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Rencontre entre le Président Damiba et les anciens chefs d'Etat Mettons b***e à terre Chaque citoyen est libre de ses op...
08/07/2022

Rencontre entre le Président Damiba et les anciens chefs d'Etat

Mettons b***e à terre

Chaque citoyen est libre de ses opinions et de ses convictions politiques, religieuses et philosophiques. Mais pour l'intérêt supérieur de la Nation, nous devons mettre b***e à terre. Autant les scènes de liesse offertes par les partisans de Blaise Compaoré sont indécentes, autant les appels aux anciens chefs d'Etat à ne pas participer à la réunion convoquée par le président du Faso Paul-Henri Sandaogo Damiba le sont aussi.
Michel Kafando pourrait ne pas être disponible pour raison de santé. Quant à Yacouba Issac Zida, il serait confronté à des contraintes indépendantes de sa volonté. Par contre, Roch Marc Christian Kaboré, à mon humble avis, sera bel et bien présent. Le président Kabore est un patriote et est très attaché à son pays. Il a d'ailleurs été victime de traîtrise dans son propre camp où des proches collaborateurs en qui ils vouaient une confiance aveugle avaient en projet de lui faire un coup d'Etat mais celui du 24 janvier 2022 est venu leur couper l'herbe sous les pieds. Roch Marc Christian Kaboré est sans doute plus déçu de ces actes de trahison que du putsch des jeunes officiers. Et je pense qu'il est favorable au processus de réconciliation nationale entamé et jouera sa partition pour contribuer à l'apaisement des cœurs et des esprits.
La simple tenue du procès Thomas Sankara, 35 ans après l'assassinat du leader de la Révolution burkinabè, est déjà une grande victoire pour tous les combattants de la lutte pour la justice et contre l'impunité. Ils sont à saluer pour leur combat et leur résilience.
Nous devons à présent tourner les pages sombres et douloureuses de l'histoire politique de notre pays et faire en sorte que plus jamais un individu ou un groupe d'individus ne puisse(nt) envoyer ad patres un ou des compatriote(e) du fait du pouvoir politique.
Pour ma part, je ne cesserai jamais de lancer des messages d'appel à l'union, à la cohésion, au pardon et à l'apaisement. Rien est au-dessus de la Nation. Face à un péril qui menace l'existence même du pays, toutes les intelligences doivent apporter leur pierre à la pierre.
Bon vendredi à toutes et à tous.

Adama Ouédraogo
dit Damiss

Retour de  Blaise ComaporeSes partisans doivent avoir le triomphe modesteBlaise Compaoré  sera de retour à Ouagadougou l...
07/07/2022

Retour de Blaise Comapore

Ses partisans doivent avoir le triomphe modeste

Blaise Compaoré sera de retour à Ouagadougou les heures ou jours à venir. A l'annonce de cette information par des médias et des journalistes, les partisans de l'enfant terrible de Ziniaré ont commencé à jubiler. On peut comprendre leur réaction mais il faut avoir le triomphe modeste et ne pas considérer son arrivée comme une victoire sur des adversaires, une victoire d'un camp contre un autre. Non. Bien au contraire, les supporters du président Compaoré doivent faire profil bas pour ne pas donner l'impression de se moquer de ceux qui ne veulent pas entendre parler de leur champion. Il y a eu des crimes de sang sous Balise Compaore tout comme sous Thomas Sankara. Tous deux ont des cadavres dans leur placard. Sous leur règne il y a eu des veuves et des orphelins du fait de la politique, des injustices criardes etc. Cela fait partie de notre histoire politique.
Mais au-delà de ces crimes de sang et de ces crimes politiques, des ennemis nouveaux sont apparus depuis 2015 dans notre pays et tuent sans tenir compte des colorations politiques. Les terroristes qui tuent ne font pas de distinction entre les militants du MPP, du CDP, de l'UPC, de l'UNIR/MPS de l'ADF etc. Ils se moquent de savoir si vous vous appelez Pierre, Paul, Ismael ou Aboubark, Marie, Madeleine, Aicha ou Mariam. Ils n'ont rien à fo**re de votre religion et de votre ethnie. Ils tirent sur tout le monde. Ils sont assoiffés de sang humain. Des barbares d'une autre époque ont pris en otage des populations qui vivaient jadis dans un Havre de paix. Ce sont eux les vrais adversaires du Burkina Faso.
C'est dans ce contexte je crois, que le Président du Faso Paul Henri Sandaogo Damiba a sans doute pensé qu'il serait judicieux de consulter les anciens chefs d'Etat, ses aînés dans la fonction, pour qu'ensemble ils discutent des voies et moyens pour contribuer à l'apaisement des cœurs, à l'union des Burkinabè, à la cohésion sociale, au pardon et la réconciliation nationale car l'un des problèmes du terrorisme réside justement dans les fractures sociales. Sinon comment comprendre que votre voisin du jour au lendemain prenne des armes pour rejoindre des criminels ou joue à l'éclaireur pour des tueurs sans foi ni loi. Ceux qui nous attaquent sont des Burkinabè. Au même moment il y a d'autres Burkinabè qui sont contents et rient sous cape quand il.y a des attaques terroristes. C'est dire combien la crise est très profonde. Sous le président Kaboré, ils étaient nombreux nos compatriotes qui étaient heureux quand les forces de défense et de sécurité sont attaquées.
Pour ces personnes, plus il y a d'attaques terroristes avec des victimes, plus le régime Kabore sera en difficultés.
Le président Paul Henri Sandaogo Damiba est au pouvoir depuis le 24 janvier 2022. Chaque jour il y a certains de nos compatriotes qui souhaitent sa chute. Et quand les positions de l'armée sont la cible des terroristes, ils applaudissent secrètement. Leur rêve est que le Président Damiba tombe. A quel moment allons-nous nous arrêter pour examiner sous toutes leurs coutures les problèmes qui minent le développement de notre pays? Tout en menant le combat pour lequel il a pris le pouvoir, le Président Damiba semble avoir compris qu'il faut la cohésion et une réconciliation nationale. Du reste son prédécesseur au Palais de Kosyam avait aussi compris le bien fondé d'une telle entreprise et avait même créé un ministère d'Etat chargé de la cohesion sociale et de la réconciliation Zephirin Diabre, le titulaire de ce portefeuille ministériel, a fait un travail remarquable. Le schéma de cette réconciliation devait faire l'objet de discussions au cours d'un forum dont la date était même fixée du 17 au 23 janvier 2022. Il a été reporté. A l'époque, Zephirin Diabré avait même rencontré le chef de file de l'opposition politique pour qu'il se joigne au processus de réconciliation entamé par le gouvernement. Voici d'ailleurs ce que Diabré avait dit au sortir de son audience avec Eddie Konboigo: "L’opposition a décidé, en raison d’un certain nombre de paramètres que je n’ai pas à évoquer ici, de ne plus participer aux différentes instances gouvernementales. C’est une décision souveraine que je respecte. Mais ma venue consistait justement à dire que la question de la situation nationale doit se situer au-delà des contingences politiques. Au regard de l’importance de ce forum et de ce qu’il va apporter comme point de départ important pour la réconciliation nationale, au regard de la contribution de ce forum à la résolution des problèmes à la fois anciens et présents du pays, j’ai demandé humblement au CFOP et à ses collègues de bien vouloir faire une entorse à leur décision et à s’associer au Conseil national d’orientation et de suivi qui va piloter ce forum et au comité national d’organisation qui va en assurer l’organisation pratique". C'est dire que le Président Kaboré était déjà engagé pour la réconciliation. Malheureusement les militaires ont mis fin à son séjour au Palais de Kosyam.
Le Chef de l’État actuel embouche donc la même trompette et a pris son bâton de pèlerin pour réunir les anciens chefs d’Etat. Et c'est dans cette optique que Blaise Compaire vient à Ouagadougou pour échanger avec le président Damiba. Il n'est pas exclu qu'une rencontre se tienne avec Jean Baptiste Ouédraogo, Blaise Compaoré et Roch Marc Christian Kabore sous l'égide du chef de l’Etat. Imaginez ces quatre personnalités côte à côte. La symbolique est forte et l'image fera le tour du monde et c'est le Burkina Faso qui gagne.
Laissons tomber les querelles politiques qui nous mèneront nulle part. Pensons au pays. Quel avenir pour nos enfants? Quel Burkina d'aujourd'hui et de demain ?
Adama Ouédraogo dit Damiss
Journaliste

MOMENT DE HAUTEUR D’AME A LA PRESIDENCE DU FASO.AU NOM DE L’UNITE NATIONALE : JBO, ROCH ET DAMIBA, ENSEMBLE.Le Président...
23/06/2022

MOMENT DE HAUTEUR D’AME A LA PRESIDENCE DU FASO.
AU NOM DE L’UNITE NATIONALE : JBO, ROCH ET DAMIBA, ENSEMBLE.

Le Président du Faso, Paul Henri Damiba, a reçu le mardi 21 juin 2022, ses Pères prédécesseurs Jean-Baptiste Ouédraogo et Roch Kaboré.
Si le Président Jean-Baptiste est un inconditionnel des moments d’unité, l’acceptation d’une telle rencontre par Roch Kaboré qui sort d’un épisode assez difficile, est le signe que l’homme est pétri d’humilité, de dignité et de sens de la nation.
Dans la chaleur des émotions haineuses dont vit certains de nos compatriotes, cette rencontre apporte de la fraicheur et annonce l’espoir d’un Faso uni contre son ennemi principal du moment qu’est le terrorisme. Elle constitue un chiffon blanc hissé par des personnalités qui ont expérimenté les rigueurs de l’intérêt national. Il reste à l’ensemble des Burkinabè d’en saisir toute la portée en renonçant à la tentation d’élever le chiffon rouge de la haine et du déchirement national.
Nous saluons le courage du Président Damiba et l’invitons à maintenir le contact avec ces conseillers très précieux. Mieux, nous lui suggérons d’élargir ce cadre d’échange aux Présidents Michel Kafando et Blaise Compaoré. Au-delà de cette apparition à la télévision, Le Président actuel et ses quatre prédécesseurs doivent aller sur le terrain, au-devant du peuple, du mieux qu’ils peuvent, pour apporter cette douceur au plus près des populations qui en ont tant besoin. La répétition de ce type d’exercice de paix et de cohésion contribuera à faire de la tolérance et de la fraternité, les antiennes de toutes et de tous au pays des hommes intègres.

Tiécoura Fofana
Le Journal Le Dossier

Nous devons nous parler, lever les obstacles et privilégier l'intérêt supérieur du Burkina Faso A ceux qui sont opposés ...
23/06/2022

Nous devons nous parler, lever les obstacles et privilégier l'intérêt supérieur du Burkina Faso

A ceux qui sont opposés au dialogue, que proposez-vous comme solution pour apaiser le climat social? Savez-vous qu'il y a des Burkinabè sous le président Roch Marc Christian Kaboré ou pendant cette Transition qui jubilent lorsqu'il y a des attaques terroristes oubliant que parmi les forces de défense et de sécurité(FDS) ils ont des frères, des cousins, des amis et des connaissances ? Si on en arrive à cette extrémité, c'est que nous sommes vraiment divisés. L'une des solutions pourrait être le dialogue pour une union sacrée au nom de l'intérêt supérieur de la Nation. Nous n'avons qu'un seul pays: le Burkina Faso.
Ceux qui sont dans les positions radicales sont-ils eux-mêmes sûrs de survivre à une crise autrement plus grave?
Faites pardon. Au moins pensez à vos enfants. Quel pays voulez-vous leur léguer en héritage?
Bonne journée à toutes et à tous dans la protection divine.
Que Dieu apaise les cœurs.

Débat sur la stigmatisation de la communauté peulQuand des leaders  sont rattrapés par leur égoïsme et leur hypocrisieEn...
21/06/2022

Débat sur la stigmatisation de la communauté peul

Quand des leaders sont rattrapés par leur égoïsme et leur hypocrisie

En 2019, la direction de la communication des forces armées nationales, dans un communiqué en date du 4 février, a annoncé avoir tué 146 terroristes, dans la nuit du 3 au 4 du même mois, dans les départements de Kain et de Banh (région du Nord) et de Bomboro (Boucle du Mouhoun) en riposte à une attaque ayant occasionné la mort de 14 civils.
A l'époque, sur la base de témoignages que j'ai pu recueillir, il est ressorti que les forces de défense et de sécurité (FDS) sont arrivées dans lesdites localités et ont ciblé des personnes bien précises. " Elles sont passées de porte-à-porte pour abattre systématiquement tous ceux qui sortaient des concessions sans contrôle d'identité". Selon certaines informations, cette opération a même été menée sans que le chef d'état-major général d’alors, le général Moise Minoungou, en soit informé. Qui a donné l'ordre d'exécuter cette mission? Une enquête aurait pu situer les responsabilités.
Par la suite, j'ai personnellement dépêché une équipe composée d'un journaliste et d'un cameraman sur le terrain pour filmer et interviewer des victimes et leurs proches. Des enrrgistrements audio de témoins que j'avais obtenus dès les premières heures des tueries ont fuité sur les réseaux sociaux et cela m'a valu toutes sortes d'injures. Une armée d'activistes dont certains étaient à la solde d'hommes politiques ont sorti l'artillerie lourde pour me traiter de tous les noms d'oiseaux. Mon arrestation a même été programmée. Un après-midi, j'ai été localisé et ma position a été encerclée discrètement par des éléments des forces de sécurité. Je devais etre mis aux arrêts et poursuivi pour "diffamation et atteinte au moral des troupes."
Finalement l'action n'est pas allée jusqu'au bout puisque l'on a estimé que j'étais déjà sous le coup d'une poursuite dans le dossier du putsch de septembre 2015 et que si on m'interpellait pour une autre affaire, ça passera difficilement au niveau de l'opinion surtout qu'en plus, des médias internationaux avaient fait échos du massacre de Kain et Banh. "De toute façon, a-t-on ajouté, on aura la tête de Damiss avec le procès du coup d'Etat de septembre 2015."
Toutefois, le Conseil supérieur de la communication (CSC) m'a convoqué pour une audition. J'étais assisté par Me Ambroise Farama. Le débat a été intense. L'instance de régulation des médias n'a pas pu me sanctionner parce que professionnellement aucune infraction n'a pu être retenue contre moi. J'ai dit ce jour-là aux conseillers du CSC que si on y prend garde tôt ou t**d il y aura des appels à la haine contre une ethnie, en l'occurrence les peuls. M'appuyant sur des exemples tirés de l'histoire des génocides à travers le monde, j'ai expliqué comment le délit de facies a engendré ailleurs des exterminations de grande échelle. En dehors de Zoumana Wonogo affectueusement appelé Zoum pour les intimes, décédé, tous les conseillers du CSC présents à mon audition peuvent témoigner. D'ailleurs le Conseil supérieur de la communication n'avait pas qualité pour m'auditionner pour un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux par une tierce personne. Ni ma page Facebook ni mon journal n'avait publié le contenu de cet élément sonore. Le CSC avait donc outrepassé ses compétences. Il aurait fallu attendre que je fasse une publication dans mon canard avant de me demander des comptes.
À l"occasion, j'ai pu apprendre également qu'on me reprochait aussi le fait que mes enregistrements audio aient été publiés par ma voisine Mme Safiatou Lopez/Zongo. Du coup, les mauvaises langues voyaient une complicité entre Mme Lopez, qui n'était pas en odeur de sainteté avec le pouvoir du président Kaboré, et moi pour ternir l'image du régime à travers l'affaire de Banh et Kain.
Au moment des faits, en dehors de mon "vieux père" pour emprunter l'expression de nos frères ivoiriens, Dr Ablassé Ouédraogo, de mon mentor Ahmed Moussa Diallo, PCA de l’Université de l'Unité Africaine (UA) et un de ses amis, de Aminata Rachow, Naim Touré et autres activistes, personne parmi les responsables de parti par exemple, n'a été solidaire avec moi pour le combat d'alerte, de veille et de prévention que je menais. Seul le MBDHP a diligenté une enquête et rendu public en mars 2019 un rapport au cours d'une conférence de presse qui a confirmé que des populations civiles avaient été victimes d'exécutions sommaires. Aucun leader d"opinion, aucune personnalité n'a levé le petit doigt pour me soutenir pour avoir tiré sur la sonnette d'alarme. J'étais vu comme un "putschiste" qu'on devait pendre haut et court. Mais je suis resté droit dans mes bottes parce que j'ai des convictions.
Aujourd'hui, des responsables sortent du bois et font des déclarations pour condamner les dérives et les propos haineux. Où étaient-ils quand je me battais comme un beau diable contre la stigmatisation des peuls ?
Au moment où je faisais ces dénonciations, on m'a accusé d'être complice des manœuvres de déstabilisation du pouvoir. La plupart de ceux qui font le ramdam à propos des messages haineux ont observé un silence de cathédrale quand j'étais vilipendé, en tout cas je ne les ai pas entendus se prononcer publiquement et bruyamment ( je peux me tromper) ou me soutenir moralement simplement parce qu'ils étaient du bon côté de la table, à la soupe comme dirait l'autre et dinaient avec le Roi. Leur indignation face aux propos haineux contre la communauté peule est à saluer à sa juste valeur. Toutefois, elle s'apparente à notre avis à de l'hypocrisie et à de l'égoïsme.
Comme l'a écrit Me Mamadou Savadogo dans la préface de mon livre Le Chemin de croix d'un prisonnier politique, je le cite: "Nous fermons les yeux quand il s'agit de nos amis mais dénonçons avec force lorsque les mêmes faits sont commis par des personnes qui ne
présentent pour nous aucun intérêt". C'est l'un des maux de ce pays: l'indignation à géométrie variable. Quand votre tête ne plaît pas ou quand on défend ses propres intérêts, on ferme les yeux face à l'injustice oubliant que demain on peut soi-même être victime de cette même injustice.
Nous devons nous battre pour des valeurs et des principes parmi lesquels la justice, le fondement de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.
Battons-nous pour des causes justes sans calcul politicien et sans considération aucune.
Adama Ouédraogo dit Damiss
Journaliste

Mahamadou Issoufou, Médiateur de la CEDEAO au Burkina FasoUne désignation  qui passe malL’une des conclusions du dernier...
08/06/2022

Mahamadou Issoufou, Médiateur de la CEDEAO au Burkina Faso

Une désignation qui passe mal

L’une des conclusions du dernier sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO tenue à Accra le 4 juin 2022 qui aura retenu l’attention des Burkinabè est sans doute la désignation de l’ancien président de la République du Niger « en qualité de Médiateur de l’institution sous-régionale pour le Burkina Faso afin de faciliter le dialogue entre l’ensemble des parties prenantes. ». Sans conteste, Mahamadou Issoufou a l’étoffe et l’expérience pour jouer ce rôle. Homme politique d’envergure et ancien chef d’Etat démocratiquement élu pour deux mandats successifs de cinq ans à la tête du Niger, il a, dans sa longue carrière politique, géré des dossiers très complexes. Nul doute donc qu’il a le profil de l’emploi. Seulement voilà : le Président Issoufou est mal perçu par certains acteurs de la scène politique burkinabè qui estiment qu’il est partie prenante de la crise burkinabè.
En effet, il est de notoriété publique que c’est l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, qui a facilité son accession au pouvoir en 2011 grâce à un accord avec l’opposant Hama Amadou. Mais une fois aux affaires, il a tourné dos à l’ex-locataire de Kosyam pour s’allier avec Alpha Condé et Ibrahim Boubacar Keita, tous membres de l’Internationale Socialiste.
Par la suite, il accueille Salif Diallo à Niamey et soutient l’opposition burkinabè dans l’organisation de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
Et lorsqu’il s’est agi de la dévolution du pouvoir selon la loi fondamentale afin que Soungalo Ouattara alors chef du parlement burkinabè puisse succéder au président démissionnaire Blaise Compaoré, le Nigérien n’en était pas un fervent défenseur préférant une transition qui va faciliter l’arrivée au pouvoir de feu Salif Diallo et ses camarades
En 2015, Mahamadou Issoufou a soutenu financièrement le MPP et n’aurait pas donné un seul kopeck à certains adversaires du candidat Roch Marc Christian Kaboré.
Il ressort également de certains milieux bien introduits que l’ex-Chef d’Etat du Niger et feu le Maréchal Idriss Deby du Tchad disaient à qui voulait l’entendre qu’au Burkina Faso, il n’y avait pas de militaires capables de renverser leur ami Roch Marc Christian Kaboré. Et voilà que de jeunes officiers avec en tête le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ont prouvé le contraire.
De ce qui précède, Mahamadou Issoufou pourra-t-il être un médiateur impartial, objectif et accepté face à des militaires qu’il considérait comme des incapables ? En outre, pourra-t-il être un médiateur neutre eu égard à l’étroitesse de sa proximité avec celui qui était encore le locataire de Kosyam jusqu’à la date du 24 janvier 2022 ? Ne va-t-il pas aborder des questions qui pourraient fâcher les autorités de la Transition ?
On peut légitimement se poser de nombreuses questions quant à la pertinence du choix de l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, pour réussir le dialogue entre la CEDEAO et les acteurs politiques burkinabè.
Par conséquent, il appartient aux responsables de la CEDEAO de revoir leur copie afin d’éviter de perdre le temps avec un médiateur désigné qui manifestement pourrait être difficilement accepté du coté de Ouagadougou.
Adama Ouédraogo dit Damiss

Ma lettre ouverte  au Président de la République de Côte d’IvoireMise au pointJe me réfère à ma lettre ouverte au Présid...
27/05/2022

Ma lettre ouverte au Président de la République de Côte d’Ivoire
Mise au point
Je me réfère à ma lettre ouverte au Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, publiée le lundi 23 mai 2022. Dans cette lettre, je lui demandais en tant que leader incontesté et incontestable de la sous-région ouest-africaine de prendre son bâton de pèlerin pour être le coordonnateur et le chef de file d’une mobilisation générale de la lutte contre le terrorisme en vue de soutenir les pays en proie aux groupes armés et éviter que les terroristes ne puissent atteindre le Golfe de Guinée. Mon épître au chef de l’Etat ivoirien a été bien appréciée eu égard aux réactions et aux commentaires qui me sont parvenus.
Cependant, certains de mes compatriotes se sont offusqués du fait que mon choix se soit porté sur le Président ivoirien qu’ils considèrent et je les cite « comme un tripatouilleur de Constitution et un contre-modèle en matière de démocratie ». Je suis par nature ouvert aux débats contradictoires car c’est dans la différence des idées et des opinions qu’on s’enrichit les uns les autres et par voie de conséquence on construit la démocratie de nos jeunes Etats. Je prends donc en compte toutes les critiques. Toutefois si j’ai décidé de réagir et de faire cette mise au point, c’est parce que parmi mes contradicteurs il y a des personnalités respectables et parfois d’un niveau intellectuel fort appréciable à qui je voudrais dire ceci :
-Premièrement, ma lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara ne porte pas sur les affaires de politique intérieure de la Côte d’Ivoire. Elle concerne le terrorisme qui touche notre pays le Burkina Faso et ses voisins ;
-Deuxièmement, je ne pense pas faire faire injure aux autres chefs d’Etat et je suis convaincu que le Président Ouattara peut porter avec succès ce projet de mobilisation des Etats et des partenaires dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine ;
-Troisièmement, je constate avec amertume que la plupart de mes compatriotes qui se disent outrés du fait que j’ai choisi, selon eux, « un dictateur comme Alassane Ouattara » sont des supporteurs du président russe Vladimir Poutine. Dites-moi bonnes gens, Poutine est-il un démocrate ? Depuis combien d’années est-il accroché à son fauteuil présidentiel ? N’a-t-il pas modifié à plusieurs reprises la loi fondamentale de son pays pour rester au pouvoir ? Combien de crimes son régime a commis depuis qu’il est à la tête de la Russie ? N’est-ce pas lui qui est en partie responsable de la vie chère que nous sommes en train de subir au quotidien avec la guerre qu’il a déclenchée contre l’Ukraine faisant des milliers de personnes déplacées, d’exilés, de morts, de blessés et d’importants dégâts matériels ?
Comment peut-on supporter Vladimir Poutine qui ignore jusqu’à votre existence et détester votre frère et voisin de la Côte d’Ivoire Monsieur Alassane Ouattara au motif qu’il a modifié la Constitution de son pays?
Je pense humblement que nous devons mener des débats qui peuvent changer notre quotidien et éviter des polémiques stériles.
S’il y a bien un homme qui est très préoccupé par la crise sécuritaire au Sahel c’est bien le Président ivoirien. Il comprend mieux que quiconque les conséquences du terrorisme sur l’économie, la paix et la stabilité de nos Etats et de la sous-région ouest-africaine.
J’ai émis des idées qui peuvent certes être critiquées mais ramener la problématique soulevée à la seule personne du chef de l’Etat ivoirien n’a pas de sens. Mon choix est guidé par la qualité de leader et de meneur d’hommes qu’est le Président Alassane Ouattara. Du reste, aussitôt après la publication de ma lettre ouverte, une personnalité burkinabè qui a ses entrées dans plusieurs palais présidentiels m’a donné des éléments d’informations sur la contribution inestimable du premier des Ivoiriens dans la lutte contre le terrorisme.
Tenez, le Président Alassane Ouattara avait proposé d’étendre la sécurisation du Nord de la Côte d’Ivoire jusqu’à Bobo-Dioulasso pour permettre à l’armée burkinabè de concentrer ses forces au Nord et à l’Est du pays où les groupes armés terroristes sévissent au quotidien. Mais nous apprenons que la partie burkinabè n’aurait pas accepté cette offre. Dès lors, le projet a été mis sous le boisseau.
Je reste convaincu qu’à l’époque si cette information avait fuité, ils seraient nombreux les Burkinabè qui se lanceraient dans des diatribes contre la Côte d’Ivoire et son Président arguant que le Burkina Faso est un pays souverain qui peut se défendre seul, patati et patata. Et ce sont les mêmes qui demandent aujourd’hui que le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba fasse comme le Mali en faisant venir sur notre sol des mercenaires russes dans le cadre de la lutte anti-terroriste. On refuse la solidarité africaine et on fait appel à des pays impérialistes qui ne se battent que pour leurs seuls intérêts. Quel paradoxe et quelle honte !
Par ailleurs, j’apprends que le Président ivoirien a voulu qu’au sein de l’UEMOA on crée une force militaire pour aider nos pays. Et tenez-vous bien que c’est le Burkina Faso qui s’est opposé à cette idée !
Enfin, le chef de l’Etat ivoirien lorsqu’il était président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA a bataillé fermement pour que l’institution débloque une enveloppe de 100 millions d’euros soit plus de 65 milliards de francs CFA en vue de soutenir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. « Lors du huis-clos de ce sommet qui s’est tenu à Dakar, au Sénégal, en 2019, il a haussé le ton face à certaines réticences pour la mise à disposition de ce fonds et a déclaré qu’on ne sortira pas de la salle de réunion tant que la proposition n’est pas acceptée. Il s’est imposé. Et l’argent a été décaissé avec une célérité incroyable », confie notre source. N’est-ce pas assuré un leadership que d’arracher ce financement pour aider nos Etats qui se sont partagés plus de 65 milliards de francs CFA en liquidité ?
Lorsque j’écrivais ma lettre ouverte, je n’avais aucunement connaissance de ces informations. C’est dire que je n’ai pas eu tort de croire à son leadership pour la mobilisation des Etats, des partenaires et des fonds pour appuyer le Burkina Faso, le Mali et le Niger dans leur guerre contre les groupes armés terroristes. Maintenant si des personnes ont des comptes personnels à régler avec le Président Ouattara, elles peuvent s’adresser directement à lui. Ce qui me préoccupe, c’est la résolution de la crise sécuritaire sans précédent qui menace toute la sous-région ouest-africaine.
Adama Ouédraogo dit Damiss
Journaliste et écrivain

Lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest   Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara Président ...
23/05/2022

Lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara

Président de la République de Côte d’Ivoire

Chef de l’Etat

Votre beau pays, la Côte d'Ivoire, n'est pas seulement une puissance économique et financière en Afrique de l'Ouest. Elle est aussi une puissance politique eu égard à votre leadership incontesté et incontestable dans la sous-région. Vous êtes aujourd'hui l'un des chefs d'Etat les plus influents de l'Afrique occidentale, voire de l'Afrique. Votre pays occupe une place de choix sur l’échiquier mondial et votre voix compte dans le concert des Nations. C'est au regard de tous ces éléments que nous avons choisi de nous adresser à vous pour solliciter de votre très haute bienveillance la mobilisation des dirigeants de l'Afrique et du reste du Monde pour se pencher sur la crise sécuritaire qui secoue le Sahel et remet sérieusement en cause les acquis démocratiques. L'un des drames de l'Afrique, c'est qu'on laisse toujours le mal s'installer avant de venir jouer aux pompiers ou faire le médecin après la mort.
Nous savons que vous êtes très imprégné des questions sécuritaires et que vous y êtes très sensible. Vous savez mieux que quiconque les enjeux de l'économie, dans un contexte d’instabilité et de menace perpétuelle, sur la sécurité des pays, des personnes et des biens.
Il y a quelques mois, on a assisté à la descente aux enfers du Mali et laissé le Président Ibrahim Boubacar Keita se débattre seul jusqu'à son renversement par les militaires. Cette même attitude a été observée pour Monsieur Roch Marc Christian Kaboré : son pouvoir a fini par être victime d'un coup de force. Certes dans l'un ou l'autre cas, on ne peut occulter la responsabilité individuelle et personnelle des deux chefs d'Etat, qui ont fait preuve d'une mauvaise gouvernance politique et économique, mais force est de reconnaître que leur échec est collectif ; il est la résultante de l’incapacité de la classe politique à s’unir pour sauver l’essentiel, de l’impuissance des forces armées nationales dépourvues de moyens logistiques et minées par la corruption et les dissensions, de l’incurie des acteurs de la société civile et de l’indifférence des dirigeants de la sous-région et plus généralement de l'Afrique.
Aujourd'hui, le Mali et le Burkina Faso, après avoir investi des milliards dans l’organisation d’élections générales, se retrouvent dans une situation de transition politique dirigée par de jeunes officiers. Le bémol est que ces militaires à la tête des deux pays sont animés d’une réelle volonté de combattre l'hydre terroriste malgré l’adversité politique et les éventuelles sanctions de la CEDEAO qui pèsent sur eux.
Pour le cas du Burkina Faso, le Président du Faso, Son Excellence Paul-Henri Sandaogo Damiba, manifeste la volonté de faire face aux groupes armés. Mais tout cela ne saurait suffire car le phénomène terroriste est véritablement ancré dans la société burkinabè, avec des complicités à différents niveaux, ce qui rend la lutte très complexe.
Au Niger, le chef de l’Etat, Son Excellence Mohamed Bazoum, et son armée abattent un boulot incommensurable. Résultat : les terroristes n'arrivent pas à occuper durablement des zones, mais font très souvent des incursions meurtrières sur le territoire nigérien.
Son Excellence Assimi Goïta, Président de la République du Mali, malgré les sanctions de la CEDEAO et la crise diplomatique entre son pays et certains partenaires bilatéraux sur fond de surenchère politique et économique, parvient tant bien que mal à obtenir des avancées notables. Toutefois, les populations maliennes souffrent des sanctions imposées par la CEDEAO et la cherté de la vie est en passe de devenir un casse-tête pour elles.
Ces trois pays en proie au terrorisme ont besoin de soutiens multiformes et sincères pour pouvoir, à défaut de bouter les groupes armés hors de leurs frontières, au moins réduire considérablement leur capacité de nuisance afin que l'économie locale puisse tourner et que les personnes déplacées internes soient en mesure de retourner dans leurs villages d'origine.
Si rien n’est fait, les groupes armés terroristes pourraient avancer dangereusement vers le Golfe de Guinée.
En effet, en suivant l'actualité ces dernières semaines, on peut craindre que dans quelques mois les terroristes, qui ont perpétré à ce jour plusieurs attaques au Bénin et au Togo, intensifient leurs actions pour faire des pays côtiers leur nouvelle zone d’expansion. La Côte d’Ivoire a déjà connu les premières salves de ces forces obscurantistes sur son sol, même si très rapidement le gouvernement ivoirien, sous votre leadership, a pris des dispositions pour limiter les dégâts. Mais la menace est toujours à vos portes. Quand un cancer commence à attaquer un corps, il faut vite le circonscrire pour éviter qu'il se métastase. Quand la case du voisin brûle, il faut lui apporter de l'eau pour l'aider à éteindre l'incendie. Et c'est maintenant qu'il faut agir pour éviter que l’incendie qui se propage devienne un grand feu de brousse pour les autres pays.
Certes, la coopération entre les Etats se renforce sur le plan sécuritaire dans le cadre de la lutte anti-terroriste mais d’autres actions fortes sont nécessaires.
C’est pourquoi nous voudrions vous demander, Excellence Monsieur le Président de la République de Côte d'Ivoire, de prendre votre bâton de pèlerin pour mobiliser la communauté internationale afin qu’elle s'engage résolument dans la lutte contre le terrorisme car jusque-là, les populations ne sont pas convaincues de l'accompagnement des institutions internationales et des grandes nations, beaucoup plus préoccupées par leurs seuls intérêts.
Nous voudrions que vous soyez le coordonnateur et le chef de file d’une mobilisation générale dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l'Ouest.
On a toujours pensé que telle ou telle activité criminelle était difficilement possible dans tel pays ou dans tel contexte jusqu'à ce que cela arrive. Qui aurait imaginé que le pays des hommes intègres, jadis un îlot de paix et de stabilité, deviendrait en seulement quelques mois une géhenne terroriste quotidienne pour de paisibles populations ?

Si les groupes armés parviennent à étendre leurs tentacules et à s’installer durablement au Togo, au Bénin, au Ghana et en Côte d’Ivoire, c’est toute la sous-région qui s’écroulera comme un château de cartes.
Nous vous suggérons comme actions fortes, dans un premier temps, d’aider le peuple frère et ami du Mali à faire face aux nombreux obstacles qui se dressent devant les autorités de la Transition. Votre homologue de la République du Togo, Son Excellence Faure Gnassingbé, est le médiateur sollicité par Bamako et votre appui pourrait grandement contribuer à la recherche de solutions pour une sortie rapide de la crise.
Dans un second temps, votre combat doit consister à œuvrer à la création d'un fonds spécial de plusieurs milliards de francs F CFA pour soutenir tous les pays en proie à l’hydre terroriste. Ce fonds sera alimenté par des Etats, des organisations internationales et des donateurs. L’argent ainsi réuni ne sera pas mis directement à la disposition des États mais sera décaissé en fonction des besoins de chaque pays en achat d'armement et d'équipements dans le cadre de la lutte contre les groupes armés.
La procédure d'achat de l'armement est complexe et votre plaidoyer permettra, sans nul doute, de faciliter le mécanisme d'acquisition de matériel de qualité au profit de nos armées. Aussi, qu'il vous plaise d'œuvrer à faire en sorte que les forces spéciales et les unités d'élite anti-terroristes des pays de la sous-région viennent en appui aux États en proie aux attaques terroristes.
Nous demeurons convaincu qu’une telle initiative, sous votre leadership, bénéficiera du soutien des partenaires au développement de tous ces pays menacés par les groupes armés terroristes.
Tout en vous remerciant pour votre compréhension, nous vous prions, Excellence Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire, d’agréer l’expression de notre très haute considération.
Adama Ouédraogo dit Damiss

Journaliste et écrivain

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