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En voyant ce classement , je suis resté bouche bée.Il se passe chez nous des choses profondément préoccupantes, notammen...
28/11/2024

En voyant ce classement , je suis resté bouche bée.

Il se passe chez nous des choses profondément préoccupantes, notamment sur les réseaux sociaux. Une personne peut publier un classement des artistes les plus performants sans qu'aucune compétition n'ait eu lieu, sans étude préalable et sans consulter les experts en la matière. Dans ce cas, cette personne agit-elle en tant que journaliste professionnel, engagé et respectueux des principes du journalisme, ou cherche-t-elle simplement à manipuler ses abonnés ? En voyant ce classement, je suis resté bouche bée.

Dans d'autres pays, un tel classement est généralement établi par des journalistes ou des experts spécialisés dans le domaine de la musique. Parfois, ils sollicitent même les citoyens pour les aider à voter, selon différents genres musicaux. Les résultats, une fois compilés, sont publiés officiellement par des institutions reconnues, ce qui garantit un processus rigoureux et crédible.

Cependant, au Burundi, n'importe qui peut prendre son téléphone et publier son propre classement depuis sa chambre. Ce qui est encore plus préoccupant, c'est que certains médias se sont précipités pour publier ce classement sur leurs propres plateformes, et le public a fini par le considérer comme fiable. Cela a des conséquences négatives pour certains artistes, même lorsqu'ils sont reconnus pour leur talent et leur travail, car ils sont exclus de ce classement souvent biaisé et réalisé sans aucune rigueur.

L’organe chargé de réguler les médias, le CNC, devrait surveiller de plus près les informations publiées sur les réseaux sociaux au Burundi. Les médias et les journalistes professionnels ont également la responsabilité de dénoncer ces classements infondés, car ils portent atteinte au développement de la musique et des artistes burundais.

Pierre Nyabenda

S’UNIR POUR DEVELOPPER NOTRE MUSIQUE AU BURUNDI ET A l’ETRANGERJe rentre dans un bar du quartier et un DJ de la place ba...
09/06/2023

S’UNIR POUR DEVELOPPER NOTRE MUSIQUE AU BURUNDI ET A l’ETRANGER

Je rentre dans un bar du quartier et un DJ de la place balance “Morning Love”.Je saute, mon coup de cœur !
-Ce qui l’auteur de cette chanson ? Je demande.
-Tu ne connais pas ? demande le DJ.
-Non , je dis.
-D-One. Il répond avec sourire.

J’écoute le morceau du début jusqu’à la fin. Du coup, je suis ébloui par son talent.

Mais pourquoi avec ce talent, D-One n’arrive pas à développer sa carrière au Burundi et à l’internationale ? C’est quoi le problème ?

Sa visibilité laisse à désirer

Je demande un verre au serveur, puis je prends mon smartphone. Je fais du « gulu gulu » (faire des recherches sur google) comme aime dire un de mes fils, pour en savoir un peu plus sur D-One. Je découvre à travers un article qu’il est depuis 2021, sous le management du label « ITEKA MUSIC».Ce dernier assiste D-One dans la production et le développement de sa carrière.Voilà quelque chose de bon esprit !! De même ,ce label lui a permis d’augmenter non seulement sa visibilité mais aussi partager la scène avec des grands musiciens Burundais et Rwandais tels que BIG FIZO, BRUCE MELODIE etc. Mais, malgré cela, sa visibilité au Burundi et à l’étranger laisse à désirer.

Les difficultés financières

En continuant mes recherches sur You Tube , je tombe sur la chanson « Ubwoba » sortie en 2022. Dans ce morceau, D-One parle de la peur de la vie qu’il a, et surtout de la difficulté à gagner de l’argent à travers la musique pour aider sa mère :« narinzi yuko nzohita ndonka ama dollar nkagurira mama wanje akamatera none biranse.» « Je croyais que j’allais obtenir des dollars facilement et acheter un matelas pour ma mère, mais en vain.» Ces paroles traduisent bien les difficultés financières que traversent bon nombre d’artistes musiciens burundais aujourd’hui, parce qu’ils n’arrivent pas à vivre de leur métier comme tous les autres citoyens burundais.Triste réalité !

Les conflits intergénérationnels

Le serveur me serre le verre. J’avale d’un trait puis je tombe sur une autre vidéo sur You Tube dans laquelle « D-One » explique le boycott dont il est souvent confronté en raison des conflits intergénérationnels ( conflits entre jeunes et anciens musiciens ).Par conséquent, certains organisateurs des concerts et anciens musiciens n’invitent pas D-One lors de leur « show » et “event » alors que ce sont ces derniers qui permettent aux artistes musiciens d’augmenter leurs revenus et visibilité .

Bref, le peu de visibilité, les problèmes financiers et les conflits intergénérationnels sont quelques facteurs qui expliqueraient la difficulté de D-One à s’imposer au Pays et à l’étranger.

A cet effet, le label «ITEKA MUSIC » devrait accompagner D-One à faire de « featurings » avec des grands artistes musiciens ayant une forte notoriété comme KIDUMU, DIAMOND PLTNUMZ, BURNA BOY, FALLY IPUPA etc, pour augmenter sa visibilité ici au pays et à l’étranger.

Le Gouvernement à travers le Ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine , de la Jeunesse des Sports et de la Culture devrait mettre en place un fond pour aider les jeunes artistes musiciens burundais qui se démarquent des autres en leur donnant de moyen pour développer leur carrière musicale.

Les jeunes et anciens artistes musiciens burundais devraient s’unir et travailler TOUS ENSEMBLE pour un même but : S’UNIR POUR DEVELOPPER NOTRE MUSIQUE AU BURUNDI ET A l’ETRANGER.

Wewe upima nyongera akandi gacupa kamwe sha.Hama Dj subizamwo “Morning Love” ya D-One, tukanyukure.

Pierre Nyabenda

IL FAUT ARRETER LA MUSIQUE, ÇA NE SERT A RIEN !« Nigiki gituma iwacu umuziki udatera imbere nko mu bindi bihugu ? Nuko t...
14/08/2022

IL FAUT ARRETER LA MUSIQUE, ÇA NE SERT A RIEN !

« Nigiki gituma iwacu umuziki udatera imbere nko mu bindi bihugu ? Nuko tudashoboye gukora umuziki wakanovera? Birababaje kandi biraca intege gose bene Mama » (pourquoi la musique ne se développe pas chez nous à l’instar d’ autres pays ? Est-ce dû à notre incapacité de produire une musique de qualité? C’est trop triste et décourageant mes frères ?). Lit-on sur une page Facebook de l’un des musiciens burundais.

Ce musicien n’est pas le seul à se décourager. D’autres vont même plus loin jusqu’à jeter l’éponge après avoir passé 3, 4, 5 ou10 ans dans le « game » sans résultats positifs et se disent ça ne sert à rien de continuer.

Pourquoi la musique ne se développe pas au Burundi ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour changer le paradigme? Le point !

La promotion de la médiocrité

Certaines plateformes en lignes et media au Burundi diffusent des musiques qui n’aident pas la population burundaise à évoluer sur le plan musicale et artistique dans le but d’augmenter leur nombre des « views » et audience. Par conséquent, on a une musique dominée par la médiocrité.

Pourtant, le Burundi a des musiciens excellents, on peut citer l’exemple de MUDIBU , BOBONA, STEVEN SOGO ,CEDRICK BANGY ,KAKA BONEY, YVES KAMI , VIVY MUYOMBA etc. Mais force est de constater que les médias n’en parlent pas. D’autres en parlent très peu ! Et Avec ça on veut développer la musique au Burundi ? Que nenni !

La perte de l’identité culturelle

La plupart des jeunes musiciens suivent des modèles étrangers. Conséquemment, ils produisent des musiques qui ne nous ressemblent pas. Ainsi, leurs musiques ont du mal à s’imposer localement.

Pourtant , le pays regorge des modèles locaux qui sont à l’ avant-garde de la culture musicale burundaise dont pourrait s’inspirer notre jeunesse. Là, je pense à AFRICA NOVA, CIZA Sylvestre , BAHAGA ...
Malheureusement ,certains jeunes musiciens burundais ne connaissent pas ces derniers, d’autres s’en fichent comme de l’an quarante. N’est-ce pas dommage ?

Le manque d’encadrement

Comme pour tout métier ,la musique a ses principes. On ne se lève pas le matin, on fait un clic sur un ordinateur et du coup on devient musicien. Il faut apprendre les rudiments de ce métier ( instruments de musique ,solfège, techniques musicales…) pour se développer. Pourtant, bon nombre de musiciens au Burundi ont un manque d’encadrement musical. C’est pourquoi, le Burundi perd beaucoup d’opportunités de financement dans le domaine musical. Comme disait Monseigneur Dr Justin Baransananikiye : « il y a des financements internationaux pour la musique qui ne peuvent pas nous être accordés tant que nous n’avons personne de qualifié pour diriger des projets inhérents.»

L’application de la loi sur la protection du droit d’auteur, un autre problème

La loi 30 n° 1/021 du 30 décembre 2005 portant protection du droit d’auteur et des droits voisin au Burundi dans son article 34, alinéa 4 prévoit la rémunération à payer aux artistes interprètes. Ça fait 17 ans que cette loi a été mise en place , mais aucun artiste musicien burundais ne jouit pas de son droit jusqu’aujourd’hui. Cela démotive les chanteurs ,auteurs compositeurs et interprètes burundais et beaucoup préfèrent abandonner.

Il est grand temps que les musiciens de talents sortent de leur silence pour que la médiocrité ne devienne plus l’étalon de notre société. Quelqu’un de très intelligent disait :« avoir une compétence et rester silencieux ,c’est laisser les médiocres prendre le pouvoir. »

Mettez-vous ensemble et prenez les choses en main ! Créez vos propres media et faites la promotion des musiques qui vous ressemblent .Parlez aux jeunes des musiciens comme KIRUNDO GERARD, LEONARD SINZINKAYO, BABY JOHN , NIKIZA DAVID … pour que ces derniers puissent s’en inspirer. Soutenez des projets qui font la promotion de l’éducation musicale au plus haut niveau comme l’encyclopédie de la musique burundaise de de Jabat , l’Institut de musicologie de Gitega de Monseigneur Baransananikiye, le centre Marahaba de Jam etc. et plaidez pour la mise en application des politiques sur la protection du droit d’auteur au Burundi pour renverser la vapeur.

Sinon , IL FAUT ARRETER LA MUSIQUE, ÇA NE SERVIRA A RIEN !

Wewe upima, bongere umwerera sha, mugabo kubera ko turi mubihe bitoroshe, umwe wese ace yirihira!

Salut!

Pierre Nyabenda

10/08/2022
Polémique autour de la candidature d’ Edithstein à la tête de l’Amicale des Musiciens du Burundi (AMB)Chers amis Bonsoir...
22/01/2022

Polémique autour de la candidature d’ Edithstein à la tête de l’Amicale des Musiciens du Burundi (AMB)

Chers amis Bonsoir ,

D’abord ,tout commence par un post d’ Edithstein sur la page # BantuBwoy Entertainment, le 14 Décembre 2021 : « Je viens de déposer mon dossier de candidature à la de l'AMB. C'est à vous de jouer si vous voulez que je gagne, faudra récupérer les cartes de membre et payer les 11derniers mois et avoir la possibilité de me voter le jour J ». Ensuite ,ce post annonçant la candidature du Manager de BantuBwoy à la tête de l’AMB et appelant les internautes à voter pour elle, a fait couler beaucoup d’encre et salive sur les réseaux sociaux. Certains, disent qu’elle ne peut pas diriger l’AMB parce qu’elle n’a pas d’expérience dans ce domaine. D’autres la considèrent plutôt comme un leader qui vient sauver la musique burundaise et l’AMB au bord du gouffre. Bref, les avis sont contradictoires et en tant qu’ancien artiste musicien, je pense qu’il est de mon devoir de donner mon avis à ce sujet.

L’ancienne génération a échoué à développer la musique et l’AMB

En effet , l’AMB a toujours été dirigée depuis sa création en 1986 par des anciens artistes musiciens. Ces derniers ont fait un travail extraordinaire pour développer le secteur de la musique au Burundi. Je citerai entre autres le plaidoyer pour la mise en place de la loi portant protection du droit d’auteur et des droits voisins, la promotion des artistes et musique burundais au Burundi etc. En revanche, ce n’est pas le même son de cloche du côté des membres de cette Institution. Certains accusent leurs anciens dirigeants d’avoir échoué à développer ce secteur: « abasokuru bacu muri amicale baturaze iragi ribi...», se lamentait un ancien artiste burundais sur AKEZA.TV. Ce dernier reprochait ces dirigeants de ne pas avoir une vision claire à penser le développement de la musique au Burundi ,de ne pas donner l’espace de dialogues aux membres de cette association pour trouver des solutions aux problèmes auxquels les musiciens burundais faisaient face et d’être à l’origine des conflits interminables internes qui affectaient et continuent à affecter le développement de la musique au Burundi.

L’heure est venue de tourner la page

Cependant ,aujourd’hui, on voit des jeunes très passionnés et très talentueux avec une envie de changer le statu quo. Parmi eux figure, Edith Stein , Manager de « Bantu Boy.» Cette Jeune dame, tout feu tout flamme, a pu prouver aux burundais et au monde entier qu’elle peut apporter un changement dans l’industrie musicale burundaise via son Label. En seulement deux ans, elle a pu propulser sur le devant de la scène plusieurs artistes burundais comme « Kirikou » et « Double Jay » pour ne citer que ceux-là. Ces derniers étaient peu connus du grand public burundais mais sont aujourd’hui devenus les artistes phares et superstars qui influencent toute une nouvelle génération des jeunes artistes musiciens burundais grâce à Edith Stein. Avec son sens de leadership, elle organise souvent des dialogues rassemblant des personnages clés de l’industrie musicale burundaise pour identifier ensemble les plus grands défis auxquels les musiciens burundais font face et réfléchir aux moyens de relever ces derniers. Voilà quelque chose de bon esprit ! Et c’est ce style de leadership qu’il faut au sein de l’AMB.

Que l’on ne se voile pas la face nous (ancienne génération) avons échoué à développer le secteur de la musique au Burundi et l’AMB. Et c’est bien triste de le dire ainsi ! Mais, l’heure est venue de tourner la page. Comme le disait Nicolas de Chamfort :« On ne peut pas être et avoir été ». Donnons la chance à la nouvelle génération qui est plus passionnée , plus talentueuse et plus déterminée à changer les choses que nous. C’est ainsi qu’on sauvera notre musique et l’AMB au bord du gouffre !

Wewe upima, nyongera irindi cupa sha! Uce unzanira ifagitire!

NYABENDA Pierre

Covid-19 : Certains chanteurs des karaokés burundais appellent au secours Chers amis bonsoir, La décision de fermeture d...
25/04/2021

Covid-19 : Certains chanteurs des karaokés burundais appellent au secours

Chers amis bonsoir,

La décision de fermeture des karaokés en raison de la pandémie de Covid-19 tombe comme un couperet. « Les boites de nuit et les lieux de karaoké sont suspendus jusqu’à nouvel ordre tandis que les débits de boissons et les évènements et rassemblements publics doivent respecter strictement les mesures préventives de Covid-19 », annonce le porte-parole du Ministère burundais de l’Intérieur en janvier 2021. A la suite de cette annonce, tous les bars karaokés baissent de rideau. Un coup dur pour certaines personnes qui vivaient de la musique. Trois mois après la fermeture de ces bars , certains chanteurs de Karaokés burundais appellent au secours.

« d’ici deux jours je serai dans la rue avec toute ma famille »

« Depuis que les karaokés ont été interdits , je ne travaille plus. Par conséquent , je viens de passer trois mois sans payer mon loyer et mon dépôt de garantie va expirer dans deux jours. Le propriétaire de la maison me menace de me mettre dehors. Je m’inquiète surtout pour ma femme et mon enfant. Je demande le soutien du gouvernement car d’ici deux jours je serai dans la rue avec toute ma famille.”, me dit l’un des plus grands chanteurs de Karaoké.

« Je suis incapable de payer les frais de scolarité de mes enfants »

« Avant la fermeture des karaokés , je pouvais travailler et gagner un peu de sous. Avec cela, je pouvais assurer la scolarité de mes deux enfants qui fréquentent l’une des écoles privées de la ville. Aujourd’hui mes enfants ont été chassés de l’école puisque je suis incapable de payer leurs frais scolaires. En tant que chanteur, c’est très dur. Nous demandons la réouverture des karaokés car nous souffrons beaucoup. » déplore un autre chanteur des Karaokés burundais.

Ces quelques témoignages montrent très bien que la mesure de suspension des karaokés a eu un impact économique énorme sur la vie de certains chanteurs burundais. D’ailleurs le président à l’intérim de l’Amicale des Musiciens du Burundi ,Romeo Ininahazwe plus connu sous le sobriquet de « IGWE » l’a confirmé sur la radio Isanganiro en ces termes : « ingingo yo guhagarika ibiteramwo yarasubije inyuma abaririmvyi mubijanye n’uburyo kuko abaririmvyi batagishobora kwibeshaho.»

Au regard de toutes ces difficultés économiques auxquelles font face certains chanteurs des karaokés burundais en ce moment , il est grand temps que le gouvernement du Burundi et à fortiori le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique ainsi le Ministère ayant la culture dans ses attributions avec leurs partenaires techniques et financiers organisent des concertations avec tous les acteurs concernés afin de mettre en place des dispositifs de soutien aux artistes pour que ces derniers puissent j***r de leurs droits.

Salut

Pierre Nyabenda

Chapeau , les gars !Depuis quelques temps on constate que les musiques aux influences R&B, Hip hop, afrobeats… sont en t...
06/02/2021

Chapeau , les gars !

Depuis quelques temps on constate que les musiques aux influences R&B, Hip hop, afrobeats… sont en train de gagner du terrain au Burundi.

Des hits comme (« nyampinga » https://www.youtube.com/watch?v=4tP6KhlSMb8) de Designer, (« Nopfa » https://www.youtube.com/watch?v=dKhsBHJQhNw) de akili et (« Korayo » https://www.youtube.com/watch?v=l4m0v2TGOhE) de Délégué général , enregistrent un franc succès actuellement.

Mais qu’est-ce qui explique le succès de ces artistes et leurs tubes?

L’influence des media et promoteurs en ligne.

Grâce aux media comme Radio Fréquence Menya Bujumbura, FM vibes TV TV , TV, et Superpromoter pour ne citer que ceux -là. Les noms de Wiz Disigner, Kirikou et Olegue commencent petit à petit à s’infiltrer dans la vie quotidienne des burundais. Dans toutes les rues , bus , bars , restaurants , « Taxi Bajaj » , Taxis voitures , studios et dans certains media nationaux et Internationaux, on parle de cette nouvelle génération d’ artistes burundais qui ravive brillamment la flamme en ce moment.

Les « Parlers Jeunes »

Contrairement à d’ autres artistes, ces jeunes artistes utilisent les « Parlers Jeunes » dans leurs musiques. On retrouve par exemple des termes comme « Ndagusavye ntera iryo chance » dans le morceau « Nyampinga » de Wizi Designer, « kuva tubaye aba jama » dans le tube « Nopfa » de Kirikou, « Kombolela » dans la chanson « Korayo » d’Olegue. Ces langages pratiqués par bon nombre des jeunes surtout ceux des milieux urbains attirent cette catégorie de la population vers ces genres musicaux.

Des clips vidéo à vous couper le souffle

Lorsque vous regardez les clips des hits ci- haut cités , vous serez frappés par de belles images de ces derniers. On y voit par exemple des lieux de tournages, des effets fantastiques nous plongeant dans un univers de rêve dans le clip « Nyampinga ». Des scénarios respectant l’histoire dans « Nopfa ».Des Vêtements ,chaines bling bling et danseuses décomplexées dans le clip « Korayo » .Bref, un travail extraordinaire qui montre que l’avenir de la musique au Burundi est prometteur.

Cependant, bon nombre d’artistes surtout ceux de l’ancienne génération critiquent cette nouvelle génération d’artistes pour leurs styles musicaux. Certains les accusent d’abandonner la musique « traditionnelle » au détriment de styles musicaux étrangers. D’autres les comblent d’éloges en parlant plutôt de « renouvellement des générations ». Je pouvais lire sur les réseaux sociaux.

Mais moi, je suis de ceux qui pensent que les artistes burundais ne devraient pas seulement se cramponner à la musique traditionnelle s’ils veulent réellement développer l’industrie musicale au Burundi. Ils devraient s’ouvrir à d’autres styles musicaux pour satisfaire non seulement leurs mélomanes mais aussi le marché local et international à l’instar des artistes comme Diamond de la Tanzanie, Tom Close du Rwanda et Wizkid du Nigeria.

Wiz Disigner, Kirikou et Olegue l’ont compris et ils sont sur la bonne voie. Chapeau , les gars!

Salut !

Pierre Nyabenda

Pourquoi l’infox sur le Covid-19 fait les choux gras de la toile au Burundi ?Chers amis bonsoir,Depuis l’annonce des pre...
18/05/2020

Pourquoi l’infox sur le Covid-19 fait les choux gras de la toile au Burundi ?

Chers amis bonsoir,

Depuis l’annonce des premiers cas du Coronavirus au Burundi, l’infox sur le Covid-19 se propage comme une trainée de poudre sur la toile. Certains internautes burundais ont affirmé que le Gouvernement Burundais allait mettre en place un confinement pour freiner la propagation du virus. D’autres ont affirmé que la Chine et le Gouvernement Burundais allaient tester un vaccin sur le peuple burundais etc.
Le gouvernement Burundais a beau démenti ces « fake news », mais malgré cela, certains internautes continuent à propager des fausses informations sur le covid-19. Pourquoi ? Voici mon analyse.

Pour des raisons publicitaires

Il y a deux jours, quelqu’un partage un lien sur Facebook avec un titre : « umuti wa koronavirus wabonetse », littéralement traduit en français « le remède contre le coronavirus a été trouvé ». Attiré par le titre, je clique sur ce lien et celui-ci me dirige vers une page publicitaire qui n’a rien à avoir avec le titre partagé. En cette période de crise sanitaire, certaines personnes partagent des liens sur la toile avec des titres « accrocheurs », comme on dit dans le jargon journalistique dans le but d’attirer les internautes vers leurs pages et augmenter le nombre de vues ou « likes » sur ces dernières. Selon un expert, « cette stratégie consisterait à générer des réactions et des partages sur les publications pour accroitre des revenus publicitaires sur les pages Facebook ou Web ».

Certaines personnes s’informent plus via les media traditionnels

Avec l’avancée de la technologie au Burundi, certaines personnes surtout en milieu urbain, s’informent davantage via les réseaux sociaux comme WhatsApp, Facebook ou twitter. Par conséquent, ces dernières prennent pour argent comptant toutes les informations partagées sur ces plateformes y compris même des mensonges et les partagent avec tous leurs contacts. Le mensonge sur l’existence du cheveu dans la Bible capable de guérir le coronavirus en est l’exemple qui a été le plus partagé sur les réseaux sociaux et plusieurs personnes y compris même celles de mon entourage ont cru naïvement à ce mensonge.

Pour créer un climat de peur à l’approche des élections

A quelques jours des élections au Burundi, certaines personnes partagent des « fake news » sur les réseaux sociaux. Je peux lire par exemple : « A partir du 21 /05/2020 le Burundi entrera en confinement total pendant deux semaines afin d’empêcher d’éventuelles manifestations qui contesteraient les résultats des urnes ...». Ce « fake news » aurait pour but de créer un climat de peur auprès de certains burundais pour les empêcher d’aller voter à l'approche des élections.

Donc les raisons publicitaires, technologiques et politiques…seraient selon moi à l’origine de la circulation de l’infox sur la toile au Burundi.

Il est grand temps que ces "fake news" cessent ! Il est grand temps que l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (ARCT) régule l’utilisation des réseaux sociaux en sanctionnant toute personne qui serait responsable de la circulation des « fake news » pour des raisons publicitaires ou politiques. Il est plus que nécessaire que les gens s’informent via les sources fiables comme les radios, télés ou journaux papiers et les sources du Ministère de la Santé Publique et de la lutte contre le SIDA ,de l’OMS etc.

Continuons à observer les mesures prises par le gouvernement burundais telles que le lavage des mains avec de l’eau propre et du savon ou l’eau chorée et d’éviter au maximum de se serrer la main.

« La victoire ou la mort, nous vaincrons ! »

Je vous souhaite de passer une soirée aussi excellente que douce !

Salut

Pierre Nyabenda

Le problème n’est pas Olivier NiyungekoChers amis bonsoir !Battu à domicile 3 - 0 mardi dernier par le Maroc dans le cad...
03/12/2019

Le problème n’est pas Olivier Niyungeko

Chers amis bonsoir !

Battu à domicile 3 - 0 mardi dernier par le Maroc dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021, plusieurs supporteurs de foot ont critiqué Olivier Niyungeko alias Mutombola, sélectionneur de l’équipe nationale du Burundi les « Intamba murugamba ». Certains ont même demandé sa démission. D’autres ont salué son courage et professionnalisme qui ont conduit pour la première fois les « intamba murugamba » du Burundi à la coupe d’Afrique des Nations qui s’est déroulée en Egypte au mois de juin 2019.

Tout d’abord, un peu d’histoire.

En 2016, le Niger a battu les ‘’Intamba mu rugamba’’ (3-1) pour la dernière rencontre comptant pour les éliminatoires de la Can 2017.
En 2015, les léopards de la RDC ont battu les ‘’Intamba mu rugamba’’ (3-2) dans le cadre des éliminatoires du mondial.
En 2014, les lions indomptables du Cameroun ont battu les « Intamba murugamba » (1-0) dans le cadre des matchs éliminatoires pour la Coupe d’Afrique…

Mais pourquoi est-ce que les « Intamba Murugamba » continuent à enregistrer de mauvaises performances année après année ? Est -ce un problème du Coach. Voici mon analyse.

Certains burundais accordent moins d’importance au foot

« kuberiki mukunda umupira wo muburundi ? jewe umupira wo muburundi, uranshisha. » me dit un jour une collegue. (pourquoi est-ce que vous aimez le foot burundais, le football burundais me dégoute). Un autre ami me dit un jour lorsque je l’invitais au stade pour assister avec moi à un match de foot « narinzi ko umpamagariye urwarwa, jewe agapira sindaba kabisa (je croyais que tu m’appelais pour me payer un verre, moi le foot ce n’est pas mon truc vraiment). Ces paroles montrent très bien que certaines personnes au Burundi n’aiment pas forcément plus le foot comme avant. Cependant, dans les années 90, il y a eu un véritable engouement de la part des hommes, femmes et enfants pour le football au Burundi. Les « intamba murugamba » ainsi que d’autres équipes comme vital’o, Inter FC. A chaque fois, que ces équipes jouaient au stade prince Louis Rwagagare, actuellement stade Intwari, ce dernier était rempli des supporteurs venus de 4 coins du pays. Par conséquent cette période fut considérée comme « l’âge d’or pour le football burundais » en témoigne le sélectionneur et grand connaisseur du football burundais, Gilbert Kanyenkore alias Yaoundé, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Burundi-Eco du 23 Mars 2018.

Les préparatifs pour les compétitions internationaux, un autre défi

L’équipe nationale rencontre des difficultés d’organisation lors des préparatifs des matchs d’entrainement pour les compétitions internationaux faute de financement. Ce manque de moyens fait que l’équipe technique des « intamba murugamba » organise moins de matchs préparatifs pour les compétitions internationaux. Pour les préparatifs de la Can de cette année par exemple. L’équipe technique a organisé seulement 3 matchs (à Bujumbura avec aigle noir, au Qu’Atar avec l’Algérie et la Tunisie) avant de s’envoler pour la CAN 2019 en Egypte. Selon moi, ces trois matchs d’entrainement sont insuffisants pour une compétition de haut niveau telle que la Coupe d’Afrique de Nations (CAN).

Manque de fond de développement pour financer les activités sportives au Burundi

La loi No1 /26/du 30 Novembre 2009 portant réorganisation et promotion des activités sportives au Burundi, prévoit dans son article 89 un fond de développement du sport destiné à appuyer le financement des activités sportives. Ça fait plus de 10 ans que cette loi est mise en place pourtant ce fond n’est pas encore crée afin de résoudre les problèmes liés au manque de financement auxquels font face le sport burundais en général et notre équipe nationale en particulier.

Donc, le problème n’est pas lié au coach. Le manque d’intérêt de certaines personnes pour le foot, les défis liés au manque de moyens pendant les préparatifs de compétitions internationaux, le manque de fond de développement destiné à appuyer le financement des activités sportives seraient selon moi les principales causes de mauvaises prestations des « intamba Murugamba » durant ces dernières années.

Devant tout ce qui précède, il faut d’abord que les burundais aiment leur football. Ensuite, il faut que les collectivités locales, les entreprises, les organismes publics ou privés, les personnes physiques ou morales participent davantage au financement de notre équipe nationale. Et enfin, il faut que l’état crée un fond d’appui au financement des activités sportives. C’est à ce prix qu’on aura des bons résultats.

Salut !

Pierre Nyabenda

La Guerre des mots entre musiciens et journalistes burundais atteint son paroxysme Bonjour Chers frères, Les tensions en...
22/10/2019

La Guerre des mots entre musiciens et journalistes burundais atteint son paroxysme

Bonjour Chers frères,

Les tensions entre certains artistes musiciens burundais et journalistes culturels ont fait couler quelques semaines, beaucoup d’encre et de salive sur la toile. Tout commence par un post d’un artiste sur ses réseaux sociaux « waramenyereye ba ba journalistes b’iwacu baba amateurs batazi kubaza ibibazo none raba karakubanyeko mwana wa mama », littéralement traduit en français « tu étais habitué à répondre aux questions des journalistes amateurs de chez nous qui ne savent pas poser des questions, regarde maintenant tu es dépaysé, mon frère ». Ce musicien faisait référence à un autre artiste musicien burundais qui était en tournée en Tanzanie. Quelques minutes plus t**d, un journaliste culturel réplique « Ngo aba journaliste b’abarundi na ba amateurs ? nibazako woretira ta parole hatararengerana… », traduit en français « vous dites que les journalistes Burundais sont amateurs ? je pense que tu peux retirer ta parole avant qu’il ne soit trop t**d … » Boom ! chacun tire à bout portant sur l’autre. Devant cette situation, certains fans, artistes et journalistes mettent de l’huile sur le feu. D’autres, appellent au calme.
Pour certains « ces postes déshonorent les musiciens burundais. » Les autres, appellent ces musiciens et journalistes à la retenue et au dialogue. Voilà quelque chose de bon esprit !
Un mois avant, un autre musicien burundais a essuyé des critiques de la part de musiciens et journalistes puisqu’il avait dénoncé la corruption de certains journalistes sur son compte Facebook. Dans le même temps, un autre artiste avait été critiqué par ses confrères artistes et journalistes culturels, et fans de la musique parce qu’elle avait tout simplement écrit sur son compte tweeter « je ne collabore qu’avec les médias reconnus au niveau du CNC. »
Mais pourquoi cette guerre des mots sur la toile entre certains musiciens et journalistes commence à prendre une allure inquiétante aujourd’hui ? Quel impact pourrait-elle avoir sur notre musique ? voici mon analyse.

Une course vers le succès

Aujourd’hui, bon nombre de musiciens courent derrière le succès. Ces derniers se battent pour que leurs musiques soient classées « number one » ou « hit » du moment dans différentes émissions radio, télé ou différentes compétions musicales organisées au Burundi. Certains artistes vont jusqu’ à corrompre certains journalistes pour arriver à leurs fins. Comme on dit « la fin justifie les moyens. » « … souvent, lors des classements et compétitions au Burundi, ce sont des musiciens ratés qui sont classés 1er à cause de la corruption… », je pouvais lire un commentaire d’un musicien burundais sur son Facebook.

l’arrogance

Bon nombre de musiciens burundais deviennent plus arrogants lorsqu’ ils ont des opportunités plus que les autres (beaucoup des concerts ou tournées au pays ou à l’étranger, trophées …). Par conséquent, ils profitent de leurs « soi-disant succès » pour traiter les autres musiciens « d’incompétents », « amateurs » ou « undergrounds » sur la toile. Ce mépris de l’autre pourrait conduire au conflit ou à la catastrophe.

La promotion des musiques étrangères au détriment des musiques locaux par certains media burundais

Certaines radios au Burundi font la promotion des musiques étrangères au détriment des musiques locales. Ce déséquilibre lié à la promotion musicale, crée un sentiment de frustration chez certains musiciens burundais et provoque des réactions de frustration sur les réseaux sociaux. « Au Burundi, nos journalistes diffusent des chansons de Diamond presque tous les jours alors que les journalistes tanzaniens ne font jamais la promotion de notre musique dans leur pays, c’est frustrant… », a posté un autre musicien burundais sur son compte facebook.

Les divisions au sein de l’Amicale des musiciens du Burundi

L’amicale des musiciens du Burundi qui devrait jouer un rôle de « Connecteur » dans ce conflit, est aujourd’hui affaibli par les conflits internes qui ont déchiré cette organisation au cours de ces deux dernières années. Ces conflits au sein de cette organisation ont divisé ses membres, les uns d’un côté, les autres de l’autre. Dans ce contexte, il est difficile, voire même impossible pour l’Amicale des Musiciens du Burundi d’amener les deux partis en conflits sur la même table pour échanger et trouver des solutions ensemble sur des conflits critiques qui minent ce secteur. Dieu merci car au moment où je suis en train d’écrire cet article, je viens d’apprendre que cette organisation, à travers son nouveau leadership a décidé de réconcilier les partis en conflit. Au moins avec une telle initiative, bon nombre de musiciens, journalistes et fans espèrent que les tensions entre certains artistes et journalistes burundais vont sensiblement diminuer.

Donc, la course vers le succès, l’arrogance, la promotion des musiques étrangères au détriment de la musique locale par certains média burundais, les divisions au sein de de l’Association Amicale des Musiciens du Burundi etc… seraient à l’origine de cette guerre de mots entre musiciens d’une part et entre musiciens et journalistes d’autre part sur les réseaux sociaux.
Il est grand temps que cette guerre de mots cesse ! Il est grand temps que les artistes et les journalistes burundais comprennent que nous avons tous une musique à protéger et à sauvegarder pour des générations futures. Il est plus que nécessaire que le Ministère de la jeunesse, des sports et de la culture et plus particulièrement, la Direction Générale de la culture et des Arts et le Ministère des Postes, des Technologies de l’information, de la communication et des Medias prennent cette question en main ! Car tant que les musiciens burundais et les journalistes culturels ne seront pas unis. Tant qu’ils ne comprendront jamais qu’ils doivent protéger les valeurs positives de la culture burundaise et tant qu’ils ne comprendront jamais qu’ils doivent mettre en avant la culture au service de la paix, de la justice sociale et au développement …tous les musiciens et peuple burundais seront humiliés partout où ils sont !

Salut !

Pierre Nyabenda

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