Journal De Kabylie

Journal De Kabylie Le journal de Kabylie est un acteur médiatique kabyle. Ses contributions peuvent contribuer au développement et à l'épanouissement de la communauté kabyle.

Le journal de Kabylie est un acteur médiatique kabyle qui ambitionne de jouer un rôle crucial dans la construction d’une société informée, participative et dynamique. Il est une plateforme d’information qui contribue à la préservation, à la promotion et à la diffusion de la culture kabyle, Il servira de voix pour le peuple kabyle en exprimant les préoccupations, les aspirations et les opinions nat

ionales et internationales. Cela peut inclure la couverture des problèmes sociaux, économiques et politiques qui touchent la Kabylie. En fournissant un espace pour le dialogue et le débat, il contribue à la formation d'une opinion publique informée et participative. Il mettra en œuvre des forums où les citoyens peuvent discuter de questions importantes et partager leurs perspectives. Le Journal De Kabylie joue un rôle dans le renforcement de la démocratie en informant les citoyens sur les processus démocratiques, en surveillant les actions des autorités et en favorisant la transparence.

𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐑𝐈𝐓𝐄́ 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐀𝐋𝐄 𝐄𝐓 𝐏𝐄𝐔𝐏𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐔𝐓𝐎𝐂𝐇𝐓𝐎𝐍𝐄𝐒L’Experte indépendante sur les droits de l’homme et la solidarité inter...
09/23/2025

𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐑𝐈𝐓𝐄́ 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐀𝐋𝐄 𝐄𝐓 𝐏𝐄𝐔𝐏𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐔𝐓𝐎𝐂𝐇𝐓𝐎𝐍𝐄𝐒

L’Experte indépendante sur les droits de l’homme et la solidarité internationale, Pr Cecilia M. Bailliet, directrice du programme de maîtrise en droit international à l'Université d'Oslo, a rendu public son rapport sur la « Solidarité internationale et peuples autochtones ».

Ce rapport, téléchargeable au format pdf sur ce lien https://undocs.org/A/HRC/59/40 , mentionne le soutien apporté par l’organisation humanitaire kabyle AZA Rouge aux réfugiés ukrainiens en 2022. : « Le peuple kabyle a fait état d’un soutien solidaire aux réfugiés ukrainiens en 2022 ».

Pr Bailliet y met en évidence le rôle du droit international en tant que « base pour la création de mécanismes transparents et efficaces permettant aux peuples autochtones de transmettre leurs demandes de solidarité » en faisant un tour d’horizon des principales instances favorisant la mise en place de réseaux de solidarité autochtone. Elle conclut son rapport en formulant, à l’intention des États, des recommandations visant à renforcer le droit des peuples autochtones à la solidarité internationale.

L’ONG Human Rights Defense Kabylia (HRDK) avait soumis une contribution pour l’élaboration de ce rapport, que nous reproduisons ci-dessous.
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Objet : Contribution au rapport CDH 2025 sur des Peuples Autochtones et la solidarité internationale

Le peuple kabyle est le premier peuple africain à vivre l’émigration vers l’Europe. C’est tout naturellement qu’il exprime sa solidarité internationale avec d'autres Peuples Autochtones et s'engage avec eux sur tous les champs et notamment dans des réseaux de soutien et d’action.
La Kabylie, à travers son Gouvernement provisoire en exil, a intégré l’UNPO (Unrepresented Nations and Peoples Organization) en 2017 au sein de laquelle elle joue un rôle de premier plan en apportant son expérience dans la lutte pacifique contre une dictature qui ne dit pas son nom.
Des activistes et des organisations kabyles participent activement aux forums internationaux tels que le Forum des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités, le Forum des Peuples Autochtones.

Parmi les actions de solidarité avec d’autres Peuples Autochtones les plus marquantes, on peut citer celles-ci:
- Organisation d’une conférence-débat consacrée à l’oppression des peuples autochtones sous des régimes autoritaires en avril 2024 à Paris, organisée par HRDK (Human Rights Defense Kabylia) et VTAG (Voluntary Tibet Advocacy Group),
- Solidarité avec le peuple autochtone Amazigh Touareg de l’Azawad : Marche internationale amazighe à Paris en janvier 2024 qui a rassemblé pratiquement tous les Imazighen (Kabylie, Azawad, Mzab, Chaouis, Maroc, Libye, Tunisie, Îles Canaries, Siwah en Égypte).
- Marche de Soutien au peuple autochtone Catalan à Barcelone (la DIADA) en septembre 2023 où la Kabylie était invitée d’honneur,
- Marche de Soutien au peuple autochtone Ecossais à Edimbourg en octobre 2019,
- Organisation Conférence-Débat entre les peuples autochtones Sami et Kabyle en mai 2017 à Stockholm par Röda-Aza Sverige, « AZA Rouge Suède »,
- Rencontre au Parlement européen avec les représentants des peuples Kurde et Maygar en janvier 2023
à Strasbourg, organisée par AKA (Les Amis de la Kabylie) et HDP Kurde MEP/PPE,
- Participation à l’Assemblée générale de l’UNPO en mai 2023 à Barcelone,
- Signature d'un traité d'amitié et de solidarité entre le peuple kabyle et le peuple Ouïghour (World Uyghur Congress) en janvier 2024 à Munich (Allemagne),
- Participation active en tant que membre au sein de l’ONG IWGIA (International Work Group for Indigenous Affair) en avril 2024 à Copenhague,
- Soutien aux réfugiés Ukrainiens après l’invasion russe et aide humanitaire au profit de l’Ukraine en mars 2022 à Paris et en Pologne, avec la Mairie de Paris et AZA Rouge,
- Participation en août de chaque année aux Journées internationales de Corte en Corse avec les Peuples autochtones,
- Participation du peuple autochtone kabyle à l’adoption de la résolution de l’ONU 78/L106 en septembre 2024 au siège de l’ONU à New York,
- Organisation de la journée internationale de la Paix avec l’UNICEF et le Département du Val de Marne, en septembre 2019 à Arcueil (France), par AZA-Rouge et UNICEF Département du Val de Marne,

Des marches sont régulièrement organisées dans les villes européennes comme celle du 14 janvier 2024 à Paris qui a rassemblé pratiquement tous les Imazighen.

𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 𝐀𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐫𝐝 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐮𝐝
Le peuple kabyle a souvent exprimé sa solidarité avec différents peuples à travers le monde et que l’on voit la participation de représentants écossais et catalans à la marche du 14 janvier 2024 à Paris en soutien aux peuples autochtones amazighs.
L’exemple le plus notoire de cette solidarité à travers le monde est illustré par le dynamisme qui règne au sein de l’UNPO avec ses 44 membres issus des peuples autochtones de différents continents.

𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞
La solidarité autochtone mondiale donnera une plus grande audience internationale aux organisations des peuples autochtones tout en leur permettant un partage d’expériences et une augmentation des contacts avec des activistes des différents peuples pour mener une lutte commune contre les discriminations et les violences qu’ils subissent.

Les peuples autochtones peuvent ainsi mutualiser leurs actions qui seront alors plus nombreuses et mieux réussies et feront entendre leurs revendications auprès des organisations et institutions internationales (colonisation, politique génocidaire et ethnocidaire, spoliation des terres, protection de l’environnement, violation des droits humains des peuples autochtones).

L’union des peuples autochtones renforce les possibilités de concrétiser l’application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et tous les traités y afférant.
Cependant on peut se heurter à des blocages dans la prise de décisions communes ou des oppositions sur des choix idéologiques comme le sujet de la laïcité.

𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐥'𝐞́𝐠𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐫𝐨𝐮𝐩𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐧 𝐀𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞𝐬
La Kabylie a toujours été une terre d’accueil. Dans un passé récent la Kabylie a de nouveau intégré de nouvelles populations. Dans les dix dernières années, de nombreux Chinois se sont installés dans les villes de Kabylie et ont ouvert des commerces ; ils sont très bien accueillis par la population kabyle.

Tout comme les familles de migrants du Sahel fuyant la misère dans leur pays qui ont décidé de s’établir en Kabylie plutôt que tenter la traversée périlleuse vers l’Europe. Ils ont été intégrés sans heurts dans la société kabyle au sein de laquelle ils vivent paisiblement du fruit de leur travail.

𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐥'𝐞́𝐠𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐥'𝐞𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
La protection de l’environnement fait partie des traditions ancestrales du peuple kabyle qui tire ses moyens de subsistance de la terre. Plusieurs associations de citoyens kabyles œuvrent à la protection de l’environnement : campagnes de reboisement, ramassage des plastiques, sensibilisation à la protection de la biodiversité, …

L’Agence Kabyle de l’Environnement et l’AZA Rouge sont très actives sur le terrain.

𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐞́𝐭𝐞́𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬
Le régime algérien, qui craint les revendications d’indépendance du peuple kabyle, pratique une politique du chaos en Kabylie en tentant de l’appauvrir et de l’asservir. Les investissements publics en Kabylie sont réduits à néant tandis qu’un climat d’insécurité est entretenu par les Services du régime afin de faire fuir tous les investisseurs privés. Ce climat n’est pas propice à l’installation de sociétés internationales en Kabylie.

𝐍𝐨𝐧-𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐮 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐊𝐚𝐛𝐲𝐥𝐞
Le régime algérien ne reconnaît pas l’existence des peuples amazighs autochtones. Il pratique une idéologie arabo-musulmane négationniste qui a pour objectif l’éradication de toute autre identité et culture, malgré une reconnaissance opportuniste et de façade de la langue Tamazight.

Les terres du peuple kabyle ont d’abord été spoliées par le colonisateur français après l’insurrection kabyle de 1871, par le biais de la loi Warnier, pour les attribuer à des colons dans le cadre de sa politique de peuplement européen.

A l’indépendance de l’Algérie ces terres ont été versées dans le domaine public et n’ont jamais été restituées à leurs propriétaires originels autochtones. Bien au contraire le régime algérien a poursuivi la politique de spoliation et une véritable « maffia du foncier » s’est installée avec le soutien des dignitaires du régime.

𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́, 𝐚̀ 𝐥'𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐚𝐮 𝐥𝐨𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆́ : l’État algérien pratique une politique d’isolement de la Kabylie. Pas de construction de structures sanitaires publiques. Les hôpitaux sont ceux laissés par le colonisateur français. Durant la pandémie du Covid le régime algérien n’a pas été en mesure d’apporter la protection nécessaire à la population kabyle.

𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒂̀ 𝒍’𝒆́𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 : La scolarisation des enfants kabyles est un enjeu idéologique pour le régime algérien qui arabise par ce biais la jeunesse kabyle. L’enseignement dans les quatre premières années se fait exclusivement en arabe classique, très éloigné de la langue que pratiquent ces enfants dans leurs familles.

Alors que de nombreuses études psychopédagogiques prônent l’enseignement dans la langue maternelle au moins dans les premières années de la scolarité, le régime algérien accentue chaque année l’arabisation de l’enseignement à tous les niveaux.

L’introduction de l’enseignement de la langue Tamazight en 1995 n’a été qu’un leurre ; cet enseignement demeure, près de trente ans après, facultatif. Tout comme l’officialisation de la langue Tamazight est un leurre ; il est interdit de s’exprimer en Tamazight dans les institutions de l’État et pire encore devant un juge.

𝐂𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐔𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞
Devant l’hégémonie de l’idéologie arabo-islamique instaurée par le régime algérien, le peuple kabyle s’est organisé de façon intelligente en opposant à cette oppression un travail de recherche historique et de conscientisation à travers des associations culturelles, des publications pédagogiques et des rencontres de débats.

La Kabylie est représentée de façon très honorable dans les universités et les grandes entreprises des pays européens et nord-américains. De nombreuses personnalités kabyles -scientifiques ou littéraires - seraient très heureuses de participer à la création d’une Université autochtone internationale. Cette Université leur permettrait de partager leurs connaissances tant dans le domaine des études historiques et politiques que celui des droits universels et de l’environnement.

𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐚𝐮𝐭𝐞́𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬
Les peuples autochtones sur le territoire algérien subissent le même déni identitaire de la part du régime algérien. La politique d’arabisation à outrance, soutenue par l’instrumentalisation de la religion, mise en place par le régime algérien depuis 1962 touche tous ces peuples.

Des actions de solidarité et de soutien sont organisées chaque fois que la répression du régime s’exerce contre un peuple. Le peuple kabyle a manifesté maintes fois son soutien aux peuples Mzab, Chaoui et Touareg. De même que ces peuples le soutiennent aussi notamment par leur présence dans les nombreuses marches organisées par les Kabyles.

𝐏𝐫𝐨𝐭𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐢𝐞́𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐝𝐢𝐯𝐢𝐝𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞
La survie de la culture kabyle tient énormément aux nouvelles technologies (NTIC) que le peuple kabyle a très vite adoptées et utilise dans divers domaines comme l’éducation, la formation, la création artistique mais aussi la diffusion de la revendication identitaire, culturelle et politique.

Les techniques de l’intelligence artificielle sont la bouée de sauvetage de la culture kabyle et amazighe en général. Le peuple kabyle n’a accès à aucune aide juridique pour défendre ses droits les plus élémentaires. Bien au contraire il subit la corruption et la mainmise du régime algérien sur l’institution judiciaire en Algérie. Le citoyen kabyle n’a même pas le droit de s’exprimer dans sa langue maternelle pour se défendre devant un juge.

𝐃𝐢𝐬𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞
Le régime algérien fait régner en Kabylie un climat de terreur générale depuis le lancement en août 2019 de son projet « zéro-Kabyle » dont l’objectif est d’éradiquer la revendication indépendantiste kabyle.

En Juin 2021 est promulgué l'article 87-bis du Code pénal qui qualifie de terrorisme tout acte d'opposition politique au régime. Son but premier est de classer comme terroriste le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie qui est foncièrement pacifique.

En août 2021 des incendies criminels ont causé le décès de plusieurs centaines de personnes brûlées vives et un véritable écocide. S’ensuit une vague d’arrestations de citoyens pacifiques kabyles qui a abouti en novembre 2022 à une parodie de justice à la stalinienne à l’issue de laquelle ont été prononcées, en moins de trois jours, 102 sentences, dont 54 condamnations à mort.

Des cas de tortures avérés ont été rapportés par des prisonniers devant les juges sans que la justice algérienne ne s’en saisisse, assurant ainsi l’impunité totale aux tortionnaires.
Une véritable inquisition frappe le monde de la culture. Toutes les manifestations culturelles sont étroitement contrôlées par le pouvoir. Tous les Cafés littéraires qui ont été les derniers lieux d’expression et de débats publics ont été interdits les uns après les autres jusqu’à ce qu’il n’en demeure aucun aujourd’hui.

La Ligue algérienne des Droits de l’Homme a été dissoute par le régime algérien en janvier 2023 sous des prétextes totalement fallacieux.

Les propos racistes envers les Kabyles sont devenus courants et sont proférés par des représentants de l’État sans qu’il y ait poursuite judiciaire. Ce qui caractérise un racisme institutionnel admis par l’État algérien. Il est important de noter que toutes ces personnes n’ont pas été poursuivies par la justice algérienne si prompte à condamner des Kabyles sur des motifs fallacieux.
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𝐈𝐧𝐚𝐮𝐠𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐮𝐞 𝐋𝐨𝐮𝐧𝐞𝐬 𝐌𝐚𝐭𝐨𝐮𝐛 𝐚̀ 𝐃𝐫𝐚𝐧𝐜𝐲En l'espace d'une année, après les maires des villes de Champigny sur Marn...
09/21/2025

𝐈𝐧𝐚𝐮𝐠𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐮𝐞 𝐋𝐨𝐮𝐧𝐞𝐬 𝐌𝐚𝐭𝐨𝐮𝐛 𝐚̀ 𝐃𝐫𝐚𝐧𝐜𝐲

En l'espace d'une année, après les maires des villes de Champigny sur Marne, le 28 septembre 2024, et de Saint Ouen sur Seine, le 31 mai 2025, c'est au tour de la maire de la ville de Drancy en Ile de France, Mme Aude Lagarde de baptiser une rue de Drancy du nom du Rebelle kabyle, Lounes Matoub.

Cet événement d'une grande valeur a réuni une assistance nombreuse venue malgré la pluie témoigner une fois de plus son amour pour le chantre kabyle et et son attachement aux valeurs de liberté, de résistance et de dignité qu'il portait haut.

La présence de Nadia Matoub, épouse de Lounes, a produit un moment de grande émotion lorsqu'elle a pris la parole pour rappeler le combat de Lounes pour les libertés tout en citant les jeunes Kabyles qui poursuivent aujourd'hui le même combat avec un hommage appuyé à tous ceux qui sont injustement emprisonnés.

De nombreuses villes françaises ont déjà honoré le nom de Lounes Matoub en baptisant à son nom une rue, une place, un square, une allée ou un centre culturel. Il est bon de lister ces villes : Paris 19ème, Aubervilliers, Saint-Martin-d’Hères (près de Grenoble), Vaulx-en-Velin (banlieue de Lyon), Pierrefitte-sur-Seine, Nancy, Argenteuil, Arcueil, Sarcelles, Dijon, Massy, Noisy le Sec, Montreuil, Saint-Étienne, Vénissieux, Toulouse, Bobigny, Stains, Bonneuil sur Marne, Morsang sur Orge.

Et on se pose à chaque fois cette question : « Qu’en est-il en Kabylie, son pays natal ? ». Aucune reconnaissance ou hommage par les prétendus élus. Les portraits de Lounes réalisés par des admirateurs sont vandalisés par les affidés du régime.

Mais Lounes est toujours parmi nous et les jeunes Kabyles portent fièrement son testament pour la réalisation de la « République kabyle ».

𝐌𝐚𝐳𝐚𝐥 𝐋𝐰𝐞𝐧𝐧𝐚𝐬 𝐚𝐝 𝐢𝐛𝐚𝐚𝐳𝐞𝐪 !

𝐋𝐚 𝐫𝐮𝐞 𝐓𝐚𝐨𝐬 𝐀𝐦𝐫𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐢𝐧𝐚𝐮𝐠𝐮𝐫𝐞́𝐞 𝐚̀ 𝐋𝐲𝐨𝐧Ce mardi 16 septembre 2025, la maire du 1er arrondissement de Lyon a inauguré off...
09/19/2025

𝐋𝐚 𝐫𝐮𝐞 𝐓𝐚𝐨𝐬 𝐀𝐦𝐫𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐢𝐧𝐚𝐮𝐠𝐮𝐫𝐞́𝐞 𝐚̀ 𝐋𝐲𝐨𝐧

Ce mardi 16 septembre 2025, la maire du 1er arrondissement de Lyon a inauguré officiellement la rue Taos Amrouche en présence de nombreuses personnes venues partager cet heureux événement, parmi lesquelles le petit-fils de Taos Amrouche.

Le choix du nom de Taos Amrouche a été décidé suite à la consultation sur internet organisée par la mairie de Lyon, dans la quelle une dizaine de noms de femmes aussi illustres les unes que les autres était proposé pour rebaptiser la rue du sergent Blandan. Sur mille cinq cent votes, le nom de Taos Amrouche est arrivé largement en tête avec sept cents votes. Un grand merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette consultation.

Il est souhaitable que d'autres rues ou lieux publics portent le nom de Taos Amrouche, particulièrement dans le quartier des Batignoles à Paris où elle a résidé plus de vingt ans. En attendant qu'elle soit honorée sur la terre de ses parents, sa chère Kabylie.

Nous reproduisons ci-dessous l'article que nous avons publié en juin dernier sur cette décision de la mairie de Lyon.

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Nous nous réjouissons de la décision de la Mairie de Lyon de baptiser une rue du 1er arrondissement du nom de Taos Amrouche, écrivaine et cantatrice kabyle qui a consacré toute sa vie à la défense de sa culture kabyle et à la sauvegarder des chants kabyles anciens.

Nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette décision, le Conseil municipal de la mairie du 1er arrondissement de Lyon et particulièrement Mme Malika Haddad GrosJean, adjointe déléguée à la Ville inclusive, qui a rendu un vibrant hommage à Taos Amrouche : « En donnant son nom à une rue de notre ville, nous reconnaîtrons la place de Taos Amrouche dans notre mémoire collective. Mais nous reconnaîtrons aussi le courage de sa mère, la dignité farouche de sa grand-mère, la voix de toutes les femmes dont l’histoire est à la fois intime et politique ».

La décision de la débaptisation de la rue Sergent-Blandan a été soumise à une consultation du public sur internet, qui a eu à choisir entre dix personnalités connues en France, dont des icônes comme l’auteure-compositrice-interprète Anne Sylvestre ou Hildegarde de Bingen, précurseur des naturopathes au 12e siècle. Cette consultation a réuni plus de mille trois cents personnes et le nom de Taos Amrouche a été largement approuvé.

L’inauguration officielle de la « rue Taos Amrouche » est prévue pour le 16 septembre 2025.
Rappelons que plusieurs lieux ou édifices en France portent déjà le nom de Taos Amrouche : la rue Taos Amrouche à Pierrefitte-sur-Seine (93380), l’École primaire Taos Amrouche rue de Presles à Aubervilliers (93300), l’Espace Paris Jeunes Taos Amrouche au 50 rue des rigoles Paris 20ème et au 49 rue Piat Paris 20ème, une structure municipale dédiés à l’accueil, l’information et l’orientation des jeunes ( https://www.facebook.com/EPJTaos/?locale=fr_FR ).

Dans le pays natal de ses parents, il est à déplorer que seuls deux établissements portent son nom : la Maison de la culture Taos Amrouche, boulevard Krim Belkacem à Vgayet et le Lycée Taos Amrouche à Sidi Aich. Près de cinquante ans après son décès, Taos Amrouche subit toujours le déni et l’ostracisme de ceux qui dirigent le pays pour lequel elle a tant donné. Espérons que dans la Kabylie libre et souveraine, le nom de Taos Amrouche comme celui de son frère Jean-Lmouhouv Amrouche et de tant d’autres femmes et hommes illustres seront honorés et feront la fierté de la jeunesse kabyle.

Un article intéressant sur la vie et l’œuvre de cette grande dame de la culture kabyle qui retrace sa vie de convictions et d’engagement : https://www.youtube.com/watch?v=RD_08EcLBFA&t=300s .

La Rédaction
Journal de Kabylie
Le 22 juin 2025

𝗜𝗡𝗩𝗜𝗧𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗔 𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗡𝗙𝗘́𝗥𝗘𝗡𝗖𝗘-𝗗𝗘́𝗕𝗔𝗧𝗟𝗜𝗕𝗥𝗘𝗦-𝗣𝗘𝗡𝗦𝗘𝗨𝗥𝗦, 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘𝗦, 𝗜𝗥𝗔𝗡𝗜𝗘𝗡𝗦 𝗘𝗡 𝗤𝗨𝗘̂𝗧𝗘 𝗱𝗲 𝗟𝗜𝗕𝗘𝗥𝗧𝗘́Lorsque les pensées libres se ...
09/18/2025

𝗜𝗡𝗩𝗜𝗧𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗔 𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗡𝗙𝗘́𝗥𝗘𝗡𝗖𝗘-𝗗𝗘́𝗕𝗔𝗧
𝗟𝗜𝗕𝗥𝗘𝗦-𝗣𝗘𝗡𝗦𝗘𝗨𝗥𝗦, 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘𝗦, 𝗜𝗥𝗔𝗡𝗜𝗘𝗡𝗦 𝗘𝗡 𝗤𝗨𝗘̂𝗧𝗘 𝗱𝗲 𝗟𝗜𝗕𝗘𝗥𝗧𝗘́

Lorsque les pensées libres se heurtent aux dictatures, les solidarités deviennent nécessaires. A travers l’exemple de l’Iran et de la Kabylie, explorons comment la liberté de conscience peut devenir un levier d’émancipation des peuples.

C’est dans ce cadre que l’ONG « Libres Penseurs du Monde Francophone (ALPMF) organise une conférence-débat intitulée « Libres penseurs, Kabyles et Iraniens en quête de liberté » , le mercredi 24 septembre 2025 à 19h00, à Paris, dans la salle Jules Vallès du Patronage Laïque sis au 72, Avenue Félix Faure, 75015 Paris, Métro ligne 8 Station Boucicaut.

Aux cotés de Gérard Vignaux et Didier Idjadi qui représenteront respectivement L’ONG ALPMF et le peuple Iranien, Mas Zidane Lafdal, militant indépendantiste kabyle, prendra la parole pour aborder la question kabyle et son combat pacifique pour sa liberté.
Pour participer gratuitement, veuillez vous inscrire par mail à « [email protected] »

Soyez nombreuses et nombreux pour participer et rehausser par votre présence cet événement.

Rédaction Journal de Kabylie
Paris, le 18 septembre 2025

𝐀𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐃𝐞́𝐟𝐞𝐧𝐬𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧𝐬La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits ...
09/13/2025

𝐀𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐃𝐞́𝐟𝐞𝐧𝐬𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧𝐬
La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits humains Mme Mary Lawlor lance un appel à contributions pour son rapport à la 61ème session du Conseil des droits de l’homme.

https://srdefenders.org/.../submit-information-to-an.../...

Dans son rapport final au Conseil des droits de l’homme, Mme Mary Lawlor souhaite "faire entendre directement la voix des défenseurs des droits humains au Conseil. À l’heure où le système international des droits humains est confronté à des défis sans précédent, la Rapporteuse spéciale estime qu’il est plus important que jamais que les États entendent directement les défenseurs des droits humains. À cette fin, elle sollicite leur contribution sur la manière dont ils perçoivent leur travail en faveur des droits humains, l’environnement dans lequel ils l’exercent et les changements qu’ils souhaiteraient en meilleur soutien de leur action."

𝐎𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟
L’objectif de ce rapport est de fournir aux défenseurs des droits humains une plate-forme leur permettant de s’exprimer sur l’état du cadre international destiné à les protéger et à les soutenir, et de réfléchir à la mesure dans laquelle ce cadre atteint son objectif.

𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐞𝐫
Les contributions doivent être envoyées par courriel 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝟑𝟎 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟓
à l'adresse électronique : [email protected] avec comme Objet : HRD Human Rights Council 61 report.
Il faut indiquer l’identité de la personne qui la soumet et inclure une adresse électronique à laquelle elle peut être contactée.
La contribution ne doit pas dépasser 2000 mots et doit être au format PDF ou Word.

𝐏𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐓𝐚𝐥𝐚 𝐇𝐚𝐦𝐳𝐚 : 𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐚 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐊𝐚𝐛𝐲𝐥𝐢𝐞 Nous reproduisons ci-dessous la publication (traduite...
09/11/2025

𝐏𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐓𝐚𝐥𝐚 𝐇𝐚𝐦𝐳𝐚 : 𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐚 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐊𝐚𝐛𝐲𝐥𝐢𝐞

Nous reproduisons ci-dessous la publication (traduite de l’anglais) de Charlotte Touati, PhD – Historienne, Chercheuse associée à l’Université de Lausanne (Suisse) dans UNPO Academy (publication de UNPO : Unrepresented Nations and Peoples Organization ou Organisation des nations et des peuples non représentés).

https://academy.unpo.org/tala-hamza-mining-project.../...

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𝐏𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐓𝐚𝐥𝐚 𝐇𝐚𝐦𝐳𝐚 : 𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐚 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐊𝐚𝐛𝐲𝐥𝐢𝐞
Le projet minier de Tala Hamza est présenté par le gouvernement algérien comme une priorité nationale, une réussite en devenir et un symbole de la prise en main des ressources naturelles par l’Afrique. Mais derrière ce récit officiel se cache une réalité beaucoup plus sombre—marquée par la destruction environnementale, le déplacement de la population locale et la militarisation rampante de la Kabylie.

Située près de Bejaïa (Vgayet), la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza s’étend sur 134 km2 à travers les communes de Tala Hamza, Amizour, Boukhelifa, El Kseur et Oued Ghir. Le projet est en cours depuis le milieu des années 2000, avançant sur un chemin semé d’embûches marqué par de forts enjeux géopolitiques, des conflits de souveraineté, une résistance locale et l’implication d’entreprises étrangères.

En 2006, la Société nationale algérienne des produits miniers non ferreux (ENOF), sous le contrôle du l’organisme de l’État Manadjim El Djazaïr (Manal), a créé une joint-venture avec la société australienne Terramin, cotée en bourse. Cette nouvelle entité, Western Mediterranean Zinc (WMZ), était initialement détenue à 65% par Terramin et à 35% par l’Algérie. Le gisement estimé dépasse 60 millions de tonnes de minerai, riche en zinc et en plomb.

Malgré des études de faisabilité optimistes, le projet a connu des retards importants. Les communautés locales ont résisté, invoquant des préoccupations environnementales et agricoles. Les disputes sur le partage des bénéfices et une poussée de l’État algérien pour reprendre le contrôle des ressources stratégiques ont encore retardé les progrès.
Finalement, la partie algérienne a acquis une participation majoritaire (51 %) en 2022, et le projet est passé d’une mine à ciel ouvert à une mine souterraine. Le 6 septembre 2023, le gouvernement a émis le décret exécutif n° 23-320, déclarant le projet « opération d’utilité publique », ce qui a permis la déclassification des terres agricoles et l’expropriation accélérée, en contournant la consultation publique.

En novembre 2024, la société d’État chinoise Sinosteel Equipment & Engineering Co. Ltd a signé un contrat EPC de 336 millions de dollars pour construire la mine, une usine de traitement, des routes, des systèmes de gestion des déchets et une infrastructure de sécurité. En 2025, la construction est en cours et la production devrait commencer en juillet 2026 avec une production prévue de 170 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de plomb par an sur 19 ans.

𝑼𝒏𝒆 𝒎𝒊𝒏𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒂𝒅𝒊𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒕𝒆́𝒈𝒆́
Tala Hamza se trouve dans le bassin versant de la Soummam, une zone humide classée Ramsar avec une biodiversité unique comprenant des marais montagneux et une lagune côtière. Ses eaux se jettent dans la Méditerranée par l’estuaire des Eyragues, importante pépinière de poissons. Bien que la zone soit officiellement une réserve protégée, le gouvernement a contourné les protections en déclarant la mine comme un projet national stratégique.

Ce décret permet les expropriations et prive les communautés de recours juridiques. Il n’y a pas eu de consultation publique, malgré les liens historiques et culturels profonds que la population entretient avec son territoire. Dans la tradition kabyle, les montagnes sont sacrées : maison, mémoire et histoire convergent toutes dans ces paysages. Même les cimetières, souvent perchés en hauteur, symbolisent le lien spirituel et politique entre le peuple et son territoire.
Toute attaque contre cet environnement—par des incendies miniers ou forestiers — est vécue comme une forme de violence culturelle et existentielle.

𝑪𝒂𝒕𝒂𝒔𝒕𝒓𝒐𝒑𝒉𝒆𝒔 𝒆́𝒄𝒐𝒍𝒐𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒔𝒂𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒊𝒎𝒎𝒊𝒏𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔
La mine générera 52 millions de tonnes de résidus, stockés en surface avec le risque d’un drainage acide. La société Terramin a proposé un enterrement partiel, mais les préoccupations demeurent. Le processus de flottation pour raffiner le plomb et le zinc libère des particules toxiques, menaçant l’aquifère alluvial de Soummam—la plus grande source d’eau potable de la Kabylie.
L’aquifère se jette dans la Méditerranée, ce qui signifie que la vie marine et la pêche sont en danger. L’usine de transformation sera située à El-Kseur, une zone agro-industrielle, ce qui soulève des préoccupations concernant les émissions de soufre contaminant la production alimentaire. Aucune évaluation officielle de l’impact sur l’environnement ou la santé n’a été publiée. Une source interne affirme qu’une étude a été commandée par le gouvernement, réalisée par un universitaire politiquement acquis au pouvoir, qui a créé une société de conseil individuelle. Pendant ce temps, les concessions minières couvrent des terres agricoles vitales dans une zone densément peuplée de 320 000 personnes. Toute pollution de l’air, de l’eau ou des aliments pourrait avoir des conséquences catastrophiques.

Un expert en développement durable basé à Paris soutient que la rentabilité de la mine et les perspectives d’emploi ne compensent pas les risques. Les promoteurs mettent en avant l’aéroport de Bejaïa (Vgayet) pour attirer des techniciens étrangers, tandis que les locaux craignent le retour des dynamiques coloniales : des populations pauvres, marginalisées ne disposant que d’emplois bas de gamme tout en perdant leurs terres.

Des voix se sont élevées au début du projet, mais elles ont désormais été réduites au silence par la peur. Toute opposition au régime à Alger est qualifiée de séparatisme et de menace aux intérêts nationaux, et depuis que le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a été déclaré groupe terroriste en 2021 sans aucune procédure judiciaire, il est devenu très facile pour le régime algérien d’imposer des sanctions très lourdes sous prétexte de terrorisme.

𝑶𝒑𝒆́𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 « 𝒁𝒆́𝒓𝒐 𝑲𝒂𝒃𝒚𝒍𝒆 » 𝒆𝒕 𝒓𝒆́𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕𝒉𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆
Depuis 2001, la marginalisation de la Kabylie s’est intensifiée, conduisant à la naissance du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). La rupture est devenue complète, et un discours de haine raciale contre les Kabyles s’est installé dans les médias et a été repris par des responsables du régime.

Entre le 18 et le 20 août 2019, un soi-disant « colloque de sensibilisation » a eu lieu près de Mostaganem sur le thème de l’opération Zéro Kabyle. Le lieu a été mis à disposition par la municipalité, et l’événement a été sécurisé par la gendarmerie. Rien ne se passe en Algérie sans la connaissance et l’approbation des autorités. L’événement a été organisé par un gendarme à la retraite, et l’idéologue présent du mouvement était Lakhdar Benkoula, un franco-algérien. Il soutient qu’il n’y a pas eu de colonisation arabe, et que la langue parlée en Algérie descend du punique (c’est-à-dire le phénicien), directement lié au Moyen-Orient. De ce fait, il nie l’existence des Berbères—et surtout des Kabyles.

Cette théorie contredit toute preuve scientifique (épigraphique, linguistique, anthropologique). Bien que largement ignoré à l’échelle internationale, il a récemment été mis en lumière par Mohammed Lamine Belghit sur Sky News. Prétendant être historien, ce dernier a déclaré que l’identité amazighe n’existe pas : « La question amazighe est un projet idéologique franco-sioniste, une création des services de renseignement français et sionistes visant à saper les fondements de l’unité du Maghreb arabe. » [... ] Les Berbères, peuple autochtone d’Afrique du Nord, sont d’origine arabe. »

Les Kabyles, qui sont une branche des peuples amazigh—mais la seule politiquement structurée avec des lois spécifiques et des institutions durables—sont clairement la cible principale de ce déni d’existence. Nier l’ascendance ou même l’existence des peuples amazigh vise à dépouiller les Kabyles de leur statut de peuple autochtone, bien qu’ils répondent à tous les critères de l’ONU (ascendance, identité distincte, auto-identification (sentiment d’appartenance), relation à la terre, marginalisation).

L’opération « Zéro Kabyle » s’est d’abord manifestée comme une purge dans les institutions gouvernementales, l’armée et les milieux d’affaires. Les discours de haine et les menaces de mort sont exprimés ouvertement, sans aucune réprimande des autorités.
En juillet 2020, le ministère de la Défense a publié une déclaration sur la découverte d’armes et d’explosifs prétendument destinés au MAK. Les déclarations du gouvernement se sont emmêlées, et l’affaire s’est transformée en guerre médiatique. À l’été 2021, la Kabylie a été la proie d’incendies géants d’origine criminelle qui ont ravagé les montagnes. Un jeune homme, arrêté par des policiers et présenté à la foule comme un pyromane, a été lynché alors qu’il aurait dû être mis en sécurité dans un fourgon de la police. Le gouvernement algérien a accusé le MAK, qui a ensuite été déclaré organisation terroriste, et 49 de ses membres ont été condamnés à mort. Beaucoup doutent de la version officielle. Comme pour la mine de Tala Hamza, le lien des Kabyles avec leur terre est sacré : « Les Kabyles ne mettraient jamais le feu à leurs propres oliviers ! »

Depuis 2021, la répression s’est intensifiée en Kabylie. Les libertés fondamentales ont été supprimées ; toute manifestation de fierté (drapeau, utilisation exclusive de la langue kabyle) est considérée comme du séparatisme. Les peines de prison abondent.

𝑪𝒐𝒏𝒕𝒓𝒐̂𝒍𝒆 𝒔𝒕𝒓𝒂𝒕𝒆́𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆
Le projet de Tala Hamza n’est pas aussi rentable que l’extraction de pétrole ou les mines d’or de Tamanrasset. Alors, pourquoi déclarer que Tala Hamza est une « opération d’utilité publique » ? La réponse peut résider dans le but de la militarisation de la Kabylie. Les infrastructures telles que les grandes mines sont toujours sécurisées. La mine de Tala Hamza est exploitée par Sinosteel, l’une des entreprises publiques chinoises. Dans ses projets miniers à travers l’Afrique, ces entreprises s’appuient soit sur des armées régulières, soit sur des milices, souvent avec de graves abus.
Des « formateurs chinois » — probablement des consultants en sécurité privés—seraient déjà à Bejaïa (Vgayet), supervisant les forces locales. Le port va exporter le minerai, et il faut sécuriser le corridor de la Soummam, de Tala Hamza à Bejaïa (Vgayet). C’est peut-être cette emprise sur Bejaïa qui intéresse le gouvernement algérien plus que les ressources minières elles-mêmes. Très opportunément, le ministère de la Défense a publié un communiqué de presse le 14 août 2024, rapportant une saisie d’armes à Bejaïa prétendument liée aux « séparatistes », alors que MAK n’est pas un groupe armé, — comme en 2021, juste avant des incendies majeurs. Les observateurs affirment que c’est un coup monté pour justifier la militarisation de la région.

En effet, étant une zone rurale ou périurbaine, la sécurité à Tala Hamza relève de la gendarmerie—au cœur de l’opération « Zéro Kabyle ». Contrairement à la police, la gendarmerie est un organe militaire relevant du ministère de la Défense nationale. Il est perçu en Kabylie comme la main armée du régime.

En 2001, après le Printemps noir déclenché par l’assassinat de Massinissa Guermah, tué par la gendarmerie le 18 avril, des émeutes massives ont secoué la Kabylie. 126 jeunes ont été tués par les forces de l’ordre, et 21 postes de gendarmerie ont dû fermer leurs portes, dont 7 à Bejaia. Des comités de citoyens (aarch, ou laarach au pluriel) se sont formés, et une grande marche vers Alger a été organisée. C’était le mouvement des Aarch. Un document en 15 points intitulé « Plate-forme d’El-Kseur » a été publié le 11 juin 2001, appelant notamment au retrait immédiat de la gendarmerie de toute la Kabylie et à la mise des forces de sécurité sous l’autorité d’organes démocratiquement élus. Par conséquent, le choix d’El-Kseur comme site pour l’usine de traitement des minéraux extraits à Tala Hamza n’est pas fortuit. Il sera fortement surveillé, avec la collaboration chinoise. Il sera également l’épicentre de la pollution. Il est difficile de ne pas le voir comme une mesure de représailles.

De plus, la destruction des zones pastorales et agricoles et des réserves d’eau menace la souveraineté alimentaire de la Kabylie. La population dépendra alors de sources alimentaires externes, sapant toute aspiration à l’indépendance. Outre les expropriations directes autorisées par le décret exécutif n° 23-320 pour l’aménagement de la mine et de l’usine, l’impact environnemental, social et économique sera tel qu’il provoquera des déplacements de population. Cela peut en effet être l’effet recherché : disperser la population kabyle, dissoudre les dynamiques culturelles et linguistiques, et écraser les foyers potentiels de révolte.

𝑼𝒏 𝒔𝒄𝒉𝒆́𝒎𝒂 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒊𝒂𝒍 𝒅’𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒓𝒆́𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏
L’intérêt de l’Algérie à nier aux Kabyles le statut de peuple autochtone s’aligne ainsi sur les intérêts des entreprises minières. Mais en vertu du droit international, les peuples autochtones détiennent des droits de propriété spécifiques sur les gisements minéraux situés sur leurs terres. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP), adoptée en 2007, affirme le droit des communautés autochtones à l’autodétermination, ce qui inclut le droit de contrôler leurs terres, territoires et ressources. L’article 26 précise que les peuples autochtones ont le droit inhérent de posséder, d’utiliser et de gérer les ressources sur leurs terres traditionnelles.

De plus, le principe du consentement libre, préalable et éclairé (CLIP) est essentiel en droit international, car il exige que les États et les entreprises obtiennent le consentement des communautés autochtones avant d’entreprendre des projets qui affectent leurs ressources. Ce principe reconnaît les liens spirituels, culturels et économiques uniques que les peuples autochtones ont avec leurs terres—et que ces liens doivent être respectés dans toutes les activités d’extraction des ressources.

Plusieurs traités internationaux signés par l’Algérie, tels que la Convention 169 de l’OIT relative aux peuples indigènes et tribaux et la Déclaration américaine des droits des peuples autochtones, renforcent les droits de ces communautés non seulement à la terre physique mais aussi aux minéraux, les forêts et l’eau s’y trouvent—et imposent leur participation à tous les processus décisionnels affectant leurs terres et leurs moyens de subsistance.
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