11/26/2025
Et si changeait notre angle?
Trop souvent, dans nos écoles et même à la maison, on analyse le comportement d’un enfant comme s’il révélait son attitude. On pense qu’il est paresseux, qu’il ne fait pas d’efforts ou qu’il « teste les limites ». On se demande pourquoi il se ferme, pourquoi il explose, pourquoi il résiste, ou cesse d’agir. Mais si on se trompait d’interprétation ?
Quand un enfant vit une crise, on peut dire qu’il est en détresse. Pas capricieux. En détresse. Et cette nuance change tout, surtout lorsqu’on parle d’autisme et d’enseignement.
Un enfant n’est pas un comportement ambulant. C’est un être qui tente de fonctionner dans un environnement souvent trop exigeant, trop bruyant, trop intense ou simplement mal ajusté à ce dont il a besoin. Dans un contexte scolaire, cela peut vouloir dire que la tâche est trop difficile, trop facile, trop floue, trop rapide ou trop envahissante. Sa peut vouloir dire que ses bas sont mouillés ou que sa banane n’était pas coupée de manière symétrique au déjeuner ! Sa participation n’est pas un indicateur de volonté. C’est un indicateur de sa capacité réelle, à ce moment précis. Là, là comme on dit au Saguenay…
Comprendre qu’un enfant peut être trop loin de sa zone proximale de développement permet de regarder ses réactions autrement. L’apprentissage se fait mal dans la surcharge ou dans l’incertitude. Si on regardait l’effort invisible plutôt que les apparences?
Si on interprétait le retrait, l’explosion ou la rigidité comme des signaux plutôt que des défauts ?
Regarder le comportement autrement, ce n’est pas excuser. C’est comprendre.
Et quand on comprend, on enseigne mieux. On accompagne mieux. Et on ouvre la porte à des apprentissages authentiques, durables et respectueux de qui il est vraiment.
Merci à toi chez À pas de géant / Giant Steps de m’avoir laissé filmer ton interaction. C’était trop intéressant de t'écouter. Tu m'as fait du bien.