27/10/2025
INTERVIEW DU GONG DE LA NORMALIE AVEC M. Serge GNANSOUNOU, AUTEUR DE "Sur la route des pécheurs". (Seconde partie)
Q8 : Journaliste : « Parlons de l'architecture narrative à présent. Selon quels critères avez-vous sélectionné et développé vos personnages principaux ? Et comment avez-vous réussi à construire une intrigue aussi solide et cohérente au service des thématiques complexes que vous abordez ? »
R8: M. le journaliste! Cette œuvre, si je vous le dis, vous n'allez peut être pas me croire. Parfois, moi-même je m'emporte d'émotion devant l'écriture et son allure s'agissant des intrigues que vous qualifier de solides et coherentes. Vous dire comment j'y suis arrivé, comprenez que c'est juste divin. C'est comme ça je l'ai finalement perçue l'architecture.
Q9 : Journaliste : « S’il y avait un seul et unique aspect de “Sur la route des pécheurs” —que ce soit un concept, un sentiment ou une prise de conscience— que vous jugeriez impératif pour la compréhension profonde de l’œuvre, lequel serait-il ? »
R9: Le dernier: une prise de conscience.
Q10 : Journaliste : « Tout écrivain laisse une part de son être dans ses écrits. De quelle manière vos propres convictions, qu’elles soient culturelles, sociales ou existentielles, ont-elles agi comme un filtre ou un moteur sur le développement de l’histoire et le destin de vos personnages ? »
R10: Mes convictions sont que, des êtres que nous constituons sur cette terre, le hasard est ce qui échappe à notre compréhension. Et ce n'est pas parce que nous ne comprenons pas ce que nous vivons ou traversons, que les causes ne sont pas fondées. Nous sommes profondément liés des uns des autres par un souffle vivant parmi nous et qui nous coordonne qu'on soit en vie ou mort. C'est ce que certains appellent la matrice. Ce que nous voyons autour de nous sont nos propres reflets. En prendre conscience, pourrait nous aider à mieux affronter nos peurs et incertitudes. Le pauvre en se battant au quotidien pour survivre, se donne la garantie que c'est passager. Le riche, comprendrait que sa richesse ne tient à rien du tout. Donc l'équilibre entre riches et pauvres, croyants et non croyants, pourrait donc se faire facilement. Et c'est cet équilibre appelé la paix, que nous cherchons en tout point de ce monde. Et lorsqu'on y parviendra, à mon avis, le monde se portera mieux.
Q11 : Journaliste : « En un mot, quel est le principal enrichissement intellectuel, émotionnel ou spirituel que le lecteur est susceptible de retirer de la lecture de votre roman, et qui justifierait son acquisition par les étudiants et les intellectuels ? »
R11: C'est une aventure, cet ouvrage. Et quand on va à une telle aventure comme dans ce livre, on en revient forcément satisfait. Donc, l'enrichissement se trouve dans le parcours et à toutes les étapes. Ainsi, vous indiquer le principal, me semble un exercice difficile. Car ils sont tous spéciaux pour celui qui fait tout le parcours du livre, M. le journaliste.
Q12 : « Étant donné que le public du Gong de la Normalie est majoritairement composé d’étudiants, dont de futurs enseignants, l’aspect didactique de la langue est important.
Comment décririez-vous le registre et le style d'écriture que vous avez adoptés dans “Sur la route des pécheurs” ? Est-ce un style didactique, poétique, ou au contraire, très ancré dans le langage parlé et les réalités locales ? »
R12: Le style utilisé est tout un mélange des quelques uns que vous avez cités. Et pour moi, une œuvre de cette taille, ne pourra rester dans un seul couloir parlant de style.
Q13 : Journaliste : « Monsieur GNANSOUNOU, nous voici au terme de cet entretien très instructif. « , Quel conseil souhaiteriez-vous adresser à ces jeunes —qui vous lisent actuellement—qui portent en eux l’envie d’écrire, mais qui sont paralysés par la peur de l’échec ou le syndrome de l’imposteur ? Comment surmonter cette appréhension de ne “pas être à la hauteur” ? »
R13: Moi aussi, j'ai mis du temps à me décider. Je dirais plutôt que je l'ai ressenti comme un empressement, un appel insistant à in moment donné de ma vie. Ceux qui me connaissent: mes proches, des gens qui ont grandi avec moi, savent bien ce que je voudrais dire par là. J'ai longtemps participé à des émissions radiophoniques à travers des textes que je proposais et qui ont été lus et appréciés. Si j'allais sortir un ouvrage, ce serait depuis ce temps. Lorsqu'ils ont su que cette œuvre a vu le jour, beaucoup m'ont écrit pour me dire combien ils ne sont pas surpris. Et j'en profite pour vous annoncer ici que le tome2 de l'ouvrage sortira sous peu. Alors, si vous allez écrire, ça va se faire naturellement. On ne force pas. C'est comme un virus que vous contractez. Les manifestations s'observent et vous ne pourrez rien n'y faire. Et vous vous verrez entrain d'écrire. Puis un jour, quelqu'un vous dira "félicitations"pour votre ouvrage. Vous réaliserez à partir de là, votre premier succès dans l'écriture. La suite ne dépendra plus de vous. Elle dépendra de l'équipe autour de vous dans le travail concernant la promotion de l'œuvre. Je voudrais parler là, des maisons d'éditions pour ne pas les nommer. Selon moi, vous devez les associer. Puisqu'elles vous serviront de guide dans tout le processus. Voilà, un peu ce que je pense de cette question.