08/09/2025
🇲🇱 Mali : pourquoi l’ONU dénonce une dérive répressive
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, alerte : les dernières mesures des autorités de transition portent gravement atteinte aux libertés publiques et ferment la porte à une sortie démocratique rapide.
📌 Ce que l’ONU reproche
→ Élections suspendues sine die : la loi de juillet prolonge le mandat du général Assimi Goïta pour 5 ans renouvelables sans scrutin.
→ Partis politiques dissous : la vie politique est gelée, les contre-pouvoirs étouffés.
→ Arrestations et détentions arbitraires : figures de la société civile, journalistes, opposants, au moins 55 militaires et même un ressortissant étranger ont été arrêtés ces derniers mois.
→ Atteintes graves aux droits humains : le HCDH dit avoir reçu des informations crédibles sur des exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, enlèvements, arrestations massives.
→ L’ONU exhorte Bamako à abroger les lois problématiques, rétablir les libertés publiques et préparer des élections régulières.
📌 Dossiers emblématiques cités
→ Clément Mamadou Dembélé (Plateforme anticorruption) : toujours détenu malgré un non-lieu prononcé en avril 2025 ; experts onusiens réclament sa libération immédiate.
→ Choguel Kokalla Maïga (ex-Premier ministre) : écroué pour « atteinte aux biens publics » après avoir critiqué sa mise à l’écart et la mainmise des militaires.
📌 Sécurité : terrain toujours instable
→ Les groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’EI poursuivent leurs offensives.
→ Prise de Farabougou (centre) fin août après le repli des FAMa.
→ Les forces maliennes et leurs alliés russes (Africa Corps) sont régulièrement accusés d’exactions contre des civils ce que Bamako conteste.
🌍 Isolement régional et réalignement
→ Rupture progressive avec l’Occident et quitter la Cedeao avec le Niger et le Burkina Faso pour former l’AES.
→ Rapprochement avec la Russie et discours de souveraineté mis en avant par Bamako.
→ Boycott de rencontres régionales (ex. s