Revue Liberté

Revue Liberté Quatre fois par année, la r***e Liberté publie des textes en tension entre Art et Politique.

Chères lectrices, chers lecteurs, ami·es de Liberté,Malgré la fatigue accumulée du printemps, c’est toujours difficile d...
07/01/2025

Chères lectrices, chers lecteurs, ami·es de Liberté,

Malgré la fatigue accumulée du printemps, c’est toujours difficile de savoir quand et comment prendre du repos alors qu’il y a tout à dire et à défendre en ce moment. L’Équipe de Liberté renouvelle néanmoins son habitude annuelle et ferme ses bureaux pendant le mois de juillet. Nous prenons des vacances du travail, mais pas de l’échange, de la colère et des manigances.

En espérant vous compter encore parmi notre communauté d'abonné·es et d'échanger avec vous lors de notre prochain lancement, à l'automne. Nous vous souhaitons un bel été et bien du repos.

- L'équipe de Liberté

🌿 Une illustration colorée de Catherin (issue de notre numéro 347) pour vous donner le goût de l'été, de la nature, du calme.

🟠 Notre campagne de dons est toujours en cours et ce, jusqu'au 21 juillet. Si vous cherchez une manière d'honorer et d'a...
06/30/2025

🟠 Notre campagne de dons est toujours en cours et ce, jusqu'au 21 juillet. Si vous cherchez une manière d'honorer et d'appuyer publiquement et financièrement les luttes actuellement menées par les Premiers Peuples, en voici une.

Au km 16 (à Wemotaci), les gardien·nes du territoire Nehirowisiw Aski font présentement blocage pour défendre le nitaskinan des coupes forestières et du désastre démocratique et écologique que représente le projet de loi 97. À partir du 21 juin et jusqu’au 21 juillet, l’intégralité de l’argent récolté par Liberté pour ses abonnements leur sera reversé.

Si vous voulez contribuer matériellement à leur lutte et recevoir dans la foulée quatre numéros de r***e par année, voici où envoyer votre argent. On encourage aussi nos lecteur·ices déjà abonné·es à envoyer des dons par Interac à [email protected].

Ekoni Aci!

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Illustrations en couverture du:
📔 346 «Refus»: Sarah Fatmi
📗 347 «Roche»: Meky Ottawa

🍻 🎼 Vous êtes vous déjà demandé à quoi ressemblerait la poésie de Bob Dylan si elle était chantée par un pillier de bar ...
06/27/2025

🍻 🎼 Vous êtes vous déjà demandé à quoi ressemblerait la poésie de Bob Dylan si elle était chantée par un pillier de bar québécois? Plus besoin de l’imaginer, puisque Maxime Catellier l’a traduite et mise en musique pour vous. Dans notre dernier numéro figurent quelques-unes de ses propositions lyriques, qu’il ponctue de mises en contexte et de rêveries spectrales.

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📗 Pour lire le début du texte: https://r***eliberte.ca/article/6358-bob-dylan-l-ingenieur-fantome
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👀 🏠 C’est quoi, un boom latino-américain, et est-ce que la littérature québécoise en a vécu un? Avec cette question pour...
06/25/2025

👀 🏠 C’est quoi, un boom latino-américain, et est-ce que la littérature québécoise en a vécu un? Avec cette question pour prémisse, Karine Rosso trace un parcours amoureux et minutieux à travers les œuvres des dernières décennies pour comprendre quel genre de constellations elles sont en train de former sur les étagères des librairies.

«Avec cet article, ici, j’ai voulu papillonner entre ces textes, en retracer les généalogies, les itinéraires, et butiner d’une œuvre à l’autre, en sachant bien qu’il est impossible de couvrir la multiplication de voix nouvelles qui publient dans les r***es et les collectifs multilingues [...]. En espérant aussi que ce “nouveau boom” soit capable de tisser, comme il l’a déjà fait, des liens avec les Premiers Peuples et les autres communautés diasporiques (haïtiennes et maghrébines, notamment) pour révolutionner les trajectoires migratoires qui, comme les imaginaires et les monarques, ne cessent de reconfigurer les lignes de désir du continent.»

Procurez-vous le numéro 347 pour lire le texte complet et découvrir les nombreuses créations commentées par l'autrice. 💚

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📗 Pour lire le début du texte: https://r***eliberte.ca/article/6359-un-boom-latino-americain-en-litterature-quebecoise
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🟠 Juin est le Mois national de l'histoire autochtone. Une manière concrète d'honorer celui-ci, c'est d'appuyer publiquem...
06/22/2025

🟠 Juin est le Mois national de l'histoire autochtone. Une manière concrète d'honorer celui-ci, c'est d'appuyer publiquement et financièrement les luttes actuellement menées par les Premiers Peuples.

Au km 16 (à Wemotaci), les gardien·nes du territoire Nehirowisiw Aski font présentement blocage pour défendre le nitaskinan des coupes forestières et du désastre démocratique et écologique que représente le projet de loi 97. À partir du 21 juin et jusqu’au 21 juillet, l’intégralité de l’argent récolté par Liberté pour ses abonnements leur sera reversé.

Si vous voulez contribuer matériellement à leur lutte et recevoir dans la foulée quatre numéros de r***e par année, voici où envoyer votre argent. On encourage aussi nos lecteur·ices déjà abonné·es à envoyer des dons par Interac à [email protected] ou sur GoFundMe.

Ekoni Aci!

Ekoni Aci, ça suffit. Ça suffit l'humiliation et le saccage. Depuis l'hiver 2022 les familles d… Azad Chan-Cyr needs your support for Mouvement Ekoni Aci

🗣 Avec cette «Petite politique érotique de Luigi Mangione», notre chroniqueuse Kev Lambert décide de prendre au sérieux ...
06/19/2025

🗣 Avec cette «Petite politique érotique de Luigi Mangione», notre chroniqueuse Kev Lambert décide de prendre au sérieux les passions provoquées par le meurtre de Brian Thompson, PDG d'UnitedHealthcare. Qu’est-ce qui s’exprime exactement, dans le déferlement d’encouragements et d’enthousiasme des internautes, et pourquoi devrions-nous y prêter l’oreille?

«La pensée magique nous porte à croire que d’exprimer l’infâme mène nécessairement à commettre l’infâme. Et si c’était de la foutaise? Pour la plupart des êtres, les garde-fous tiennent. Si on arrêtait d’avoir peur des pulsions secrètes qui nous terrassent, pourrions-nous mieux les entendre murmurer? Laisser parler à voix haute notre rage? Que dirait-elle? Et si nos pulsions les plus meurtrières avaient quelque chose à nous apprendre? Une chose qu’on n’imagine pas encore, et qui ne mènerait pas nécessairement à la violence?»

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Merci à l'artiste Clément de Gaulejac pour l'illustration 🪷

👣 Il y a bien des choses que nos aïeul·es nous lèguent: un brouillard de souvenirs, la saveur de l’érable, le cri des ou...
06/17/2025

👣 Il y a bien des choses que nos aïeul·es nous lèguent: un brouillard de souvenirs, la saveur de l’érable, le cri des outardes. Mais l’héritage que Marie-Hélène Voyer célèbre avant tout, lorsqu’elle évoque son grand-père, est celui qui consiste à voir la misère dans les histoires lisses de la culture médiatique plutôt que dans les rêveries populaires.

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📗 Pour lire le début du texte: https://r***eliberte.ca/article/6363-continuer
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🌘 Avec «Continuer», Gabrielle Giasson-Dulude poursuit l’exercice de la chronique amniotique. Si l’expérience d’un diagno...
06/13/2025

🌘 Avec «Continuer», Gabrielle Giasson-Dulude poursuit l’exercice de la chronique amniotique. Si l’expérience d’un diagnostic de fibrome utérin la ramène au lieu qu’est l’utérus, c’est moins en raison du rapport que ces organes entretiennent avec la fertilité qu’à cause de la position de dépendance vulnérable et de flottement dans laquelle elle place la parole du sujet.

«Viendront ensuite les jours blancs: une série de jours sans but, entre le sommeil et l’éveil, des jours où rien d’autre ne sera attendu de moi que d’aller mieux, des jours longs où espérer reprendre vie, comme renaître. Ils seront teintés d’une lumière pâle, celle de la fièvre, qui portera le souvenir de mon langage intra-utérin tramant son indépendance au sein même de la fusion du corps avec son environnement, le lit, les draps, le verre d’eau, la main qui me servira à manger. C’est là peut-être que je serai au plus près de ma première expérience du monde, celle du flottement dans le liquide amniotique de l’utérus de ma mère, celle de mon étrangeté à moi-même et de ma dépendance aux autres, là aussi que je sentirai un avant-goût de la vieillesse, cette lente coulée de soi entre les lattes du temps.»

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Merci à l'artiste Alexa Perchemal pour l'illustration 👂

🏭 Liberté est allé rencontrer les Mères au front de Rouyn-Noranda pour parler d’hégémonie idéologique, de censure et de ...
06/11/2025

🏭 Liberté est allé rencontrer les Mères au front de Rouyn-Noranda pour parler d’hégémonie idéologique, de censure et de protection du vivant. Ce qu’elles nous ont appris: que l’empêchement opéré par les puissants ne passe pas uniquement par les entraves matérielles, mais s’étend aussi à tous les obstacles discursifs qu’on oppose aux rêves de justice et de parole libre.

« À Rouyn-Noranda, la Fonderie Horne est omniprésente. La toponymie, la façon dont on nomme les choses, c’est quand même important. Beaucoup de nos rues portent le nom de personnes qui nous ont empoisonné·es, qui nous ont oppressé·es, qui ont été nos bourreaux. Ce sont tous d’anciens dirigeants de la mine, des personnes qui ont été des facilitatrices dans l’histoire de la fonderie. Dans notre ville, les enseignes sur lesquelles le nom des rues est écrit ont la forme d’une anode de cuivre, soit ce qui est fabriqué à la fonderie. Il y a, à l’entrée de Rouyn, une très grande anode sur laquelle on peut lire “Capitale nationale du cuivre”, et un parcours dans la ville historique qui s’appelle “Une mine, une ville”.»

Un énorme merci aux militantes Geneviève Béland, Marie Noëlle Blais et Jennifer Ricard Turcotte pour cette discussion importante.

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🐛 Marie-Andrée Gill récolte dans ses poches les mots comme elle le faisait autrefois enfant avec les cailloux de la rivi...
06/10/2025

🐛 Marie-Andrée Gill récolte dans ses poches les mots comme elle le faisait autrefois enfant avec les cailloux de la rivière. Au jeu de roche papier ciseaux qu’elle réinvente, les seul·es perdant·es sont celleux qui refusent de prêter l’oreille à la pulsation mémorielle du minéral.

«Comme beaucoup d’enfants, je collectionnais les roches des rives du Pekuakami, que tu connais sous le nom de lac Saint-Jean. Elles étaient mes douceurs, mes cachettes, mes trésors, mes intuitions d’avant-monde. Toutes leurs couleurs et toutes leurs formes étaient mes remèdes de lenteur. La roche se présente à nous sous une forme si simple que l’on oublie ce qu’elle est: notre ancêtre. Elle emmagasine en elle le début des temps. Elle veille, dans une extrême lenteur, l’apparition et la disparition de la vie, et tellement d’autres affaires dont on n’a aucune espèce d’idée.»

Certaines parties de ce texte sont tirées de son recueil «Uashtenamu: Allumer quelque chose», qui vient de paraître aux éditions La Peuplade.

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🥾 Pendant que les industries vident les sols, Valérie et Michel épluchent notre héritage culturel à la recherche d’un im...
06/05/2025

🥾 Pendant que les industries vident les sols, Valérie et Michel épluchent notre héritage culturel à la recherche d’un imaginaire minier qui puisse remplir nos têtes autrement. Dans cette discussion-parcours, le filon qu’iels creusent n’est ni de cuivre ni d’argent, mais de littérature.

«J’entends ta colère, je partage ta répulsion pour cet univers de spoliation, et puisqu’une fascination malsaine de la découverte a déjà couvé en moi, j’aimerais qu’on réfléchisse ensemble à ce que la littérature fait de la mine, à la manière dont on en parle. Ce qu’on révèle, ce qu’on cache. Même si la mine est aussi centrale que la forêt dans l’aménagement du territoire québécois, même si la logique extractiviste y est similaire, [...] la mine semble plus loin, moins menaçante, parce qu’inaccessible, contrôlée par des exploitants. Quand on en parle, c’est de seconde main. J’écris depuis ce manque de référents. J’écris depuis une méconnaissance.»
- Michel Nareau

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Merci à l'artiste Octavio Rüest pour l'illustration ⛰️

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No. 327 Le temps des enfants

Partout dans le monde, les enfants prennent les devants, s’organisent, refusent d’assister passivement à la liquidation programmée de leur avenir. Les jeunes manifestants ne sont en fait pas tant des militants que des citoyens qui agissent et qui réclament le droit d’exercer pleinement leurs libertés civiles, même avant d’avoir atteint l’âge de la majorité légale. Alors qu’ils s’imposent aujourd’hui comme une force politique majeure, on voit s’exprimer un malaise, comme si ceux qui, parmi les adultes, détiennent le pouvoir avaient du mal à admettre la légitimité d’un discours porté par des individus qu’on a l’habitude d’encadrer, d’éduquer, de soigner, mais aussi de contraindre, de limiter, de contrôler.

Que signifie donc ce refus de concevoir l’enfant comme un sujet politique ? Voilà la question qui se trouve au cœur de ce dossier. Notre société est toujours bien empressée de se dire « f***e de ses enfants », préoccupée au plus haut point par leur sort, leur bonheur, et c’est sans doute vrai en théorie, mais à travers cette passion, on lit également l’attachement à une idée de l’enfance magnifiée, qui n’entretient pas toujours de lien avec la réalité concrète et les décisions que nous prenons.