Journal De Kabylie

Journal De Kabylie Le journal de Kabylie est un acteur médiatique kabyle. Ses contributions peuvent contribuer au développement et à l'épanouissement de la communauté kabyle.

Le journal de Kabylie est un acteur médiatique kabyle qui ambitionne de jouer un rôle crucial dans la construction d’une société informée, participative et dynamique. Il est une plateforme d’information qui contribue à la préservation, à la promotion et à la diffusion de la culture kabyle, Il servira de voix pour le peuple kabyle en exprimant les préoccupations, les aspirations et les opinions nat

ionales et internationales. Cela peut inclure la couverture des problèmes sociaux, économiques et politiques qui touchent la Kabylie. En fournissant un espace pour le dialogue et le débat, il contribue à la formation d'une opinion publique informée et participative. Il mettra en œuvre des forums où les citoyens peuvent discuter de questions importantes et partager leurs perspectives. Le Journal De Kabylie joue un rôle dans le renforcement de la démocratie en informant les citoyens sur les processus démocratiques, en surveillant les actions des autorités et en favorisant la transparence.

11/24/2025

𝗚𝗘𝗡𝗢𝗖𝗜𝗗𝗘 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘
𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝟰 – 𝗣𝗿𝗲́𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗲𝘁 𝗽𝗿𝗼𝘁𝗲́𝗴𝗲𝗿 – 𝗟𝗲𝘀 𝗼𝘂𝘁𝗶𝗹𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗮𝘂𝘁𝗲́ 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲

Après avoir posé les bases juridiques et historiques du génocide dans la première partie, et abordé dans la deuxième partie, comment le génocide s’organise et se met en œuvre. Nous avons présenté, dans la troisième partie, les éléments factuels qui permettent de qualifier les actes du régime algérien en Kabylie de génocide.

Dans cette quatrième partie, nous allons explorer les mécanismes de prévention mis en place par l’ONU et les organisations internationales : diplomatie préventive, surveillance, sanctions, soutien aux réfugiés. Nous montrons comment la société civile kabyle peut se mobiliser pour se protéger et alerter, et le rôle des sanctions et des forces de maintien de la paix. L’éducation aux droits humains et la lutte contre la propagande de haine sont présentées comme des leviers essentiels, tout en pointant les limites des dispositifs actuels et les pistes d’amélioration.

11/19/2025

𝗚𝗘𝗡𝗢𝗖𝗜𝗗𝗘 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘
𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝟯 – 𝗣𝗿𝗲𝘂𝘃𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲

Après avoir posé, dans la première partie, les bases juridiques et historiques du génocide, et abordé dans la deuxième partie, comment le génocide s’organise et se met en œuvre. Il est maintenant temps de nous concentrer sur la situation spécifique de la Kabylie.

Dans cette troisième partie, nous abordons directement les faits en Kabylie. Il ne s’agit plus seulement d’analyse théorique, mais de témoignages, de documents, et de preuves qui montrent que le régime algérien mène une politique génocidaire contre le peuple kabyle.
Nous présentons les éléments factuels qui permettent de qualifier les actes du régime algérien en Kabylie de génocide, y compris la dimension culturelle et identitaire. Témoignages de familles victimes, politiques de répression, famine organisée et destruction écologique sont mis en lumière.
Nous évoquons les rapports d’ONG et d’experts, et expliquons comment la Kabylie peut constituer un dossier juridique solide pour saisir la CPI. Le rôle de la diaspora dans la collecte de preuves et la sensibilisation internationale est également souligné.

11/16/2025

𝗚𝗘𝗡𝗢𝗖𝗜𝗗𝗘 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘
𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝟮 – 𝗟𝗲𝘀 𝗺𝗲́𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗺𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗴𝗲́𝗻𝗼𝗰𝗶𝗱𝗲 – 𝗣𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗲𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗴𝗲́𝗻𝗼𝗰𝗶𝗱𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗰𝘁𝗲 ?

Après avoir posé les bases juridiques et historiques du génocide dans la première partie, nous allons maintenant nous pencher sur les mécanismes et les motivations qui poussent certains régimes génocidaires, comme le régime algérien, à commettre de tels crimes.
Cette deuxième partie décrypte les objectifs politiques et idéologiques derrière les génocides d’État, le rôle de la propagande de haine et des lois discriminatoires, ainsi que les moyens utilisés pour marginaliser et éliminer un groupe. Nous détaillons les faits documentés en Kabylie : répression, disparitions, famine, incendies, marginalisation culturelle. Nous interrogeons aussi la complicité internationale et le rôle de la société civile et des médias dans la résistance à la propagande et à la répression.

𝐋𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐥𝐠𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐜𝐞̀𝐝𝐞 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐢𝐛𝐞́𝐫𝐞𝐫 𝐁𝐨𝐮𝐚𝐥𝐞𝐦 𝐒𝐚𝐧𝐬𝐚𝐥Après sa débâcle au Conseil d...
11/13/2025

𝐋𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐥𝐠𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐜𝐞̀𝐝𝐞 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐢𝐛𝐞́𝐫𝐞𝐫 𝐁𝐨𝐮𝐚𝐥𝐞𝐦 𝐒𝐚𝐧𝐬𝐚𝐥

Après sa débâcle au Conseil de sécurité de l’ONU qu’il quitte par la petite porte après un mandat de deux ans, totalement stérile, le régime fasciste d’Alger lâche du lest en se pliant à la demande du Chancelier allemand Friedrich Merz de libérer l’écrivain Boualem Sansal.

Cette fin de prise d’otage serait motivée par des « raisons humanitaires ». Quand on connait l’état de santé fragile du « président » algérien qui s’est fait soigner à plusieurs reprises déjà en Allemagne et qui compte y retourner régulièrement et que l’on se rappelle l’abjection et l’infamie de ses propos à l’égard de ce grand écrivain qu’est Boualem Sansal, le summum de l’Hypocrisie, de la Roublardise et de l’Opportunisme réunies est atteint.

Boualem Sansal, comme les milliers de Kabyles et d’Algériens emprisonnés depuis l’arrivée à la tête du régime de la marionnette tebboune, a été jeté en prison pour avoir exprimé sa pensée sans fard et avec toute la sincérité qu’on lui connait. Dans la « nouvelle Algérie » de tebboune, il n’y a aucune place pour la pensée libre, le débat d’idées, l’art et la culture en général. Les interdictions de tout événement non conforme aux règles du régime se multiplient. Seules les activités organisées par ses thuriféraires sont autorisées.

Nous souhaitons à Boualem Sansal de retrouver très vite sa santé et de reprendre sa plume pour continuer son travail d’éveilleur de conscience. Son travail est aussi précieux pour son peuple que pour l’humanité entière.

La libération de Boualem Sansal, qui réjouit tous ses amis à travers la planète, ne doit pas occulter les centaines de prisonniers d’opinion et politiques dans les geôles algériennes. La majorité de ces prisonniers sont kabyles, dont trente-huit sont arbitrairement condamnés à mort. Ces prisonniers vivent un calvaire quotidien et subissent une double-peine de par leur incarcération dans des prisons à des centaines de kilomètres de leurs familles.

Ils sont emprisonnés pour avoir exprimé leur attachement à leur âme : la kabylité. Il est vrai que la kabylité est en totale opposition à l’idéologie mortifère arabo-islamiste dont se nourrit le régime algérien depuis son coup d’Etat en 1962. Mais la kabylité, plusieurs fois millénaire, symbole de liberté et de bravoure, ne saurait abdiquer devant un gang d’écervelés élevés dans la rancœur et l’esprit de revanche.

𝑳𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒃𝒂𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒍𝒊𝒃𝒆́𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒊𝒔𝒐𝒏𝒏𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆.

*Caricature- Courtesy Ghilas Aïnouche.

Journal de Kabylie
La Rédaction
13 novembre 2025

𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐢𝐬𝐥𝐚𝐦𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝟏𝟑  𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟓 𝐚̀ 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬Un rassemblement citoyen est organisé par la ville ...
11/13/2025

𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐢𝐬𝐥𝐚𝐦𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝟏𝟑 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟓 𝐚̀ 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬

Un rassemblement citoyen est organisé par la ville de Paris pour la commémoration des attentats de 2015 à la 𝗣𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗷𝗲𝘂𝗱𝗶 𝟭𝟯 𝗻𝗼𝘃𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱 𝗮̀ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿 𝗱𝗲 𝟭𝟲𝗵.

Les Kabyles de Paris sont appelés à se joindre à ce rassemblement pour dire leur attachement aux valeurs républicaines d'humanisme et de laïcité et leur rejet de l'obscurantisme islamiste.

Le collectif Agir Ensemble qui appelle à ce rassemblement écrit :
"Alors que la menace islamiste gagne du terrain dans nos institutions et défie nos principes républicains, alors que l'horreur du 7 octobre nous a rappelé celle du Bataclan, nous ne pouvons rester silencieux."

Rendez-vous dès 16h Place de la République.

11/12/2025

𝗚𝗘𝗡𝗢𝗖𝗜𝗗𝗘 𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗘
𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝟭 : 𝗖𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗼𝗰𝗶𝗱𝗲 – 𝗗𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗲𝘅𝗲𝗺𝗽𝗹𝗲𝘀 𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀
Dans cette première partie, nous expliquons ce qu’est un génocide selon la Convention de 1948 et présentons les grands génocides reconnus par la communauté internationale, tels que l’Holocauste, le génocide arménien, rwandais ou cambodgien. Nous analysons les similitudes et différences avec le cas kabyle, notamment la dimension culturelle et linguistique de la destruction. Enfin, nous abordons les difficultés de la reconnaissance internationale et le rôle des instances comme l’ONU et la CPI, tout en soulignant l’importance de la mémoire pour prévenir de nouveaux crimes.

11/07/2025

𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗜𝗘 : 𝗟𝗔 𝗖𝗛𝗔𝗥𝗧𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗡𝗘𝗚𝗢𝗖𝗜𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗩𝗘𝗥𝗦 𝗟’𝗜𝗡𝗗𝗘𝗣𝗘𝗡𝗗𝗔𝗡𝗖𝗘 –𝗗𝗘𝗙𝗜𝗦 𝗘𝗧 𝗖𝗛𝗔𝗟𝗟𝗘𝗡𝗚𝗘𝗦

11/03/2025

𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗜𝗘 : 𝗟𝗔 𝗖𝗛𝗔𝗥𝗧𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗡𝗘𝗚𝗢𝗖𝗜𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗩𝗘𝗥𝗦 𝗟’𝗜𝗡𝗗𝗘𝗣𝗘𝗡𝗗𝗔𝗡𝗖𝗘 – 𝗟𝗘 𝗖𝗢𝗘𝗨𝗥 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗖𝗛𝗔𝗥𝗧𝗘

10/31/2025

𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗜𝗘 : 𝗟𝗔 𝗖𝗛𝗔𝗥𝗧𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗡𝗘𝗚𝗢𝗖𝗜𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗩𝗘𝗥𝗦 𝗟’𝗜𝗡𝗗𝗘𝗣𝗘𝗡𝗗𝗔𝗡𝗖𝗘 – 𝗟𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗘𝗔𝗟𝗔𝗕𝗟𝗘𝗦

10/31/2025

𝐃𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐔𝐓𝐈𝐄𝐍𝐒 𝐃𝐄 𝐏𝐎𝐋𝐈𝐓𝐈𝐐𝐔𝐄𝐒 𝐅𝐑𝐀𝐍𝐂̧𝐀𝐈𝐒 𝐀 𝐋𝐀 𝐊𝐀𝐁𝐘𝐋𝐈𝐄

Le travail de sensibilisation des indépendantistes kabyles en France, et dans d’autres pays européens ou américains, à la cause kabyle a fini par porter ses fruits. En effet depuis le début de l’année 2025, les soutiens à la lutte du peuple kabyle pour le recouvrement de sa souveraineté se multiplient au grand dam des nervis du régime algérien opérant en France et dont la première cible est la communauté kabyle. Ces soutiens viennent de divers horizons politiques tant la légitimité de la cause kabyle ne souffre d’aucune équivoque partisane.

La politique coloniale du régime algérien en Kabylie et la répression sauvage qu’il exerce sur les défenseurs des droits du peuple kabyle est dévoilée au grand jour et des personnalités politiques de tous bords ont fini par dénoncer au sein des institutions parlementaires françaises et européennes le caractère dictatorial du régime algérien que certains n’hésitent pas à qualifier « d’État voyou ».

Le régime algérien, à bout de souffle et aux abois, ne cesse d’imaginer de nouveaux stratagèmes ubuesques frisant l’obscénité dans l’espoir de ternir la revendication nationaliste kabyle. Mais en vain.

La cause de l’indépendance kabyle est devenue une question internationale et le peuple kabyle peut compter sur la légitimité de sa revendication inextinguible et son histoire millénaire de peuple libre épris de paix et de justice. Il est vrai qu’il est difficile de comprendre cela pour les tenants de la dictature algérienne, sans dignité, sans honneur et sans culture.

Julien Dray, ancien cofondateur de SOS Racisme et membre du parti socialiste, fait partie de ces personnalités politiques françaises qui connaissent bien la véritable histoire de l’indépendance algérienne et qui ne sont pas otages du « sentiment de culpabilité coloniale » que ressassent certains à l’extrême-gauche dans un dessein purement électoraliste. Une fois de plus il évoque la cause kabyle dans un débat télévisé. Nous lui en sommes reconnaissants.

10/28/2025

𝗞𝗔𝗕𝗬𝗟𝗜𝗘 : 𝗟𝗔 𝗖𝗛𝗔𝗥𝗧𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗡𝗘𝗚𝗢𝗖𝗜𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗩𝗘𝗥𝗦 𝗟’𝗜𝗡𝗗𝗘𝗣𝗘𝗡𝗗𝗔𝗡𝗖𝗘– 𝗖𝗢𝗡𝗧𝗘𝗫𝗧𝗘 𝗘𝗧 𝗟𝗘𝗚𝗜𝗧𝗜𝗠𝗜𝗧𝗘

« 𝗥𝗲́𝗱𝘂𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘂 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 » : 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹’𝗮𝗿𝘀𝗲𝗻𝗮𝗹 𝗽𝗲́𝗻𝗮𝗹 𝗲𝘁 𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗲́𝘁𝗼𝘂𝗳𝗳𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝗻 𝗔𝗹𝗴𝗲́𝗿𝗶𝗲 — 𝗳𝗼𝗰𝗮𝗹𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗞𝗮𝗯𝘆...
10/22/2025

« 𝗥𝗲́𝗱𝘂𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘂 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 » : 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹’𝗮𝗿𝘀𝗲𝗻𝗮𝗹 𝗽𝗲́𝗻𝗮𝗹 𝗲𝘁 𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗲́𝘁𝗼𝘂𝗳𝗳𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝗻 𝗔𝗹𝗴𝗲́𝗿𝗶𝗲 — 𝗳𝗼𝗰𝗮𝗹𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗶𝗲

𝗟𝗲 « 𝗹𝗮𝘄𝗳𝗮𝗿𝗲 » 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘁𝗲́𝗴𝗶𝗲
Dans Réduire au silence. Comment le droit est perverti pour bâillonner médias et ONG, la juriste Sophie Lemaître définit le lawfare comme l’usage stratégique du droit (textes pénaux, procédures, régulateurs) pour neutraliser journalistes, militants et ONG. Cette stratégie inclut notamment des législations antiterroristes extensives et des poursuites-bâillons (SLAPP) qui « entravent le droit d’informer » et réduisent l’espace civique. L’ouvrage, paru le 2 septembre 2025, synthétise des exemples internationaux et alerte sur la banalisation de ces pratiques.
En Algérie, ce diagnostic résonne fortement avec l’élargissement de la définition du « terrorisme » (article 87 bis du Code pénal) et l’usage d’infractions politiques formulées en termes vagues pour poursuivre journalistes, défenseurs des droits et militants — en majorité kabyles. Plusieurs procédures spéciales de l’ONU et ONG ont exprimé des préoccupations convergentes.

𝗟’𝗼𝘂𝘁𝗶𝗹 𝗰𝗹𝗲́ : 𝗹’𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲 𝟴𝟳 𝗯𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱’𝘂𝗻 « 𝗲𝗻𝗻𝗲𝗺𝗶 𝗶𝗻𝘁𝗲́𝗿𝗶𝗲𝘂𝗿 »
𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗶𝘁 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗶 : depuis juin 2021, l’« acte terroriste » inclut, entre autres, « œuvrer ou inciter (…) à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels » et « porter atteinte à l’intégrité du territoire national ». Cette formulation ouvre la voie à la criminalisation d’expressions et de mobilisations politiques pacifiques.
𝗔𝗹𝗲𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗼𝗻𝘂𝘀𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝘀 : des experts de l’ONU jugent cette définition non conforme aux standards internationaux et trop malléable, permettant des poursuites pour des actes non violents ou assimilables à l’expression pacifique. Ils critiquent également l’absence de garanties dans la liste nationale des personnes/organisations « terroristes ».
𝗣𝗲́𝗿𝗲𝗻𝗻𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 : en 2024, une nouvelle révision du Code pénal n’a pas abrogé l’article 87 bis, malgré les recommandations formulées lors de l’Examen périodique universel (EPU) de 2022.
𝗣𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝗺𝗲́𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 : dans son rapport Country Reports on Terrorism 2021, Washington estime que la désignation du MAK (Kabylie) comme organisation terroriste semble davantage politique que sécuritaire, au regard de la définition américaine du terrorisme.
Clé de lecture « lawfare » : (Lemaitre) : détourner des lois antiterroristes ou antiblanchiment pour criminaliser l’activisme et dissuader l’information d’intérêt général — un mécanisme parfaitement transposable au contexte algérien.

𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗼𝗰𝘂𝗺𝗲𝗻𝘁𝗲𝗻𝘁 𝗹’𝗢𝗡𝗨 𝗲𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗢𝗡𝗚 : criminalisation, détentions arbitraires, dissolution d’ONG
• 𝗥𝗮𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝘂𝘀𝗲 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 (𝟮𝟬𝟮𝟯–𝟮𝟬𝟮𝟱) : Mary Lawlor constate la poursuite de la criminalisation des défenseurs par des infractions vagues (sécurité nationale), avec des cas emblématiques et des allégations de mauvais traitements.
• 𝗚𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝗿𝗯𝗶𝘁𝗿𝗮𝗶𝗿𝗲 (𝗚𝗧𝗗𝗔) : en avril 2025, avis reconnaissant la détention arbitraire de militants et journalistes sous quatre catégories (base légale, liberté d’expression, procès équitable, motifs discriminatoires).
• 𝗛𝗥𝗪 (𝟮𝟬𝟮𝟯) : environ 250 détenus pour protestation/expression en octobre 2022 ; usage croissant d’accusations liées au terrorisme contre défenseurs, activistes et partis ; pressions et dissolutions d’associations.
• 𝗔𝗺𝗻𝗲𝘀𝘁𝘆 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 (𝟮𝟬𝟮𝟭–𝟮𝟬𝟮𝟯) : intensification d’une répression généralisée, recours à l’article 87 bis contre militants et journalistes, fermetures d’églises et d’associations ; campagne « A society behind bars » (2023) décrivant l’extension des arrestations arbitraires et des détentions prolongées.
• 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 : RAJ (2021), dissolution dénoncée par des experts de l’ONU ; LADDH (principale ligue des droits) dissoute par jugement de 2022 révélé en 2023, HRW et Amnesty demandent son annulation.

𝗝𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝗹𝗶𝘀𝗺𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝗶𝗻𝘁𝗲 : 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝘀 𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲́𝗺𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀
• Khaled Drareni : condamné en 2020 pour « incitation à un attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale » après couverture du Hirak ; peine réduite en 2022 à 6 mois avec sursis, mais procédure illustrant une justice « aux ordres », selon RSF.
• Ihsane El Kadi : le GTDA (ONU) a jugé sa détention arbitraire (2025) et recommandé des réformes législatives et des réparations.
Lecture « lawfare » : incrimination de l’acte journalistique par des infractions d’opinion et recours à des procédures multiples (contrôle judiciaire, dissolution d’entreprise de presse) — tactiques décrites par Lemaître.

𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗶𝗲 : 𝗿𝗲́𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗶𝗯𝗹𝗲́𝗲, 𝗳𝗲𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟭 𝗲𝘁 𝗱𝗲́𝗿𝗶𝘃𝗲𝘀 « 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗼𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 » 𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀
• 𝗗𝗲́𝘀𝗶𝗴𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗠𝗔𝗞 𝗲𝘁 𝗿𝗮𝗳𝗹𝗲𝘀 (𝟮𝟬𝟮𝟭–𝟮𝟬𝟮𝟮) : les feux de forêt en Kabylie (été 2021) ont été suivis d’arrestations massives ; 54 peines de mort prononcées (novembre 2022) dans une procédure de masse marquée par des violations du procès équitable et des allégations de torture ; au moins six prévenus poursuivis pour affiliation au MAK.
• 𝗖𝗮𝘀 𝗞𝗮𝗺𝗶𝗿𝗮 𝗡𝗮𝗶𝘁 𝗦𝗶𝗱 (𝗖𝗠𝗔) : interpellée en août 2021 et poursuivie sous 87 bis pour « atteinte à l’unité nationale » et « appartenance à une organisation terroriste », objet d’interpellations au Parlement européen.
Lecture « lawfare » : instrumentalisation d’une tragédie (incendies) pour élargir le périmètre des suspects « terroristes » et frapper fort par des condamnations extrêmes — une « stratégie de sidération ».

𝗖𝗼𝗻𝗱𝗮𝗺𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲𝘀
• 𝗢𝗡𝗨 : communications conjointes des procédures spéciales recensant, depuis 2021, des allégations répétées sur les lois antiterroristes et les poursuites visant des acteurs civiques ; la visite de la Rapporteuse spéciale (2023) a identifié quatre schémas de violations (harcèlement judiciaire, dissolution d’ONG, restrictions de mouvement, intimidation).
• 𝗘́𝘁𝗮𝘁𝘀 : lors de l’EPU 2022, les États-Unis et la quasi-totalité des États démocratiques ont recommandé l’abrogation de l’article 87 bis et la libération des personnes poursuivies sur ce fondement.

𝗖𝗼𝗻𝗱𝗮𝗺𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲𝘀
La perversion ne réside pas dans l’existence d’un dispositif antiterroriste en soi, mais dans sa définition trop large et son emploi extensif contre des cibles non violentes (journalistes, syndicalistes, militants), combiné à des procédures (préventives, administratives, commerciales) qui neutralisent l’espace civique : dissolutions d’ONG, contrôles judiciaires prolongés, incapacitation financière et médiatique. Ce schéma, décrit par Lemaître comme typique du lawfare, est corroboré en Algérie par les dossiers 87 bis, Affaire Larvaa Nath Iraten, Assassinat du jeune Bensmail, MAK, LADDH, RAJ, MDS, Cherif Mellal, Kamira Nait Sid, Boualem Sansal, Christophe Gleize, Mira Moknache, El Kadi, Drareni, etc.

𝗤𝘂𝗲 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗮𝘂𝘁𝗲́ 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 ?
Elle doit agir immédiatement pour protéger les peuples kabyle et algérien victimes d’exactions criminelles du pouvoir algérien. Elle doit exercer des pressions fondées sur le droit international, la Charte des droits de l’homme et le droit des peuples autochtones, en l’occurrence le peuple kabyle, à disposer d’eux-mêmes.

𝗥𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 :
• 𝗥𝗲́𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗹’𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲 𝟴𝟳 𝗯𝗶𝘀 : aligner la définition nationale du terrorisme sur les standards onusiens ; exclure explicitement l’expression, l’association et l’assemblée pacifiques.
• 𝗚𝗮𝗿𝗮𝗻𝘁𝗶𝗿 𝗹’𝗶𝗻𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗲̀𝘀 𝗲́𝗾𝘂𝗶𝘁𝗮𝗯𝗹𝗲: encadrer strictement la détention provisoire, respecter les délais et l’accès à l’avocat ; revoir les juridictions spécialisées.
• 𝗣𝗿𝗼𝘁𝗲́𝗴𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝗹𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝗹’𝗲𝘀𝗽𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗶𝘃𝗶𝗾𝘂𝗲 : abroger ou alléger les incriminations d’« atteinte à l’unité nationale », « fausses nouvelles », « outrage à corps constitué » lorsqu’elles sanctionnent l’opinion.
• 𝗔𝗻𝗻𝘂𝗹𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 : restaurer l’enregistrement de la LADDH, RAJ, MDS ; mettre fin aux représailles, enquêter sur les allégations de torture et indemniser les victimes.
• 𝗞𝗮𝗯𝘆𝗹𝗶𝗲 : 𝗴𝗮𝗿𝗮𝗻𝘁𝗶𝗲𝘀 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗳𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 : cesser l’assimilation des revendications politiques à des actes « terroristes » ; libérer et réhabiliter les personnes poursuivies pour affiliation présumée au MAK ; permettre l’accès des mécanismes onusiens aux lieux de détention ; organiser un référendum d’autodétermination.

𝗖𝗼𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻 — 𝗗𝗲 𝗹𝗮 « 𝘀𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ » 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲 𝗹𝗮𝘄𝗳𝗮𝗿𝗲
À la lumière des sources onusiennes et ONG, l’instrumentalisation de la justice via l’article 87 bis et des incriminations voisines produit un effet de sidération et de silenciation sur le champ civique, particulièrement en Kabylie. La sécuritisation du débat public devient une technologie de pouvoir qui, selon la grille de lecture de Lemaître, relève du lawfare : l’usage du droit comme arme pour réduire au silence les opposants au régime.

La Rédaction Journal de Kabylie
Le 22, octobre 2025

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