29/08/2025
Quand le verbe devient poison
Il est des voix qui, au lieu d’éclairer, obscurcissent. Des plumes qui, au lieu de dénoncer avec hauteur, s’enlisent dans l’insulte. Depuis son exil en Belgique, un journaliste congolais s’est illustré non pas par la rigueur de ses enquêtes, ni par la noblesse de son engagement, mais par l’art douteux de l’invective gratuite.
Sur les plateaux de télévision européens, il multiplie les attaques frontales contre le Président Félix Antoine Tshisekedi, sa femme, ses enfants — transformant le débat politique en règlement de comptes familial, et la critique en spectacle de mépris.
De la parole à la provocation
Ce journaliste, jadis défenseur des droits et de la vérité, semble aujourd’hui s’être mué en agent provocateur, au service d’intérêts obscurs. Il soutient ouvertement le mouvement rebelle M23, responsable de milliers de morts et de déplacements dans l’Est du pays. Il se fait l’écho de ceux qui endeuillent la République, espérant séduire les indécis par des discours incendiaires et des mises en scène victimaires.
Dernier épisode en date : une prétendue agression physique, montée en épingle comme une tentative d’assassinat. Pourtant, les faits sont flous, les preuves absentes, et les témoins silencieux. La victimisation devient stratégie, et la vérité s’efface derrière le vacarme.
Liberté d’expression ou abus de parole ?
Critiquer un chef d’État est un droit. Insulter sa famille, manipuler les émotions, soutenir des groupes armés, et travestir les faits — c’est une dérive. La liberté d’expression ne doit jamais devenir un alibi pour la haine, ni un tremplin pour la désinformation.
Le devoir de vigilance citoyenne
Face à ces dérives, il est urgent de : Revaloriser le journalisme éthique, celui qui éclaire sans brûler.Dénoncer les manipulations médiatiques, surtout quand elles servent des causes meurtrières. Protéger la dignité des institutions, sans tomber dans le culte de la personnalité. Éduquer les consciences, pour que les jeunes ne confondent virulence et vérité.
Le Congo mérite des voix qui élèvent, pas qui divisent. Des journalistes qui interrogent, pas qui insultent. Des exilés qui construisent des ponts, pas qui jettent des pierres. Car la parole est sacrée — et quand elle devient poison, c’est toute la République qui vacille.