24/08/2025
À toi, cher enfant de Gaza
Il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi
À ta peur, ton regard, tes rêves brisés, ta douleur sans voix.
Assise devant ma télévision, j’entends les bombes au loin,
Et mon cœur, impuissant, voudrait s’échapper pour te tendre la main.
Je suis bouleversée par tant de cruauté,
Par ces gens qui justifient l’horreur avec hypocrisie et brutalité.
Ton petit corps, si fragile, couvert de sang et de poussière,
Aurait dû courir, jouer, vivre... et non finir sous la terre.
J’ai un enfant de ton âge, que je serre chaque soir dans mes bras,
Je l’endors dans le calme, loin du bruit, loin du fracas.
Mais en la regardant, c’est à toi que je pense, toi que je ne connais pas.
Toi, enseveli sous les décombres, que plus rien ne réveillera.
Ta maman te cherche... je ressens son angoisse, sa douleur,
Une part d’elle s’effondre, l’autre résiste, par instinct, par peur.
Mais une autre bombe viendra éteindre ce dernier souffle d’espoir,
Et face à ce silence mondial, mon cœur s’effondre, sans pouvoir.
Tu étais belle, mon enfant, pure lumière dans l’obscurité,
Et ceux qui t’ont pris la vie ont perdu toute humanité.
Je vis, je dors, je mange… mais tout me paraît fade et froid,
Car mon esprit est enchaîné à ces images, à toi.
Rien ne peut justifier tant de haine, tant de mort,
Cette terre pouvait être partagée, même sous des accords forts.
Mais toi, petite âme, tu es partie bien trop tôt,
Vers un monde où l’on ne pleure plus, où l’on vit sans fardeau.
Je ne t’ai jamais connue, mais je t’ai aimée profondément.
Et je garderai ton souvenir comme une prière, un serment.
Au paradis des enfants, tu joues maintenant librement,
Là où règnent la paix, l’amour et les rires éternellement.
Tu étais destinée au ciel avant même ta naissance,
Et ton départ restera pour nous un cri, une souffrance.
Adieu, cher enfant de Gaza. Tu vis en nous, silencieusement.
Ismael Bayo ✍️