19/08/2025
Discours de grand frère à DJÈCOMON
DJÈCOMON, écoute.
Ou que quelqu’un de proche lui explique ces lignes.
J’ai manifesté la volonté de te rencontrer, mais personne ne m’a contacté. Alors lisez ceci, et gardez ce texte pour l’histoire.
Mon petit… tu crois que la musique, c’est juste chanter, danser et clasher ? Non. La musique, c’est d’abord une école de vie. Et dans cette école, il y a trois règles que tu dois graver dans ta tête : le respect, la gratitude et la patience.
Tu as souffert, tu as connu la rue, tu as chanté pour quelques pièces au bord de la plage. Et puis un homme t’a tendu la main, il t’a sorti de l’ombre, il t’a donné un micro, un studio, une visibilité. Même si tout n’a pas été parfait, c’est déjà un trésor. Et un vrai homme ne crache pas sur le pain qu’il a mangé.
Tu dis que tu es un oiseau qui veut s’envoler… Mais retiens ceci : un oiseau qui s’envole sans respecter son nid finit toujours brisé par le vent. L’ingratitude, c’est un poison : ça ferme toutes les portes avant même que tu ne frappes.
À toi, LÉGENDE BEAT, je dis aussi la vérité : on ne fabrique pas un homme en un seul jour. On découvre un talent, mais on éduque un cœur. Si tu veux vraiment être un mentor, accepte que l’enfant trébuche, qu’il tombe, qu’il soit maladroit. Car l’immaturité parle souvent le langage de l’ingratitude.
Aux Béninois, mes frères, je demande une chose : ne tombez pas dans le jugement facile. Le petit a fauté, oui. Mais corrigeons-le, guidons-le, au lieu de le crucifier. Car celui qu’on jette aujourd’hui peut devenir demain la fierté de notre nation.
Et à la nouvelle équipe de DJÈCOMON, ouvrez bien vos oreilles :
La chanson qui attaque son ancien mentor est une erreur. Non, c’est pire : c’est un déchet musical. Si vous voulez l’aider à avancer, empêchez-le de tomber dans ce piège. On ne bâtit pas son avenir sur le mépris. Qu’il n’ose plus jamais dire que celui qui l’a aidé le convoitait. Ce genre de paroles n’élève pas, ça salit. Dans les circonstances qui sont les siennes, cela n’est ni digne, ni noble, ni intelligent.
DJÈCOMON, retiens mes mots : L’ingratitude ferme les portes. L’arrogance détruit les rêves. Le respect, lui, ouvre les chemins que même la chance ignore.
Et je termine par ceci : À ceux qui ont peur d’utiliser leur cerveau, abstenez-vous de commenter. Car réfléchir demande un effort que tout le monde n’est pas prêt à faire.
DJÈCOMON, la rue ne t’a pas vaincu. Ne laisse pas ton orgueil et l’ignorance t’enterrer.
GRIOT