02/02/2025
Un message urgent à la jeunesse de mon pays pour renverser le cours de notre histoire
À ce carrefour si critique de la vie nationale, je ne saurais rester indifférent sans m'adresser directement à vous. Depuis le départ du président Jean-Claude Duvalier en 1986, notre pays vit dans des situations déprimantes d'instabilité sociale, politique et économique. Son abandon du pouvoir avait été causé par de multiples facteurs tels que la violation des droits humains (répressions, emprisonnements, assassinats), les pressions américaines, les persécutions, les rivalités entre les deux branches de la bourgeoisie, la corruption d'une branche de l'armée en rapport avec la guerre civile des Contras contre-révolutionnaires au Nicaragua (1979-1990) et les gouvernements marxistes du Front Sandiniste de Libération Nationale, aboutissant à la présidence de Mme Violeta Barrios Chamorro en 1990.
L'intervention de la CIA se faisait à travers les Contra via El Salvador, Honduras et Haïti en ce qui concerne le transport d'armes, de munitions et d'argent. La soustraction de la plupart de ces matériels de guerre et le détournement des fonds pro-Contra font irriter le président américain Ronald Reegan. De même, le président dominicain Joaquin Balaguer se plaignait d'un million de dollars versé au gouvernement de Jean-Claude Duvalier en fin d'années 1985 pour le renouvellement du contrat de braceros. Le gouvernement haïtien n'avait pas pu honorer ce contrat; ainsi le départ forcé et inattendu de Baby Doc du pouvoir en Février 1986 a fait que cette somme n'avait jamais été remboursée.
Les 29 années des Duvalier au pouvoir avaient été caractérisées par la peur et la répression, mais notre civilisation ne se trouvait jamais dans une situation si périlleuse. Nous avons remarqué que des peuples meurent comme les langues et les civilisations et nous autres Haïtiens nous sommes sur le point de disparaitre après deux siècles d'indépendance. Les crises continuelles contredisent les aspirations de nos ancêtres qui nous ont laissé une terre sacrée en héritage au prix du sacrifice. Des générations successives vinrent gaspiller le fruit de leurs efforts par l'insouciance et le déshonneur. Aujourd'hui, nous payons les conséquences des inconséquences de nos dirigeants politiques du passé et du présent qui n'ont pas eu la vision de protéger le tissu social en développant une politique d'intégration sociale pour mettre fin au ressentiment provoqué par la marginalisation, l'exclusion sociale et la pauvreté de la majorité. Dans un pays où le fossé entre riches et pauvres s'élargit, des sentiments neurotiques s'accumulent et la haine des uns et des autres se forgent. Ce fossé se manifeste dans les rues par notre façon deshumanisante de vivre avec les autres qui préfèrent de nous garder de coté au lieu de face à face. Nous maltraitons même ceux qui sont à notre service dans nos foyers. D'où l'inquiétude du Dr. Jean Price-Mars dans "La Vocation de l'Élite". Il espérait à ce que ce problème social soit corrigé et que ceux qui nous servent soient traités avec dignité. Par exemple, lorsqu'un brouetteur tire derrière lui sa brouette et attend le feu vert pour traverser une rue comme le chauffeur d'un grand fonctionnaire d'État ou d'un banquier qui pilote un SUV tout terrain ou un Mercedes Benz, un touriste n'a pas besoin de demander si dans ce pays il existe un grand écart social. Généralement dans les pays sous-développés, quand on est au pouvoir, on pense qu'on est tout-puissant, sans se rendre compte de l'éphémérité et de la fragilité du pouvoir. Ses détenteurs ne sont même pas en mesure d'observer que leurs cortèges et leur usage abusif des sirènes perçantes ou ronflantes et des gyrophares de leurs véhicules dérangent les humbles citoyens.
La jeunesse haïtienne n'a pas d'encadrement; le niveau d'éducation a grandement baissé. Une partie d'elle est entrain de renforcer le système éducatif dominicain en payant des frais exorbitants d'immatriculation, des allocations d'appartements et de maisons, des visas estudiantines, de transport, etc. Ils sont plus de 50.000 étudiants en terre voisine. Ceux qui sont dépourvus des opportunités vivent dans les ghétos des quartiers populeux. Une autre partie s'est dispersée au Chili, à Nicaragua, au Brésil, au Mexique et aux États-Unis. Finalement, on retrouve en Haïti ceux qui sont tombés dans les vices de la drogue et l'alcoolisme, le gangstérisme et la guerrilla urbaine. Seulement les braves et les résilients restent encore dans nos villages et nos villes. Mais parfois la plupart de ces jeunes sont découragés ou désorientés parce qu'il leur manque cette énergie vivifiante.
Ce qui nous crève le coeur, c'est qu'une bonne partie des gangs est intégrée par des adolescents et des jeunes qui devraient être à l'école régulière ou professionnelle. Il s'agit aussi d'un problème d'ordre anthropologique à aborder en profondeur et qui concerne l'effondrement des familles haïtiennes. Malheureusement, les dirigeants haïtiens qui devraient être aux timons des affaires de l'État n'ont jamais eu les opportunités parce que le peuple fait souvent de mauvaix choix en agissant par émotion. De plus, nos élus sont souvent paniqués par la présence des hommes et des femmes illustres et avisés. Pour cacher leur faiblesse et leur médiocrité, ils barrent la route aux plus capables. En 1990, notre peuple avait fait choix de la démocratie en votant le prêtre Jean Bertrand Aristide comme président de la République. En réalité, Titid n'avait aucune expérience au sein d'une structure politique ou dans l'État comme dans le cas d'autres prêtres haïtiens et latinoaméricains. Il était justement un activiste, un théologien de la libération qui défendait la justice en faveur deshérités du sort. Mais son choix comme candidat à la présidence par des gauchistes invétérés avait prouvé que les partis politiques en Haïti n'étaient pas en mesure de forger en leur sein un président populaire et charismatique. Depuis au mois de Septembre 1991, l'ordre constitutionnel avait été interrompu parce que les élites commerciales se sentaient en danger face à un pouvoir qui incitait les jeunes des quartiers populeux à la violence. Le consigne consistait à attaquer des membres de la bourgeoisie qui avait créé des tensions et des comportements violents entre les classes sociales. Ainsi l'État s'affaiblit et devint vulnérable parce qu'elle n'était plus en condition d'assumer sa responsabilité sociale pour satisfaire les besoins de chaque classe en particulier. D'où la raison pour laquelle les vrais leaders doivent éviter de mettre les classes dans une situation effrayante d'antagonisme.
Vous, les jeunes de mon pays, vous êtes le feu qui doit agir dans la transformation de notre société. Vous ne pouvez pas rester les bras croisés face à notre descente aux enfers. Vous êtes le moteur du progrès. Organisez-vous et faites entendre plus fortes vos voix contre les ennemis internes et externes de la patrie, les comploteurs, les golpistes et les usurpateurs du pouvoir politique. Entretemps, je vous demande de maintenir votre morale très haute parce que sur vos épaules reposent déja la grande responsabilité de racheter ce pays et de préserver notre civilisation.
Je vous invite à comprendre la conjoncture nationale et internationale du moment parce que nous avons une opportunité d'or avec la présence de Mr Donald Trump au pouvoir aux États-Unis. Quoiqu'il ne soit pas le président d'Haïti, il est un acteur indispensable à nos yeux pouvant aider à nous débarrasser des "valpas" attachés illégalement au pouvoir. Mr. Trump est important pour l'avenir de notre région à cause de nos relations diplomatique, économique et commerciale avec son pays. Il conviendrait donc à son gouvernement qu’il y ait de la paix en Haïti et que notre jeunesse ne continue pas à émigrer.
Vous autres qui sont encore jeunes, vous représentez le phare qui doit guider Haïti vers un futur promotteur et plein de possibilités. À chaque fois qu'une portion de vous abandonne le pays, c'est une racine profonde de l'arbre qui est arrachée. Avec la présence de Mr. Trump, l'émigration va stopper et les déportés seraient réintégrés dans notre société. Nous lui demanderions le plus vite que possible de nous aider à rétablir l'ordre constitutionnel et la paix citoyenne afin que nous n'ayons rien à envier en terres étrangères. Plusieurs associations haitiano-américaines travaillent déjà en ce sens aux États-Unis, quoiqu'ils le fassent de manière séparée pour l'instant. Nous ferions des alliances stratégiques avec les amis de son administration tels que le président Nayib Bukele du Salvador, le premier ministre Viktor Orban de la Hongrie, le président Vladimir Putin de la Russie, et le prince Mohammed bin Salman d'Arabie Saoudite.
Vous les jeunes de mon pays, devez continuer à supporter la formule constitutionnelle et jurisprudentielle d'un juge à la Cour de Cassation pour briguer a présidence provisoire. Vous devriez créér de nouvelles stratégies pour la prochaine décennie en vous inspirant des expériences des progressistes et des patriotes qui aiment ce pays.
Dans un texte antérieure, j'avais proposé plusieurs noms de "premier-ministrables" pour le prochain gouvernement. En tant que citoyen conséquent, j'ai décidé d'ajouter d'autres noms à la liste. Ces personnages sont des leaders progressistes qui peuvent occuper des fonctions dans l'État et qui vont oeuvrer pour la libération de notre pays des griffes des malfrats nationaux et internationaux et l'orienter vers une autre direction. Les partis politiques traditionnels sont épuisés, démodés, et obsolètes. Après plus d'une trentaine d'années au pouvoir, leurs dirigeants ont fait preuve qu'ils ne sont pas à la hauteur de la tache qui les incombe.
L'expérience du CPT est un échec total, une défaillance de notre système de gouvernance. Les partis et les organisations politiques ont démontré leurs incapacités pour faire démarrer ce pays parce qu'ils attendent toujours les ordres provenant de l'Ambassade américaine, du Core Group, de Binuh et du Caricom. Les démarcheurs, les flatteurs et les prostitués politiques qui vendent leurs fesses partout ne cachent plus leurs visages. Ils sont des esclaves modernes condamnés à suivre les dictons de leurs maitres “néo-colons”Lorsque quelqu'un est humilié et fait semblant de ne pas comprendre, c'est qu'il souffre une maladie dans l'âme. Si les membres du CPT sont des cons comme le signale récemment le président français Emmanuel Macron, que cherchait Lesly Voltaire à Elisée? N'est-ce pas une honte nationale? N'est pas ce genre de "mal pou ront" qui veut être toujours aux timons des affaires? Trois membres du CPT sont accusés de corruption. Au lieu de donner leur démission, ils s'accrochent au pouvoir comme des sangsues sur la peau de la vache.
Ce genre de comportement mérite une explication pychologique. La plupart de ces gens souffrent d'un trouble de la personnalitié histrionique. Donc ce sont des malades mentaux qui nous dirigent en ce moment.
En tant que garants de la démocratie, les gouvernements élus par le peuple auraient la responsabilité de réorganiser, moderniser et financer les partis politiques pour qu'ils se convertissent en de vrais structures politiques. Car si après plus d'une trentaine d'années, la plupart de nos dirigeants sont des voleurs déclarés, des cons, des affairistes politiques, des opportunistes et des gangs à cravates, c'est parce qu'ils ont trouvé un espace vide qu'ils ont décidé de combler. Ainsi, le cireur de souliers pourrait aussi aspirer à occuper le siège présidentiel en ce XXIe siècle comme les gangsters, les sans pudeur et les analphabètes fonctionnels qui marchent parmi nous.
Les élites haitiennes doivent assumer leurs responsabilités pour transformer notre société avec l'aide de la jeunesse, laquelle devrait être en mesure de comprendre les nouvelles réalités géopolitiques, nationales et internationales. L'avènement d'un juge de la Cour de Cassation à la présidence provisoire du pays s'avère indispensable. Depuis après l'assassinat du président Jovenel Moïse en Juillet 2021, des acteurs haïtiens et étrangers de mauvaise foi ont violé et désacralisé notre Constitution. Ils prennent plaisir à piétiner les aspirations de notre peuple. Pour renverser ce nouveau système en place, il nous faudrait placer l'un de ces honorables juges au pouvoir: Jean-Claude Théogène, Alténor Barthélemy ou Jules Cantave. Ce dernier doit être réintégré le plus vite que possible parce qu'il avait été inconstitutionnellement destitué par le feu président Jovenel Moïse.
Dans la suite, un nouveau gouvernement doit être formé avec un premier ministre à la tête qui serait choisi de concert avec le nouveau président, des notables et des jeunes engagés. Parmi les "premiers ministrables" figurent des hommes et des femmes de la trempe de Dr. Carole Berotte Joseph, du professeur Michel Soukar, du Dr. Hérold Toussaint, de l'homme d'affaires Charles Henry Baker et du Dr. Jacky Lumarque. Parmi les ministres pourraient figurer: père Amos Georges, ex-sénateur Jacques Sauveur Jean, ex-sénateur Amos André, la prieure Dominique Mathelier, Dr.Jacques Guy Lafontant, l'homme d'affaires Dumarsais Siméus, la chanteuse Mme Evelyne Michel, maitre Jean Sénat Fleury, Dr.Jacky Lumarque et ing. Fritz Bélizaire.
Nous ne devons pas nous illusionner en pensant que Mr. Trump va débloquer des fonds fédéraux pour nous aider à titre personnel à développer notre pays. Mr. Trump est avant tout président des États-Unis, un capitaliste intéressé à ses propres négoces. Il aurait préféré utiliser des agences fédérales pour concrétiser chez nous des projets de développement. Par exemple nous pouvons encore questionnner la destination finale des fonds "cash for work" de l'année 2017, qui étaient évalués a des millions de dollars pour la gestion des déchets, le nettoyage et le recyclage destinés à des villes africaines comme Kinshasa de la République Démocratique du Congo, Lagos à Nigeria et aussi à Port-au-Prince en Haïti. Ces fonds d'aides humanitaires en rapport avec la préservation et la protection de l'environnement avaient préoccupé la première administration de Mr. Trump. Il semble que les fonds disponibles pour des programmes d'assainissement en Haïti d'un montant de plus de 60 millions de dollars américains à travers l'agence fédérale USAID n'avaient pas été correctement utilisés. Le président Trump avait intervenu pour demander un audit en se rendant compte que le projet n'avait pas été réalisé à la lettre à un moment où des ONG et la fondation vampirique de Bill Clinton et de sa femme Hillary étaient encore à l'oeuvre pour influencer cette agence en Haïti. Ces fonds n'ont jamais été récupéres comme ceux qui ont été canalisés par la Croix-Rouge pour la reconstruction après le séisme du 12 Janvier 2010. C'était dans ce contexte de détournement de fonds que le président Trump déclara au mois de Janvier 2018 qu'Haïti était un "sh****le country". Jusqu'à présent nous autres Haïtiens, pouvons élaborer un projet de recyclage des ordures et des excréments humains à l'instar des Congolais, des Nigérians, des Beninois, des Kényans et des Camerounais. Haïti pourrait facilement se débarrasser des tonnes de déchets dans les rues urbaines et produire des engrais et des briquettes de charbon provenant des déchets humains. La déclaration profane de Mr. Trump avait irrité un grand nombre de personnes, surtout du Tiers-Monde durant son premier mandat. Les dettes de la France et des États-Unis d'Amérique envers notre pays, et particulièrement nos ressources minières peuvent nous aider à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens et construire des oeuvres infrastructurelles pour créér du travail.Cette fois-ci, nous nous adresserions directement à Mr. Trump pour nous aider à combattre l'insécurité qui motive l'émigration, à nous rendre facile la tache pour retourner à l'ordre constitutionnel et refonder notre société déchirée par des bandits et des membres de la guerrilla urbaine. Nous ne voulons pas que son administration nous emmerde comme celles de Bush, de Clinton, d'Obama et surtout de Biden qui depuis plusieurs décennies ont fomenté chez nous la guerre civile, ont détruit nos productions locales, ont exploité nos ressources et nous ont imposé des embargos classiques pour nous empêcher de respirer et de vivre dignement.
Que la jeunesse haïtienne prenne note et se rallie derrière ces nobles aspirations, qu'elle supporte de manière rationnelle les hommes et les femmes progressistes de notre pays et qu'elle fasse entendre sa voix par tous les moyens nécessaires pour participer activement dans la transformation de notre société.
Aba CPT! Aba Core Group! Aba Caricom! Aba Binuh! Aba Didier Fils-Aimé! Vive Haïti! Vive la Constitution!
Dr.Jean G. Bissainthe
Expert en Histoire et Civilisations
Expert en Relations Internationales
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