12/10/2025
QNET : « De l'argent facilement comme ça, ne m'inspire pas confiance », Wiya Balkissa
Suite à la suspension de l'organisation dénommé QNET, voici le témoignage d'une jeune dame.
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C'est vous qui venez de m'apprendre qu’ils ont été suspendus. Je sais qu'ils sont un peu, dans le marketing de réseau. Des explications que j'ai pu entendre par-ci, par-là, ils ont des produits qu'ils proposent. Mais, ce sont des produits qui ne sont pas vraiment utiles si je peux m'exprimer ainsi, pour la plupart de ceux qui y adhèrent. Et dans leur façon de faire : si tu intègres leur organisation, tu dois d'abord intégrer en payant au moins, un produit. Tu dois apporter d'autres clients. Au fur et à mesure que tu apportes la clientèle et que ces clients paient les produits, tu as une marge de bénéfice. Ensuite, au fur et à mesure, tu évolues dans l'organisation. C'est ça qui fait leur force puisque c'est une entreprise qui résiste au temps. ils te disent qu’à travers les réseaux, les connexions que tu vas apporter, tu évolues et facilement, tu peux te faire de l’argent.
Je le sais parce que j'ai été approchée, quand j'étais étudiante. Une amie, me poursuivait jusqu'à venir chez moi, à la maison. J'étais malade, couchée, elle me dit que QNET est une bonne affaire et elle m’a proposé de payer le produit qu’elle tenait. C'était un bracelet qui tournait autour de 300 000 FCFA., J'ai dit : « Non, merci. Ce qui m'intéresse actuellement, c'est d'avoir un ordinateur. Si au moins dans votre organisation, vous vendiez des ordinateurs, j'allais peut-être essayer de trouver l'argent pour en payer parce que ça m'intéresse. Elle me dit que si j'intègre seulement QNET, ça va aller. Si j'arrive à envoyer des clients, en un rien de temps, je vais capitaliser et évoluer dans l'organisation. J'ai dit : « Non, ça ne m'intéresse pas. Je n'ai pas l'argent ». Elle me dit que si c'est l'argent dont il est question, je peux en avoir en demandant au moins, deux mille francs à chaque contact de mon portable, ça va me faire beaucoup d’argent. Noon, je ne peux pas faire ça. Elle a insisté, j’ai refusé. Finalement, je lui ai dit de partir parce qu'il n'y avait rien de bon dans ce qu’elle me dit. On se connaissait à l'université depuis un bout de temps. Donc, il y avait une sorte de connaissance. C’est juste ça. Elle m'a invitée à venir à une soi-disant formation devant la résidence Al-Islam. Ils avaient loué une résidence meublée là-bas. Je suis partie. Mais, ce n'était pas une formation en tant que telle. On était deux à y être. Franchement, je n’ai rien compris dans leur explication. Pour ne pas perdre le temps, je leur ai dit que je vais aller réfléchir et je suis partie. Elle est venue à la maison, insister pour que je vienne encore. Je suis allée et on me dit que, quelqu’un qui s'appelle « le leader » va nous recevoir. Effectivement, un monsieur nous a reçus dans une pièce pour nous expliquer comment ça fonctionne. Après l’avoir écouté, je n’ai encore rien compris. J'ai dit encore : « Je vais aller réfléchir ».
Vous trouvez qu'il manque de crédibilité ?
Oui. De l'argent facilement comme ça, ne m'inspire pas confiance. Je ne suis pas éduquée à ça. Je ne peux pas investir pour avoir des produits qui, pour moi, n'ont même pas de valeur ajoutée. Je ne vois pas la pertinence de ces produits. Pour le public et le milieu que je fréquente, ce ne sont pas des gens qui adhèrent à ce genre de choses.
Propos recueillis par Razak Koné stagiaire / Queenmafa.net
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