Vous y trouverez nos points de vue sur l'actualité et sur les différentes luttes sociales d'ici (Saguenay) et d'ailleurs... Nous dénonçons la stigmatisation des personnes à faible revenu exercée involontairement dans de nombreux organismes communautaires de la région. Au-delà des discours, quel pouvoir peuvent reprendre sur leur vie les personnes alors que l'accès aux ressources vitales de base
est filtré par un mur de préjugés et la nécessité de prouver son statut de pauvre. À la Marmite Autogérée, nous sommes des travailleurs et des travailleuses pauvres et des sans-emplois du quartier qui veulent favoriser l’entraide en offrant à tous et toutes, sans distinction, un repas nourrissant gratuit pour tous les appétits. Il y a bien longtemps que les groupes communautaires ont fait fausse route à travers l'institutionnalisation et des pratiques s’apparentant à la charité chrétienne. La mobilisation collective et l'éducation populaire sont essentielles pour retrouver la dignité. Nous ne voulons pas nous sortir la tête de l'eau jusqu'à ce que le système nous renfonce à nouveau. Nous voulons abattre le système. Nous rejetons comme oppressant le système de bailleurs de fonds (étatique ou privé). Leurs critères et demandes constituent des attaques directes aux personnes que les organismes soutenus souhaiteraient aider. Dans le contexte de l'austérité, plus que jamais, les employé-e-s des organismes sont appelé-e-s à faire un choix, à savoir s'ils et elles souhaitent demeurer les sous-traitants technocratisés d'un système brutal ou s'ils et elles s'engagent dans la lutte contre ce système AVEC ce qu'ils et elles (et leurs bailleurs de fonds) ont jadis considéré comme leur « clientèle ». En cela, nous nous prononçons pour la création de groupes de base militants et au service de la population. Nous nous engageons dans la résistance contre la chasse aux pauvres et aux personnes marginalisées. Nous ne voulons pas du quartier pour les riches que les promoteurs de grosses tours et les poches pleines veulent nous imposer. Locataires, personnes itinérantes et petits propriétaires, nous sommes plus nombreux et nombreuses. Nous voulons un centre-ville où l’on peut vivre dignement, sans avoir à se cacher de la flicaille et son profilage (social, racial et politique). Aussi, nous allons résister aux tentatives d'éviction de locataires (en chambres comme en appartements). Contre la vie chère, nous irons jusqu'à occuper ce qui nous revient. Les riches nous affament, alors nous mangerons les riches! Société de consommation. Le capitalisme est un système qui dépend de la surproduction et du gaspillage dans des proportions extrêmement massives pour se maintenir. Alors que le système produit largement ce dont les habitants et habitantes de toute la planète auraient besoin pour subvenir à leurs besoins, une large partie de la production est jetée aux poubelles ou rendue inutilisable pour assurer le maintien d'un haut niveau des prix. C'est pour cette raison qu'une aussi grande partie de la population a faim et travaille « comme des bœufs » pour joindre les deux bouts. Ce gaspillage a aussi un coût écologique important et, dans la distribution internationale des denrées, marque le grand écart entre le « Nord global » et le « Sud ». Nous souhaitons l'abolition du capitalisme et participons aux luttes sociales dans cette optique. À la société de consommation, nous voulons opposer l'esprit d'entraide et de partage, la gratuité, la diffusion d'alternatives, la réutilisation et même la collecte des produits non-périmés jetés dans les ordures par les entreprises. C'est bien elles qui devraient avoir honte de leurs gestes – nous ne nous gênerons pas ! La course à la croissance infinie du système détruit l'eau, l'air et la Terre que nous lèguerons à nos enfants. Tout un tas de faux besoins éphémères conçus par les grandes industries sont à repenser. Autodéfense populaire. Nombre d'organismes vivants, dont les roses et leurs épines, développent leur propre système d'autodéfense – non pas pour attaquer mais pour défendre la vie. Comme nous visons un changement sociétal et la libération, nous nous opposons bien sûr radicalement aux institutions sur lesquelles reposent plus de 400 ans de domination colonialiste, capitaliste et patriarcale, ainsi qu'au crime organisé. Puisque la police se positionne très clairement du côté de nos exploiteurs et de nos oppresseurs, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens pour assurer notre sécurité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant les agressions racistes, homophobes, sexistes et de toutes autres natures. Nous sommes prêts et prêtes à s'organiser! La Marmite Autogérée (Saguenay),
Collectif anarchiste Emma Goldman – 25 août 2015
http://ucl-saguenay.blogspot.com/p/action-sociale-anarchiste.html