08/17/2025
𝗟𝗮 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗾𝘂𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗻𝗲 𝗱𝗶𝘁 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 ✅
On aime souvent peindre la résilience comme une belle qualité.
Un mot doux, porteur d’espoir. Comme si c’était une évidence de se relever après une épreuve. Comme si c’était presque « naturel » de se reconstruire.
𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗲𝘀𝘁 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝘁𝗲.
La résilience, ce n’est pas une marche légère au soleil ou un livre de développement personnel à lire... C’est une lutte constante. Une douleur qui s’accroche. Un deuil qu’on refait chaque matin.
Dans mon cas, ce n’est pas un choix que j’ai eu le luxe de faire. La résilience s’est imposée à moi le jour où un mauvais geste médical a changé ma vie à jamais.
Depuis, je vis avec une douleur constante qui ne me quitte jamais.
Avec des cicatrices visibles et invisibles.
Avec l’injustice d’un avenir qui n’a plus rien à voir avec celui que j’avais imaginé.
𝗔𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗻𝗼𝗻, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲…
- Ce n’est 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗱’𝗮𝗰𝗰𝗲𝗽𝘁𝗲𝗿 de vivre avec une main qui me fait souffrir à chaque seconde de mes journées.
- Ce n’est 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗱’𝗲𝘅𝗽𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲𝗿 à mes enfants pourquoi certaines tâches leur reviennent.
- Ce n’est 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝗴𝗲𝗻𝘀 qui n’ont aucune idée de ce que je vis, parce que c'est PAS écrit pas sur mon front, donc c'est facile de minimiser (si j'avais un bras arraché, ça serait plus évident).
- Ce n’est 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗮𝗰𝗵𝗲𝗿, parfois, la douleur derrière un sourire.
- Ce n’est 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗱’𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗹’𝗶𝗺𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗾𝘂’𝗼𝗻 𝘁’𝗲𝗻𝗹𝗲̀𝘃𝗲 𝗹𝗲 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿, de nommer l’injustice (𝘱𝘶𝘪𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘮𝘦́𝘥𝘪𝘤𝘢𝘭, 𝘫'𝘢𝘪 𝘶𝘯𝘦 𝘰𝘣𝘭𝘪𝘨𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴)𝘱𝘢𝘴 𝘧𝘢𝘤𝘪𝘭𝘦 𝘥’𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘭’𝘪𝘮𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘵’𝘦𝘯𝘭𝘦̀𝘷𝘦 𝘭𝘦 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘭𝘦𝘳.
- Ce n’est 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗱’𝗮𝗰𝗰𝗲𝗽𝘁𝗲𝗿 quotidiennement que je ne suis plus en mesure de faire des choses que j'étais capable de faire, avant… Ou bien je les fais, en sachant très bien que ma douleur en sera augmentée et qu'elle reviendra à la "normale" que le lendemain.
Et pourtant… malgré tout, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂𝗲 𝗺𝗮 𝘀𝗲𝘂𝗹𝗲 𝗼𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻.
Parce qu’arrêter ou abandonner n’est 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘀𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́.
Parce que 𝗷𝗲 𝗿𝗲𝗳𝘂𝘀𝗲 𝗱𝗲 me laisser définir uniquement par mon invalidité.
Parce que, même dans la douleur, 𝗷𝗲 𝘃𝗲𝘂𝘅 𝗯𝗮̂𝘁𝗶𝗿 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗵𝗼𝘀𝗲 qui a du sens.
C’est ce qui m’a conduite à l’entrepreneuriat. Non pas parce que c’était la voie la plus simple, mais parce que c’était LA SEULE possible pour moi et qui me permettait de travailler à mon rythme, selon mes restrictions, selon les effets secondaires de la médication, selon ma réalité.
𝗔𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶, je peux choisir mes clientes, livrer un travail qui me ressemble et prouver, chaque jour, qu’on peut être entrepreneure même avec un handicap.
𝗔𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶, j'organise des évènements pour les femmes entrepreneures, parce que j'adore ça, malgré la douleur qu'occasionne ces journées. Ça me nourrit.
Alors, qui a dit que la résilience était facile ?
Certainement pas moi.
👉🏼 𝗘𝘁 𝘀𝗶 𝗼𝗻 𝗮𝗿𝗿𝗲̂𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗾𝘂𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗲𝗻 𝘀𝗼𝗶 ?
Parce qu’en réalité, la qualité derrière tout ça, c’est :
𝗟𝗮 𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲.
𝗟𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲.
𝗟𝗮 𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗿𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻.
C’est ça qu’on devrait reconnaître.
Pas la résilience en elle-même, mais 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗰𝗲 𝗾𝘂’𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗲𝘅𝗶𝗴𝗲 𝗲𝗻 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲, 𝗷𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗿.
Et toi, quelle est cette force silencieuse que tu portes en toi❓
Quelle est cette détermination qui t’a permis d’avancer, malgré les épreuves❓
Quelle est la raison pourquoi tu as plongé tête première dans l'entrepreneuriat❓
𝕁𝕖 𝕤𝕖𝕣𝕒𝕚𝕤 𝕙𝕠𝕟𝕠𝕣𝕖́𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕥𝕦 𝕞’𝕖́𝕔𝕣𝕚𝕧𝕖𝕤 𝕡𝕠𝕦𝕣 𝕝𝕖 𝕡𝕒𝕣𝕥𝕒𝕘𝕖𝕣 𝕒𝕧𝕖𝕔 𝕞𝕠𝕚.