Bleuet atypique

Bleuet atypique Maman autiste qui navigue dans un monde de neurotypiques sympathiques. - Par Valérie Jessica Laporte

12/15/2025

Dans la vidéo je dis Forum mais le mot c’est PANEL, j’étais trop excitée alors je me suis trompé de mot. Une nouvelle émission va sortir bientôt sur et on m’a demandé d’animer un panel de discussion sur le sujet. Joie, joie, joie !

12/13/2025

Un clavier doux, c’est incroyable !

12/12/2025

Le diagnostic permet d’expliquer et de comprendre tellement de détails qui pourraient avoir l’air de mauvais comportements si on ne sait pas pourquoi ça se produit. Et quand on sait, ça évite beaucoup de mauvaises interprétations et de frustrations.

12/12/2025

Et si on s’entraidait entre personnes qui ont des handicaps ?!?! Avec mon ami .mathieu on a trouver des manières d’échanger les tâches qui nous bloquent. Moi les formulaires, je panique. Lui c’est le téléphone. On échange.

12/10/2025

Est-ce que ça t'est déjà arrivé d'avoir une émotion négative qui déboule avec TOUS ses amis désagréables en même temps ? Par exemple, la peur arrive avec la colère, la peine, et tout ça te tombe dessus pêle-mêle et tu ne sais plus à quoi porter attention ? Pour moi, c'est ça, lorsque les émotions occupent toute la scène de mon cerveau.

C'est tellement plus facile quand c'est séparé : jaune d'un côté, bleu de l'autre, comme nos pâtes à modeler d'enfance qu'il ne fallait surtout pas mélanger ! Mais les émotions, elles, c’est comme si un voisin de table avait fait une grosse motte grise de tout ça... et c'est là que souvent ça bloque pour nous, les autistes.


On est parfois au stade de l'enfant dans notre lecture des émotions et ça ne fait pas de nous une personne immature !

Les Niveaux de Harter

Quand on regarde le développement des enfants neurotypiques (NT), la capacité de comprendre les émotions complexes évolue par étapes (selon le tableau de Harter, issu du livre Psychologie du développement de l'enfant 10e éd. (Chenelière), qui m'a servi de base pour les âges.

• Niveau 0 (3-6 ans) : Les émotions contradictoires ? Ça n'existe pas.
• Niveau 1 (6-7 ans) : On peut ressentir deux émotions différentes, mais elles doivent concerner le même événement (ex : j'ai peur et je suis en colère). (Personellement, je suis pas mal restée à ce stade jusqu'à la mi-trentaine, je pense ! )
• Niveau 4 (11-12 ans) : La personne NT est censée comprendre qu'elle peut ressentir deux émotions contradictoires (comme la fierté ET la lassitude, ou la jalousie ET l'affection) par rapport à la même situation ! C'est ça la fameuse finesse qui nous échappe souvent.

Mais pourquoi ça bloque quand on est autiste ?

Alors que j'ai une super compréhension des mots et que j'adore les détails, pourquoi est-ce que cette complexité émotionnelle me fait défaut ?

Suite en commentaire car il manque d’espace.

́veloppementdelenfant ́motions

12/03/2025

Oui, je suis une autiste qui se parle toute seule et c'est dans les moments les plus critiques que j'en ai besoin pour me permettre de fonctionner. Et oui, ça peut avoir l'air intense et bizarre quand j'y fais appel dans ces moments-là...

Aujourd'hui on parle de soliloque !

À la base, le soliloque augmente vers l'âge de trois à cinq ans et s'estompe en grandissant. Il marquerait une transition vers l'autorégulation (selon Vygotsky). Autorégulation... ah le beau mot. Ah qu'il peut être difficile pour les personnes autistes de s'autoréguler !

Chez les neurotypiques, le dialogue externe devient généralement interne vers 7-8 ans. Chez beaucoup d'autistes (moi inclus) ça reste externe bien plus longtemps, parfois toute la vie.

On nous a dit souvent : sois normal, cache tes particularités, surtout si elles semblent enfantines et c'est parfois le cas pour la personne qui l'utilise. Cette technique a parfois l'air immature, étrange... mais en fait c'est un outil d'autorégulation sophistiqué.

Des petits chiffres

- 91% des adultes autistes utilisent fréquemment le soliloque
- Le soliloque persiste plus longtemps et est plus externe chez les autistes
- Il améliore significativement les fonctions cognitives et la résolution de problèmes

Si tu l'utilises pour des phrases à connotation négatives, ça peut avoir un impact assez désagréable pour toi mais si tu t'en sers à bon escient, ça peut t'aider à te réguler, à te concentrer, à focaliser sur ici et maintenant et à créer un espace plus opaque entre toi et les pensées parasites.

Le soliloque autiste n'est pas un symptôme à traiter, c'est un outil cognitif à comprendre.

Apprends à distinguer tes stratégies légitimes.

11/30/2025

Voici la situation.

Beaucoup d’enfants autistes fuguent. Ils disparaissent parfois en quelques instants et malgré toutes les mesures en place, ils arrivent à se sauver de l’école et ils n’ont pas conscience du danger.

Dans ces moments-là, la sécurité dépend d’un outil fiable, disponible tout de suite. En temps réel. Cet outil existe, je ne sais pas s’il y en a d’autres mais on va parler de AngelSense. C’est un GPS pensé pour ce type de situation, avec localisation en temps réel et alertes immédiates.

En lisant un article de Radio-Canada (tu peux le retrouver en cherchant Radio-Canada AngelSense Nouveau-Brunswick autisme) j’ai appris que certains milieux veulent interdire AngelSense en classe. Et là, ça devient sérieux. Parce qu’on parle d’enlever un dispositif de sécurité à des enfants vulnérables, sans offrir de solution équivalente pour les protéger.

C’est ça qui pose problème.

On retire un outil utile, et ensuite pouf, il n’y a… rien. Aucun autre moyen concret pour assurer la sécurité de ces élèves. On crée un vide. Et ce vide-là met des enfants en danger bien plus directement que les raisons de retirer le GPS.
On peut discuter de vie privée. On peut discuter d’éthique. Ce sont des discussions importantes. Mais une décision responsable ne peut pas seulement interdire. Elle doit aussi proposer une alternative qui protège pour vrai de vrai.

11/28/2025

On pense souvent que lorsqu’une personne autiste bouge plus, parle différemment ou fait davantage de stéréotypies, c’est forcément un signe d’anxiété ou de détresse. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les manifestations autistiques peuvent varier énormément selon l’environnement, l’énergie, la météo, le sommeil ou même un simple changement dans la routine ou alors s’il y a une mousse dans une chaussette ou un cheveu qui nous attaque !

Important ! Retenir ces manifestations demande une énergie incroyable. C’est un peu comme essayer de ne pas se gratter si ça nous démange. On peut essayer, mais ce n’est pas très naturel et ça finit par coûter beaucoup de ressources.

L’autisme, c’est vivant. Ça bouge. Ça varie. Un jour, je peux être très calme. Le lendemain, s’il neige, je peux devenir méga volubile. Après un voyage, mes perceptions et mes mouvements peuvent changer. Après trop de stimulations, je peux parler et bouger à un rythme différent. Ces variations font partie du quotidien autistique et ne sont pas automatiquement des signes de problématiques comme l’angoisse ou la tristesse.

Comprendre cette diversité aide à créer un environnement plus doux et plus flexible, autant à l’école qu’au travail, à la maison ou dans les loisirs.
L’autisme n’est pas une ligne droite. C’est une palette de couleurs qui se déplace un peu chaque jour. Et c’est ce qui rend ça si riche et si humain.

11/26/2025

Et si changeait notre angle?

Trop souvent, dans nos écoles et même à la maison, on analyse le comportement d’un enfant comme s’il révélait son attitude. On pense qu’il est paresseux, qu’il ne fait pas d’efforts ou qu’il « teste les limites ». On se demande pourquoi il se ferme, pourquoi il explose, pourquoi il résiste, ou cesse d’agir. Mais si on se trompait d’interprétation ?

Quand un enfant vit une crise, on peut dire qu’il est en détresse. Pas capricieux. En détresse. Et cette nuance change tout, surtout lorsqu’on parle d’autisme et d’enseignement.

Un enfant n’est pas un comportement ambulant. C’est un être qui tente de fonctionner dans un environnement souvent trop exigeant, trop bruyant, trop intense ou simplement mal ajusté à ce dont il a besoin. Dans un contexte scolaire, cela peut vouloir dire que la tâche est trop difficile, trop facile, trop floue, trop rapide ou trop envahissante. Sa peut vouloir dire que ses bas sont mouillés ou que sa banane n’était pas coupée de manière symétrique au déjeuner ! Sa participation n’est pas un indicateur de volonté. C’est un indicateur de sa capacité réelle, à ce moment précis. Là, là comme on dit au Saguenay…

Comprendre qu’un enfant peut être trop loin de sa zone proximale de développement permet de regarder ses réactions autrement. L’apprentissage se fait mal dans la surcharge ou dans l’incertitude. Si on regardait l’effort invisible plutôt que les apparences?

Si on interprétait le retrait, l’explosion ou la rigidité comme des signaux plutôt que des défauts ?

Regarder le comportement autrement, ce n’est pas excuser. C’est comprendre.

Et quand on comprend, on enseigne mieux. On accompagne mieux. Et on ouvre la porte à des apprentissages authentiques, durables et respectueux de qui il est vraiment.

Merci à toi chez À pas de géant / Giant Steps de m’avoir laissé filmer ton interaction. C’était trop intéressant de t'écouter. Tu m'as fait du bien.

11/22/2025

Parfois on sait qu’on peut faire la différence, mais on ne sait pas par où commencer ou comment obtenir de l’information pour le faire. Je viens de voir passer un article de Beauce média qui parle de la région de Chaudière-Appalaches, qui cherche activement des familles d’accueil pour les enfants autistes. Il y a sûrement de nombreux autres endroits aussi qui en cherchent, mais si tu veux spécifiquement de l’information relativement à cette région, voici un lien : https://www.cisssca.com/soins-et-services/famille-enfance-jeunesse/devenir-famille-daccueil

11/12/2025

Il arrive qu’un enfant semble régresser.
Hier, il savait faire quelque chose, et aujourd’hui… plus du tout. ⤵️

Ce n’est pas un manque de volonté. Ce n’est pas un caprice. C’est ce qu’on appelle la zone proximale de développement.

C’est une période où l’enfant réorganise ses apprentissages. Il est en train de consolider ce qu’il a appris, de tester, d’ajuster, de comprendre plus en profondeur.

Et cette zone-là n’est pas fixe : elle bouge dans le temps, selon son niveau d’énergie, son environnement, ou même ses émotions.

Chez les enfants autistes, cette zone peut changer encore plus souvent, parce que les stimulations, le stress, les routines brisées ou la fatigue influencent beaucoup leur capacité d’apprentissage.

Alors quand un enfant « oublie » quelque chose, il n’est pas en train de régresser. Il est simplement en plein cœur de sa progression. 🩷💛💙💚🩵

Et c’est dans ces moments-là que le rôle du parent ou de l’adulte est essentiel :
ni faire à sa place, ni le laisser seul,
mais l’accompagner juste assez pour l’aider à transformer cette période fragile en véritable apprentissage durable.

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Jonquière, QC

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