29/09/2025
À deux doigts d'abandonner... Mais il était là.
Chapitre 5..
À deux doigts d'abandonner....Mais il était là.
✨ Chapitre 5 – Ce que j’aurais aimé qu’on me dise
Le matin avançait doucement. L’air était tiède. Le ciel clair.
Mais Jules, lui, était encore entre deux mondes :
Celui de l’homme qu’il avait essayé d’être… et celui de l’homme qu’il devenait, sans vraiment comprendre comment.
Il était assis sur un banc de bois, dos droit, tasse entre les mains, regard perdu.
Pas triste. Pas en paix non plus. Juste… chargé.
“Il y a des poids qu’on traîne depuis si longtemps qu’on a fini par les appeler normalité.”
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🌪️ Les mots qui auraient pu sauver des années
— « Tu sais ce que j’aurais aimé entendre ? » murmura-t-il à Noé, qui venait de s’asseoir doucement à côté de lui.
— « Dis-moi. »
— « Que je n’étais pas fou de vouloir tout laisser tomber.
Que c’était humain.
Qu’on peut aimer Dieu et ne plus Le sentir pendant des mois.
Qu’on peut être sauvé… et encore saigner de l’intérieur. »
Noé ne dit rien. Il écoutait. C’était ça, sa force.
— « J’aurais aimé qu’on me dise que le doute ne détruit pas la foi, il la nettoie.
Que le silence de Dieu, c’est parfois juste… une pause pour nous laisser respirer.
Et que je n’avais pas besoin d’être utile pour être aimé. »
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🧱 Les attentes écrasantes
Jules soupira.
— « Tu sais ce qui m’a le plus blessé ? C’est pas ce que j’ai vécu. C’est ce que je croyais devoir être pour rester digne de Dieu. »
Il fixa le sol. Comme si la vérité qu’il venait d’avouer le dépassait lui-même.
— « Je croyais qu’il fallait être fort. Servir. Toujours sourire. Être un exemple. Ne jamais flancher. »
— « Et tu sais ce que j’aurais aimé qu’on me dise ? » répondit Noé.
— « Dis-moi. »
— « Que même un exemple peut pleurer. Que même ceux qu’on admire sont en guerre dans leur tête. Et que Dieu n’a jamais demandé à personne d’être un super-héros. Juste de rester sincère. »
Jules ferma les yeux. Il sentit sa gorge se serrer.
Ces mots-là… c’étaient ceux qu’il attendait depuis des années.
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🌅 Souvenir d’un soir brisé
— « Tu te rappelles ce soir, y’a trois ans… quand on est restés assis dans ma voiture, sans parler, pendant une heure ? » demanda Jules.
— « Comment oublier. Je crois que c’était la nuit où j’ai compris que tu allais mal. Mais que tu refusais de le dire. »
— « Ce soir-là, j’ai supplié Dieu. Pas pour un miracle. Juste pour qu’Il m’écoute. Et tu sais ce que j’ai cru ? Que mon cri n’était pas assez beau pour Lui. Que je devais être plus fort, plus propre, plus... religieux. »
Il baissa la tête.
— « Alors j’ai arrêté de prier. Pas par rébellion. Par honte. »
Noé posa sa main sur son épaule.
— « Jules… ton cri de l’époque valait plus qu’un millier de chants bien chantés. C’est pas la forme que Dieu écoute. C’est le fond. Et ton fond… c’était un appel au secours sincère. »
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🕯️ Et ce que Jules comprit enfin…
Ce jour-là, il comprit que la foi, ce n’est pas avoir toutes les réponses.
C’est choisir de ne pas fuir, même quand on en a aucune.
Ce qu’il aurait aimé entendre ?
C’est exactement ce qu’il avait enfin reçu :
Des mots vrais.
Pas des versets récités. Pas des slogans de motivation.
Juste… une voix humaine qui dit :
“Tu n’es pas trop loin.
Tu n’es pas irrécupérable.
Et tu n’es pas seul.”
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🎯 Et toi, lecteur…
Il y a peut-être un souvenir que tu caches.
Une chute que tu refuses d’avouer.
Un moment où tu t’es dit : “Là, j’ai perdu Dieu.”
Mais si tu lis encore… c’est qu’Il ne t’a pas perdu, Lui.
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🔚 Fin du Chapitre 5 – L’éveil
Le soleil se couchait quand Jules est retourné dans sa chambre.
Il a ouvert son carnet. Pas pour écrire quelque chose d’extraordinaire.
Juste une phrase. Une ligne. Presque un murmure :
“Je suis encore en vie. Et c’est un miracle.”
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fans