
01/07/2025
Noax MIASILES DES BANDWRS
La médicalisation de la société !
L'augmentation constante des diagnostics
Peter Conrad, sociologue de renom, nous met en garde contre un système où l'augmentation des diagnostics sert des intérêts économiques plutôt que la santé réelle des individus.
Saviez-vous que le nombre de diagnostics psychiatriques dans le DSM est passé de 106 en 1952 à plus de 300 aujourd'hui, sans une explosion équivalente de maladies mentales dans la population? Ou encore que l'agenda vaccinal des enfants ait triplé depuis les années 1980, passant d'environ 23 doses à plus de 70 avant l'âge de 18 ans, et ce, sans une diminution proportionnelle des maladies graves?
Ce n'est pas un progrès scientifique, c'est une stratégie économique : chaque diagnostic élargi, chaque "prévention" inventée devient un prétexte pour vendre plus de médicaments et interventions médicales. Conrad révèle que ces "avancées" ne sont pas toujours pour notre bien-être, mais pour maximiser les profits d'une industrie qui se nourrit de notre peur et de notre ignorance.
Les diagnostics comme outils économiques
L'industrie pharmaceutique ne se contente pas d'attendre la découverte de nouvelles maladies : elle les crée, les promeut et les transforme en opportunités de marché. Peter Conrad met en lumière un système où les écoles de médecine sont infiltrées par des financements et des programmes directement soutenus par Big Pharma, formatant les futurs médecins à diagnostiquer selon les besoins de l'industrie plutôt que ceux des patients.
Ce n'est pas un système de santé que nous avons, c'est un système pharmacologique, où le but est de vendre des molécules pétrochimiques.
L'expansion de nouveaux diagnostics – comme la pathologisation de la tristesse ordinaire en "dépression majeure" ou l'invention de "syndromes" pour des variations humaines normales – est essentielle pour accrocher toujours plus de prescriptions à leur portefeuille. On se retrouve avec une population médicalisée à outrance, enfermée dans un cycle de diagnostics et de traitements, non pour guérir, mais pour consommer.
La santé ne s'achète pas à coups de pilules brevetées ! On remarque également qu’une pilule brevetée devient soudainement moins bonne lorsque le brevet est terminé.
Les effets pervers des diagnostics
Les diagnostics, comme le mentionne Peter Conrad, sont devenus un couteau à double tranchant. D'un côté, ils peuvent offrir un certain soulagement psychologique en donnant un nom à des symptômes et en apaisant l'anxiété de "ne pas savoir". La population, habituée à cette approche, réclame souvent un diagnostic pour donner un sens à leur souffrance.
Cette quête de réponses à un coût : les diagnostics sont souvent posés de manière impersonnelle, sans considération pour leurs effets pervers. Être étiqueté peut enfermer une personne dans un rôle, un état d'esprit où elle devient "sa maladie" plutôt qu'un individu capable d'évolution.
Ces étiquettes peuvent alimenter un sentiment de fatalisme et empêcher une véritable progression vers un retour à l’homéostasie.
Le système de santé se contente de distribuer des noms et des traitements standardisés, créant un cycle sans fin d'identité pathologique et de dépendance aux soins.
Les erreurs médicales représentent la troisième cause de décès aux États-Unis, après les maladies cardiovasculaires et le cancer. Une étude de 2016 estime qu'environ 250 000 décès annuels sont attribuables à ces erreurs.
Plus l’on multiplie les diagnostics pour vendre des médicaments, plus on accroît le risque d’erreurs, de surmédicalisation et, inévitablement, de décès.
On vit dans un monde où l’on ne peut pas bâtir de la santé dans le système de santé. On ne peut pas n’ont plus bâtir de la véritable éducation dans le système d’éducation. L’un des défis collectifs des humains sera de développer des technologies qui permettent la coordination des individus a grande échelle sans avoir besoin d’un système de gouvernance comme on le connaît actuellement.