
08/02/2025
𝐋𝐞 𝐜𝐚𝐮𝐜𝐮𝐬 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 𝟐𝟎𝟐𝟓 : 𝐮𝐧 𝐜𝐚𝐩 𝐜𝐥𝐚𝐢𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐫é𝐬𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞
Du 30 juillet au 2 août 2025, à Bangui, une réunion d’envergure a rassemblé les gouverneurs du FMI et de la Banque mondiale, ainsi que les ministres des Finances de 54 pays africains. Sous l’impulsion du président Faustin-Archange Touadéra, cette rencontre a mis en lumière l’urgence pour le continent d’investir dans des infrastructures résilientes face au changement climatique, afin de garantir un développement durable.
Les responsables africains ont insisté sur la nécessité de recourir à des solutions innovantes, notamment dans les domaines du numérique et de la technologie, pour renforcer l’inclusion sociale et la compétitivité économique. La vulnérabilité accrue des infrastructures face aux aléas climatiques a été soulignée, tout comme la baisse de l’aide internationale et des investissements étrangers qui compliquent la tâche du financement. La question de la dette a aussi été abordée : si l’emprunt peut soutenir certains projets, il doit être géré avec prudence pour préserver la stabilité financière.
Les participants ont également dénoncé la fuite de capitaux illicites qui prive l’Afrique de milliards de dollars chaque année, freinant la mobilisation des ressources internes. La lutte contre la corruption, la transparence et le renforcement des capacités fiscales ont été identifiés comme des leviers essentiels pour changer la donne.
Par ailleurs, ils ont appelé à revoir l’architecture financière mondiale, jugée trop coûteuse pour les pays africains, même pour ceux à l’économie saine. La révision de la prime de risque africaine, l’amélioration des systèmes de notation de crédit et la promotion de partenariats public-privé ont été proposés pour accélérer la réalisation d’infrastructures modernes et régionales.
Ce rassemblement ambitieux a souligné que la réussite dépendra de la mise en œuvre concrète de réformes adaptées à chaque pays, avec une coopération renforcée entre institutions régionales et internationales. La création d’un environnement favorable à l’investissement privé, la lutte contre la corruption et l’usage accru d’outils numériques sont indispensables pour renforcer la souveraineté financière du continent.
Ces messages clés seront synthétisés dans un mémorandum qui sera présenté en octobre lors des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale à Washington. Sous la co-présidence d’Hervé NDOBA et Richard FILAKOTA, les gouverneurs des banques centrale des pays africains et les ministres des Finances appellent à une solidarité renouvelée, à l’innovation financière et à une volonté politique forte pour bâtir ensemble une Afrique résiliente, moderne et prospère.
Source du ministère.