21/09/2025
"J'ai honte d'être Belge" : Sont les mots du coach de Nafi Thiam, Michael Van der Plaetsen, après l'abandon de sa protégée tête d’affiche de l’athlétisme belge et triple championne olympique de l’heptathlon.
Aux Mondiaux de Tokyo, Nafissatou Thiam n’a pas pu aller au bout de l’heptathlon. Triple championne olympique et double championne du monde, l’athlète belge a dû abandonner après la cinquième épreuve, une décision lourde mais révélatrice des tensions qui minent sa préparation depuis plusieurs semaines.
En cause : son refus de signer le code de conduite de la Fédération belge d’athlétisme. Ce document impose notamment le port de l’équipement officiel (sponsor Asics), ce qui entrait en conflit direct avec ses contrats personnels, notamment avec Nike. S’y ajoutent des clauses sur les droits à l’image que Thiam et son entourage jugent incompatibles avec ses engagements privés.
À quelques jours du départ, la championne affirme avoir appris qu’elle était écartée du pré-camp de l’équipe nationale. Elle raconte avoir dû improviser une salle de musculation, un lieu d’entraînement et un logement sur place. Son kinésithérapeute personnel, lui, n’a pas reçu d’accréditation, ce qui a pesé sur sa préparation.
La fédération, par la voix de sa présidente Jessica Mayon, dément catégoriquement avoir exclu Thiam, assurant qu’elle était « la bienvenue » et qu’une solution avait été prévue pour elle. Elle insiste aussi sur la nécessité d’un cadre commun et d’un traitement équitable entre athlètes.
Épuisée par ce climat tendu et des conditions de préparation loin d’être idéales, Thiam a choisi de mettre un terme à sa compétition. Une décision qui relance le débat sur la gestion des champions d’exception et sur la manière dont les fédérations concilient leurs intérêts commerciaux avec ceux de leurs athlètes.
Qu’en pensez-vous ? La fédération a-t-elle eu raison de rester inflexible sur ses règles, ou fallait-il plus de souplesse pour accompagner une athlète du calibre de Nafissatou Thiam ?