophes.