24/05/2025
Quand un “n” change tout… et que le Wi-Fi devient révolutionnaire !
Hier soir, pendant que certains clôturaient la semaine avec une série Netflix et d’autres revisitaient mentalement leur emploi du temps de terrain, un post Facebook émanant de l’Université Nationale d’Agriculture a fait ce qu’on appelle en bon français “le buzz”.
Et pas n’importe quel buzz : un signal Wi-Fi transformé en onde de choc émotionnelle.
Tout ça, grâce à une publication aussi banale en apparence qu’un bon vieux message d’annonce… mais qui s’est révélée être un chef-d’œuvre stratégique de communication.
“INFO FRAÎCHE POUR BIEN DÉMARRER LE WEEK-END !”.
Rien qu’avec ça, on sent déjà le community manager nous prendre par les sentiments.
Un vendredi soir ?
Moment parfait.
Émojis en renfort ?
C’est la dopamine visuelle garantie.
Et ensuite, la bombe tombe : le campus d’Akpotokoun est enfin connecté au haut débit !
Attendez… Akpotokoun ? Pas Akpotokou ?
Oui, oui, vous avez bien lu. Le petit “n” de trop.
Détail ? Peut-être.
Coup de génie involontaire ? Fort possible.
Ce “n” a agi comme un virus dormant dans le texte : discret mais fatal.
Il a titillé les yeux les plus vigilants, a fait chauffer les claviers et a lancé un mini-débat orthographique dans les commentaires.
Subtil piège ou faute stratégique ?
Quoi qu’il en soit, il a fait parler et ça, c’est tout ce qu’un bon communicant espère secrètement.
Mais ce n’était que l’entrée.
Le plat de résistance, c’est bien évidemment la mise en scène visuelle.
À gauche, une photo criante de bonheur, presque indécente dans son énergie : trois étudiants rayonnants, en pleine euphorie post-connexion.
À leurs côtés, un bébé incrusté avec une expression aussi ahurie 😚 que celle de quelqu’un découvrant qu’il existe une vie sans bugs sur Zoom.
Une image si expressive qu’on entendrait presque le rire en stéréo.
Du contenu “mème-compatible”, digestible, partageable et irrésistible. Le rêve du web 2.0.
À droite, le contraste. Le choc. Le drame.
Un étudiant d’un autre campus, figé dans une expression faciale qui mérite sa place dans un musée de la frustration silencieuse.
Tout est là : les bras croisés, le regard noir, la casquette en mode “New York mais sans la 5G😁”.
C’est plus qu’une photo, c’est une émotion brute, un cri intérieur : “Et nous alors ?”.
Une ironie visuelle magistrale, captée sans une seule ligne de texte supplémentaire.
Et puis vient le twist scénaristique : “Pas de panique !
Les autres campus sont aussi dans le viseur du haut débit.”
Là encore, c’est brillant.
L’équipe de com joue avec les émotions 🤭
montée, pic, suspense… puis apaisement.
On est à la limite de la narration cinématographique.
Une promesse technologique emballée dans un storytelling de campus.
Mais si on gratte un peu, derrière ce post divertissant, il y a une stratégie digitale très pointue.
D’abord, le timing : publier un vendredi soir, c’est viser le prime time des réseaux sociaux étudiants.
Ensuite, la structure du message : une accroche émotionnelle, une information technique, une mise en scène humoristique, une projection rassurante, des hashtags ciblés.
Tout y est. Même le crédit photo, souvent oublié ailleurs, est présent ici. ( Carlencio Oussou ; Janvier Lokossou )
Une manière subtile de valoriser les talents internes, et de rappeler que la digitalisation, ce n’est pas que des machines.
C’est aussi des visages, des émotions, des récits.
Ce que ce post réussit à faire, c’est ce que toute startup de digitalisation agricole devrait viser : connecter la technique à l’humain, rendre visible l’invisible, et surtout faire vibrer autour d’un sujet a priori sec ici, la connexion Internet en le rendant sexy, drôle, voire presque militant.
Car oui, connecter une université agricole au haut débit, ce n’est pas un simple progrès logistique.
C’est une promesse de transformation structurelle.
C’est l’assurance que le savoir ne sera plus freiné par la lenteur d’une page qui charge, que les webinaires ne seront plus des loteries sonores, et que les étudiants pourront streamer un tutoriel sur l'agriculture de précision sans voir la roue qui tourne.
Alors, chers acteurs du digital agricole, inspirons-nous.
C’est ce genre de publication, apparemment anodine, qui peut porter loin un message de fond.
Il ne suffit pas d’avoir la technologie : il faut savoir en parler, la montrer, la mettre en scène avec intelligence, humour et stratégie.
Et surtout… toujours garder un œil sur les petits “n” qui traînent. Ils peuvent vous faire passer de l’information à la viralité.
Université Nationale d’Agriculture Kalu Serge Houngbo Jonas Fébron Didier Jean-marc Bamenou Déo-gracias Agbidi Herson Hoglonou
Agbale Bellevie Leader Carlencio