01/03/2025
Quand on pense aux valeurs judéo-chrétiennes comme le fait qu'il ne faut pas tuer ou voler, ou qu'il faut honorer nos parents, je feel qu'il y a une grosse partie de contexte qui devrait impacter nos positions là-dessus. Genre, ces actions, dans l'absolu, peuvent être légitimes.
C'est le contexte qui change tout.
Voler une méga-corp pour ne pas mourir de faim, tuer quelqu'un qui essaie de kidnapper un enfant ou rompre tout contact avec des parents abusifs et violents, ça peut être des actions qui, bien que pas nécessairement légales, sont moralement adéquates.
C'est dans ce contexte-là que la désobéissance civile prend tout son sens.
C'est sous cette lentille-là qu'il faut aussi percevoir les actions comme de bloquer des rues.
Le contexte qui explique pourquoi quelque chose est fait peut changer notre perception de l'action. C'est aussi pourquoi les médias ne donne pas cette justification aux terroristes et autres meurtriers en lisant leurs manifestes publiquement.
'Fait que, quand on me répond que la légalité d'une chose est la seule responsabilité qu'on a, ça me démontre l'immense limitation de certaines personnes. Ça me démontre l'incompréhension totale ou bien l'espéce de cécité volontaire quasi-délusionnelle face à la réalité sociale. Les lois sont des constructions sociales tout comme l'est l'idée de moralité. Ça existe comme c'est là parce que ça maintient et c'est maintenu par un système qui auto-justifie son existence par des divers mécanismes se soutenant les uns et les autres, mais qui ne pourrait survivre si on en retire un seul. Si nous avons des valeurs plus nobles, plus honorables, altruistes, humanistes, que celles qui sont promues par les lois, on peut les changer ou décider de ne pas les respecter.
Elles ont été mis en place sans notre approbation par un contrat métaphorique que nous avons été forcés de signer sous coercision, car, en effet, sans cette signature nous serions jetés dans la nature sans quelconque ration ou outil même s'il serait facile de nous loger et nourrir sans changer quoi que ce soit. Nous sommes supposé échanger une grande partie de liberté pour la protection, la sécurité et le confort, voire la convivialité. La réalité est qu'en respectant les clauses du contrat social, biens des gens souffrent davantage que s'ils pouvaient vivre à l'extérieur de cette protection, formant leurs propres systèmes fonctionnels et autosuffisants.
Un des mécanismes nécessaire au bon fonctionnement du système mentionné plus tôt est l'accès à une force de travail renouvelable et de bon marché. C'est la raison pour laquelle ce système s'assure que les gens ne puisse s'évader du contrat social. L'exploitation de leur misère est nécessaire au bon fonctionnement du système.
On en revient, au final, à cette question : qui doit s'adapter à qui? Est-ce que le système doit plutôt s'assurer de convenir à tous ou bien est-ce que ce sont les gens qui doivent s'adapter à une manière de faire standardisé et à se conformer à une norme rigide tendant vers un idéal-type imposé de manière descendante?
Personnellement, je crois que comme il est naturel d'être différent et que ça n'empêche par les personnes qui profitent de l'état actuel de ce qu'on considère étant la normalité, il est davantage logique que l'état trouve moyen de correspondre à tous et de répondre aux besoins de tous. Si une norme est dictée, nombreuses seront les personnes qui ne peuvent y adhérer. Il y aura toujours des débats à savoir comme on doit agir et comment on doit être. Inversement, si l'on accepte les différences en mettant en place de simples codes de conduite à respecter auxquels les gens peuvent adhérer, ça risque de fonctionner plus aisément.
Je pense que de travailler sur la satisfaction des besoins de base de l'entièreté de la population est prioritaire aux profits et avantages de la minorité qui détient déjà beaucoup. Quand les besoins des gens sont comblés, les justifications potentiellement morales des actions comme le vol ou le meurtre s'évaporent. C'est ainsi qu'une loi beaucoup plus souple peut s'installer.
Alors, voilà, moi je crois qu'il vaut mieux se combler les besoins des gens plutôt que faire des lois rigides, je pense qu'on devrait investir dans cette direction-là p*s aussi dans la sensibilisation du peuple dans cette direction-là. Je pense pas que les gens au gouvernement devraient faire quoi que ce soit d'autre. Je feel qu'une grosse partie des discours idéologiques qu'on peut voir provenant des élus et élues ne va pas dans cette direction-là et je trouve ça démoralisant.
Je pense qu'on peut répondre aux besoins de tous, qu'on peut aussi respecter les différences de tout le monde p*s qu'on peut prendre des décisions basées sur les sciences tout en respectant le savoir citoyen et les nombreuses cultures.
L'humain est pluriel et la nature est chaotique ; bien qu'il soit tout-à-fait compréhensible que des features génétiques nous forcent à categoriser tout ce que l'on trouve, rien ne nous force à tout contrôler. Nous le faisons par peur. Effectivement, nous sommes inquiets face à l'inconnu, insécures face à l'avenir et nous craignons pour notre propre confort. Ces sentiments nous emmènent à nous diviser ce qu'une certain partie de la population utilise contre nous en favorisant un climat social particulier. La réalité c'est que nous nous ressemblons tous davantage qu'à n'importe quel riche, peu importe notre culture, notre couleur de peau, notre âge ou notre silhouette.
Je souhaite que nous développions une société fière, résiliente et confiante. De cette confiance en nous-mêmes, en notre savoir et nos compétences en tant que citoyens, mais aussi une confiance en l'humain, en les autres nations et cultures, notre société serait plus acceptante, plus tolérante, plus inclusive.
Je souhaite que le Québec - tout le monde, mais, bon, commençons par le Québec - devienne une province qui ne craint pas autrui, qui ne craint pas le changement et qui ne craint pas la douleur. J'espère que nous deviendrons une population stoïque prête à faire les efforts pour satisfaire les besoins des plus vulnérables et de changer nos comportements non pas parce qu'on se sent obligés, mais parce que nos convictions nous emmènent à comprendre que le changement est inhérent à la maturité, que la douleur est intimement liée à la sagesse et qu'il est parfois nécessaire de détruire ou abandonner certaines choses afin de progresser plus loin, plus rapidement et plus aisément.