25/07/2025
🇧🇯 fans Staff Cinéma Bénin
𝐀𝐫𝐜𝐚𝐝𝐞 𝐀𝐬𝐬𝐨𝐠𝐛𝐚, 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐦é𝐫𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐭é𝐦𝐨𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐦𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬
Réalisateur, producteur, chercheur et pédagogue, Arcade Assogba incarne une nouvelle voix du cinéma béninois, à la croisée des luttes mémorielles et des réinventions esthétiques. Son parcours, à la fois universitaire et cinématographique, fait de lui une figure émergente incontournable sur la scène culturelle africaine et internationale.
Natif du Bénin, Arcade Assogba est doctorant en Histoire, Archéologie et Patrimoine à l’École doctorale pluridisciplinaire Espaces, Cultures et Développement de l’Université d’Abomey-Calavi. Sous la direction du professeur Romuald Tchibozo, il mène une recherche audacieuse sur le patrimoine cinématographique du Bénin à l’époque de la révolution marxiste (1972-1990). Une époque charnière, souvent occultée, qu’il interroge à travers la mémoire filmique et les tensions politiques de l’image.
𝐋’𝐚𝐫𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐥𝐞 𝐜𝐢𝐧é𝐦𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐚𝐫𝐜𝐡𝐢𝐯𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞
Assogba n’est pas qu’un chercheur en salle : il est aussi un homme de terrain, un regard en marche. En octobre 2021, il a co-modéré la table ronde « Filmer le Bénin : sur le terrain de l’anthropologie visuelle », aux côtés de chercheurs et cinéastes comme Abou-Bakari Imorou ou Kadya Tall. Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la Semaine culturelle du Bénin au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, à Paris, à l’occasion de l’historique restitution par la France de 26 œuvres d’art royales au Bénin. Un moment symbolique, où patrimoine, cinéma et mémoire coloniale se sont conjugués sur le fil du débat.
Membre du groupe de recherche interdisciplinaire Atlantique Sud, Arcade Assogba explore les formes culturelles et spirituelles du sud global. Il transmet également son savoir en tant qu’enseignant vacataire à l’ENSTIC (École nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication) et à l’INMAAC (Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de culture), deux institutions rattachées à l’université d’Abomey-Calavi.
𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 𝐚𝐮 𝐜𝐢𝐧é𝐦𝐚 : 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐦𝐢𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠é
Parti étudier en France pour un Master en sociologie – convaincu qu’un bon cinéaste se doit de comprendre la société dans laquelle il évolue – Arcade revient au pays avec une caméra dans la tête et l’envie de raconter autrement. C’est avec un téléphone portable qu’il tourne La Traversée, un court métrage saisissant, personnel et expérimental, qui connaît un succès fulgurant en festivals, notamment au Festival international des cinémas différents et expérimentaux de Paris. Impressionnés, les organisateurs lui proposent de distribuer le film à l’international. Une porte s’ouvre.
Dans la foulée, il réalise Zanklan, sa première fiction autoproduite sous sa propre société de production, créée dès 2012 grâce à ses premiers cachets, notamment sur les films du réalisateur Sylvestre Amoussou. Zanklan – mot intraduisible qu’il définit comme une « nuit séparée » ou une « nuit épurée » – marque un tournant esthétique et spirituel : « Le brouillard est terminé », confie-t-il.
𝐔𝐧𝐞 œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫, 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 à 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞
Entre patrimoine et modernité, entre archives et création, Arcade Assogba construit une œuvre profondément ancrée dans la réalité béninoise et les enjeux de représentation du continent africain. Cinéaste-passeur, chercheur-artisan, il interroge à travers ses films les fractures sociales, les héritages enfouis et la possibilité d’un nouveau regard.
Son cinéma est celui des marges, des silences, des survivances, mais aussi des recommencements. À suivre de près.
𝐅𝐢𝐥𝐦𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐞
Un parcours cinématographique pluriel et engagé. Arcade Assogba a su imposer son empreinte singulière dans le paysage cinématographique béninois et international à travers une riche diversité de formats, de genres et de collaborations. Tour à tour réalisateur, assistant ou directeur de production, il navigue avec aisance entre fiction, documentaire, performance artistique et docu-fiction.
𝐄𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫
Sa filmographie personnelle révèle une sensibilité artistique portée vers les enjeux de mémoire, d’identité et de transmission :
« ZanKlan » (2018) – Court métrage de fiction (9 min), produit par Kiti-Kili Films et Artisttik Africa, tourné au Bénin.
« La Traversée » (2018) – Performance filmée et documentaire court (11 min 28 s), produit par Kiti-Kili Films, Bénin.
« Braves de la route des esclaves » (2008) – Court documentaire poignant (6 min), co-produit par Quintessence et Tabou-Tabac Films, Bénin.
« Miel et légumes pour Gama » (2007) – Documentaire de 26 minutes, fruit d’une coopération entre le Bénin et la France (Acoopa / Lycée Agricole de l’Oise).
« La Bague magique » (2006) – Fiction académique (film d’école) de 23 min 40 s, soutenue par Quintessence et Tabou-Tabac Films.
𝐄𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮’𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫
Arcade Assogba a également été un collaborateur technique de premier plan sur plusieurs longs métrages majeurs :
𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 :
« L’Orage africain – Un continent sous influence » (2015), de Sylvestre Amoussou – Fiction, 90 min (Koffi Productions SARL, Bénin).
« Un piège adorable » (2014), de Jean-Paul Amoussou – Fiction, 90 min (Bazar Films Productions, Bénin).
« Orillas » (2011), de Pablo César – Fiction, 96 min (Production Argentine/Bénin).
« Un pas en avant – Les dessous de la corruption » (2011), de Sylvestre Amoussou – Fiction, 105 min (France/Bénin).
𝐃𝐞𝐮𝐱𝐢è𝐦𝐞 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 :
« Pim-Pim Tché – Toast de vie ! » (2009), de Jean Odoutan – Fiction, 86 min (France/Bénin).
𝐓𝐫𝐨𝐢𝐬𝐢è𝐦𝐞 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 :
« Adu » (2019), de Salvador Calvo – Long métrage de fiction (Ikiru Films, Espagne) – Arcade y officie également comme directeur de production pour le Bénin.
𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐥𝐢𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
Investi dans les enjeux logistiques et artistiques de la production cinématographique, Arcade Assogba a contribué à plusieurs œuvres documentaires en qualité d’assistant de production :
« Das Schiff des Torjägers » (2010), documentaire de 94 min réalisé par Heidi Specogna (Teamworx, Allemagne).
« Africa is Rich » (2006), de Michael Lee – Documentaire, 90 min (Bénin/Afrique du Sud).
« If You Built It, They Will Come » (2006), de Michael Lee – Docu-fiction, 90 min (Bénin/Afrique du Sud).
« Calypso Rose – La lionne de la jungle » (2011), de Pascale Obolo – Documentaire, 85 min (France) – Arcade y est directeur de production au Bénin.
𝐓𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 à 𝐥’é𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐮𝐫𝐠𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐨𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬, 𝐀𝐫𝐜𝐚𝐝𝐞 𝐀𝐬𝐬𝐨𝐠𝐛𝐚 𝐚 𝐫é𝐜𝐞𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 é𝐥𝐚𝐫𝐠𝐢 𝐬𝐚 𝐩𝐚𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 :
« Un arbre vivant signifie une planète vivante » (2019) – Documentaire écologique.
« Un mundo prohibido » (2019) – Fiction à portée symbolique et critique.
✍𝐏𝐚𝐫 𝐎𝐮𝐬𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐀𝐛𝐲 𝐂𝐎𝐋𝐘 / À 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬é𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞