05/09/2025
𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟲 : 𝗟𝗲𝘀 𝟭𝟰 𝗽𝗼𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗱𝗶𝗱𝗮𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗼𝗽𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻
Prise de court par la désignation du candidat de la majorité présidentielle dans la nuit du 30 août 2025, l’opposition affûte ses armes pour sortir son candidat et son colistier dans les jours à venir. En attendant, le parti dirigé par l’ancien Président Boni Yayi recueille les candidatures. Et ça semble bien bouger de ce côté.
Les potentiels candidats proches ou membres de l’opposition se bousculent depuis quelques jours au portillon du président Boni Yayi. L’ancien président qui cultive discrétion et mystère sur le sujet va devoir puiser de son génie pour sortir un candidat consensuel qui pourra rivaliser avec Romuald Wadagni mais aussi réussir à rassurer toutes les factions de l’opposition. Challenge difficile pour Boni Yayi déjà absorbé par le travail de positionnement pour les élections législatives et communales au sein de ce parti où les ambitions se déchaînent. Une fois la sécurisation des parrainages réussie après les frayeurs données par le député Basile Ahossi- qui a pris fait et cause pour le candidat de la majorité présidentielle Romuald Wadagni- Boni Yayi va devoir faire un choix difficile. Et là les vieux démons d’il y a dix ans(2015) reviennent à la charge et le choix de Lionel Zinsou ayant conduit à la défaite de son c amp politique le hante comme un cauchemar. Selon les indiscrétions, une bonne douzaine de candidatures se présentent à Boni Yayi avec une mosaïque de profils et de personnalités parmi lesquels des universitaires, des fonctionnaires d’institutions internationales, des hommes politiques de pur-sang, des hommes d’affaires et même de jeunes aux dents longues. Parmi ses potentiels candidats, il y a les députés Kamel Ouassagari, Nourenou Atchadé et Eric Houndété, un vieux routier de la classe politique. Il y a les universitaires Nathanaél Kitti et Adam Sounon Konté. Parmi ces candidats, il y a des fonctionnaires internationaux comme Bio Sawé, Daniel Edah, Eric Adja et Celestine Zanou. On a également des profils diversifiés dont le juriste Nouroudine Saka Salé, l’avocat Renaud Agbodjo, l’économiste Ganiou Soglo, la femme d’affaires Rachelle Yayi et Achille Loko, Béninois de la diaspora, le plus bouillant et entreprenant des candidats… Des potentiels candidats sus cités, qui porteront le drapeau de l’opposition ou le du candidat viendra-t-il d’ailleurs ? Qui sont-ils réellement et surtout quel est leur poids politique pour prétendre briguer la magistrature supprime ?
𝗤𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁-𝗶𝗹𝘀 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗮𝗹𝗲𝗻𝘁-𝗶𝗹𝘀 ❓
➡️𝗕𝗶𝗼 𝗦𝗶𝗸𝗮 𝗔𝗯𝗱𝗲𝗹 𝗞𝗮𝗺𝗲𝗹 𝗢𝘂𝗮𝘀𝘀𝗮𝗴𝗮𝗿𝗶
Député, élu démocrate de la 4ème circonscription électorale, Kamel Ouassagari est homme politique très actif aussi bien sur le terrain qu’à l’hémicycle au Palais des Gouverneurs à Porto Novo. Assez présent dans les médias aussi traditionnels que sociaux, il se présente comme la voix de la jeunesse qui se révèle pour apporter sa pierre au développement du Bénin en occupant la plus haute fonction de l’État. Courageux et ambitieux, il a hérité son électorat qu’il garde et fidélise sereinement, de sa mère qui a été sous-préfet et première femme maire au Benin, ce, pendant 12 ans. Il est souvent taxé d’un peu trop agité et même trop ambitieux. Frère jumeau du Secrétaire Administratif (SA) du parti, Kamar Ouassagari, tous deux sont fils de Abibatou Ouassagari, aussi faut-il préciser, secrétaire nationale chargée des affaires féminines du pari Les démocrates.
➡️𝗘𝗿𝗶𝗰 𝗔𝗱𝗷𝗮
Policien très discret, Éric Adja a travaillé aux côtés du Président Boni Yayi pendant huit (08) ans avant d’être promu Directeur de la Francophonie numérique à Paris puis Représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest à Lomé de l’Organisation Internationale de la Fràcophonie (OIF). Il a été conseiller communal à Toffo, sa commune d’origine ou il est allé samedi 30 Août dernier annoncer à ses parents son ambition d’être candidat à la prochaine présidentielle. Un peu effacé du terrain politique mais connu pour avoir été l’un des collaborateurs très proches de l’ancien président de la République, Eric Adja compte convaincre les Béninois par une offre politique inédite, « Le Vivre Ensemble Global au Benin», qu’il a d’ailleurs lancé officiellement au Palais royal de Sèhouè le Samedi 30 Août 2025.
➡️𝗡𝗼𝘂𝗿𝗼𝘂𝗱𝗶𝗻𝗲 𝗦𝗮𝗸𝗮 𝗦𝗮𝗹𝗲𝘆
Ses cheveux grisonnants n’enlèvent rien à sa jeunesse. Nouroudine Saka Saley est très connu surtout grave à son activisme sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels. Juriste de formation, cet ancien collaborateur du ministre Abdoulaye Bio Tchané s’est illustré par ses analyses assez osées et pointues face à un régime qui n’hésite pas à réprimer. Elégant et éloquent avec une voix bien radiophonique, il est taxé par une partie de l’opinion comme « trop bavard » et « agité » pour quelqu’un qui veut gérer les affaires publiques. De plus, Nouroudine Saka alias NDSS n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur sa formation politique, Les Démocrates dont il pourrait porter le drapeau pour la présidentielle de 2026. Il aime trop souvent laver le linge sale de la famille démocrate en public. Dans les débats, il ne se perd, ni ne béguait et a toujours des arguments pour éteigner sa thèse. D’aucuns l’avaient, au regard de ses attaques contre son propre parti depuis qu’il n’a pas pu être candidat aux législatives de 2023, taxé de pion de la rupture pour casser la maison démocrate. Il ́n’a pas de base électorale connue et manque d’expérience politique avérée.
➡️𝗡𝗼𝘂𝗿𝗲́𝗻𝗼𝘂 𝗔𝘁𝗰𝗵𝗮𝗱𝗲́
Pur produit du feu ministre Ahamed Akobi, allié confirmé du camp Yayi à qui il est resté fidèle depuis plus d’une décennie, Nourenou Atchadé est un homme politique connu au-delà des frontières béninoises pour son activisme. Conseiller communal de Bassila aux premières heures de la décentralisation avec le parti Fard Allafia, puis deuxième adjoint au maire de la Commune la mandature suivante. Avec Ahamed Akobi, il crée le parti « Ensemble c’est plus sûr » dont il a été Secrétaire Général. Porte-Parole du parti Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), Nourenou Atchadé a été élu député pour la première fois en 2011. En 2023, il retourne au parlement où il préside le groupe parlementaire « Le peuple d’abord». Deuxième vice-président du parti Les Démocrates, il n’a pu siéger à la 8ème législature car son parti, Démocrates, a été exclu des législatives de 2019. Ses militants de la 14ème circonscription électorale l’ont envoyé à l’Assemblée Nationale pour la troisième fois aux termes des élections législatives de 2023 ou il siège actuellement et préside, pour la deuxième fois un groupe parlementaire, notamment , Les Démocrates, cette fois. Son militantisme et son combat pour la justice, la démocratie et l’Etat de droit lui ont valu plusieurs distinctions au niveau national et international. Au sein de l’hémicycle, sa voix est bien audible et sur le terrain, son combat lui confère le statut d’un homme qui pourrait passer à l’étape supérieure en exerçant la plus haute fonction si le choix du parti était porté sur lui pour la prochaine présidentielle. Son défaut, il paraît un peu lourd mais pour ses proches c’est sa manière d’avancer sûrement en évitant tout ce qui pourrait être dommageable. Depuis les années de la rupture, il a bravé toutes les intimidations après son retour d’exil sous ce même régime dit de la rupture. Economiste de formation, il est une politicien expérimenté, qui a aussi bien un parcours qu’une base politique qui pourraient lui valoir la confiance des démocrates.
➡️𝗔𝗱𝗮𝗺 𝗦𝗼𝘂𝗻𝗼𝗻 𝗞𝗼𝗻𝗱𝗲́
Docteur en Agronomie, Spécialiste en Dynamique des Systèmes de Production Alimentaire, l’ex directeur général de l'Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA) s’investit politiquement depuis quelques mois au sein du parti Les Démocrates où il est Secrétaire à l'Education et à la Recherche Scientifique. Ses activités politiques sur le terrain, sa prise de position et pour avoir la défense du monde agricole, sa côte de popularité a monté d’un cran. Plusieurs fois, Adam Sounon Kondé a déjà inquiété le régime de la rupture par ses révélations sur la gestion des filières Soja et Cajou. Ses propositions pour une agriculture plus profitable au pays et aux acteurs Sans aucune expérience électorale, sa base politique ne saurait être confirmée même s’il s’illustre par ses présences aussi bien sur le terrain que dans les médias. Son nom revient régulièrement dans les débats lorsque la question de la présidentielle est abordée.
➡️𝗘𝗿𝗶𝗰 𝗟𝗼𝘂𝗶𝘀 𝗖𝗮𝗺𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗛𝗼𝘂𝗻𝗱𝗲́𝘁𝗲́
Diplômé de l’école Nationale d’Administration et de magistrature à l’Université d’Abomey-Calavi, est un homme politique au parcours riche avec des expériences puisses dans son militantisme au sein des partis de l’opposition depuis plusieurs décennies. Il totalise plus de quarante (40) années de vie politique et de militantisme au service de son pays, le Bénin. Plusieurs fois député, il a été par deux fois président de groupe parlementaire notamment « Unité nationale »de 2003 à 2007 puis « Union fait la nation ». Vice-président de l’Assemblée nationale, Éric Houndété n’a manqué aucune législature depuis 2003 sauf en 2019 où l’opposition a été exclue des législatives. Aujourd’hui premier vice-président de la plus grande formation politique de l’opposition, Les Démocrates après en avoir été président, il s’est illustré par ses interventions a l’hémicycle, ses sorties médiatiques et ses activités sur le terrain. Pétri d’expérience, il est convaincant dans sa prise de parole à chacune des occasions et ne manque pas d’arguments pour défendre sa position. Sous le régime dit de la rupture, il a été persécuté au point de faire quelques mois en exil avant de revenir continuer le combat qu’il mène au sein des démocrates pour la conquête du pouvoir. Dans la 5ème circonscription électorale d’où il est originaire et élu, les militants démocrates lui renouvellent chaque fois leurs confiances à chaque scrutin. Du mouvement populaire pour une alternative du peuple (MAP) au parti Les Démocrates en passant par l’Alliance Force Clé, l’Alliance pour la Démocratie en Afrique (AdeMA), Éric Louis Camille Houndété est une icône en politique mais qui n’a jamais participé de près à la gestion des affaires publiques puisqu’il a toujours milité dans l’opposition.
➡️𝗖𝗲́𝗹𝗲𝘀𝘁𝗶𝗻𝗲 𝗡𝗮𝗯𝗲́𝗶 𝗭𝗮𝗻𝗼𝘂
Femme politique, Célestine Nabéi Zanou, est une géographe et agro-économiste de formation. Présidente du parti Dynamique du Changement pour un Bénin Debout, elle a été candidate à la présidentielle de 2016. Elle a été directrice de cabinet du Président Mathieu Kérékou puis du ministère du plan, de la restructuration économique et de la promotion de l’emploi en 1996 . Ses rares sorties ou déclarations politiques ne manquent pas de pertinences et occupent l’actualité pour une bonne période. Sous le régime dit de la rupture, Célestine Zanou a été plus effacée de l’arène politique que dans le passé.
➡️𝗥𝗲𝗻𝗮𝘂𝗱 𝗔𝗴𝗯𝗼𝗱𝗷𝗼
Jeune, percutant dans ses interventions, éloquent et pragmatique, Renaud Agbodjo est l’un des avocats du parti Les Démocrates depuis sa création. Malgré les difficultés dans l’exercice de son métier d’avocat de ce parti de l’opposition, il n’abandonne aucun de ses dossiers face au régime de la rupture. Celui-là qu’on peut appeler aujourd’hui « avocat des gros dossiers » en raison du sort déjà connu de ses clients avant même leur arrestation puis détention, s’illustre par ses analyses pointues dans les débats politiques et juridiques. Aucune expérience électorale n’est à son actif et il n’a pratiquement pas de base politique mais son nom revient dans les bouches et de plus en plus dans les médias lorsqu’il s’agit de la présidentielle de 2026.
➡️𝗚𝗮𝗹𝗶𝗼𝘂 𝗦𝗼𝗴𝗹𝗼
Ancien ministre de la Culture, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Galiou Soglo a été élu député à l’Assemblée nationale en 2003 sous la bannière du parti La Renaissance du Bénin. Fils de l’ancien président de la République Nicéphore Dieudonné Soglo, il a été malgré le choix de son frère Léhady Soglo comme candidat du parti, à l’élection présidentielle de 2016. Il a été député puis également ministre de la jeunesse, des sports et loisirs. Le vendredi 5 février 2021 alors qu’il avait déclaré sa candidature sous la bannière de l’ancienne loi électorale, Ganiou Soglo a été blessé par b***e près du cœur lors d'une embuscade près de la ville de Zinvié. Il sera évacué par avions à Paris pour être soigné.
Politiquement, il est connu surtout par la jeunesse béninoise avec qui il a mené beaucoup d’activités sportives, surtout dans le football et a été Président des Requins de l’Atlantique, le club phare de Cotonou. Depuis quelques mois, son rapprochement pour ne pas dire son appartenance au plus grand parti de l’opposition, Les Démocrates et surtout ses sorties médiatiques font monter sa popularité dont il souhaite profiter lors de la prochaine présidentielle en tant que candidat du parti.
➡️𝗬𝗮𝗰𝗼𝘂𝗯𝗼𝘂 𝗕𝗶𝗼 𝗦𝗮𝘄𝗲́
Ce haut fonctionnaire international originaire de Tchaourou a été Directeur de cabinet du Président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD). Il a été un homme discret mais influent dans la prise de certaines décisions importantes du parti. aux premières loges des grandes décisions qui façonnent l’avenir de l’Afrique de l’Ouest. Moulé dans l’ univers technique et diplomatique, il a appris que le développement n’est pas qu’affaire de chiffres, mais aussi de choix politiques justes et de confiance entre les acteurs. Sa candidature pour la présidentielle de 2026 bouscule les analyses surtout dans le septentrion.
➡️𝗡𝗮𝘁𝗵𝗮𝗻𝗮𝗲́𝗹 𝗞𝗶𝘁𝘁𝗶
Professeur de droit public et de science politique à l’universitaire, fraichement avocat, il est l’un des nombreux Vice-Présidents du parti. Bien que très peu connu du grand public, il est l’une des figures intellectuelles du parti. Originaire de l’Ouémé, il a, pendant longtemps préparé sa candidature à l ‘élection présidentielle.
➡️𝗥𝗮𝗰𝗵𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗬𝗮𝘆𝗶
Fille cadette du Président Boni Yayi. Diplomée d’Ecole de Management de Grenoble, elle a d’abord bossé pour plusieurs entreprises de marketing avant de créer ces propres entreprises. En 2013, elle réjoint son père au cabinet du président en tant qu’assistante directe. Cette responsabilité politique au sommet de l’Etat lui a permis de comprendre et de cerner les méandres du pouvoir d’Etat. Bien que moins connu que ses frères Nasser et Chabi, elle est pourtant la plus proche de son père qu’elle a suivi lors des tractations que ce dernier mène depuis des mois dans le cadre de l’élection présidentielle de 2026.
➡️𝗗𝗮𝗻𝗶𝗲𝗹 𝗘𝗱𝗮𝗵
Fonctionnaire international ayant bourlingué à travers le monde, surtout à l’Organisation International de la Francophonie, ce chrétien d’une foi inébranlable a été candidat à l’élection présidentielle de 2016. En 2024, il a lancé le mouvement « Nous le ferons » et a également publié « Nous le ferons », un livre qui retrace son parcours et sa vision de développement pour le Bénin. Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2026 pour le compte de l’opposition, il est d’ailleurs l’un des rares candidats à avoir disposé d’un projet de société.
➡️𝗔𝗰𝗵𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗰𝗼̂𝗺𝗲 𝗟𝗼𝗸𝗼
Béninois de la diaspora, Achille Pacome Loko est un entrepreneur prosper aux Etats Unis où il a créé et agrandi les Entreprises Loko, spécialisées dans le transport, desservant les 50 États des États-Unis. Bien qu’établi depuis 18 ans outre-Atlantique, il reste profondément attaché à son pays d’origine, le Bénin, qu’il soutient activement à travers des actions sociales et humanitaires. Candidat déclaré à l’élection de 2026, il sillonne le Bénin depuis plusieurs mois, galvanise les structures de base du parti et finance plusieurs œuvres caritatives.
Par 𝗖𝗼𝗺𝗹𝗮𝗻 𝗣𝗮𝘂𝗹 𝗢𝗱𝗮𝗵&𝗠𝗮𝗿𝗰𝗲𝗹 𝗭𝗼𝘂𝗺𝗲̀𝗻𝗼𝘂