05/02/2025
Entretien exclusif avec Aldo N'Dah Kouagou Maire de Boukombé
< LA PLUS GRANDE SATISFACTION EST LA RÉFORME SUR LA DÉCENTRALISATION >
Monsieur le maire, dites-nous comment vous appréciez votre action à la tête de la commune de Boukombé depuis 2020 ?
Je peux répondre que nos appréciations sont très bonnes. Je suis très heureux de tout ce que nous avons mené comme actions jusque-là parce que j'ai autour de moi, un conseil communal qui m'a toujours accompagné dans tout ce que nous avons eu comme idée et projet de développement. Et également les cadres que nous sommes venus trouvés dans la commune n'ont pas ménagé leurs efforts pour nous accompagner. Donc en général toutes actions que nous avons entreprises depuis 2020 ont pour la plupart prospéré et nous ne pouvons que l'apprécier de manière positive.
Quels sont selon vous les plus grands défis des populations de Boukombé en termes de développement ?
Je peux dire que le principal défi de la population de Boukombé est l'accès à l'eau potable parce que nous sommes une commune rurale, une commune où nous ne bénéficions que d'une seule saison pluvieuse. Aussi l'accès aux soins de qualité notamment pour les populations qui ne sont pas proches du centre-ville. Ces populations ont un grand besoin en infrastructure sanitaire de qualité. Aussi, en matière d'éducation, nous pouvons dire que nos populations ont besoin de mobiliers, (des tables et bancs) et aussi des enseignants de qualité. Pour clôturer je peux parler des voies d'accès, les pistes rurales. Nos populations sont agricoles et pour écouler leurs marchandises, elles ont besoin de pistes pratiquables en toute saison. De façon ramassée, voilà les grands défis des populations de Boukombé.
Votre plus grande satisfaction et votre plus grand regret ?
La plus grande satisfaction, c'est le fait que le gouvernement a initié une réforme sur la décentralisation en nous envoyant des cadres d'une certaine qualité pour nous accompagner dans nos efforts de développement. Je peux dire que la venue de ces cadres nous a permis d'atteindre certains objectifs en matière de passation de marchés, en matière des dépenses d'investissements. Nous ne pouvons que saluer cela. Comme regret, je peux parler du manque de moyens financiers pour réaliser tous les projets de développement. C'est vrai que l'Etat fait beaucoup avec les subventions, les fonds FADEC, mais nous trouvons qu'il y a encore quelque chose à faire en matière de moyens financiers pour vraiment accompagner la commune de Boukombé dans son effort de développement.
La commune de Boukombé est-elle aussi confrontée au phénomène djihadiste ?
Je peux dire que le phénomène Djihadiste menace tout le pays parce que quand certaines communes du Bénin sont menacées, c'est tout le Bénin qui est menacé. Donc la commune de Boukombé est dans une certaine mesure confrontée au problème des Djihadistes parce que nous sommes une commune frontalière et nous ne pouvons pas nous dire que nous sommes épargnés de ce phénomène. Je profite pour demander à nos populations d'être vigilantes dans leurs mouvements, d'être vigilantes dans tout ce qu'elles observent, le renseignement, le partage de l'information pouvant permettre aux autorités compétentes de lutter contre ce phénomène.
Boukombé est un vivier touristique, pouvez-vous nous renseigner sur ses spécificités ?
Effectivement, la commune de Boukombé est un vivier touristique parce que vous n'êtes pas sans savoir que le Tata Somba est classé patrimoine mondial de l'UNESCO. Et la commune de Boukombé dans toute son entièreté fait partie du Koutamakou classé patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour dire que la commune de Boukombé a comme premier atout le Tata Somba qu'on appelle le Tatienta qui est un habitat typiquement de la communauté Otamari. C'est un patrimoine qui représente véritablement la commune de Boukombé. À part ça, nous avons le paysage de Boukombé qui représente à lui seul un site touristique. Nous avons également le baobab, les masques sacrés, quelques vestiges et également des objets d'arts. Nous avons des artistes qui en fabriquent régulièrement. Je vous invite vraiment à venir découvrir à Boukombé tout ce dont il regorge en matière de tourisme.
Votre mot pour conclure cet entretien
Comme mot de la fin, je vais remercier First Magazine Afrique qui m'a donné l'opportunité de parler de ma commune, Boukombé. Remercier le gouvernement du président Patrice Talon pour tout ce qu'il fait pour le développement du Bénin en général et pour la commune de Boukombé en particulier. Remercier toute la population de Boukombé pour son accompagnement quotidien. Je ne saurais oublier tous les conseillers de la commune de Boukombé qui tous les jours ne ménagent point leurs efforts pour œuvrer pour le développement de Boukombé. Remercier le secrétariat exécutif et de la commune de Boukombé pour tous les efforts consentis pour le développement de notre commune. Et dire enfin que le développement de Boukombé passe par l'union des fils et filles de Boukombé, passe par le travail acharné de tout un chacun de nous et passe par la collaboration étroite entre le secrétariat exécutif et le conseil communal. Personne ne sera de trop pour le développement de la commune de Boukombé. Nous appelons toutes les forces vives de la commune à œuvrer mains dans la mains afin que d'ici quelques années notre commune fasse partie des communes les plus développées, les plus en vue du Bénin. Merci beaucoup.