L'Atelier UQAM

L'Atelier UQAM Atelier de presse quotidienne du programme de journalisme de l’École des médias - UQAM

Malika Alaoui, Fannie Emmanuelle Arcand, Maude Bélair, Camille Brasseur, Maël Brunet, Noé Charron-Cloutier, Thomas Emmanuel Côté, Camille Dehaëne, Mikaël Demers, Julien Forest, Mia Gagné Vincent, Audréanne Gariépy, Marie-Ève Godin, Alexis Goulet, Philémion La Frenière-Prémont, Jacob Langlois-Pelletier, Olivier Larose-Desnoyers, Justin Leblanc, Sophie Mediavilla-Rivard, Léo Mercier-Ross, Vicky Paqu

et, Lucie Parmentier, Antoine Pejot-Charrost, Juliette Perron, Olivier Prince-Groleau, Léonie Rioult, Britanie Sullivan, Vincent Tardif, Marie-Michaelle Vadeboncoeur et Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo

Merci à nos collaborateurs Richard Bousquet, Dominique Degré, François-Alexis Favreau et Christine Dumazet.

𝗧𝗿𝘂𝗺𝗽 𝗲𝗻 𝗮𝘃𝗮𝗻𝗰𝗲, 𝗛𝗮𝗿𝗿𝗶𝘀 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝗿𝗱 𝗽𝗮𝘀 𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿Le candidat républicain Donald Trump détient tôt mercredi une avance ou est dé...
11/06/2024

𝗧𝗿𝘂𝗺𝗽 𝗲𝗻 𝗮𝘃𝗮𝗻𝗰𝗲, 𝗛𝗮𝗿𝗿𝗶𝘀 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝗿𝗱 𝗽𝗮𝘀 𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿

Le candidat républicain Donald Trump détient tôt mercredi une avance ou est déclaré vainqueur dans la plupart des États pivots dans une élection historique qui pourrait toujours basculer du côté démocrate in extremis.

Par 𝘗𝘩𝘪𝘭𝘪𝘱 𝘉𝘰𝘴𝘴𝘦́ 𝘦𝘵 𝘔𝘢𝘳𝘦𝘬 𝘊𝘢𝘶𝘤𝘩𝘺-𝘝𝘢𝘪𝘭𝘭𝘢𝘯𝘤𝘰𝘶𝘳𝘵

A défaut de certitude sur le sort de la présidentielle, les républicains sont assurés de reprendre le contrôle du Sénat.

Déjà vainqueur en Caroline du Nord et en Georgie, États comptant chacun 16 précieux grands électeurs, Donald Trump détient également une avance de plusieurs points de pourcentage au Wisconsin, au Michigan et en Pennsylvanie, des États clés que Kamala Harris doit remporter pour espérer accéder à la Maison-Blanche.

Si Trump est avance dans ces trois États, il reste toutefois un important nombre de votes à dépouiller dans les grands centres urbains au Wisconsin, en Pennsylvanie et particulièrement au Michigan, à Détroit, rendant une remontée démocrate toujours possible.

« Il reste encore de nombreux votes à compter (…) il y a toujours des États où le résultat n’est pas annoncé », a déclaré à Washington Cedric Richmond, co-directeur de la campagne de Kamala Harris, qui ne s’exprimera pas cette nuit sur ces résultats partiels.

« 𝗠𝗶𝗿𝗮𝗴𝗲 𝗿𝗼𝘂𝗴𝗲 »

L’ancien président Barack Obama a invité les Américains à la prudence : « Ça a pris des jours pour compter chaque bulletin de vote en 2020 et ça risque d’être la même chose aujourd’hui. »

De nombreux experts mettent en garde contre des conclusions hâtives, alors qu’un « mirage rouge » montrait une avance pour Trump face à Biden en 2020, celui-ci remportant finalement l’élection.

L’ex-président républicain s’est servi de ce phénomène pour amplifier ses accusations de fraudes électorales qui ont mené à l’insurrection du 6 janvier 2021.

La Virginie est un parfait exemple de ce mirage rouge : Trump y était en avance pendant une bonne partie de la soirée mardi, mais Harris a comblé son re**rd et remporté cet État.

Les dernières projections des chaînes américaines accordent 247 grands électeurs à Donald Trump et 210 à Kamala Harris, laissant 82 grands électeurs en jeu, principalement dans les États pivots, qui peuvent encore pencher dans un camp ou l’autre. Les candidats ont besoin de 270 grands électeurs, soit la majorité du Collège électoral, afin d’accéder à la présidence.

« 𝗙𝗿𝗮𝘂𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗮𝘀𝘀𝗶𝘃𝗲𝘀 » ?

Avant même que les résultats ne soient connus, Donald Trump a accusé les autorités de « fraude massive » au Michigan et en Pennsylvanie, après avoir plus tôt annoncé qu'il reconnaîtrait uniquement le résultat du vote si « l’élection est juste ».

En fin de journée, l’ex-président a évoqué sur X des rumeurs de « fraude massive » à Philadelphie et Détroit, sans élément de preuve. L’AFP rapporte que des comptes associés à la Russie et à la Chine amplifient également de la désinformation visant à réduire la confiance envers les autorités électorales américaines.

La police locale de la Pennsylvanie a affirmé n’avoir aucun signe de fraude électorale. « Si Donald Trump a des preuves de ces accusations insensées, nous les voulons maintenant », a déclaré le procureur général Larry Krasner.

Du côté de Détroit, une source policière a indiqué à L’Atelier n’avoir constaté aucune présence militaire dans la métropole du Michigan.

𝗔𝗹𝗲𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗯𝗼𝗺𝗯𝗲

Les élections américaines ont également été marquées par 32 alertes à la bombe en Géorgie et 4 en Arizona, deux États pivots, ce qui a eu pour effet de re**rder la fermeture des bureaux de vote.

Le FBI et les autorités locales soupçonnent ces menaces de provenir de la Russie et les qualifient de « peu crédibles ».

Les Américains votent dans un climat de haute tension, avec les souvenirs de l’insurrection du 6 janvier 2021, ce qui ne semble pas avoir freiné l’ardeur des électeurs.

Au New Hampshire, Marcel Walat, le modérateur du vote au comté de Colbrooke, se réjouit du nombre inédit de personnes sorties voter. « Je crois que le pays est à une croisée des chemins et je pense que tout le monde constate que c’est très important d’exercer son droit de vote », confie-t-il à L’Atelier.

Plusieurs bureaux de vote ont mis en place des mesures de sécurité accrues, avec des tireurs d’élites et des drones survolant les bureaux de votes comme ont pu le constater les journalistes de L’Atelier.

𝗟𝗲 𝗖𝗮𝗻𝗮𝗱𝗮 𝗶𝗻𝗾𝘂𝗶𝗲𝘁

A Ottawa, le gouvernement à tous les scénarios craignant que le futur locataire de la Maison-Blanche n’impose des tarifs douaniers supplémentaires sur les produits canadiens. Depuis janvier, une « équipe Canada », mise en place par le gouvernement Trudeau sillonne les États-Unis pour faire valoir les intérêts canadiens tant chez les démocrates que chez les républicains.

« Si Donald Trump gagne, c’est une porte grande ouverte pour Pierre Poilièvre au Canada », craint Élizabeth Sharpe, citoyenne américaine et canadienne rencontrée dans une soirée électorale à Montréal.

La présidente de la FTQ, Magali Picard, abonde dans le même sens et affirme : « Nous, ce qu’on craint vraiment, c’est un duo Trump-Poilièvre au pouvoir ». Le résultat de cette élection sera, dans tous les cas, historique : les Américains peuvent élire la première présidente femme, ou le premier président jugé coupable d’un crime.

𝗕𝗶𝗹𝗮𝗻 𝗮̀ 𝗺𝗶𝗻𝘂𝗶𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗘́𝘁𝗮𝘁𝘀 𝗽𝗶𝘃𝗼𝘁𝘀Peu après minuit mercredi, Donald Trump devançait Kamala Harris dans de nombreux États ...
11/06/2024

𝗕𝗶𝗹𝗮𝗻 𝗮̀ 𝗺𝗶𝗻𝘂𝗶𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗘́𝘁𝗮𝘁𝘀 𝗽𝗶𝘃𝗼𝘁𝘀

Peu après minuit mercredi, Donald Trump devançait Kamala Harris dans de nombreux États pivots dont les résultats définitifs décideront du sort de la présidentielle américaine. Voici un bref état de la situation de ces régions hautement disputées.

Par 𝘚𝘪𝘮𝘰𝘯 𝘉𝘦́𝘳𝘶𝘣𝘦́, 𝘌𝘭𝘭𝘪𝘰𝘵 𝘓𝘢𝘮𝘣𝘦𝘳𝘵 𝘦𝘵 𝘔𝘢𝘪̈𝘵𝘦́ 𝘗𝘢𝘳𝘢𝘥𝘪𝘴

Selon l’agence de presse américaine Associated Press, Trump compte jusqu’à présent 230 grands électeurs contre 209 pour Kamala Harris. Le vainqueur de la présidentielle doit obtenir au moins 270 sur les 539 pour accéder à la Maison Blanche.

𝗣𝗲𝗻𝗻𝘀𝘆𝗹𝘃𝗮𝗻𝗶𝗲 (𝟭𝟵 𝘃𝗼𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲̀𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹)

Trump mène par environ trois points en Pennsylvanie, un État habituellement démocrate qu’il avait toutefois remporté en 2016. Pour l’instant, il reste toujours la région de Philadelphie à compter, une région métropolitaine habituellement bleue.

𝗚𝗲𝗼𝗿𝗴𝗶𝗲 (𝟭𝟲 𝘃𝗼𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲̀𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹)

La région d’Atlanta voit une grande domination de Harris, notamment dans les comtés de Dekalb et de Fulton, très populeux. Le comté de Chatham, l’un des plus importants de l'État, demeure encore incertain avec 54% des votes qui n’ont pas encore été dépouillés, mais présente une légère avance pour Kamala Harris. La mince avance de Donald Trump semble donc incertaine à cette heure-ci.

𝗠𝗶𝗰𝗵𝗶𝗴𝗮𝗻 (𝟭𝟱 𝘃𝗼𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲̀𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹)

Une nouvelle manière de prélever les votes avec des méthodes plus sécuritaires cause un énorme re**rd. Le programme consiste à prélever les votes et les compter dans le département électoral du comté de Macomb. Sur le coup de minuit, et avec un peu moins de 45% des votes dépouillés, Donald Trump devançait Kamala Harris.

𝗔𝗿𝗶𝘇𝗼𝗻𝗮 (𝟭𝟭 𝘃𝗼𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲̀𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹)

La situation demeure très serrée en Arizona entre Harris, qui mène à 49.7%, et Trump, qui suit à 49.5%. La région de Phoénix est dominée par Harris, mais il reste toujours 45% des votes à compter.

𝗪𝗶𝘀𝗰𝗼𝗻𝘀𝗶𝗻 (𝟭𝟬 𝘃𝗼𝘁𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲̀𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹)

Les républicains devancent les démocrates d’environ trois points dans cet Etat nordique, alors que le comté de Dane, à grande majorité démocrate, qui répertorie les votes de la capitale Madison, achève son dépouillement. Dans le comté de Milwaukee, les démocrates peuvent toujours aller chercher quelques votes puisque le comptage n’est effectué qu’à 54%.

Avec une avance actuelle d’environ 80 000 votes républicains, il est toujours possible que les votes restants à compiler à Milwaukee permettent aux démocrates de coiffer au fil d’arrivée les républicains. Mais pour y parvenir, il faudrait que les démocrates enregistrent le double des voix des républicains dans cette ville.

𝗡𝗲𝘃𝗮𝗱𝗮 (𝟳 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲̀𝗴𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹)

Le Nevada a le moins de votes de collèges électoraux des États pivots, mais ses résultats pourraient faire pencher la balance. L’État est habituellement démocrate, mais pour la première fois depuis 2004, les Républicains pourraient remporter la mise.

Le Nevada compte une importante communauté latino et classe ouvrière. Ceux-ci auraient tendance à voter davantage pour Trump cette année, ce qui pourrait être décisif dans les élections. Ils sont généralement insatisfaits de l’état de l’économie et du taux de chômage qui a atteint 4,6% à Las Vegas, le 2e plus haut des grandes villes du pays. Pour l’instant, les votes n’ont pas encore été comptabilisés, ce qui laisse le résultat des élections en suspens.

𝗙𝗲́𝗯𝗿𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗮𝗹𝗽𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗿𝗲́𝗲𝘀 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲́𝗮𝗹𝘗𝘢𝘳 𝘈𝘭𝘭𝘺𝘴𝘰𝘯 𝘊𝘢𝘳𝘰𝘯-𝘗𝘦𝘭𝘭𝘦𝘵𝘪𝘦𝘳, 𝘈𝘥𝘦̀𝘭𝘦 𝘙𝘰𝘴𝘢 𝘔𝘢𝘵𝘵𝘦, 𝘌́𝘭𝘪𝘴𝘢 𝘔...
11/06/2024

𝗙𝗲́𝗯𝗿𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗮𝗹𝗽𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗿𝗲́𝗲𝘀 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲́𝗮𝗹

𝘗𝘢𝘳 𝘈𝘭𝘭𝘺𝘴𝘰𝘯 𝘊𝘢𝘳𝘰𝘯-𝘗𝘦𝘭𝘭𝘦𝘵𝘪𝘦𝘳, 𝘈𝘥𝘦̀𝘭𝘦 𝘙𝘰𝘴𝘢 𝘔𝘢𝘵𝘵𝘦, 𝘌́𝘭𝘪𝘴𝘢 𝘔𝘢𝘳𝘤𝘩𝘪𝘭𝘥𝘰𝘯, 𝘑𝘶𝘭𝘪𝘢 𝘔𝘺𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘓𝘢𝘶𝘳𝘪𝘢𝘯𝘯𝘦 𝘕𝘶𝘯𝘦𝘻-𝘗𝘦𝘭𝘭𝘦𝘵𝘪𝘦𝘳

Entre amis dans le Mile End ou entre collègues au centre-ville, des Montréalais se sont rassemblés mardi soir pour vivre ensemble le dépouillement des votes d’une élection présidentielle américaine historique. Portrait de soirées aux publics différents, mais aux inquiétudes similaires.

La soirée des Democrats abroad a débuté au restaurant mexicain La Sala Rossa et s'est déplacée à La Sotterenea, une salle au sous-sol avec une scène, un projecteur et un bar. L'ambiance d'abord timide s'est lentement échauffée, alors que s’excitaient des discussions conviviales et que les verres se vidaient.

Elizabeth Sharpe, née avec la double citoyenneté, était présente dès les débuts de la soirée. Elle a voté par anticipation pour la candidate démocrate Kamala Harris, mais surtout contre Trump. « Trump est bien plus qu’un homme toxique : c’est un danger pour les standards qu’on a envers le décorum et la démocratie. C’est une personne totalitaire, autoritaire et fasciste. »

Ses pensées semblent être partagées, car lorsque l'ancien président apparaît à l'écran avec une avance ou victorieux dans un État, quelques huées somme toute retenues se faisaient entendre. Et la joie transparaissait quand la candidate démocrate apparaissait en avance.

Explosion d'applaudissements à 21h23 lorsque madame Harris a remporté le Rhode Island et l'Illinois. Tous se regardaient, le sourire aux lèvres. À 21h45, la salle était définitivement remplie : des gens se tenaient debout entre les tables.

L'organisatrice de cette soirée est Barbara Scales, Américaine originaire de New York qui a travaillé pour le parti démocrate dans les années 60. « Ce soir c’est un point critique. [...] Ça crée beaucoup d’angoisses et il me semble que c'est très important que les gens soient ensemble à des moments critiques comme ceux-là. »

𝗘́𝗺𝗲𝗿𝘃𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝗾𝘂𝗶𝗲́𝘁𝘂𝗱𝗲 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗖𝗵𝗮𝗶𝗿𝗲

La soirée de la chaire Raoul-Dandurand a battu son plein sous des décorations à l’effigie des États-Unis, regroupant dans une pièce des politiciens, journalistes, chercheurs, étudiants et intellectuels québécois. Un panel animé par Jean-Philippe Wauthier regroupait plusieurs membres de la chaire discutant des enjeux de l’élection.

« C’est quand même surréaliste ce qui se passe ce soir », s’est émerveillé Walid, un étudiant à la maîtrise en sciences politiques à l’UQAM. Le jeune homme abordé par L’Atelier peu de temps après la fin du panel, y était afin de partager un sentiment de communauté face à une élection aux enjeux lourds.

Dans la foule en tenue de ville, France, récemment retraitée de la salle de nouvelles de Radio-Canada, regardait l’écran qui diffusait les images des grandes chaînes de télévision.

« Je trouve ça décevant que quelqu’un qui a violé des femmes, qui a été agressif [et] qui a fraudé le gouvernement [...] puisse possiblement être président », s’est-elle désolée, inquiète de l’avenir que cette soirée laissait présager.

Elle a souligné que le Canada risquerait bientôt de se retrouver devant le candidat du Parti conservateur Pierre Poilievre, qui partage selon elle une vision similaire à celle de Trump.

(Photo : Allyson Caron-Pelletier)

𝗗𝗲𝘀 𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲𝗲𝗿𝘀 𝗮𝘂 𝗖𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀, 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲𝘗𝘢𝘳 𝘈𝘯𝘯𝘢𝘣𝘦𝘭 𝘖𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘵 𝘦𝘵 𝘖𝘭𝘪𝘷𝘪𝘦𝘳 𝘗𝘪𝘤𝘢𝘳𝘥Pour la première fois de l'histoire, u...
11/06/2024

𝗗𝗲𝘀 𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲𝗲𝗿𝘀 𝗮𝘂 𝗖𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀, 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲

𝘗𝘢𝘳 𝘈𝘯𝘯𝘢𝘣𝘦𝘭 𝘖𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘵 𝘦𝘵 𝘖𝘭𝘪𝘷𝘪𝘦𝘳 𝘗𝘪𝘤𝘢𝘳𝘥

Pour la première fois de l'histoire, une femme transgenre siégera au Congrès américain. Dans une élection déjà historique, les électeurs du Delaware ont choisi d'envoyer à la Chambre des représentants la démocrate Sarah McBride.

« Le Delaware a envoyé haut et fort le message que nous devons être un pays qui protège la liberté reproductive, qui garantit des congés payés et des soins abordables pour nos familles », a-t-elle déclaré sur son compte Instagram.

Auparavant sénatrice du Delaware, elle brise une nouvelle fois le plafond de verre au terme d'une élection durant laquelle Donald Trump a multiplié les attaques à l’encontre des droits trans.

« Nous allons faire disparaître la folie transgenre de nos écoles et nous allons exclure les hommes des sports féminins », a promis M. Trump au Madison Square Garden lors d'un rassemblement républicain, ce 28 octobre.

Sur sa plateforme de campagne, Sarah McBride assure vouloir faire avancer le pays vers une couverture de soins de santé universelle, en plus de défendre le droit à l’avortement à l’échelle du pays.

« Alors que les extrémistes du mouvement MAGA continuent de criminaliser l’avortement, je lutterai pour protéger la relation privée entre une patiente et son médecin », soutient-elle.

Une autre première : une première personne q***r a été élue au Congrès dans un État du sud du pays. Julie Johnson a été élue par les habitants du 32ème district du Texas pour siéger à la Chambre des représentants.

« C’est grâce aux innombrables individus qui se sont battus pour l’égalité et l’inclusion, avec la profonde conviction que notre gouvernement doit refléter la volonté de son peuple », a-t-elle affirmé sur son compte X, ajoutant qu’elle y voit une preuve du pouvoir de l’action collective et de l’importance de la représentation.

(Photo : Campagne de Sarah McBride)

𝗗𝗲𝘀 𝗮𝗹𝗲𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗯𝗼𝗺𝗯𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘁𝘂𝗿𝗯𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝘃𝗼𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗚𝗲𝗼𝗿𝗴𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝗣𝗲𝗻𝗻𝘀𝘆𝗹𝘃𝗮𝗻𝗶𝗲𝘗𝘢𝘳 𝘓𝘶𝘤 𝘓𝘦𝘤𝘢𝘷𝘢𝘭𝘪𝘦𝘳Certains électeurs ont dû tour...
11/06/2024

𝗗𝗲𝘀 𝗮𝗹𝗲𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗯𝗼𝗺𝗯𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘁𝘂𝗿𝗯𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝘃𝗼𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗚𝗲𝗼𝗿𝗴𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝗣𝗲𝗻𝗻𝘀𝘆𝗹𝘃𝗮𝗻𝗶𝗲

𝘗𝘢𝘳 𝘓𝘶𝘤 𝘓𝘦𝘤𝘢𝘷𝘢𝘭𝘪𝘦𝘳

Certains électeurs ont dû tourner les talons devant leur bureau de vote alors que des alertes à la bombe et des pannes informatiques ont perturbé des bureaux de vote et forcé la prolongation de leurs heures d'ouverture.

Des dizaines de fausses alertes à la bombe sont survenues aux quatre coins de la Georgie et en Pennsylvanie. Le FBI a annoncé avoir pris conscience de ces menaces, qu'elle considérait comme non crédibles et ne nécessitant pas de mesures d’évacuation. Les autorités ainsi que le responsable des élections en Géorgie, Brad Raffensperger, ont directement imputé ces fausses alertes à la Russie, qui aurait diffusé ses fausses alertes par courriel.

En raison de l’évacuation engendrée par ces fausses alertes, un juge de la Cour supérieur a approuvé des heures de fermeture prolongées dans cinq bureaux concernés en Georgie et un en Pennsylvanie pour compenser ce re**rd.

Cela n’a pas empêché cet État pivot de connaître une journée record de votes en présentiel avec plus de 1,2 millions de personnes s’étant déplacées aux urnes.

Quelques problèmes techniques ont également re**rdé le vote des citoyens. Toujours en Pennsylvanie, deux bureaux accusent des re**rds mineurs en raison de problèmes techniques de nouvelles machines de vote.

D’autre part, 31 000 votes devront également être comptés de nouveau au Wisconsin alors qu’une « erreur humaine » devrait re**rder le recensement total des votes de plusieurs heures dans cet État.

(Photo : Pixabay)

𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗹𝗲́𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝘀𝘆𝘀𝘁𝗲̀𝗺𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗺𝗲́𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝘗𝘢𝘳 𝘎𝘢𝘣𝘳𝘪𝘦𝘭 𝘑𝘶𝘭𝘭𝘪𝘦𝘯Au terme d'une campagne effrénée...
11/06/2024

𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗹𝗲́𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝘀𝘆𝘀𝘁𝗲̀𝗺𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗺𝗲́𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻

𝘗𝘢𝘳 𝘎𝘢𝘣𝘳𝘪𝘦𝘭 𝘑𝘶𝘭𝘭𝘪𝘦𝘯

Au terme d'une campagne effrénée, soit Kamala Harris, soit Donald Trump sera élu par un suffrage indirect. Ce sont les grands électeurs constituant le collège électoral des États-Unis, qui voteront directement pour le prochain dirigeant de la première puissance mondiale.

𝗟'𝗔𝗕𝗖 𝗱𝘂 𝘀𝗰𝗿𝘂𝘁𝗶𝗻 𝗶𝗻𝗱𝗶𝗿𝗲𝗰𝘁

À la différence de pays comme la France ou l'Allemagne, les États-Unis fonctionnent sur la base d'un scrutin indirect. La population américaine vote pour des représentants, aussi appelés grands électeurs, qui eux éliront un des deux candidats et son colistier.

Ces grands électeurs se réunissent alors dans la capitale de leur État respectif en décembre afin de voter, dans une immense majorité des cas, pour le candidat ayant reçu le plus de votes dans leur État.

À noter qu'il n'y a pas de loi fédérale qui oblige les grands électeurs à voter pour le candidat ayant obtenu le plus de voix. Chaque État possède le droit de légiférer sur l'obligation de ces grands électeurs à respecter le résultat du vote populaire.

Les grands électeurs sont au nombre de 538, mais ce nombre n'est pas choisi au hasard. En effet, il doit être égal au nombre de représentants des deux chambres du Congrès (435 représentants et 100 sénateurs) en ajoutant 3 grands électeurs alloués au district de Columbia (pour la capitale Washington D.C.).

Les grands électeurs sont choisis pour la plupart pour leurs liens avec le candidat ou son parti politique. En revanche, sur leurs bulletins de vote, les citoyens américains ne verront pas, ou dans de très rares cas, le nom des grands électeurs, mais bien le nom du candidat à la présidentielle, pour un souci de clarté.

Ce système, mis en place depuis l'adoption de la Constitution des États-Unis d'Amérique en 1787, n'a jamais été modifié ni même actualisé. Ce suffrage indirect fait face à des critiques, notamment à cause de la disparité entre le vote populaire et les résultats du collège électoral et parce qu'il accorde plus d'importance aux votes des électeurs de certains États.

Il arrive parfois que le candidat ayant reçu le plus de votes de la part des citoyens perde quand même l'élection, au profit du candidat ayant obtenu le plus de représentants au collège électoral, comme ce fut le cas en 2016 avec l'élection de Donald Trump.

Le nombre de grands électeurs est dicté par le nombre d'habitants de l'État plus 2 sénateurs. Un État comme la Californie qui compte près de 40 millions d'habitants possède 54 grands électeurs.

Dans tous les États, sauf le Maine et le Nebraska, le candidat qui recueille le plus de voix gagne tous les grands électeurs de l'État en question. C'est le principe du Winner takes all : le gagnant remporte tout.

𝗣𝗿𝗲́𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝘀, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗼𝘀𝘀𝗶𝗯𝗹𝗲?

Alan Lichtman, professeur d'histoire américaine à l'université de Washington, est considéré comme le « sorcier prophète » des élections américaines. Une réputation acquise grâce à ses prédictions qui ont donné la gagnante de l'élection américaine huit fois sur les dix derniers suffrages présidentiels.

Se basant sur un système de prédiction qu'il a lui-même élaboré en 1981 avec l'aide du géophysicien Vladimir Keilis-Borok, les « 13 clés pour la Maison-Blanche » sont censées donner à coup sûr, le gagnant de l'élection.

Le système est une liste de contrôle en treize points qui utilise des déclarations vraies ou fausses : lorsque cinq éléments ou moins de la liste de contrôle sont faux, le candidat du parti sortant devrait remporter l'élection, mais lorsque six éléments ou plus de la liste de contrôle sont faux, le candidat du parti contestataire devrait gagner.

Un système souvent critiqué par son fonctionnement en vrai/faux, qui ne tient pas compte des tendances de vote actuelles et n'a pas été mis au goût du jour depuis les années 80.

Selon Marin Fortin-Bouthot, chercheur associé à la chaire Raoul-Dandurand à l'UQAM, les élections de 2024 sont tellement serrées qu'un système de prédictions qui va autant dans des généralités ne peut pas être fiable.

« Statistiquement, la majorité des spécialistes s'entendent pour dire qu'ils n'ont aucune idée de qui va rentrer [à la Maison-Blanche] », rajoute-t-il.

(Photo : Maïté Paradis, L'Atelier)

𝗧𝗿𝘂𝗺𝗽 𝗼𝘂 𝗛𝗮𝗿𝗿𝗶𝘀 : 𝗹’𝗶𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗶𝘁𝘂𝗱𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱’𝗮𝘀𝗶𝗹𝗲 Par 𝘖𝘭𝘪𝘷𝘪𝘦𝘳 𝘊𝘩𝘦̂𝘯𝘦𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘦𝘵 𝘖𝘭𝘪𝘷𝘪𝘦𝘳 𝘓𝘦𝘣𝘭𝘢𝘯𝘤 Le calme est plat du cô...
11/06/2024

𝗧𝗿𝘂𝗺𝗽 𝗼𝘂 𝗛𝗮𝗿𝗿𝗶𝘀 : 𝗹’𝗶𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗶𝘁𝘂𝗱𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱’𝗮𝘀𝗶𝗹𝗲

Par 𝘖𝘭𝘪𝘷𝘪𝘦𝘳 𝘊𝘩𝘦̂𝘯𝘦𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘦𝘵 𝘖𝘭𝘪𝘷𝘪𝘦𝘳 𝘓𝘦𝘣𝘭𝘢𝘯𝘤

Le calme est plat du côté de la frontière canadienne à l’entrée du Chemin Roxham. Blocs de béton et panneaux entravent l’accès de ce point d’entrée irrégulier entre le Canada et les États-Unis, fermé depuis mars 2023.

L’élection présidentielle américaine pourrait toutefois directement affecter le nombre de tentatives de passages irréguliers entre les États-Unis et le Canada. Le couronnement de Donald Trump en 2016 avait engendré une augmentation drastique des demandeurs d’asile au Canada, avec 50 380 en 2017, soit plus du double de l’année précédente.

« Je pense qu'ils [les immigrants] auront peur de rester [aux États-Unis], parce qu'il [Donald Trump] parle déjà les rassembler et de les renvoyer [dans leur pays d’origine] », a déclaré une femme retraitée de 67 ans travaillant à temps partiel dans une boutique d’articles de sport Lisa Rosie, à Plattsburgh.

Certains tentent toujours leur chance de franchir les portes du Canada, malgré la fermeture de ce chemin traversant la frontière canado-américaine entre le village de Champlain dans l’État de New-York et l’agglomération de Saint-Bernard-de-Lacolle au Québec.

Un citoyen requérant l’anonymat a dit à L’Atelier que de nombreux immigrants se déplaçaient régulièrement près du domicile de son cousin, qui habite tout près de la frontière américaine, à Champlain : « Ils sont destructeurs. Ils entrent dans les maisons, ils forcent les voitures, les garages, ils laissent des vêtements, des déchets, ce genre de choses.»

Bien qu’elle ne pense pas que ces personnes « cherchent à faire du mal », cette source anonyme admet qu’elle « ne serait pas à l’aise d’habiter » où son cousin réside, puisque les personnes qui tentent de traverser la frontière sont « désespérées ».

𝗣𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗴𝗿𝗮𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲𝘀

Les élections présidentielles américaines de 2024 se déroulent dans un climat marqué par des débats intenses sur les politiques migratoires. Avec la possible élection de Donald Trump, la question des migrations a pris une ampleur sans précédent, avec des promesses de renvoyer des millions de migrants sans papiers.

Ces promesses, en grande partie fondées sur une rhétorique nationaliste, visent à séduire un électorat préoccupé par l’identité nationale et la sécurité.

D’un autre côté, la candidate démocrate Kamala Harris a dû ajuster sa stratégie pour répondre aux préoccupations croissantes des électeurs sur l’immigration. Si sa campagne a initialement promis un certain assouplissement des règles, les pressions politiques l’ont amenée à renforcer son discours en matière de sécurité aux frontières. Ce repositionnement met en évidence une tendance: les questions migratoires divisent.

La fermeture du chemin Roxham soulève des questions fondamentales sur le droit d’asile, la sécurité nationale et la responsabilité des différents États. Les demandes d’asile se trouvent souvent influencées par des considérations politiques ou géopolitiques avec les crises humanitaires qui se multiplient à travers le monde.

« 𝗟𝗲 𝘀𝘆𝘀𝘁𝗲̀𝗺𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗮𝘀𝘀𝗲́ »

Conducteur d’autobus à l’école locale de Champlain, Jeff Monelock dit être « constamment [en train] d’appeler la patrouille frontalière ». La raison? « Il y a des illégaux qui marchent sur le bord de la route », dit-il signalant qu’il y avait davantage de patrouille frontalière depuis la fermeture du Chemin Roxham.

« Mes chauffeurs transmettent des informations dans tout Champlain. Il y a davantage de groupes, et non des individus seuls. [Il y avait] une [installation] temporaire où ils les traitaient au bout du Chemin Roxham. Ils l'ont démoli. Ce n'est même plus là », assure-t-il.

Selon M. Monelock et sa femme, Renee, qui comptent tous les deux voter pour le Parti démocrate, « le système est cassé » depuis la première investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche. « Il crée cette animosité et cette violence qui n’ont pas leur place dans la politique », s’indigne Mme Monelock.

Les incidents à la frontière ne se limitent pas aux passages de migrants. Un policier opérant près du Chemin Roxham a mentionné à L’Atelier que les activités illégales continuent d’affluer : « Il y a toutes sortes d’affaires qui se passent là. On n’a pas juste de l’immigration illégale, il y a de la contrebande et des échanges qui se font à cette frontière. »

L’avenir des demandeurs d’asile dépendra des choix politiques du prochain président américain avec en toile de fond la question de savoir si des sans-papiers menacés d’expulsion par Donald Trump fuiront vers le Canada…

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 « 𝗹'𝗲𝗳𝗳𝗲𝘁 𝗦𝘄𝗶𝗳𝘁 » 𝗻𝗼𝘂𝗿𝗿𝗶𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿𝘀 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗲𝘀 « Je voterai pour Kamala Harris et Tim Walz à l'élection préside...
11/06/2024

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 « 𝗹'𝗲𝗳𝗳𝗲𝘁 𝗦𝘄𝗶𝗳𝘁 » 𝗻𝗼𝘂𝗿𝗿𝗶𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿𝘀 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗲𝘀

« Je voterai pour Kamala Harris et Tim Walz à l'élection présidentielle de 2024 », avait déclaré Taylor Swift sur Instagram peu après le débat présidentiel du 10 septembre, apportant un soutien potentiellement décisif à la candidate démocrate dans une élection où seulement une poignée de voix pourraient faire la différence.

Par 𝘕𝘪𝘬𝘪 𝘓𝘢𝘴𝘴𝘦𝘳𝘳𝘦

« Je pense qu'elle est une dirigeante solide et douée et je crois que nous pouvons accomplir beaucoup plus dans ce pays si nous sommes dirigés par le calme et non par le chaos », a renchéri l'icône de la musique pop en exhortant ses fans à s’enregister sur les listes électorales pour l’élection de mardi.

Selon NBC News, la General Services Administration, qui contrôle le site d'inscription des électeurs, a enregistré pas moins de 337 826 visiteurs dans l'après-midi du 11 septembre, soit le lendemain du débat Harris-Trump et de la publication de Taylor Swift. En guise de comparaison, le site enregistre en moyenne 30 000 visites par jour…

L'artiste a également pris position contre Donald Trump, en qualifiant son programme de « dangereux pour la démocratie ». Cet affrontement direct avec l'ancien président intensifie son image d'icône progressiste et galvanise des jeunes électeurs parfois déconnectés de la politique.

« 𝗦𝘄𝗶𝗳𝘁𝗶𝗲𝘀 » 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗞𝗮𝗺𝗮𝗹𝗮

Taylor Swift est née en 1989 en Pennsylvanie, État pivot aux 19 grands électeurs qui pourraient bien faire déterminer le gagnant de l'élection présidentielle. Elle a commencé sa carrière musicale très jeune, par le country, et est rapidement devenue l'une des artistes les plus influentes de sa génération en utilisant sa plateforme pour promouvoir des causes sociales et politiques.

Depuis 2018, elle a intensifié son engagement politique en prenant position sur des questions telles que les droits des LGBTQ+, la santé mentale et les droits des femmes. Depuis son engagement en faveur de l’actuelle vice-présidente, les démocrates espèrent voir les « Swifties pour Kamala », dont l’objectif est « de convertir l’énergie de ses fans en force politique », attirer vers le parti des électeurs généralement peu enclins à la politique.

Le collectif défend la protection des droits LGBTQIA+ et des droits reproductifs, le soutien aux migrants, une action forte contre le changement climatique, ainsi qu'un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas.

Le sénateur démocrate Ed Markey avait déclaré sur X : « Les Swifties sont les leaders qui nous feront gagner cette élection ».

𝗟𝗮 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝗲 𝘀𝗲́𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻

Selon une étude de l'Université de Californie, l'engagement de célébrités dans des campagnes politiques peut accroître la participation des jeunes électeurs de 5 à 10 %.

Sondage après sondage, l'élection présidentielle américaine s'annonce on ne peut plus serrée. Les jeunes de 18 à 25 ans, qui représentent plus de 30 millions d'électeurs dans l'ensemble des États-Unis, pourraient faire pencher la balance d'un bord ou de l'autre.

Dans un contexte où chaque vote compte, l'implication d'une figure aussi influente pourrait bien faire la différence pour une candidate comme Kamala Harris. Au cours des derniers jours, celle-ci a vu d’autres vedettes joindre son camp dont Eminem, star du rap originaire du Michigan, un autre Etat-pivot, où les démocrates tentent de courtiser le vote des jeunes hommes qui sont, pour ce scrutin, plus acquis à la marque républicaine.

𝗫, 𝗧𝘄𝗶𝘁𝗰𝗵, 𝗧𝗶𝗸𝗧𝗼𝗸: 𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗺𝗼𝘆𝗲𝗻 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗰𝗮𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗲𝘗𝘢𝘳 𝘝𝘪𝘯𝘤𝘦𝘯𝘵 𝘓𝘢𝘳𝘶𝘦 𝘦𝘵 𝘌𝘳𝘪𝘤 𝘒𝘦𝘪𝘯𝘪𝘨𝘦𝘳Les réseaux sociaux sont devenus ...
11/06/2024

𝗫, 𝗧𝘄𝗶𝘁𝗰𝗵, 𝗧𝗶𝗸𝗧𝗼𝗸: 𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗺𝗼𝘆𝗲𝗻 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗰𝗮𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗲

𝘗𝘢𝘳 𝘝𝘪𝘯𝘤𝘦𝘯𝘵 𝘓𝘢𝘳𝘶𝘦 𝘦𝘵 𝘌𝘳𝘪𝘤 𝘒𝘦𝘪𝘯𝘪𝘨𝘦𝘳

Les réseaux sociaux sont devenus un moyen de communication privilégié par les candidats à la présidentielle, qui tentent toucher un public plus jeune désormais détaché des médias traditionnels. Cependant, ces plateformes sont accusées d'être à la source de méfiance et de désinformation.

Pour illustrer cela, prenons l'exemple de X, anciennement Twitter, qui est aujourd'hui la plateforme qui sert de lieu d'échanges et d'informations, notamment chez les jeunes. L'actuel PDG, Elon Musk, démontre ouvertement son soutien à Donald Trump et publie de nombreux tweets chaque jour pour défendre ses opinions politiques ou se moquer du camp démocrate.

Dû à une modération très laxiste, on assiste souvent à des échanges violents entre les pro-républicains et les pro-démocrates, que ce soient des messages injurieux, des fausses informations ou des memes dégradants. Il est également plus difficile de vérifier les faits alors que de nombreuses fausses informations se propagent très rapidement.

D'après Pippa Norris, professeur en politique comparée à l'université Harvard, les réseaux sociaux, contribuent à « une acceptation de la violence politique et d'une certaine méfiance envers les médias plus traditionnels ». Il faut ajouter à cela la question des algorithmes qui ont tendance à s'adapter à l'utilisateur, lui proposant un contenu qui lui convient, et le poussant à croire que la majorité pense comme lui.

Un média comme X est devenu un moyen privilégié de s'informer et d'échanger sur la politique. Bien que l'influence directe que cela puisse avoir sur les votes soit difficile à prouver, il y a des répercussions sur la façon de s'informer. De plus, les jeunes utilisateurs de ces plateformes peuvent devenir des acteurs en s'adonnant au journalisme citoyen, qui se démocratise de plus en plus.

𝗧𝗿𝘂𝗺𝗽 𝗲𝘁 𝗛𝗮𝗿𝗿𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗧𝘄𝗶𝘁𝗰𝗵

Les politiciens ont bien compris l'impact de ces nouvelles plateformes sur les jeunes, puisque lors de cette campagne électorale, Kamala Harris et Donald Trump se sont livrés à l'exercice des diffusions en direct.

De nombreuses diffusions ont été réalisés par Donald Trump sur sa chaîne Twitch comptant plus de 296 000 abonnés et diffusant en direct ses rassemblements. Il est également apparu auprès de créateurs de contenu très influents, comme le youtubeur Logan Paul.

De son côté, Kamala Harris, qui comptabilise environ 35 000 abonnés, s'est également servi de la plateforme Twitch, sur laquelle elle a notamment diffusé un rassemblement de Tim Walz. Cet événement était couplé sur le même écran à une diffusion du jeu vidéo World of Warcraft, une technique qui fait ses preuves pour conserver l'attention des utilisateurs.

𝗟𝗲 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮 𝗽𝗿𝗲́𝗳𝗲́𝗿𝗲́ 𝗱𝗲𝘀 𝗷𝗲𝘂𝗻𝗲𝘀 𝗮𝗱𝘂𝗹𝘁𝗲𝘀

TikTok est le nouveau réseau social de l'heure pour les jeunes adultes, mais la désinformation y pullule tout autant.

Les deux oppositions, soit Donald Trump et Kamala Harris, suivent l'engouement de ce réseau social et propagent leur campagne électorale. Les courtes vidéos sur leurs pages sont majoritairement des extraits de discours politiques lors de rassemblements ou des discours convaincants en faveur de leur camp.

Dans les deux cas, les candidats bénéficient d'une vaste visibilité médiatique, soit plus de 12 millions d'abonnés pour Donald Trump ainsi que plus de six millions d'abonnés pour Kamala Harris. Leurs vidéos sont visionnées par plusieurs millions de personnes et l'algorithme de TikTok les projette en premier plan dû à leur popularité sur cette plateforme.

Trump et son administration ont déjà tenté d'interdire la plateforme TikTok aux États-Unis, mais ce dernier l'utilise afin de véhiculer son programme et de toucher un plus grand nombre d'électeurs potentiels.

(Photo : Instagram)

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