07/13/2025
J’ai 50 ans. Je vis seule. Et ça me convient parfaitement. Pas de jouets éparpillés sur le sol, pas de cris stridents, pas de responsabilités qui vous collent à la peau comme une seconde peau. J’ai toujours aimé le silence, l’ordre, et cette liberté qui ne rend de comptes à personne. Je n’ai jamais eu d’enfants — et je ne l’ai jamais regretté. Du moins, c’est ce que je croyais.
Ce matin encore, je suis là, dans mon vieux canapé. Une tasse de café chaude entre les mains. J’observe les rideaux orange danser dans la lumière du jour. L’ambiance est paisible. Trop paisible, peut-être.
Depuis trois nuits, le même rêve revient me hanter. Une chambre d’enfant, des sanglots, une voix fragile qui murmure : « Maman. » Et à chaque fois, je me réveille le cœur affolé, avec cette impression étrange que quelque chose m’attend. Juste là, à portée d’ombre.
Mais non. Je ne suis la mère de personne. Je ne l’ai jamais été.
Du moins…
Mon regard tombe sur un carnet, posé à côté de moi. Un petit carnet noir, en cuir usé. Je ne me souviens pas l’avoir vu avant. Hésitante, je tends la main. Mes doigts tremblent légèrement.
Je l’ouvre.
Une photo. Une jeune femme. Moi, plus jeune. Dans mes bras, un bébé. Un regard attendrissant, figé dans le temps.
En bas de l’image, une date : 17 août 1981.
Mon souffle se coupe. Cette date résonne quelque part en moi. Une sensation floue, oubliée, me serre la poitrine. J’essaie de me souvenir… Mais c’est comme si une porte refusait de s’ouvrir dans ma mémoire.
Et soudain, un bruit. Une sensation. Une présence derrière les rideaux. Quelque chose bouge.
Je ne me retourne pas. Je n’ose pas.
Puis, dans un souffle à peine audible, une petite voix me murmure…
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