18/09/2025
: Manifestations en France après le 10 septembre 2025, la France s'apprête à vivre de nouvelles manifestations
Ce jeudi 18 septembre 2025 s’annonce comme une journée particulièrement tendue en France, avec une mobilisation sociale qui pourrait perturber le pays dans son ensemble. Selon Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l’Intérieur, cette journée sera « hybride », avec une « mobilisation très forte ».
Le ministre Bruno Retailleau a prévenu que, dès le matin, des actions de blocage, du sabotage et des attaques de groupes d’ultra droite pourraient se produire. « On risque d’avoir tôt le matin des bloqueurs, du sabotage, des groupuscules d’ultra gauche qui veulent casser et qui sont des ultra-violents. Ensuite, il y aura les cortèges », a-t-il précisé sur le plateau de BFMTV-RMC.
La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a d’ores et déjà annoncé des perturbations dans toute la France. Sur les lignes Intercités, un train sur deux sera en circulation, et un sur trois pour les TER (train express régional). Les TGV (train à grande vitesse) devraient connaître quelques perturbations, mais la société de transport assure que « l’ensemble des clients devrait pouvoir voyager ».
À Paris, la situation s’annonce compliquée avec une interruption de service sur presque toutes les lignes de métro, sauf les lignes automatiques 1, 4 et 14, en dehors des heures de pointe. Certaines lignes de bus en Île-de-France risquent aussi d’être fermées.
Le secteur aérien, cependant, semble relativement épargné par le mouvement, avec des informations de BFMTV indiquant que le principal syndicat des contrôleurs aériens, le SNCTA, a reporté sa grève, garantissant ainsi un service quasi normal dans les aéroports français.
Des moyens de maintien de l’ordre renforcés
Face à une mobilisation d’une ampleur inédite, les forces de l’ordre seront renforcées. Selon les informations rapportées par BFMTV, 24 véhicules blindés de gendarmerie, appelés « Centaures », ainsi que 10 engins lanceurs d’eau seront déployés dans le cadre du dispositif de maintien de l’ordre. Il s’agit de moyens de Police qui n’avaient pas été utilisés depuis les manifestations des Gilets jaunes en 2019.
La mobilisation ne se limite pas aux secteurs publics. Des entreprises comme TotalEnergies, Sanofi, Arkema, Air Liquide, et Kem One seront également touchées. Jean-Louis Peyren, secrétaire fédéral de la CGT Chimie, a déclaré : « On a référencé plus de 150 appels à la grève ». Le mouvement s’étendra également aux sites industriels, dont celui de Sanofi à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), où les employés protestent contre la cession de certaines de leurs activités au sous-traitant pharmaceutique allemand Adragos.
Pour ce 18 septembre, l’intersyndicale a annoncé plus de 250 manifestations à travers le pays, appelant à une mobilisation nationale contre les réformes fiscales et budgétaires mises en place par le gouvernement. Selon Marylise Léon, la patronne de la CFDT, cette grève n’est pas seulement une réponse à des mesures spécifiques, mais vise à « donner un cadre à la colère » qui secoue les Français.
Le 18 septembre pourrait être une journée noire, avec de fortes perturbations dans les transports, à l’école et dans les services publics. Les syndicats appellent à faire grève et à manifester pour contester ces mesures, un mouvement dont l’ampleur pourrait dépasser celle du 10 septembre dernier.