05/08/2025
🛑 Clôture du camp vacances Lueur d’Espoir : un mois d’inclusion, de progrès et d’espoir renouvelé
La 2ᵉ édition du camp vacances Lueur d’Espoir a officiellement pris fin le samedi 2 août 2025 dans l’enceinte de l’école bilingue Les Lilas. Pendant un mois, une quinzaine d’enfants, dont plusieurs vivant avec un trouble du spectre de l’autisme, ont bénéficié d’un encadrement bienveillant à travers des activités éducatives, ludiques et sociales, favorisant leur épanouissement personnel.
Une clôture haute en couleur
La cérémonie de clôture s’est tenue dans une ambiance conviviale et festive, ponctuée d’animations diverses et d’une exposition-vente des œuvres réalisées par les enfants au cours du camp. Ce moment fort a permis de mettre en valeur le travail accompli, mais surtout les progrès réalisés par les enfants.
Des progrès qui suscitent l’émotion
Angélica Tiendrébéogo, animatrice au camp, n’a pas caché son émotion face aux avancées observées.
"Ils parviennent à faire des choses qu’ils ne faisaient pas auparavant, et c’est une grande satisfaction pour nous. Certains jeux sont généralement difficiles pour eux, mais avec de la répétition, ils finissent par y arriver. C’est une véritable victoire."
Elle insiste sur l’importance de ne pas les exclure, en les réunissant avec d’autres enfants, ils apprennent à coexister, à s’épanouir et à développer leurs capacités.
Un soulagement pour les familles
Mme Aïcha Salembere , mère d'une participante, a inscrit sa fille au camp afin de permettre à ses frères de souffler un peu, car ils peinent à la comprendre en raison de sa pathologie. Elle souhaitait également lui offrir un espace d’épanouissement, d’apprentissage et de divertissement, loin des petites corrections injustes qu’elle subit à la maison. Aujourd’hui, elle se dit satisfaite, notamment face à certains progrès observés. "Dès la première semaine, elle a commencé à s’alimenter seule, ce qui était jusque-là difficile." Elle lance un appel à l’État pour soutenir cette initiative, afin d’alléger la charge des familles d’enfants autistes.
Une expérience à renouveler
Parmi les participants, Isaac Ouédraogo se dit reconnaissant pour tout ce qu’il a appris au cours du camp. Il invite ses camarades à rejoindre la prochaine édition, qu’il qualifie d’ enrichissante et intéressante.
Des défis, mais une vision claire
Pour la promotrice, Mme Yvonne Ouédraogo, c’est une grande satisfaction : les objectifs fixés ont été atteints. "Nous voulions offrir un cadre bienveillant et sécurisant pour permettre aux enfants de s’épanouir. Leur enthousiasme tout au long du camp prouve que le pari est réussi."
Elle reconnaît néanmoins quelques défis, notamment sur le plan alimentaire. "Les enfants autistes ont souvent des rigidités ou sélectivités alimentaires. Même avec deux menus proposés, il arrivait que cela ne convienne pas, et il fallait s’adapter pour qu’ils puissent bien se nourrir et poursuivre leurs activités."
Le manque de communication verbale s’est aussi présenté comme un obstacle, mais selon elle, il est possible de surmonter cela grâce à d'autres formes de communication.
Elle remercie les partenaires qui ont soutenu le projet et lance un appel à d'autres acteurs : "Si chacun apporte sa contribution, davantage d’enfants pourront participer à ces activités. Ils font partie de la société, ont un potentiel à développer et peuvent eux aussi y contribuer. Il est donc essentiel de les inclure."
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