
02/05/2025
Bonjour, dans le but de commémorer l'histoire des noirs au canada en ce mois de février, Le Point De Vue vous amène dans une littérature historique sur le premier esclave noir africain en Nouvelle-France actuel Québec. le nommée Olivier Le Jeune.
Pour en parler de ses origines, Olivier Le Jeune, serait probablement née vers 1621 et possiblement originaire de Guinée ou de Madagascar. Les sources tendent à témoigner de son jeune âge d'enfant à son arrivée en tant que esclave en Nouvelle-France (Québec) plus précisément a Québec en 1629 lors de l'expédition des frères Kirke, qui s'emparent de la colonie la même année au nom de l'Angleterre. Il est alors la propriété de l'un des frères Kirke, qui le vend pour la somme de 50 écus à Le Baillif, un commis français qui s'était mis au service des Anglais. Juridiquement, le statut d'un esclave est le même que celui d'un bien meuble, c'est-à-dire qu'il peut être donné, prêté, échangé ou vendu selon la volonté de son propriétaire.
À la suite du traité de Saint-Germain-en-Laye de 1632, l'établissement de Québec est rendu à la France, ce qui met un terme à l'occupation des Kirke. En juillet 1632, Le Baillif fait don de Le Jeune à Guillaume Couillard, un des premiers habitants à s'être établi en permanence dans la colonie. Le 14 mai 1633, son nouveau maître le fait baptiser. On le prénomme Olivier, en l'honneur d'Olivier Letardif, commis général de la Compagnie des Cent-Associés. Il est possible qu'il ait reçu le patronyme Le Jeune à ce moment, en hommage à son instructeur, le jésuite Paul Le Jeune, qui lui a enseigné le catéchisme. Aux 17e et 18e siècles, il est courant de baptiser et de renommer les esclaves, des gestes qui participent à leur perte d'identité.
La vie d'Olivier Le Jeune a laissé peu de traces dans les archives. L'un des seuls événements connus survient le 20 août 1638 : Olivier Le Jeune est condamné à demander pardon et à être enchaîné durant 24 heures pour avoir calomnié l'interprète Nicolas Marsolet en racontant qu'il complotait avec Le Baillif. Ses aveux sont signés d'une croix, ce qui montre qu'il ne savait pas écrire.
Olivier Le Jeune est mort vers 1654, à l’âge d’environ 33 ans.
Il est probable qu'il ait été enterré dans un cimetière catholique dans la Ville de Québec, bien qu’aucune trace précise de sa tombe n’ait été retrouvée.
Bien qu’il ait vécu comme un esclave, son histoire est devenue symbolique pour plusieurs raisons:
Premier esclave noir recensé au Québec, ouvrant la voie à l’étude de l’esclavage en Nouvelle-France.
Son éducation et son baptême montrent qu’il était intégré à la culture française malgré son statut de serviteur.
Son existence témoigne de la présence des Noirs en Amérique du Nord dès le XVIIe siècle, bien avant la traite des noirs transatlantique massive qui touchera surtout les Antilles et les États-Unis.
Après Olivier Le Jeune, l’esclavage s’est institutionnalisé en Nouvelle-France; En 1689, le roi Louis XIV autorise officiellement l’importation d’esclaves noirs dans la colonie.
Au total, environ 4 000 esclaves (Noirs et Autochtones) ont été recensés avant l’abolition de l’esclavage en 1833 par les Britanniques.
Les esclaves étaient souvent utilisés comme domestiques, ouvriers ou travailleurs agricoles.
L’histoire d’Olivier Le Jeune est essentielle pour comprendre les débuts de l’esclavage en Nouvelle-France. Même s’il a vécu dans des conditions de servitude, son éducation et son intégration partielle à la société coloniale en font un cas unique. Son nom reste aujourd’hui associé à la mémoire des premiers Noirs au Québec et à la reconnaissance du rôle de l’esclavage dans l’histoire canadienne. D'où Le Point De Vue soulève deux questionnements importantes: Quel rôle l’esclavage a-t-il joué dans la formation de la population noire au Québec ?
Le concept de "Québécois de souche" est-il légitime pour des personnes noirs au Québec?
Je vous invite a manifester votre POINT DE VUE dans les commentaires.