Le Canard du Nord

Le Canard du Nord Journal béninois d'informations, d'investigation et de publicité. Spécialisé en Développement local, Culture et Politique de proximité.

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Drame dans le Borgou Un agent de sécurité tire mortellement sur un garde-malade à l'HôpitalN'Dali Un événement tragique ...
21/07/2025

Drame dans le Borgou

Un agent de sécurité tire mortellement sur un garde-malade à l'Hôpital
N'Dali

Un événement tragique a secoué N'Dali dans la nuit du vendredi au samedi derniers, lorsqu'un agent de sécurité d'un centre de santé a mortellement blessé un garde-malade par b***e. La victime, identifiée comme Monsieur K. Y., est décédée au Centre Hospitalier Universitaire du Borgou à Parakou le lundi 21 juillet 2025.
Selon radio Suutii Sua de N’dali, les faits se sont déroulés aux alentours de 3h du matin. Monsieur K. Y. avait conduit son fils à l'établissement hospitalier de N'Dali pour des soins urgents. Accueillis par le gardien qui leur avait ouvert le portail, le jeune patient a rapidement été pris en charge. C'est alors que l'enfant a exprimé le besoin de boire de l'eau.
Le père est ressorti du dispensaire pour se diriger vers un robinet situé dans la cour de l'hôpital. C'est à ce moment précis que l'agent de sécurité de l'établissement, le prenant pour un voleur, a ouvert le feu sur lui.
Grièvement blessé, Monsieur K. Y. a été transporté d'urgence au Centre Hospitalier Universitaire du Borgou à Parakou et admis aux soins intensifs. Malgré les efforts du personnel médical, il a succombé à ses blessures au petit matin de ce lundi. La victime était un professeur d'un collège de la commune de Nikki.
Cet incident soulève de nombreuses questions sur les protocoles de sécurité et la formation du personnel dans les établissements de santé de la région. Une enquête devrait être ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.

Anita Sarè Koto

Relance stratégique du Bloc Républicain à Parakou Adambi et Toko en fer de lance de la reconquête du Borgou Le Bloc Répu...
21/07/2025

Relance stratégique du Bloc Républicain à Parakou

Adambi et Toko en fer de lance de la reconquête du Borgou

Le Bloc Républicain (BR) a orchestré un retour en force remarqué à Parakou le samedi 19 juillet, marquant le grand retour sur la scène politique de l'ancien ministre Samou Seidou Adambi. Cet événement, hautement symbolique, visait à relancer la dynamique du parti dans le département stratégique du Borgou, où le BR a récemment connu des difficultés à maintenir son leadership.

Un Come-Back Politique Déterminant

C'est à la faveur de la rencontre d'installation de la coordination de l'Organisation de la Jeunesse du Bloc Républicain (OJBR) du Borgou que Samou Séidou Adambi a fait sa première apparition publique au sein du parti. Apparu dans les effigies du Bloc Républicain, l'ancien ministre, suspendu de ses fonctions en janvier dernier suite à une session extraordinaire du bureau politique national du BR, a clairement affiché ses ambitions de reconquête. Il s'est adressé successivement à la jeunesse du parti et aux coordinations communales des 7ème et 8ème circonscriptions électorales, démontrant une volonté manifeste de remobiliser les troupes dans le nord du pays. À l'issue de cette rencontre d'installation, c'est Adam Chabi Bouko, coordonnateur BR de Pèrèrè, qui a été désigné pour conduire l'OJBR dans le Borgou.
Face à une jeunesse galvanisée et un appareil local en quête de repères, l'ancien ministre de l'Eau, de l'Énergie et des Mines n'a pas mâché ses mots. Il a lancé un appel vibrant à la reconquête des électeurs afin de "redorer le blason du cheval cabré", emblème du Bloc Républicain. Avec conviction, il a souligné la force intrinsèque du parti : « Nous sommes le seul et unique parti à avoir une jeunesse structurée de la base au sommet. Pourquoi échouer alors que plus de 50% de l’électorat béninois est jeune ? ». Il a exhorté à un engagement sincère, discipliné et stratégique.
Axes Majeurs de la Stratégie de Reconquête
S'adressant spécifiquement aux jeunes militants venus de l'ensemble des communes du Borgou, Samou Seidou Adambi a mis l'accent sur un triptyque fondamental pour une reconquête électorale durable : mérite, discipline, et symbiose. Il a également rappelé l'importance cruciale de l'année 2026, qui verra se succéder trois échéances électorales majeures – législatives, communales et locales – où chaque membre du parti devra jouer un rôle actif et déterminant.
La journée s'est clôturée par une rencontre de nature plus politique et stratégique avec les membres des coordinations communales de Parakou. Aux côtés du député Charles Toko et du maire Inoussa Zimé Chabi, l'ancien ministre a délivré un discours empreint d'apaisement et de rassemblement. « Il n’est plus question de se demander qui a raison ou tort. L’heure est à l’unité pour ramener le BR au sommet », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de l'unité interne pour surmonter les défis.

Clarifications et Appel à l'Unité du Député Charles Toko

De son côté, le député Charles Toko a catégoriquement balayé les rumeurs persistantes de tensions internes ou de brouille avec le pouvoir central. Avec fermeté, il a déclaré : « Si Adambi avait des problèmes avec Talon ou Bio Tchané, pensez-vous que je serais là ce soir ? », exhortant les militants à ignorer les "intoxications" et à se concentrer sur l'objectif principal du parti.
Enjeux et Perspectives d'un Retour Stratégique
Le retour de Samou Seidou Adambi à Parakou dépasse le cadre d'un simple agenda partisan. Il cristallise l'enjeu fondamental de la survie et de la redynamisation du Bloc Républicain dans une région qui lui fut historiquement favorable, mais qui est aujourd'hui traversée par des divisions internes. À travers ces deux rencontres ciblées – l'une sur la jeunesse, l'autre sur l'appareil politique local – Adambi esquisse les contours d'une ambitieuse stratégie de reconquête.
Cependant, ce retour n'est pas sans défis. Le BR devra impérativement faire preuve d'une discipline renouvelée, œuvrer à la réconciliation des divers courants en son sein et éviter les querelles intestines qui ont freiné sa dynamique depuis 2023. L'enjeu de cette remobilisation n'est pas seulement local ; c'est l'image et la crédibilité du parti tout entier qui se jouent dans cette circonscription emblématique.
En lançant un appel clair à la remobilisation, Samou Seidou Adambi relance les dés pour le Bloc Républicain. La question demeure : le parti saura-t-il faire preuve de la cohésion et de la stratégie nécessaires pour faire tomber ces dés du bon côté et regagner sa position dominante ?

Frédéric ALLOKPON

Lions international/District 403A4/Région 4/ Zone 43Le Lions club "Savè les Mamelles" accueille 03 nouveaux membres Le L...
21/07/2025

Lions international/District 403A4/Région 4/ Zone 43

Le Lions club "Savè les Mamelles" accueille 03 nouveaux membres

Le Lions Club Savè les Mamelles a franchi une étape significative le dimanche 20 juillet 2025 en accueillant officiellement trois nouveaux membres lors d'une cérémonie riche en symboles et en engagements. Présidée par le Lion Frédéric ALLOKPON, Président de la Zone 43, l'événement a rassemblé une assemblée distinguée, comprenant le PZ 41, Lion Yessoufou Chabi, des officiels du district, des Lions d'autres clubs de la Zone 43, les membres du club de Savè les Mamelles, ainsi que les proches et invités des nouveaux intronisés.
Rappel des Missions et Engagements
Au cœur de la cérémonie, le Président de Zone 43, Frédéric ALLOKPON, a saisi l'opportunité de rappeler avec force la noble mission du Lions International et l'importance des engagements qui incombent à chaque membre. Les causes mondiales du Lions Club – la vue, la faim, l'environnement, le diabète et le cancer infantile – ont été mises en lumière, tout comme les axes stratégiques du mandat du Gouverneur du District 403A4, le Lion Hervé Tchiakpè. Ces rappels ont servi de boussole aux nouveaux membres, les orientant vers les priorités du service lionistique.
Un Appel à l'Action et à la Solidarité
La marraine de la cérémonie, l'amie Yvette Onibon Doubogan, a chaleureusement salué l'arrivée de ces nouvelles recrues. Elle les a vivement exhortés à s'impliquer pleinement pour le renforcement du club de Savè les Mamelles, visant à le rendre encore plus dynamique et percutant dans ses actions.
Parmi les nouveaux intronisés, le Maire Dénis Oba Chabi s'est distingué par un engagement fort. Il a promis de mobiliser toutes ses ressources pour accompagner les efforts des membres du club de Savè, avec l'ambition que sa commune bénéficie amplement des actions de service de ce club, et qu'il s'impose comme l'un des meilleurs clubs du district. Cet engagement du Maire souligne une synergie prometteuse entre les actions du Lions Club et le développement local.
Stratégies pour un Club Prometteur
La cérémonie s'est conclue par une assemblée générale statutaire. Ce moment d'échange a permis aux participants, en collaboration avec les officiels présents, de définir les stratégies à adopter pour dynamiser le Lions Club Savè les Mamelles, le tout dernier né du District 403A4. Le président du club a assuré au Président de la Zone 43 que son club réaliserait un mandat fructueux, dont les performances rejailliraient positivement sur l'ensemble de la zone.
En témoignage de l'esprit de service qui anime les Lions, une œuvre caritative a été menée sur place, au profit d'une famille démunie. Une enveloppe financière, symbolisant la solidarité du club, a été remise à la représentante de cette famille, concrétisant ainsi l'engagement du Lions Club Savè les Mamelles envers sa communauté dès cette première occasion.

Crésus Sanni

Virilité en fuméeComment la chicha entraîne la faiblesse sexuelle Préfet et commissaires de police invités dans la lutte...
19/07/2025

Virilité en fumée

Comment la chicha entraîne la faiblesse sexuelle

Préfet et commissaires de police invités dans la lutte à Cotonou.

L'Initiative pour l'éducation et le contrôle du tabagisme (Iect) a récemment mené un atelier crucial à la préfecture de Cotonou, réunissant les responsables de la Police Républicaine du Littoral. L'objectif principal était de renforcer l'engagement des forces de l'ordre dans la lutte contre la consommation de chicha, un fléau qui, en plus de ses dangers bien connus, est désormais explicitement lié à la faiblesse sexuelle, comme cela a été souligné lors de la rencontre.
Blandine Yaya Sintondji, présidente de l'Iect, a rappelé l'existence d'une loi nationale de 2017 contre le tabagisme, complétée par des arrêtés préfectoraux spécifiques au Littoral interdisant la chicha. Cependant, elle a déploré la persistance de sa consommation dans les restaurants et bars, soulignant le rôle indispensable des forces de l'ordre dans la sensibilisation et la répression.
Le préfet du Littoral, Alain Orounla, a salué l'initiative et mis en lumière la gravité du tabagisme, le qualifiant de "source de morts silencieuses" et le comparant à un "génocide" auto-infligé. Il a plaidé pour une approche globale intégrant la lutte contre l'alcoolisme et les stupéfiants. M. Orounla a également insisté sur le fait que la répression seule est insuffisante et que la sensibilisation, particulièrement auprès des jeunes pour qui la chicha est parfois un signe d'appartenance sociale, est primordiale. Il a reconnu les défis économiques pour les promoteurs de bars et restaurants, mais a réaffirmé l'engagement total des autorités à éradiquer ce fléau, la répression étant envisagée en dernier recours.
Cet atelier marque un pas important vers une stratégie "sincère, profonde, exhaustive et holistique" pour combattre la chicha, avec une prise de conscience accrue des conséquences directes
sur la santé, notamment la faiblesse sexuelle, un aspect mis en évidence lors des discussions.

Anita Sarè Koto

Concours d’entrée au Prytanée Militaire 2025 : Date de composition, épreuves écrites et centres de composition à découvr...
19/07/2025

Concours d’entrée au Prytanée Militaire 2025 :

Date de composition, épreuves écrites et centres de composition à découvrir

Le jeudi 24 juillet 2025 s'annonce comme une date clé pour les jeunes béninois rêvant d'intégrer le Prytanée Militaire. La phase de composition des candidats se tiendra simultanément dans tous les chefs-lieux de département, offrant une opportunité à l'échelle nationale pour les futurs élèves officiers.
Déroulement des Épreuves
Les candidats seront évalués sur trois matières essentielles, avec des coefficients spécifiques :
- Compréhension de l'écrit : Coefficient 1
- Expression écrite : Coefficient 1
- Mathématiques : Coefficient 2
Il est important de noter qu'il n'y aura pas de dépôt de dossier préalable. Les candidats devront simplement se présenter le jour J avec les documents requis.
Documents Nécessaires et Accompagnement
Chaque candidat doit impérativement avoir sa carte d'identité scolaire et son acte de naissance. La présence d'un parent ou tuteur légal est obligatoire. Ce dernier sera chargé de remplir une fiche de renseignement sur le candidat directement sur le centre de composition, avant le début des épreuves. Tous les candidats sont attendus à 07h00.
Flexibilité pour les Candidats en Déplacement
Conscient que cette période coïncide avec les vacances scolaires, l'État-major des Armées a mis en place une mesure de souplesse pour garantir la participation du plus grand nombre. Les candidats qui se trouvent hors de leur département de sélection initial sont autorisés à composer dans le chef-lieu du département où ils se trouvent actuellement.
Dans ce cas précis, le candidat devra se munir de toute pièce prouvant son identité et son école, et être accompagné d'un parent proche. Cette disposition vise à faciliter l'accès aux épreuves et à prévenir les absences liées aux déplacements.
Il est rappelé que les frais de déplacement des candidats vers les centres de composition demeurent à la charge de leurs parents.
Cette initiative du Prytanée Militaire, caractérisée par une organisation claire et des aménagements significatifs, illustre la volonté d'offrir une chance équitable à tous les jeunes talents du Bénin de rejoindre ses rangs. Une large diffusion de ces informations est cruciale pour assurer la présence de tous les candidats éligibles.

Taux de réussite record au Baccalauréat 2025 Adam Chabi Bouko salue les réformes éducatives sous Talon et félicite les a...
19/07/2025

Taux de réussite record au Baccalauréat 2025

Adam Chabi Bouko salue les réformes éducatives sous Talon et félicite les acteurs

Le Bénin célèbre un taux de réussite historique de 73,02% au Baccalauréat de juin 2025. Cette performance inédite est saluée comme le résultat des réformes profondes et continues du secteur éducatif. Adam Chabi Bouko, coordonnateur du Parti Bloc Républicain à Pèrèrè, a félicité l'ensemble des acteurs impliqués dans ce succès.
Ce taux représente un bond significatif par rapport aux années précédentes (56,93% en 2024 et 63,08% en 2023), témoignant de l'efficacité des stratégies mises en œuvre pour améliorer la qualité de l'enseignement.

Adam Chabi Bouko a souligné que cette réussite est une fierté nationale et valide les efforts du gouvernement et des acteurs de l'éducation. Il a mis en avant plusieurs facteurs déterminants :
Stabilité scolaire retrouvée : Plusieurs années scolaires consécutives sans grèves ont garanti une continuité exemplaire des enseignements, permettant une couverture complète des programmes.
Suivi rigoureux via EducMaster : La plateforme numérique EducMaster a révolutionné le suivi pédagogique, offrant un suivi individualisé des apprenants et une meilleure coordination des activités pédagogiques.
Rôle crucial des Aspirants au Métier d'Enseignement (AME) : Les AME ont compensé le manque d'enseignants qualifiés, assurant un encadrement rapproché des élèves, notamment dans les zones reculées.
Renforcement de la qualité des enseignements : Des investissements massifs dans la formation continue des enseignants, la mise à disposition de ressources pédagogiques adaptées et un contrôle qualité accru ont contribué à améliorer l'enseignement.

Adam Chabi Bouko a appelé à étendre cette dynamique de succès au-delà du secteur éducatif. Il a insisté sur l'importance d'investir continuellement dans la jeunesse et de créer des opportunités dans tous les domaines pour un développement durable du Bénin.
Ce taux de réussite historique au Baccalauréat 2025 est un signal fort pour le Bénin, confirmant la pertinence des réformes engagées et la détermination du pays à bâtir un avenir meilleur grâce à une éducation de qualité et une gouvernance stable.

Crésus Sanni

Sensibilisation des femmes de Za-kpota : Sylvie Sohouede s’engage contre les Violences Basées sur le GenreSylvie Sohoued...
18/07/2025

Sensibilisation des femmes de Za-kpota :

Sylvie Sohouede s’engage contre les Violences Basées sur le Genre

Sylvie Sohouede, figure emblématique de la défense des droits des femmes, a mené une campagne de sensibilisation percutante contre les violences basées sur le genre (VBG) le samedi 12 juillet à la Maison des Jeunes de Za-kpota. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Programme d’Action pour l’Égalité du Genre (PAEG), dont elle est bénéficiaire.
Lors de cet événement, Sylvie Sohouede a fermement dénoncé les conséquences dévastatrices des VBG qui affectent la vie des femmes à Za-kpota. Elle a exprimé son indignation face aux traitements dégradants subis par ces dernières, soulignant que ces violences persistent malgré les efforts du gouvernement du Président Patrice Talon pour y remédier.
Membre du Bloc Républicain, Sylvie Sohouede a lancé un appel vibrant à la mobilisation générale, exhortant toutes les forces vives de Za-kpota à s'unir dans cette lutte essentielle pour la valorisation de la gent féminine. Elle s'est dite convaincue qu'un engagement collectif permettra d'éradiquer ces violences. Elle a également appelé les autorités à intensifier leur combat contre ces dérives et atrocités qui humilient et dévalorisent les femmes.
En clôture de la rencontre, Sylvie Sohouede a concrétisé son soutien en offrant des bancs à un groupement de femmes de Za-kpota, illustrant ainsi son engagement social profond et sa vision d'une société pacifique où les femmes peuvent vivre dignement.

Jeunes diplômés en mal d'emploi au Bénin : Quand les reconversions freinent le développement Le Bénin, à l'instar de nom...
18/07/2025

Jeunes diplômés en mal d'emploi au Bénin :

Quand les reconversions freinent le développement

Le Bénin, à l'instar de nombreux pays africains, est confronté à un paradoxe criant : une jeunesse de plus en plus diplômée, mais des opportunités d'emploi qui ne suivent pas toujours. Cette situation engendre un phénomène préoccupant : celui des reconversions professionnelles forcées, où des jeunes, fraîchement sortis de l'université ou d'écoles supérieures avec des diplômes "diplomants", se voient contraints de changer radicalement de voie pour simplement "joindre les deux bouts".
Un véritable frein au développement, qui soulève des questions fondamentales sur l'adéquation entre l'offre de formation et les besoins réels du marché du travail.

L'illusion du diplôme :

Une jeunesse désillusionnée.
Nombreux sont les jeunes béninois qui, après des années d'études ardues, se retrouvent face à une réalité amère : leur diplôme, censé être un passeport pour l'emploi, ne leur ouvre pas les portes espérées. Qu'il s'agisse de filières considérées comme "nobles" par le passé, telles que le Droit, les Lettres, ou certaines sciences sociales, ou même de domaines plus techniques où les débouchés sont pourtant annoncés, le constat est souvent le même : des centaines, voire des milliers de diplômés peinent à trouver un emploi en lien avec leur formation initiale.
"J'ai fait cinq ans d'études en gestion commerciale après mon Baccalauréat mais après des années de recherche infructueuse, j'ai dû me résoudre à devenir enseignant du primaire avec le statut de AME ( Aspirant au Metier d’Enseignant)", confie Eugène Dégbey. "Après trois ans en Lettres Modernes à L’université de Parakou, je suis vendeuse de produits électroniques dans une cabine Momo afin de joindre les deux bouts", témoigne Dossi Adjoua Hounsi, une jeune diplômée béninoise. "C'est frustrant de se dire que tout cet investissement, toutes ces nuits blanches, n'ont pas abouti au métier dont je rêvais." François M’po Géologue s’en plaint, lui qui après 5 ans de recherche infructueuse d’emploi s'est reconverti en tenancier de restaurant Bar. Babio Arouna, sur le sujet s’exprime en larmoyant." J’ai ma licence en Droit depuis sept ans mais me voici conducteur de taxi-motos afin de me débrouiller pour nourrir ma petite famille.

Les raisons d'un déséquilibre : Entre offre et demande

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce déséquilibre. D'une part, on observe parfois une prolifération de filières de formation qui ne sont pas toujours en phase avec les dynamiques économiques actuelles et futures du pays. Le système éducatif, héritage d'une ère différente, peine parfois à s'adapter aux mutations rapides du marché de l'emploi, notamment avec l'émergence de nouveaux secteurs d'activité et la transformation digitale.
D'autre part, la capacité d'absorption du secteur privé reste limitée. Malgré les efforts du gouvernement pour promouvoir l'entrepreneuriat et attirer les investissements, le nombre d'entreprises structurées et capables d'offrir des emplois qualifiés ne croît pas au même rythme que le flux de diplômés. Le secteur public, traditionnellement un pourvoyeur d'emplois, est également confronté à des contraintes budgétaires et à des réformes qui limitent ses recrutements.

Les conséquences sur le développement : Un capital humain sous-exploité

Au-delà des drames individuels, ces reconversions forcées représentent un coût significatif pour le développement national. Le Bénin investit considérablement dans l'éducation de sa jeunesse, mais une partie de ce capital humain se retrouve sous-employée ou employée dans des domaines qui ne valorisent pas pleinement leurs compétences acquises. C'est une perte d'efficacité économique et une déperdition de talents qui auraient pu contribuer à l'innovation, à la croissance de secteurs stratégiques, et à l'amélioration des services publics.
De plus, cette situation peut alimenter un sentiment de découragement et de frustration chez les jeunes, potentiellement porteur de tensions sociales. La quête de "joindre les deux bouts" prime alors sur la construction d'une carrière significative et la participation active au développement du pays.

Vers des solutions durables : L'impératif d'une réforme

Pour inverser cette tendance, une réforme profonde de l'approche en matière de formation et d'emploi s'impose. Cela passe par une meilleure anticipation des besoins du marché du travail, via des études prospectives régulières et une collaboration renforcée entre le monde universitaire, les entreprises et les acteurs du développement.
Il est crucial de :
* Adapter les programmes de formation aux compétences recherchées, notamment dans les secteurs porteurs (numérique, agro-industrie, énergie renouvelable, artisanat qualifié, etc.).
* Renforcer l'orientation professionnelle dès le lycée pour aider les élèves à faire des choix éclairés, basés sur les réalités du marché de l'emploi.
* Promouvoir l'entrepreneuriat et l'acquisition de compétences transversales (soft skills) telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la communication et l'adaptabilité.
* Encourager la formation professionnelle et technique (FPT) qui offre souvent des débouchés plus directs et adaptés aux besoins des entreprises.
* Miser sur l'innovation et la création d'emplois en stimulant l'investissement privé et en facilitant l'accès au financement pour les jeunes entrepreneurs.
Le Bénin a le potentiel de sa jeunesse. Il est temps de s'assurer que leurs diplômes soient de véritables tremplins vers l'épanouissement professionnel et qu'ils contribuent pleinement à l'édification d'une nation prospère. Ne pas le faire, c'est hypothéquer l'avenir de toute une génération et freiner le développement d'un pays qui aspire légitimement à l'émergence.

Donald Gbêtongninougbo

Parakou : Un gérant de dépôt s’envole avec 07 millions et laisse un mot "amusant" à son patron La confiance, ça se gagne...
18/07/2025

Parakou : Un gérant de dépôt s’envole avec 07 millions et laisse un mot "amusant" à son patron

La confiance, ça se gagne... et ça se perd, parfois avec sept millions de francs CFA. C'est l'amère expérience d'un patron de dépôt SOBEBRA à Parakou. Son gérant, chargé de déposer une forte somme à la banque, a pris la poudre d'escampette avec les fonds.
L'histoire est digne d'un scénario. Au lieu du reçu de banque, le patron a reçu un message de son gérant. Ce dernier y explique qu'une "opportunité de voyage" inattendue s'est présentée. Il est donc parti, mais promet de revenir "dans 2 ans" pour rembourser l'argent. Le comble ? Il demande même à son patron de... "ne pas se fâcher".
Une requête audacieuse quand on parle de sept millions envolés ! Le gérant a visiblement confondu mission bancaire et billet d'avion. En attendant son improbable retour, le patron se retrouve avec un lourd déficit et une anecdote pour le moins inattendue. Une chose est sûre : la prochaine fois, le dépôt se fera sans intermédiaire.

Cresus Sanni

Présidentielle de 2026 au Bénin  la peur des primaires paralyse les partis politiques À l'approche de l'élection préside...
18/07/2025

Présidentielle de 2026 au Bénin

la peur des primaires paralyse les partis politiques

À l'approche de l'élection présidentielle de 2026 au Bénin, une atmosphère de prudence, voire de méfiance, plane sur les états-majors des partis politiques. Alors que l'idée de primaires pour désigner les candidats gagne du terrain dans le discours public comme un gage de démocratie interne et de transparence, elle semble paradoxalement susciter une véritable peur au sein des "chapelles politiques" béninoises. Cette appréhension soulève des questions fondamentales sur la maturité démocratique des formations et leur capacité à s'ouvrir à des processus véritablement compétitifs.
Historiquement, le Bénin a souvent vu les candidats des principaux partis être désignés par des instances restreintes, voire par un leader charismatique ou une élite dirigeante. Ce mode de sélection, souvent opaque, a certes permis de maintenir une certaine cohésion interne, mais il a aussi été critiqué pour son manque de représentativité et son potentiel à étouffer les ambitions internes. La présidentielle de 2026, qui s'annonce comme un scrutin crucial après deux mandats du président Patrice Talon, met sous les projecteurs la nécessité d'une véritable rénovation des pratiques démocratiques.
Les raisons d'une peur multifacette
La peur des primaires s'explique par plusieurs facteurs interdépendants. Premièrement, elle réside dans la crainte de la division. Les partis politiques béninois, souvent bâtis autour de personnalités ou d'intérêts convergents, craignent que des primaires ouvertes ne révèlent des fractures internes, affaiblissent l'unité et, in fine, compromettent leurs chances de victoire face à l'adversité. Un processus de primaires, par nature compétitif, pourrait engendrer des rancœurs et pousser les perdants à la dissidence, voire à rejoindre des formations concurrentes.
Deuxièmement, la question du financement est une préoccupation majeure. Organiser des primaires d'envergure nationale requiert des moyens financiers et logistiques considérables. La plupart des partis politiques béninois ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour mener à bien un tel exercice, et l'idée de mobiliser des ressources importantes pour une compétition interne est perçue comme un fardeau, d'autant plus que les contributions des militants sont souvent limitées.
Troisièmement, la culture politique elle-même joue un rôle. Dans de nombreuses formations, l'allégeance au leader et l'obéissance aux directives de la hiérarchie sont des valeurs fortes. L'idée de soumettre le choix du candidat à la base, même si elle est louable, se heurte à des habitudes ancrées de décision verticale. Les cadres dirigeants pourraient craindre de perdre leur influence et leur pouvoir de décision si les primaires devenaient la norme.
Enfin, il y a la peur de l'inconnu. Les primaires introduisent une part d'incertitude. Le candidat désigné pourrait ne pas être celui qui était initialement "préféré" par l'appareil du parti, ou celui qui est perçu comme le plus "éligible" par l'élite. Cette perte de contrôle sur le processus de sélection est anxiogène pour des structures habituées à un certain degré de prévisibilité.
Un enjeu pour la démocratie béninoise
Malgré ces appréhensions, l'organisation de primaires ouvertes au sein des partis politiques béninois est un enjeu crucial pour le renforcement de la démocratie. Elle permettrait de légitimer davantage les candidats, de stimuler l'engagement des militants et de donner une voix aux bases. Des primaires transparentes et équitables pourraient également contribuer à rajeunir et à diversifier l'offre politique, en donnant leur chance à de nouvelles figures.
La société civile et une partie de l'opinion publique appellent de plus en plus à une plus grande démocratie interne dans les partis. Pour 2026, la question n'est plus de savoir si les primaires sont une bonne idée, mais plutôt comment accompagner les partis politiques dans cette transition. Il appartiendra aux formations elles-mêmes de faire preuve de courage politique et d'audace pour briser ce tabou et embrasser des pratiques plus ouvertes, afin de répondre aux aspirations démocratiques croissantes des Béninois et de consolider la vitalité de leur système politique. Le temps presse pour que les "chapelles politiques" transforment leur peur en une opportunité de renouveau.

Frédéric Allokpon

Soutenance à l’ESST de Lokossa Hubert Houédé rejoint la nouvelle génération des gestionnaires de Projets au Bénin  Huber...
16/07/2025

Soutenance à l’ESST de Lokossa

Hubert Houédé rejoint la nouvelle génération des gestionnaires de Projets au Bénin

Hubert Houédé a brillamment soutenu sa Licence en Entrepreneuriat et Gestion de Projets à l'École Supérieure des Sciences et Technologies (ESST) de Lokossa, rejoignant ainsi la nouvelle génération de gestionnaires de projets au Bénin.
Son travail ayant pour thème "Évaluation de la rentabilité économique de la production du maïs au Bénin : cas de la commune d’Athiémé", a été présenté devant un jury prestigieux présidé par Docteur Roitinos Aïssi. La recherche de Hubert Houédé a démontré avec rigueur la viabilité économique de la culture du Zea mays dans la commune d'Athiémé, une région agricole stratégique située dans le département du Mono, au sud du Bénin.
Le jury a salué la rigueur scientifique, la méthodologie innovante et les résultats probants de son travail, qui ont confirmé de manière univoque la rentabilité substantielle du maïs dans la commune étudiée. Cette performance exceptionnelle lui a valu la mention "Très Bien", récompensant l'excellence de son parcours académique.
Dans un contexte marqué par les défis climatiques et la baisse de productivité, l'évaluation économique menée par M. Houédé constitue une contribution cruciale aux pratiques de production durable du maïs à Athiémé et au-delà.

Hyaceinte Gbehoundji.

Elections générales de 2026 au Bénin: Les partis politiques en campagne précoce sur le terrain. Le silence complice de l...
16/07/2025

Elections générales de 2026 au Bénin: Les partis politiques en campagne précoce sur le terrain.

Le silence complice de la Cena et de la Cour constitutionnelle.

À six mois des premières élections générales au Bénin, l'effervescence politique est déjà palpable sur le terrain. Bien que la période officielle de campagne électorale soit encore lointaine, l'on observe une intensification des activités des partis politiques, laissant penser qu'une véritable pré-campagne est déjà en marche. De Parakou à Cotonou, en passant par les localités les plus reculées, les formations politiques rivalisent d'ingéniosité pour maintenir le contact avec les populations et asseoir leur influence.
Traditionnellement, les années précédant des échéances électorales majeures sont souvent marquées par une certaine léthargie. Cependant, le calendrier serré des réformes politiques au Bénin, avec l'instauration des élections générales qui regrouperont les scrutins législatifs, communaux et locaux, semble avoir précipité les choses. Conscients de l'enjeu, les acteurs politiques ne ménagent aucun effort pour se positionner favorablement.
Les Stratégies des Partis sur le Terrain
Plusieurs stratégies sont clairement identifiables dans l'activisme actuel des partis politiques béninois :
* Tournées de reddition de comptes et de sensibilisation : De nombreux partis organisent des tournées à travers le pays. Officiellement, il s'agit souvent de rendre compte des activités des élus, de sensibiliser les populations sur des thématiques nationales ou de recueillir leurs préoccupations. Cependant, ces rencontres sont de facto des occasions de mobilisation et de démonstration de force, où les leaders réaffirment leurs ambitions politiques. On note par exemple la multiplication des meetings de proximité et des rencontres avec les communautés locales.
* Actions sociales et humanitaires : Certains partis se distinguent par des actions à caractère social ou humanitaire. Cela peut inclure des dons de matériel scolaire, des campagnes de dépistage sanitaire, ou le soutien à des initiatives locales. Ces actions, bien que louables, sont souvent perçues comme des tentatives de séduction de l'électorat, en particulier dans les zones défavorisées. Elles permettent de tisser des liens avec les populations et de renforcer la visibilité des partis.
* Restructuration et renforcement des bases militantes : En arrière-plan de ces activités visibles, de nombreux partis s'attèlent à la restructuration de leurs organes internes. Des renouvellements de bureaux, des séances de formation pour les militants et des campagnes d'adhésion sont en cours. L'objectif est clair : renforcer les bases militantes et s'assurer d'une machine électorale bien huilée le moment venu.
* Communication et présence médiatique : Les plateformes numériques et les médias traditionnels sont également des outils essentiels dans cette pré-campagne. Les communiqués de presse, les déclarations publiques des leaders, les débats télévisés et les publications sur les réseaux sociaux sont légion. Chaque parti s'efforce de faire entendre sa voix, de défendre ses positions et de critiquer celles de ses adversaires, contribuant ainsi à animer le débat public.
Un Scrutin à Fort Enjeu
Les premières élections générales représentent un tournant majeur pour la vie politique béninoise. Elles visent à rationaliser le calendrier électoral et à renforcer la cohérence des mandats. Pour les partis politiques, c'est l'occasion de consolider leur ancrage local et national, et de tester leur popularité auprès des électeurs.
Cette "pré-campagne" officieuse, bien que non régulée par le Code électoral, est le reflet d'une scène politique dynamique et compétitive. Elle témoigne de l'importance que les acteurs politiques accordent à cette échéance cruciale. Reste à savoir comment cette effervescence évoluera à mesure que l'on se rapprochera de la période officielle de campagne, et quelles stratégies innovantes émergeront pour capter l'attention et le vote des Béninois. Une chose est sûre : le paysage politique béninois est déjà en pleine effervescence, bien avant le coup d'envoi officiel des joutes électorales.

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