
09/23/2025
𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐑𝐈𝐓𝐄́ 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐀𝐋𝐄 𝐄𝐓 𝐏𝐄𝐔𝐏𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐔𝐓𝐎𝐂𝐇𝐓𝐎𝐍𝐄𝐒
L’Experte indépendante sur les droits de l’homme et la solidarité internationale, Pr Cecilia M. Bailliet, directrice du programme de maîtrise en droit international à l'Université d'Oslo, a rendu public son rapport sur la « Solidarité internationale et peuples autochtones ».
Ce rapport, téléchargeable au format pdf sur ce lien https://undocs.org/A/HRC/59/40 , mentionne le soutien apporté par l’organisation humanitaire kabyle AZA Rouge aux réfugiés ukrainiens en 2022. : « Le peuple kabyle a fait état d’un soutien solidaire aux réfugiés ukrainiens en 2022 ».
Pr Bailliet y met en évidence le rôle du droit international en tant que « base pour la création de mécanismes transparents et efficaces permettant aux peuples autochtones de transmettre leurs demandes de solidarité » en faisant un tour d’horizon des principales instances favorisant la mise en place de réseaux de solidarité autochtone. Elle conclut son rapport en formulant, à l’intention des États, des recommandations visant à renforcer le droit des peuples autochtones à la solidarité internationale.
L’ONG Human Rights Defense Kabylia (HRDK) avait soumis une contribution pour l’élaboration de ce rapport, que nous reproduisons ci-dessous.
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Objet : Contribution au rapport CDH 2025 sur des Peuples Autochtones et la solidarité internationale
Le peuple kabyle est le premier peuple africain à vivre l’émigration vers l’Europe. C’est tout naturellement qu’il exprime sa solidarité internationale avec d'autres Peuples Autochtones et s'engage avec eux sur tous les champs et notamment dans des réseaux de soutien et d’action.
La Kabylie, à travers son Gouvernement provisoire en exil, a intégré l’UNPO (Unrepresented Nations and Peoples Organization) en 2017 au sein de laquelle elle joue un rôle de premier plan en apportant son expérience dans la lutte pacifique contre une dictature qui ne dit pas son nom.
Des activistes et des organisations kabyles participent activement aux forums internationaux tels que le Forum des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités, le Forum des Peuples Autochtones.
Parmi les actions de solidarité avec d’autres Peuples Autochtones les plus marquantes, on peut citer celles-ci:
- Organisation d’une conférence-débat consacrée à l’oppression des peuples autochtones sous des régimes autoritaires en avril 2024 à Paris, organisée par HRDK (Human Rights Defense Kabylia) et VTAG (Voluntary Tibet Advocacy Group),
- Solidarité avec le peuple autochtone Amazigh Touareg de l’Azawad : Marche internationale amazighe à Paris en janvier 2024 qui a rassemblé pratiquement tous les Imazighen (Kabylie, Azawad, Mzab, Chaouis, Maroc, Libye, Tunisie, Îles Canaries, Siwah en Égypte).
- Marche de Soutien au peuple autochtone Catalan à Barcelone (la DIADA) en septembre 2023 où la Kabylie était invitée d’honneur,
- Marche de Soutien au peuple autochtone Ecossais à Edimbourg en octobre 2019,
- Organisation Conférence-Débat entre les peuples autochtones Sami et Kabyle en mai 2017 à Stockholm par Röda-Aza Sverige, « AZA Rouge Suède »,
- Rencontre au Parlement européen avec les représentants des peuples Kurde et Maygar en janvier 2023
à Strasbourg, organisée par AKA (Les Amis de la Kabylie) et HDP Kurde MEP/PPE,
- Participation à l’Assemblée générale de l’UNPO en mai 2023 à Barcelone,
- Signature d'un traité d'amitié et de solidarité entre le peuple kabyle et le peuple Ouïghour (World Uyghur Congress) en janvier 2024 à Munich (Allemagne),
- Participation active en tant que membre au sein de l’ONG IWGIA (International Work Group for Indigenous Affair) en avril 2024 à Copenhague,
- Soutien aux réfugiés Ukrainiens après l’invasion russe et aide humanitaire au profit de l’Ukraine en mars 2022 à Paris et en Pologne, avec la Mairie de Paris et AZA Rouge,
- Participation en août de chaque année aux Journées internationales de Corte en Corse avec les Peuples autochtones,
- Participation du peuple autochtone kabyle à l’adoption de la résolution de l’ONU 78/L106 en septembre 2024 au siège de l’ONU à New York,
- Organisation de la journée internationale de la Paix avec l’UNICEF et le Département du Val de Marne, en septembre 2019 à Arcueil (France), par AZA-Rouge et UNICEF Département du Val de Marne,
Des marches sont régulièrement organisées dans les villes européennes comme celle du 14 janvier 2024 à Paris qui a rassemblé pratiquement tous les Imazighen.
𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 𝐀𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐫𝐝 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐮𝐝
Le peuple kabyle a souvent exprimé sa solidarité avec différents peuples à travers le monde et que l’on voit la participation de représentants écossais et catalans à la marche du 14 janvier 2024 à Paris en soutien aux peuples autochtones amazighs.
L’exemple le plus notoire de cette solidarité à travers le monde est illustré par le dynamisme qui règne au sein de l’UNPO avec ses 44 membres issus des peuples autochtones de différents continents.
𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞
La solidarité autochtone mondiale donnera une plus grande audience internationale aux organisations des peuples autochtones tout en leur permettant un partage d’expériences et une augmentation des contacts avec des activistes des différents peuples pour mener une lutte commune contre les discriminations et les violences qu’ils subissent.
Les peuples autochtones peuvent ainsi mutualiser leurs actions qui seront alors plus nombreuses et mieux réussies et feront entendre leurs revendications auprès des organisations et institutions internationales (colonisation, politique génocidaire et ethnocidaire, spoliation des terres, protection de l’environnement, violation des droits humains des peuples autochtones).
L’union des peuples autochtones renforce les possibilités de concrétiser l’application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et tous les traités y afférant.
Cependant on peut se heurter à des blocages dans la prise de décisions communes ou des oppositions sur des choix idéologiques comme le sujet de la laïcité.
𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐥'𝐞́𝐠𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐫𝐨𝐮𝐩𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐧 𝐀𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞𝐬
La Kabylie a toujours été une terre d’accueil. Dans un passé récent la Kabylie a de nouveau intégré de nouvelles populations. Dans les dix dernières années, de nombreux Chinois se sont installés dans les villes de Kabylie et ont ouvert des commerces ; ils sont très bien accueillis par la population kabyle.
Tout comme les familles de migrants du Sahel fuyant la misère dans leur pays qui ont décidé de s’établir en Kabylie plutôt que tenter la traversée périlleuse vers l’Europe. Ils ont été intégrés sans heurts dans la société kabyle au sein de laquelle ils vivent paisiblement du fruit de leur travail.
𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐥'𝐞́𝐠𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐥'𝐞𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
La protection de l’environnement fait partie des traditions ancestrales du peuple kabyle qui tire ses moyens de subsistance de la terre. Plusieurs associations de citoyens kabyles œuvrent à la protection de l’environnement : campagnes de reboisement, ramassage des plastiques, sensibilisation à la protection de la biodiversité, …
L’Agence Kabyle de l’Environnement et l’AZA Rouge sont très actives sur le terrain.
𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐞́𝐭𝐞́𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬
Le régime algérien, qui craint les revendications d’indépendance du peuple kabyle, pratique une politique du chaos en Kabylie en tentant de l’appauvrir et de l’asservir. Les investissements publics en Kabylie sont réduits à néant tandis qu’un climat d’insécurité est entretenu par les Services du régime afin de faire fuir tous les investisseurs privés. Ce climat n’est pas propice à l’installation de sociétés internationales en Kabylie.
𝐍𝐨𝐧-𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐮 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐊𝐚𝐛𝐲𝐥𝐞
Le régime algérien ne reconnaît pas l’existence des peuples amazighs autochtones. Il pratique une idéologie arabo-musulmane négationniste qui a pour objectif l’éradication de toute autre identité et culture, malgré une reconnaissance opportuniste et de façade de la langue Tamazight.
Les terres du peuple kabyle ont d’abord été spoliées par le colonisateur français après l’insurrection kabyle de 1871, par le biais de la loi Warnier, pour les attribuer à des colons dans le cadre de sa politique de peuplement européen.
A l’indépendance de l’Algérie ces terres ont été versées dans le domaine public et n’ont jamais été restituées à leurs propriétaires originels autochtones. Bien au contraire le régime algérien a poursuivi la politique de spoliation et une véritable « maffia du foncier » s’est installée avec le soutien des dignitaires du régime.
𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́, 𝐚̀ 𝐥'𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐚𝐮 𝐥𝐨𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆́ : l’État algérien pratique une politique d’isolement de la Kabylie. Pas de construction de structures sanitaires publiques. Les hôpitaux sont ceux laissés par le colonisateur français. Durant la pandémie du Covid le régime algérien n’a pas été en mesure d’apporter la protection nécessaire à la population kabyle.
𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒂̀ 𝒍’𝒆́𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 : La scolarisation des enfants kabyles est un enjeu idéologique pour le régime algérien qui arabise par ce biais la jeunesse kabyle. L’enseignement dans les quatre premières années se fait exclusivement en arabe classique, très éloigné de la langue que pratiquent ces enfants dans leurs familles.
Alors que de nombreuses études psychopédagogiques prônent l’enseignement dans la langue maternelle au moins dans les premières années de la scolarité, le régime algérien accentue chaque année l’arabisation de l’enseignement à tous les niveaux.
L’introduction de l’enseignement de la langue Tamazight en 1995 n’a été qu’un leurre ; cet enseignement demeure, près de trente ans après, facultatif. Tout comme l’officialisation de la langue Tamazight est un leurre ; il est interdit de s’exprimer en Tamazight dans les institutions de l’État et pire encore devant un juge.
𝐂𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐔𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞
Devant l’hégémonie de l’idéologie arabo-islamique instaurée par le régime algérien, le peuple kabyle s’est organisé de façon intelligente en opposant à cette oppression un travail de recherche historique et de conscientisation à travers des associations culturelles, des publications pédagogiques et des rencontres de débats.
La Kabylie est représentée de façon très honorable dans les universités et les grandes entreprises des pays européens et nord-américains. De nombreuses personnalités kabyles -scientifiques ou littéraires - seraient très heureuses de participer à la création d’une Université autochtone internationale. Cette Université leur permettrait de partager leurs connaissances tant dans le domaine des études historiques et politiques que celui des droits universels et de l’environnement.
𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐚𝐮𝐭𝐞́𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬
Les peuples autochtones sur le territoire algérien subissent le même déni identitaire de la part du régime algérien. La politique d’arabisation à outrance, soutenue par l’instrumentalisation de la religion, mise en place par le régime algérien depuis 1962 touche tous ces peuples.
Des actions de solidarité et de soutien sont organisées chaque fois que la répression du régime s’exerce contre un peuple. Le peuple kabyle a manifesté maintes fois son soutien aux peuples Mzab, Chaoui et Touareg. De même que ces peuples le soutiennent aussi notamment par leur présence dans les nombreuses marches organisées par les Kabyles.
𝐏𝐫𝐨𝐭𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐢𝐞́𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐝𝐢𝐯𝐢𝐝𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞
La survie de la culture kabyle tient énormément aux nouvelles technologies (NTIC) que le peuple kabyle a très vite adoptées et utilise dans divers domaines comme l’éducation, la formation, la création artistique mais aussi la diffusion de la revendication identitaire, culturelle et politique.
Les techniques de l’intelligence artificielle sont la bouée de sauvetage de la culture kabyle et amazighe en général. Le peuple kabyle n’a accès à aucune aide juridique pour défendre ses droits les plus élémentaires. Bien au contraire il subit la corruption et la mainmise du régime algérien sur l’institution judiciaire en Algérie. Le citoyen kabyle n’a même pas le droit de s’exprimer dans sa langue maternelle pour se défendre devant un juge.
𝐃𝐢𝐬𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞
Le régime algérien fait régner en Kabylie un climat de terreur générale depuis le lancement en août 2019 de son projet « zéro-Kabyle » dont l’objectif est d’éradiquer la revendication indépendantiste kabyle.
En Juin 2021 est promulgué l'article 87-bis du Code pénal qui qualifie de terrorisme tout acte d'opposition politique au régime. Son but premier est de classer comme terroriste le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie qui est foncièrement pacifique.
En août 2021 des incendies criminels ont causé le décès de plusieurs centaines de personnes brûlées vives et un véritable écocide. S’ensuit une vague d’arrestations de citoyens pacifiques kabyles qui a abouti en novembre 2022 à une parodie de justice à la stalinienne à l’issue de laquelle ont été prononcées, en moins de trois jours, 102 sentences, dont 54 condamnations à mort.
Des cas de tortures avérés ont été rapportés par des prisonniers devant les juges sans que la justice algérienne ne s’en saisisse, assurant ainsi l’impunité totale aux tortionnaires.
Une véritable inquisition frappe le monde de la culture. Toutes les manifestations culturelles sont étroitement contrôlées par le pouvoir. Tous les Cafés littéraires qui ont été les derniers lieux d’expression et de débats publics ont été interdits les uns après les autres jusqu’à ce qu’il n’en demeure aucun aujourd’hui.
La Ligue algérienne des Droits de l’Homme a été dissoute par le régime algérien en janvier 2023 sous des prétextes totalement fallacieux.
Les propos racistes envers les Kabyles sont devenus courants et sont proférés par des représentants de l’État sans qu’il y ait poursuite judiciaire. Ce qui caractérise un racisme institutionnel admis par l’État algérien. Il est important de noter que toutes ces personnes n’ont pas été poursuivies par la justice algérienne si prompte à condamner des Kabyles sur des motifs fallacieux.
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