11/10/2022
# **Le 1er Gouvernement du CNR en images**
Anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste, Thomas SANKARA est le père de la Révolution démocratique et populaire, proclamée le 4 août 1983 lors de sa prise de pouvoir.
A l’état civil Thomas Isidore Noël Sankara est né le 21 décembre 1949 à Yako dans la province du Passoré. Il fait le premier cycle de ses études secondaires au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, puis le second cycle, à Ouagadougou, au Prytanée militaire de Kadiogo.
Après son baccalauréat, Sankara suit une formation d’officier à l’Académie militaire d’Antsirabe, à Madagascar. De retour en Haute-Volta, en 1973, avec le grade de sous-lieutenant, il est affecté à la formation des jeunes recrues. En 1974, il s’illustre militairement lors de la première guerre entre le Mali et la Haute Volta. En 1976, il est commandant du CNEC, le Centre national d’Entraînement commando, situé à Pô, dans la province du Nahouri.
Militant de gauche, nourri aux idées de l’Internationale révolutionnaire et prolétarienne, il fonde avec des amis et camarades politiques comme Blaise Compaoré, Henri Zongo, Jean-Baptiste Boukary Lingani, le Regroupement des officiers communistes (ROC).
Thomas Sankara est nommé en septembre 1981 secrétaire d’État à l’Information dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo, sous le CMRPN (Comité militaire de Redressement pour le Progrès national), avant de démissionner avec fracas, avec cette formule devenue célèbre : « Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple ».
Le 7 novembre 1982, un coup d’État contre le CMRPN porte au pouvoir le médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo. Sankara devient Premier ministre en janvier 1983. Le 17 mai de la même année, il est limogé et mis en résidence surveillée.
Le 4 août 1983, à la tête d’une colonne militaire de la garnison de Pô, Blaise Compaoré, qui était entré en rébellion depuis l’arrestation de Thomas Sankara, monte sur Ouagadougou et prend le pouvoir.