10/12/2025
Des collègues theutois reprennent, à leur compte, notre publication précédente adaptée à leur situation. Preuve que le malaise dépasse notre province.
A chacun de prendre ses responsabilités si vous voulez conserver vos médias de proximité.
Depuis quelques mois, de façon lancinante et régulière, nous voyons autour de nous des médias de proximité disparaître ou être menacés de disparition ⚠️.
Cette situation nous inquiète profondément, car elle touche au cœur même du pluralisme et de la diversité des voix locales disponibles en province de Liège 🌍.
Ces annonces ne nous laissent pas indifférents.
En matière de médias de proximité, il n’y a pas de réelle concurrence : nos radios sont complémentaires 🤝, chacune avec sa ligne éditoriale, son public, son identité et sa zone de couverture.
Il arrive même que des synergies, collaborations ou relais mutuels voient le jour — preuve que nous avançons tous dans le même sens : servir nos communautés 💬❤️.
Bien souvent, ce sont des difficultés budgétaires qui obscurcissent l’avenir des médias concernés 💸.
À RADIO 4910, nous avons, jusqu’à présent, la chance de poursuivre notre mission grâce à votre écoute fidèle 👂✨, mais aussi grâce au soutien indispensable des associations qui nous parrainent et nous accompagnent 🙏.
À toutes ces associations locales engagées : merci 🙌.
Votre présence à nos côtés nous permet, concrètement, de continuer à exister.
Mais n’est-ce pas paradoxal que seul l’associatif local, géré par des bénévoles, ait compris l’intérêt, voire le devoir, de soutenir notre association de bénévoles ?.
Une réflexion plus large doit aujourd’hui être menée 💡.
Nos médias de proximité — chacun dans leur format — donnent la parole aux citoyens, brisent l’isolement 🚪, valorisent les initiatives locales 🌟, et créent ce lien si particulier qui fait dire à certains auditeurs que nous formons une véritable « famille des ondes » 🎧.
Le rôle des communes 🏛️
Les communes ont un rôle concret et déterminant pour la survie de ces médias.
Celles qui ont la chance d’accueillir ou de capter une radio sur leur territoire peuvent, par de petites contributions, contribuer largement à la pérennité des émissions locales. Certaines communes apportent déjà un soutien financier significatif — plusieurs milliers d’euros par an — permettant aux radios de financer du matériel, des locaux ou des projets éducatifs et culturels 🛠️🎶.
Pourtant, ce n’est pas systématique partout.
Sur la commune de Theux, pour des raisons financières propres — nous savons que toutes nos communes subissent des pressions budgétaires — nous ne bénéficions désormais plus du même soutien qu’auparavant.
La commune nous permet toutefois de bénéficier d’un loyer réduit, mais contrairement à un subside en argent, cette réduction ne nous permet pas d’investir ni de constituer une trésorerie pour couvrir l’ensemble de nos dépenses essentielles : matériel radio, droits pour la musique, fonctionnement quotidien… 💻🎵
Dans le contexte économique actuel, tenter de compenser cette différence uniquement par la publicité sera un vrai défi ⚠️, et ne garantit pas la même stabilité qu’auparavant.
Il est également important de noter que, même si la presse écrite, les télévisions locales, voient leurs aides réduites, elles bénéficient encore malgré tout de subventions régulières 📺📰.
En revanche, pour la majorité des radios indépendantes, il n’existe aucun dispositif équivalent. Seule une vingtaine de radios en Fédération Wallonie-Bruxelles reçoivent un soutien du Fonds d’aide à la création radiophonique, mais aucune dans l’arrondissement de Verviers ❌📻.
Cette situation illustre encore plus la fragilité de nos médias et la nécessité d’envisager un soutien structurel adapté.
En province de Liège, il reste 16 radios indépendantes reconnues par le CSA.
Dans l’arrondissement de Verviers, il n’en subsiste que trois (à Malmedy, Verviers,.. et Theux), chacune couvrant une zone spécifique, avec des publics, réalités locales et auditeurs qui ne se recoupent pas 👥. Elles ne se concurrencent donc pas : elles se complètent 🤝.
Dans ce contexte, est-il inimaginable d’envisager un soutien structurel plus large ?
En 2021, en pleine crise sanitaire, la Fédération Wallonie-Bruxelles avait accordé une aide exceptionnelle de 500 € aux radios indépendantes 💶. Un geste modeste au regard du budget global, mais vital pour beaucoup. Ne pourrait-on pas imaginer que ce soutien devienne annuel 🔄 ?
Aujourd’hui, en Fédération Wallonie-Bruxelles, on compte 80 radios reconnues, dont :
• 9 uniquement en FM 📻,
• 7 uniquement en DAB+ 💻,
• et 64 diffusant en multi-supports (FM/DAB+/web) 🌐.
La province joue un rôle culturel et social essentiel : les radios indépendantes en font pleinement partie 🏛️🎶. Ne devraient-elles pas, elles aussi, bénéficier d’une reconnaissance et d’un soutien plus concrets de leur part ?
Il reste à envisager l’engagement individuel des citoyens dans ces divers projets 💪. On ne peut pas dire que l’actualité ne les incite pas à se mobiliser 🗣️. Si demain d’autres radios devaient se taire, chacun pourra déterminer dans quelle mesure il a posé un geste pour qu’il en soit autrement.