The Last Ambulance / La Dernière Ambulance

The Last Ambulance / La Dernière Ambulance Focused on the crisis in prehospital emergency medical care. Nous changeons la conversation - ensemble. Be well. We are changing the conversation - together.

Je m'appelle Hal Newman et je suis le journaliste – et paramédic vétéran – qui a lancé The Last Ambulance / La Dernière Ambulance. J'ai lancé La Dernière Ambulance pour rendre compte - en temps quasi réel - de la crise du système de soins préhospitaliers au Québec. Je recueille des informations de partout au Québec et je m'efforce de suivre les grands défis auxquels est confronté l'accès aux servi

ces de santé d'urgence. Vous devez savoir que tous les messages envoyés à The Last Ambulance seront traités comme confidentiels - et toute information que nous partageons sera soigneusement anonymisée avant d'être publiée. N'oubliez pas de suivre The Last Ambulance / La Dernière Ambulance et de partager la page avec vos propres réseaux sociaux. Practice big medicine.

-Hal Newman
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I'm Hal Newman and I'm the journalist -- and veteran paramedic -- who started The Last Ambulance / La Dernière Ambulance. I started The Last Ambulance to report - in near real-time - on the crisis in Quebec's prehospital care system. I gather information from all across Québec and do my best to keep track of the great challenges confronting access to emergency health services. You should know that any messages sent to The Last Ambulance will be treated as confidential - and any information we share will be carefully anonymized prior to posting. Remember to follow The Last Ambulance / La Dernière Ambulance and to share the page with your own social networks. Practice big medicine.

- Hal Newman

05-08-2025 : Paramedic émérite  Puisque les « experts » du SPU n’arrivent pas à réévaluer le titre d’emploi des paramedi...
08/05/2025

05-08-2025 : Paramedic émérite

Puisque les « experts » du SPU n’arrivent pas à réévaluer le titre d’emploi des paramedics… on a décidé de leur donner un petit coup de main. Avec leur propre grille salariale.

📍 PARAMEDIC ÉMÉRITE.
Parce qu’on est tannés de se faire évaluer par des gens qui n’ont jamais tenté de sauver une vie dans une ambulance.

Pendant que les spécialistes du SPU brassent des rapports PowerPoint, nous, on ventile des patients. On reanime des arrêts cardiaques. On agit vite. On agit bien. Et on recommence.

🔍 Classe 15 : ÉMÉRITE
+15 % selon leur propre échelle. Retraite admissible. C’est pas un slogan, c’est dans leurs propres documents.

Alors au lieu de nous dire qu’une réévaluation, « c’est complexe », appliquez ce que vous avez déjà reconnu sur papier. Parce que les expert·es, c’est nous.

💥 Paramedics émérites. Tous les jours. Depuis toujours.

05-08-2025   - 🩺Bienvenue dans la grande famille des soins préhospitaliers. On est fiers de vous.Aujourd’hui, le chef de...
08/05/2025

05-08-2025 - 🩺Bienvenue dans la grande famille des soins préhospitaliers. On est fiers de vous.

Aujourd’hui, le chef des Services paramédicaux de Toronto, Bikram Chawla, et l’équipe de direction des Services paramédicaux ont accueilli 47 nouveaux paramédics en soins primaires dans la Ville de Toronto.

Les diplômés ont complété un programme d’orientation et de formation approfondi. Ils se joignent à l’équipe dévouée des Services paramédicaux de Toronto, qui offre des soins préhospitaliers exceptionnels, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, aux trois millions de résidents de Toronto ainsi qu’aux visiteurs de la ville.

Devenir paramedic exige un engagement exceptionnel, de la résilience et une grande maîtrise de soi en situation de stress. Les paramédics hautement qualifiés des Services paramédicaux de Toronto sont sélectionnés à l’issue d’un processus de recrutement rigoureux. Les candidats retenus apportent au service une riche diversité de compétences et d’expériences.

Citations :

« Lors d’une urgence médicale, chaque seconde compte. À mesure que Toronto grandit, nous prévoyons embaucher plus de 330 paramédics supplémentaires afin d’améliorer les délais d’intervention et d’assurer aux Torontois des services médicaux de calibre mondial. Félicitations à cette nouvelle cohorte de paramédics! Merci d’avoir répondu à l’appel et de vous engager à servir notre ville en première ligne, là où ça compte le plus. »
— Olivia Chow, mairesse de Toronto

« Aujourd’hui, nous accueillons 47 nouveaux paramédics au sein des Services paramédicaux de Toronto, chacun apportant compassion et dévouement à l’intervention médicale d’urgence dans notre ville. Chaque appel est une occasion de faire une différence dans la vie de nos patients et de leurs proches, et nous sommes fiers de les soutenir à chaque étape. Félicitations aux diplômés! »
— Bikram Chawla, chef, Services paramédicaux de Toronto

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🩺 To the newest class: welcome. The profession is stronger with you in it.

Today, Toronto Paramedic Services Chief Bikram Chawla and the Paramedic Services’ Leadership team welcomed 47 new Primary Care Paramedics to the City of Toronto.

The graduates have completed a comprehensive orientation and training program. They join Toronto Paramedic Services’ dedicated team of professionals who provide exceptional pre-hospital care 24 hours a day, seven days a week, 365 days a year to the Toronto’s three million residents and its visitors.

Becoming a paramedic requires exceptional dedication, resilience and composure under pressure. Toronto Paramedic Services’ skilled Paramedics are selected through a demanding recruitment process, with successful applicants bringing diverse skills and experiences to the service.

Quotes:

“When you’re in a medical emergency, you need help fast. As Toronto grows, we plan to hire over 330 more paramedics to improve response times and ensure world-class medical services for Torontonians. Congratulations to the newest class of paramedics! Thank you for answering the call and stepping up to serve our city on the front lines when it matters most.”
– Mayor Olivia Chow

“Today, we welcome 47 new paramedics to Toronto Paramedic Services, each bringing compassion and dedication to our city’s emergency medical response. Every call answered is a chance to make a difference in the lives of our patients and their families, and we are proud to stand behind them every step of the way. Congratulations, graduates!”
–Chief Bikram Chawla, Toronto Paramedic Services

05-08-2025 🚨 Crise de santé mentale : les paramédics de la C.-B. tirent la sonnette d’alarme 🚨Le syndicat Ambulance Para...
08/05/2025

05-08-2025 🚨 Crise de santé mentale : les paramédics de la C.-B. tirent la sonnette d’alarme 🚨

Le syndicat Ambulance Paramedics of BC (APBC), qui représente 6 000 paramédics et répartiteurs, alerte sur une grave crise de santé mentale au sein de ses membres. Selon l’APBC, la première moitié de 2025 a été marquée par un nombre record de suicides parmi les paramédics.

« Nous sommes témoins d’un niveau sans précédent de détresse psychologique et de problèmes de bien-être, et maintenant d’une hausse tragique des suicides », affirme Jason Jackson, président de l’APBC. « Ce sont des collègues qui avaient besoin d’aide et qui ne l’ont pas reçue. Il nous faut des solutions concrètes, maintenant. »

L’APBC rapporte que neuf paramédics sont décédés depuis le début de l’année. Si certains sont morts de maladie ou dans des accidents, le syndicat affirme qu’un nombre important de ces décès sont des suicides — fort probablement liés aux pressions du travail.

Toujours selon l’APBC, plus de 30 % des paramédics et répartiteurs sont actuellement en arrêt pour des raisons de santé mentale, ou continuent de travailler malgré une souffrance importante.

« On est très inquiets », dit Jackson. « Nos membres sont épuisés par la pénurie chronique, la surcharge d’appels, les heures obligatoires, la crise des opioïdes, l’exposition répétée à la souffrance. Ce sont des conditions qui coûtent des vies. »

En 2024, les paramédics de la C.-B. ont répondu à plus d’un million d’appels. Jackson souligne :

« Les paramédics et les répartiteurs sont toujours là pour nous quand tout va mal. Mais qui est là pour eux? »

🔗 L’APBC affirme que cette situation ne peut plus être considérée comme normale. Le système est en crise. Des solutions existent. Il faut agir — maintenant.

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🚨 BC Paramedics Sound Alarm Over Mental Health Crisis and Suicides 🚨

The Ambulance Paramedics of BC (APBC), the union representing 6,000 paramedics and dispatchers, is urgently calling attention to a deepening mental health crisis among its members. According to APBC, the first half of 2025 has seen a record number of member suicides.

“We are witnessing unprecedented levels of mental health and wellness challenges—and now, a heartbreaking increase in suicides,” says Jason Jackson, President of APBC. “These are people who needed help and didn’t get it. We need real, tangible solutions.”

APBC reports that nine paramedics have died so far this year. While some deaths were attributed to illness or accidents, the union says a significant number were by suicide—likely linked to the ongoing psychological toll of the job.

According to recent APBC data, more than 30% of BC paramedics and dispatchers are currently off work due to mental health issues, or continuing to work while struggling.

“We’re deeply concerned,” says Jackson. “Our members are overwhelmed by chronic understaffing, growing call volumes, mandatory overtime, the toxic drug crisis, and relentless trauma exposure. These conditions are costing lives.”

In 2024, BC paramedics responded to more than one million service calls. Jackson reminds us:

“Paramedics and dispatchers are there for us on our worst days. But who is there for them?”

🔗 APBC says this cannot be treated as normal anymore. The system is in crisis. Solutions exist. Support is needed—urgently.

05-08-2025 :
08/05/2025

05-08-2025 :

« Ce qui achoppe présentement, c’est que d’une part, on veut avoir des augmentations de salaire qui ont été consenties à tout le secteur public à la négociation qui vient de se terminer, mais aussi le problème qu’on a, c’est que lors de la dernière négociation, on a accepté une avance salariale de 5 % parce qu’on ne s’entendait pas sur le salaire que vaut les paramédics », explique M. Gagnon, qui est ambulancier depuis 1982 à Montréal.

« Il faudrait s’entendre une fois pour toutes sur le salaire, et c’est non seulement l’avance de 5 % qu’on a eue depuis la dernière convention, mais il faut s’entendre sur la valeur finale de ce que vaut un salaire de paramédic », ajoute-t-il.

M. Gagnon déplore aussi que Québec veuille augmenter la pénalité pour ceux qui désirent prendre leur retraite avant 60 ans.

04-08-2025 : Texte reçu: Quand les étoiles s’alignentUn des derniers patients en arrêt cardiaque que j’ai aidé à réanime...
08/05/2025

04-08-2025 : Texte reçu: Quand les étoiles s’alignent

Un des derniers patients en arrêt cardiaque que j’ai aidé à réanimer avant de mettre fin à ma carrière… c’est en fait un de nos voisins.

L’autre jour, je l’ai croisé. Il travaillait sur son terrain et, à ce moment précis, il a levé les yeux vers le magnifique ciel bleu.

Et je me suis dit : voilà… quelle belle façon pour nos vies de se recroiser, juste un instant ou deux.

Aucun mot n’a été échangé. Il ne savait pas que j’étais là.

Il savourait le moment. La vie. Le ciel bleu.

La perfection.

04-08-2025 : 💬 Les Chroniques du silence — Épisode 1Aujourd’hui, nous publions un texte rare. Fort. Silencieux et percut...
08/04/2025

04-08-2025 : 💬 Les Chroniques du silence — Épisode 1

Aujourd’hui, nous publions un texte rare. Fort. Silencieux et percutant à la fois.

Son auteur restera anonyme. Comme il nous l’a dit : « Ce n’est pas la personne qui compte, mais la puissance des mots. »

C’est la première chronique de cet enseignant-paramedic qui, comme moi, croit profondément au concept de Big Medicine : les bonnes personnes, au bon moment, pour faire de grandes choses.

Je termine souvent mes textes par « Sois bien. Pratique la Big Medicine. » C’est ma façon à moi de dire Sawubona — je te vois. Je vois ton engagement, ton humanité, et le bien que tu fais autour de toi.

Prenez le temps de lire cette chronique. De l’entendre, vraiment. Elle en vaut chaque mot.

— HN, La Dernière Ambulance

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Les Chroniques du silence

Donnons une voix à cette masse silencieuse.
Je suis enseignant, mais avant tout, je suis un paramédic.
Ma carrière m’a mené à travers plusieurs visages de ce métier – sur le terrain, dans les coulisses, dans les combats, et maintenant en salle de classe.

Pendant trop longtemps, j’ai moi-même observé en silence.
J’ai vu des collègues s’effondrer sans bruit, des passions s’éteindre à force de ne pas être nourries, et des appels se succéder comme si chaque vie pesait le même poids… ou aucun.

Aujourd’hui, je choisis de faire écho.
De prêter ma voix à ceux qu’on entend trop peu dans le monde préhospitalier québécois.

À travers ces Chroniques du silence, je veux tenter – un mot à la fois – d’humaniser la pratique paramédicale.
Rappeler que derrière chaque protocole, chaque uniforme et chaque ligne de code 10, il y a un être humain.
Un cœur qui bat. Un doute qui gronde. Une force qui vacille parfois.

Ce n’est ni un manifeste, ni un cri.
C’est un murmure, tenace et sincère.
Un espace pour réfléchir, se reconnaître, et peut-être, recommencer à espérer.

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Les Chroniques du silence

Épisode 1 — Le premier jour

On ne l’oublie jamais.

Ce premier matin où, pour la première fois, on porte l’uniforme en se demandant si on le mérite vraiment.
Le cœur bat plus vite.
Pas par excitation. Pas par hâte.
Mais parce qu’il sait déjà ce que la tête refuse de dire :
j’ai besoin d’être accompagné. J’ai besoin d’être rassuré.

Alors on révise.
L’ensemble des connaissances, les protocoles, les algorithmes.
On cherche, fébrilement, à se convaincre qu’on est prêt.
Et à peine arrivé, on est mis à l’épreuve.
Pas seulement sur ce qu’on sait. Mais sur qui on est.

Pendant les stages, et souvent encore durant les cinq premières années de carrière,
on est un « nouveau » plus d’une fois.
Et dans la rapidité de nos milieux, dans la cadence des appels,
on oublie parfois qu’on a, nous aussi, déjà été ce nouveau-là.

Il y a deux semaines, une étudiante a écrit un texte.
Un murmure devenu onde de choc.
Elle n’exercera jamais ce métier.
Pas parce qu’elle n’était pas faite pour ça,
mais parce qu’à force de se sentir seule, elle n’a plus cru qu’elle avait sa place.

Elle parlait d’un rêve.
Celui qu’on lui avait vendu.
Et de la réalité qui l’attendait, beaucoup plus rude, beaucoup plus froide, que ce qu’on lui avait laissé croire.

🧠 Et pourtant…
On dit que la médecine a changé.
Et c’est vrai.
Aujourd’hui, on cherche des médecins à la fois compétents et humains.
Les universités n’évaluent plus seulement les résultats, mais aussi la sensibilité, l’empathie, l’équilibre.
Et nous, dans le monde préhospitalier, où en sommes-nous ?

Transmettons-nous encore un rêve viable, ou un mythe impossible à incarner ?
Encadrons-nous les nouveaux pour qu’ils grandissent, ou les confrontons-nous à un mur qu’ils doivent escalader seuls ?
Voyons-nous encore la personne derrière l’étudiant, le cœur derrière le protocole ?

✍️ Alors j’écris pour elle.
Et pour tous ceux qui n’ont pas trouvé les mots.
J’écris pour rappeler que la compétence n’annule pas le doute.
Que la rigueur peut cohabiter avec la bienveillance.
Et que dans ce métier où on apprend à sauver,
il serait temps qu’on réapprenne à accueillir.

Un enseignant parmi d’autres, au service de ceux qu’on n’entend pas.

Pour éclairer ce que le silence enfouit.

— Les Échos de l’ombre

04-08-2025 Semper memoria.
08/04/2025

04-08-2025 Semper memoria.

Ronald 'Ron' Racicot, Jr.
August 1, 1982.
Semper memoria.

Ron Racicot died at the age of 32, hours after the Richards Landing ambulance he was driving was involved in a rollover crash in Sault Ste. Marie, Ontario.

Racicot was pinned between the ambulance and the ground -- bystanders assisted police in lifting the ambulance to free him. Racicot's partner, Gerald Corbett, was injured in the crash. Their two patients (having been injured in an earlier accident) also survived the crash.

In a card of thanks published in The Sault Star, the family wrote "Our very special thanks for the care and concern of Dr. Beduhn and the Nurses of the Emergency Ward, 5th Floor and I.C.U. of the Plummer Hospital. We would also like to thank the people that assisted at the scene of the accident. It was deeply touching to have the honour guard present from the Ambulance Services across Ontario."

Note from the CPMF: Special thanks to the Sault Ste. Marie Public Library for their assistance in researching the line-of-duty-death of Ron Racicot.

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Ronald « Ron » Racicot, fils
1er août 1982
Semper memoria

Ron Racicot est décédé à l’âge de 32 ans, quelques heures après que l’ambulance de Richards Landing qu’il conduisait ait fait un tonneau à Sault Ste. Marie, en Ontario.

Racicot a été coincé entre l’ambulance et le sol; des témoins sont intervenus pour aider les policiers à soulever le véhicule et le dégager.

Son partenaire, Gerald Corbett, a été blessé dans l’accident. Leurs deux patients — qui avaient été blessés dans un accident antérieur — ont également survécu à la collision.

Dans une carte de remerciements publiée dans le Sault Star, la famille a écrit :

« Un merci très spécial au Dr Beduhn et aux infirmières de l’urgence, du 5e étage et de l’unité des soins intensifs de l’hôpital Plummer pour leurs soins et leur compassion. Nous remercions également les personnes qui ont porté assistance sur les lieux de l’accident. La présence d’une garde d’honneur représentant les Services ambulanciers de partout en Ontario nous a profondément touchés. »

Note de la Fondation commémorative des paramédics canadiens (FCPMC) : Un merci tout particulier à la Bibliothèque publique de Sault Ste. Marie pour son aide dans les recherches entourant le décès en service de Ron Racicot.

03-08-2025 Bravo !
08/03/2025

03-08-2025 Bravo !

⚡️🚑 RÉANIMATION⚡️🚑

Plus tôt aujourd'hui, nos paramédics Alain Gailloux et Nicolas Thiffault ont réanimé un septuagénaire 💪🏻

L’équipe a été appelée à intervenir auprès d’un homme inconscient à son domicile. Le patient a fait un arrêt cardiorespiratoire devant les paramédics, qui ont réagi rapidement en effectuant les manœuvres de RCR, ce qui a rapidement permis un retour de pouls.

Félicitations à l’équipe pour leur excellent travail, et nous souhaitons un prompt rétablissement au patient !

03-08-2025 Saint-Luc-de-BellechasseNos pensées accompagnent les paramédics, RMU, pompiers, policiers — et toutes les per...
08/03/2025

03-08-2025 Saint-Luc-de-Bellechasse

Nos pensées accompagnent les paramédics, RMU, pompiers, policiers — et toutes les personnes touchées par le tragique accident survenu à Saint-Luc-de-Bellechasse hier.

03-08-2025 : Déploiement dynamique --  « Tous les autres systèmes qu’on a vus étaient fragmentés »Cet article s’inscrit ...
08/03/2025

03-08-2025 : Déploiement dynamique -- « Tous les autres systèmes qu’on a vus étaient fragmentés »

Cet article s’inscrit dans notre série sur la déploiement dynamique. Que se passe-t-il lorsqu’un modèle de répartition dynamique n’est pas simplement implanté dans une région, mais à l’échelle d’un pays entier ? En Israël, c’est exactement ce qui s’est produit. Le résultat : un des systèmes médicaux d’urgence les plus intégrés et visionnaires au monde.

En chiffres :

À noter : L’ensemble de l’État d’Israël couvre à peu près la même superficie que la région de Bas-Saint-Laurent — mais avec 9,8 millions d’habitants. Superficie: environ 22 000 km2

10 régions couvrant l’ensemble du pays
Environ 1 300 ambulances
600 Medicycles (motos médicales)
3 200 employés
30 000 bénévoles
6 000 défibrillateurs déployés
3 millions d’appels par an (soit un appel toutes les 10,8 secondes)
Un véhicule d’urgence est dépêché toutes les 24 secondes
Répartition nationale des soins préhospitaliers : centralisée par le Magen David Adom (MDA)

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Tout a commencé avec des missiles. Lors de la guerre du Liban de 2006, le front intérieur israélien est devenu le champ de bataille. Des villes comme Haïfa ont été touchées par des attaques de roquettes pour la première fois, exposant les failles du système de répartition des services médicaux d'urgence.

« On s’est retrouvés à revenir au papier et au crayon », se souvient Ido Rosenblat, chef de l’information (CIO) au sein du Magen David Adom (MDA), le service médical d'urgence national d’Israël. « Notre système GPS fonctionnait bien pour les appels de routine. Mais il ne pouvait pas gérer des incidents multiples ou à victimes multiples. »

Le parcours de Rosenblat au sein du MDA est aussi intégré que le système qu’il a contribué à bâtir. Il a commencé comme bénévole au secondaire dans le cadre d’un programme national de service communautaire. Après son service militaire, il est revenu comme paramédic à temps plein, gravissant les échelons — répartiteur, paramédic, formateur — jusqu’à rejoindre l’équipe de direction. Aujourd’hui, en plus de son rôle de CIO, il continue d’exercer comme paramédic de soins avancés à bord d’un hélicoptère et enseigne aux futures cohortes.

Après la guerre du Liban, la direction du MDA a confié à une petite équipe de paramédics, techniciens et répartiteurs un mandat audacieux : trouver ou développer un système capable de gérer en temps réel des situations d'urgence à grande échelle.

« On a regardé en Europe et aux États-Unis », raconte Rosenblat. « On n’a rien trouvé qui convenait. Alors on a décidé de le construire nous-mêmes. »

Ce qu’ils ont créé, c’est le système de contrôle MDANet. Lancé en 2010 et continuellement amélioré depuis, il s’agit de l’un des systèmes de répartition les plus intégrés et prédictifs au monde. Il combine répartition assistée par ordinateur (CAD), systèmes d'information géographique (SIG), communications en temps réel et apprentissage automatique dans une seule plateforme.

« Tous les autres systèmes qu’on a vus étaient fragmentés », dit Rosenblat. « Un logiciel pour les appels, un autre pour la collecte de données, un autre pour la cartographie, un autre pour les tablettes mobiles. Une appli ici, un tableau de bord là. Et rien ne se parle. On s’est dit : ce n’est pas comme ça que les soins d'urgence devraient fonctionner. »

MDANet, au contraire, est unifié. Les répartiteurs répondent aux appels, accèdent aux cartes SIG, voient en temps réel les unités disponibles, lancent des missions, envoient et reçoivent photos et vidéos chiffrées — tout cela à partir d’une seule interface. Le système permet les appels vidéo depuis les scènes d’urgence depuis 2015.

« Toute personne en Israël peut faire un appel vidéo avec nos répartiteurs », explique Rosenblat. « On reçoit des photos de scènes de traumatisme, de brûlures, d’événements à victimes multiples. Ça fait partie du processus d’appel. Voir ce que voit l’appelant, ça change tout. »

Le système va encore plus loin.

Pour soutenir son modèle prédictif, MDANet divise le pays en une grille de zones hexagonales d’environ 1,6 km chacune. « C’était logique, autant sur le plan géographique qu’opérationnel », dit Rosenblat. « En milieu urbain, cette résolution permet de prédire et d’agir avec précision. En région, ça nous aide à repérer les zones mal desservies. »

Ces hexagones deviennent l’unité de base de la couverture prédictive, permettant au système de détecter les lacunes et d’anticiper où les prochains appels urgents risquent de survenir.

À partir de données historiques mises à jour toutes les deux minutes, le système prédit où la prochaine urgence est la plus probable. Si une zone est mal couverte, le système déploie de manière préventive l’unité disponible la plus proche — pas nécessairement une ambulance — pour s’y positionner.

« On appelle ça de la répartition prédictive », dit Rosenblat. « Le système analyse les données toutes les deux minutes et se demande : ‘Y a-t-il un risque élevé qu’un incident grave survienne ici dans les 15 prochaines minutes ?’ Si oui, il déplace une unité. »

« Dans plus de 92 % des cas », affirme Rosenblat, « un appel survient peu après ce déploiement. On n’a rien eu à faire. Le système savait. »

Ce système a été mis à l’épreuve dans des contextes extrêmes. Lors d’une frappe de missile, 220 ambulances ont été déployées sur un vaste territoire. « C’était un seul incident », dit Rosenblat, « mais réparti sur des dizaines d’endroits. Le système a tout géré — priorisation, acheminement, destinations hospitalières, vue d’ensemble nationale. »

« Je ne connais aucun autre système capable de faire ça », ajoute-t-il. « Pas sans chaos. Pas sans retards. On a été rapides, efficaces et précis — parce qu’on a fait confiance à la technologie. »

Le plus grand défi n’était pas technique, mais humain. Il a fallu convaincre des répartiteurs et des paramédics chevronnés de faire confiance à l’algorithme. Mais avec les années et les données, le système a fait ses preuves. Les opérateurs peuvent encore passer outre, mais ils le font rarement.

« Au début, ils disaient : ‘Ça n’a pas de sens. Pourquoi envoyer cette unité-là ?’ » se souvient Rosenblat. « On leur a donné le pouvoir d’annuler la décision. Et ensuite, on leur a montré les chiffres. Avec le temps, ils ont vu que les temps de réponse proposés par le système étaient souvent plus courts que les leurs. »

Et le système apprend. En continu.

« On lui a enseigné les règles de notre pays », dit-il. « Les routes à péage, les frontières, les limites de temps de trajet. Il calcule tellement plus, tellement plus vite qu’un humain. »

Ce même système fonctionne maintenant dans un tout autre contexte : le sud de la Floride. Hatzalah South Florida — un service médical d’urgence bénévole — a adopté une version allégée et infonuagique de MDANet pour gérer ses opérations de répartition dans les comtés de Miami-Dade et de Broward. « Vu notre relation étroite [avec le MDA], c’était logique d’adopter leur technologie et d’importer ces innovations ici », a déclaré Joseph Dahan, directeur de l’organisation.

« C’est le même système », souligne Rosenblat. « Juste moins d’unités. Mais il fonctionne. »

Pourrait-il fonctionner au Québec ? Contrairement à Israël, où le MDA est vu comme essentiel à la sécurité nationale, le réseau québécois est éclaté : un système pour les appels, un autre pour la cartographie, un autre pour les ambulances — sans interface partagée.

« En Israël, tout le monde comprend que le MDA est essentiel », dit Rosenblat. « Ça fait partie de notre identité. On ne peut pas protéger une population si on ne protège pas notre système d’intervention. »

« Je ne veux pas comparer », ajoute-t-il avec diplomatie. « Mais je veux que les gens sachent ce qui est possible. »

Avec la montée des catastrophes climatiques, des tensions géopolitiques et des surcharges du système de santé, un système de répartition intelligent, intégré et proactif n’est plus un luxe. C’est une urgence.

Et quelque part dans le monde, il existe déjà.

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À suivre…

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