04/02/2025
Lettre d'une fille de 41 ans à sa mère
Maman,
Je t’écris avec le cœur lourd, trop lourd de silence,
À 41 ans, l’ombre du mariage me hante, elle danse.
Tu m’as souvent demandé pourquoi je suis encore là,
Seule, sans alliance, sans homme à mes bras.
Je revois ces années, quand j’avais encore vingt ans,
Quand l’avenir me semblait vaste, infini, séduisant.
Des hommes ont frappé à ma porte, certains avec ferveur,
Mais, naïve, je les ai repoussés, pensant avoir du temps, le bonheur.
Je rêvais du grand amour, celui des contes de fées,
Et dans ma jeunesse, j’ai fermé la porte à ceux qui étaient prêts.
Je me disais : "Il viendra, celui qui fera battre mon cœur",
Sans comprendre qu’à chaque refus, je m’éloignais du bonheur.
Il y avait ce garçon, doux, attentionné,
Mais je l’ai rejeté, pensant que je méritais mieux, que l’avenir me sourirait.
Puis un autre, sérieux, qui voulait tout me donner,
Mais je l’ai laissé partir, aveuglée par mes rêves dorés.
Les années ont passé, maman, et je suis restée seule,
Chaque refus, chaque "non", me hante comme un linceul.
Aujourd’hui, je réalise que j’ai peut-être été trop dure,
Trop exigeante, pensant que l’amour viendrait sans fissure.
Et maintenant, le monde me juge, il murmure derrière moi,
"Elle est restée seule, à quoi pensait-elle autrefois ?"
On me regarde comme une femme qui a gâché sa chance,
Comme si j’avais joué avec l’amour et perdu la danse.
Les dîners de famille deviennent des supplices,
Chacun me lance des regards pleins de malice.
"Elle aurait dû se marier, fonder un foyer,
À 41 ans, il est trop t**d pour espérer."
Je ressens le poids de ton regard, maman,
Tu t’inquiètes pour moi, et je le sens depuis longtemps.
Mais sache que dans cette quête de l’homme parfait,
Je me suis perdue, et maintenant, je n’ai que des regrets.
Maman, ils disent que le temps guérit, mais le temps blesse aussi,
À 41 ans, chaque minute est une épine qui s’enfonce dans ma vie.
Je voudrais tant revenir en arrière, revoir ces visages,
Et leur dire "oui", au lieu de m’enfuir dans le mirage.
Aujourd’hui, les nuits sont plus froides, les journées plus lentes,
L’amour semble si loin, comme une promesse absente.
Je ne suis plus cette jeune fille pleine d’illusions, Je suis une femme en quête de pardon, de rédemption.
Maman, pardonne-moi d’avoir rêvé trop grand,
D’avoir laissé passer des cœurs qui voulaient m’aimer vraiment.
Je t’aime, malgré mes erreurs et mes regrets,
Je garde l’espoir, même si l’amour s’éloigne à chaque lever.
Ton enfant,
Perdue dans les remords et les jugements.
Auteur : Abby