13/09/2025
SAMEDI 13 SEPTEMBRE 2025
DISTRIBUTION DE KITS SCOLAIRES AUX ENFANTS
Un chaleureux MERCI aux membres de la communauté internationale LOVE POWER
Travailler aux côtés des veuves et des orphelins est une mission à la fois noble et extrêmement difficile. Aujourd’hui, nous avons la joie et l’honneur de partager des fournitures scolaires avec eux.
🙏 En posant ce geste, nous pensons à toutes ces femmes courageuses qui élèvent seules leurs enfants, et à tous les orphelins qui méritent amour, dignité et espoir.
💙 Notre pensée va aussi à toutes celles que nous n’avons pas pu atteindre aujourd’hui. Puissent-elles ressentir malgré tout notre solidarité et notre engagement à continuer cette mission de soutien et de compassion.
Mon témoignage
« Chéri, je reviens ! Prépare-moi un bon plat de man gnignan avec de la pâte noire, s’il te plaît. Et n’oublie pas mon jus de baobab. À ce soir, chérie. »
Ces mots résonnaient encore dans ma tête quand je me suis mise aux fourneaux. Comme une bonne épouse, j’étais toute à la joie de son retour. Mon mari était ingénieur en BTP ; les chantiers, c’était sa seconde maison. Cette fois-ci, il avait dû s’installer à Bembèrèkè, bien loin de nous qui vivions à Parakou. Parfois, des mois passaient sans qu’on ne se voie. Mais ce jour-là, il devait rentrer. Enfin.
Je préparais donc le repas demandé, le cœur léger, presque battant d’impatience. Mais à la place de son pas familier franchissant la porte, ce fut une petite délégation qui entra : l’une de mes grandes belles-sœurs, suivie d’une tante que je connaissais à peine.
Elles se sont assises, les mines graves. Après les salutations, la tante a pris la parole. Sa voix, basse et lente, portait une lourdeur que je n’arrivais pas à définir.
— Ma fille, tu sais... dans la vie, il y a des choses qui arrivent sans qu’on ne comprenne.
Je me suis tue. En Afrique, on respecte les aînés. On ne coupe pas la parole. Mais en moi, déjà, une petite voix grondait : De quoi parle-t-elle ? Pourquoi ce ton ?
La tante a poursuivi :
— Dieu donne, Dieu reprend... Tu dois être forte...
L’agacement montait en moi. Forte ? Forte pour quoi ? Encore cette femme que je ne connais pas vraiment... Et moi qui ai un repas à finir. Qu’elle parle clairement !
Elle soupira, puis ajouta :
— Nous sommes là, ma fille. Nous allons t’aider à prendre soin de tes deux enfants.
Là, mon sang s’est glacé. Mes enfants ? Pourquoi parler d’eux ? Pourquoi me promettre une aide que je n’ai jamais demandée ? Dans ma tête, les questions défilaient à toute allure, comme une tempête. Et derrière elles, une colère sourde. Ceux qui me connaissent savent : j’ai le caractère vif. Peu de choses suffisent à me faire sortir de mes gonds. Et cette fois-là, j’étais déjà au bord.
Ma belle-sœur, silencieuse depuis le début, leva enfin les yeux. Sa voix brisa le silence pesant :
— Chérie... ce que la tante essaie de te dire, c’est que...
Son hésitation dura une éternité. Mais qu’attend-elle ? Pourquoi ce suspens cruel ?
Puis, d’une voix tremblante :
— Ton mari... tu sais qu’il devait rentrer ce soir... En fait... il a eu un accident.
Mon cœur s’est arrêté net. Un accident ? Mes mains cherchaient déjà mon téléphone. J’ai bondi, les ai laissées là, décidée à l’appeler, à courir vers lui. Dans quel hôpital est-il ? Allons vite le trouver, grande sœur !
C’est alors que les mots sont tombés. Froids. Irréversibles.
— Il est mort, ma chérie.
Le monde s’est effondré. Je n’ai pas eu le temps de crier. Je me suis évanouie.
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