Grâce au soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, de la Fondation Cole, du ACIC de l'ONF et à l’initiative de la comédienne Katherine Adams, des femmes métissées, de la communauté noire et autochtone, unissent leurs voix dans une première diffusion numérique. PARCOURS MÉTISSÉS verra le jour le 19 décembre 2022 : https://
whitewashproductions.com/evenements/diffusion-numerique/
Trois d’entre elles poursuivent cet élan créatif dans des projets qui réuniront des coeurs métissés de toutes les origines, afin de faire entendre les voix et raconter l’histoire méconnue de ceux et celles qui composent la mosaïque culturelle du pays. L’histoire respective de ces trois artistes, investie dans le premier de leurs projets, témoigne déjà d’un processus de création, de ré-appropriation et d’interconnexion culturelles. Katherine Adams est une artiste de théâtre engagée qui a eu l’opportunité de mettre le théâtre au service des droits des minorités et de la justice dans différentes instances internationales. Elle est issue de la communauté noire d’Halifax, la plus ancienne au Canada, dont les liens avec la communauté Micmac ont été effacés de l’Histoire. Au hasard de la génétique, l’artiste métissée, qui a grandi au Québec, a la peau blanche, une dualité qui influence grandement son cheminement. Sa gamme d'interprétation lui permet de s'investir dans des projets très diversifiés. Elle a parcouru les scènes internationales en tant qu'interprète en danse contemporaine, elle se forme en chant et en théâtre, tout en pratiquant le fancy shawl, une danse autochtone de pow wow. La réappropriation culturelle et la quête d’identité métissée sont au cœur de sa démarche artistique en permanence. Kattia Thony est une comédienne qui porte une histoire d’immigration en terre québécoise. Riche d’un métissage culturel et des rencontres qui ont jalonné son parcours, elle a adopté une deuxième culture et une autre langue en arrivant d’Haïti. Inspirées par le théâtre documentaire, par l’exploration de langages créatifs variés et s’appuyant sur des pratiques aussi mixtes qu’elles, les trois femmes entendent investir l’espace théâtral pour aller à la rencontre de l’autre. Cet autre qui fait parfois peur par sa différence, mais avec qui, au final, nous partageons plus de similitudes que de différences. Une posture qui permet de célébrer le métissage. En bousculant quelques codes dans le cadre formel de la représentation, le collectif vise également à élargir l’expérience théâtrale en permettant l’interactivité dans ses créations à venir. Des possibilités formidables pour proposer une nouvelle réalité et favoriser l’engagement du spectateur. Nous sommes des femmes métissées de générations et d’origines différentes, qui souhaitons unir les rythmes, les mots et les voix d’artistes issus de la diversité pour s’enrichir de leurs récits personnels et de ceux de leurs communautés. Un matériau inépuisable qui doit exister pour honorer ceux qui, à coup de persévérance et de résilience, nous ont légué un héritage qui contribue à nous définir comme il définit la terre sur laquelle nous vivons. L’art n’est pas détaché de son contexte et dans un pays de plus en plus métissé, nous aspirons à questionner nos certitudes, à bâtir des ponts, à ouvrir le dialogue et à contribuer au développement de nouveaux univers créatifs capables de nous enrichir individuellement et collectivement.
