25/06/2025
L’HÉCATOMBE SILENCIEUSE : QUAND CHAQUE REPAS DEVIENT UNE CONDAMNATION À MORT :
Imaginez. Vous vous asseyez pour un repas en famille. Un anniversaire, peut-être. Des rires, des plats partagés, des souvenirs en train de se tisser. Et puis, en quelques heures, les premiers vomissements. Les convulsions. Les cris. Les corps qui se raidissent, les poumons qui brûlent. Bientôt, ce ne sont plus des souvenirs que vous tissez, mais des linceuls.
À Madagascar, manger tue. Depuis le 16 juin 2025, une vague d’intoxications alimentaires meurtrières ravage le pays. À Antananarivo, 25 morts ont été recensés après l’ingestion de donuts contaminés lors d’une fête d’anniversaire. Des familles entières décimées en quelques heures. À Mahajanga, trois victimes, dont une petite fille, ont été foudroyées après avoir mangé de la charcuterie. À Ambositra, 11 personnes sont mortes dans d’atroces souffrances, leurs corps s’effondrant un à un, tandis que les hôpitaux, débordés, ne pouvaient rien faire. Les symptômes sont toujours les mêmes : vomissements violents, convulsions, agonie respiratoire. Comme si la vie leur était arrachée par la gorge.
Derrière chaque cadavre se cache une même question : comment en est-on arrivé là ? La réponse est plus vomitive que les corps qui s’entassent dans les morgues. Ce n’est pas une malédiction. C’est un crime organisé. Des viandes pourries vendues en plein marché, des épices coupées avec du poison, des aliments lavés à l’eau souillée, des autorisations sanitaires achetées à coups de pots-de-vin. Pendant ce temps, les laboratoires sont sous-équipés, les inspecteurs corrompus, les fraudeurs impunis. Résultat ? Chaque bouchée est une roulette russe.
Le silence est complice. Pendant que des enfants meurent dans d’atroces souffrances, le pouvoir offre des bus électriques pour lesquels il n'y a même pas de bonnes routes. Pendant que des familles enterrent les leurs, personne ne parle. Pendant que le pays s’empoisonne, les responsab