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Jonas Mukamba se retire du DCMP mais reste la figure politique centrale de l’ADECO Le sénateur de l’Équateur, Jonas Muka...
11/09/2025

Jonas Mukamba se retire du DCMP mais reste la figure politique centrale de l’ADECO

Le sénateur de l’Équateur, Jonas Mukamba, a annoncé cette semaine une série de décisions marquantes concernant ses engagements politiques et sportifs. Tout en conservant son rôle de guide au sein de l’Alliance des Démocrates Congolais (ADECO), il a choisi de se retirer de la présidence du Conseil d’administration du Daring Club Motema Pembe (DCMP), invoquant un climat de tension au sein du comité dirigeant.

Dans un communiqué officiel, Jonas Mukamba a confirmé qu’il ne quittera pas l’ADECO, parti qu’il a fondé et dirigé pendant plusieurs années. Toutefois, en raison de ses responsabilités parlementaires, il a décidé de déléguer la gestion quotidienne du parti à un nouveau président. Cette transition vise à renforcer l’efficacité organisationnelle tout en assurant la continuité idéologique du mouvement, aligné sur les principes de l’Union Sacrée de la Nation.

Mukamba conserve les titres de Fondateur, Autorité politique et arbitre du parti. Il continuera à superviser les grandes orientations et à veiller à la cohésion interne, tout en incarnant les valeurs de probité et de fidélité à l’engagement politique.

Sur le plan sportif, le Patriarche a pris une décision radicale : quitter la présidence du Conseil d’administration du DCMP. Selon ses proches, cette décision fait suite à des désaccords persistants au sein du comité de direction du club, qui ont rendu la collaboration difficile.

Malgré plusieurs tentatives de médiation, Jonas Mukamba n’a pas réussi à rétablir un climat de sérénité. Fidèle à sa réputation d’homme de principes, il a préféré se retirer pour préserver sa dignité et laisser place à une nouvelle génération de dirigeants, dont les méthodes s’éloignent des valeurs historiques du club.

Face aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, l’entourage du sénateur tient à rassurer : Jonas Mukamba est en pleine possession de ses moyens, actif et lucide. Ses décisions sont présentées comme des choix réfléchis, visant à favoriser le renouvellement des institutions qu’il a contribué à bâtir.

En se retirant partiellement de la scène politique et totalement du monde sportif, Mukamba invite à une introspection collective, tant au sein de l’ADECO que du DCMP. Son objectif : encourager un redressement durable, guidé par l’intérêt général.

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Mobutu, prophète du chaos ou architecte d’un État vulnérable Il y a des phrases qui traversent le temps comme des éclair...
11/09/2025

Mobutu, prophète du chaos ou architecte d’un État vulnérable

Il y a des phrases qui traversent le temps comme des éclairs figés dans la mémoire collective. « Après moi, le déluge », attribuée à Mobutu Sese Seko. Vingt-huit ans après la chute du Maréchal, cette formule résonne comme une prophétie cruelle, un testament politique déguisé, ou pire : une stratégie de dissuasion par le chaos.

*Une phrase, un système*

La formule, empruntée à Louis XV, installe Mobutu non seulement comme chef d’État, mais comme incarnation exclusive de l’ordre. Elle suggère que toute tentative de succession ou de réforme serait vouée à l’échec, car le système lui-même est conçu pour ne pas survivre à son créateur. En d’autres termes, Mobutu ne gouvernait pas un État : il était l’État.

Cette personnalisation extrême du pouvoir s’est traduite par une centralisation autoritaire, une désinstitutionnalisation du politique, et une culture de la dépendance où les élites, les provinces et même les citoyens étaient suspendus à la volonté du chef. Le MPR n’était pas un parti : c’était une extension de sa voix. L’armée n’était pas une institution : c’était un bras loyal. Et la justice, un instrument de neutralisation.

*Le Congo que Mobutu a laissé : uni mais vulnérable*

À sa chute en mai 1997, Mobutu laisse derrière lui un Congo territorialement intact, administrativement cohérent, et symboliquement unifié. Malgré les tensions ethniques, les frustrations sociales et les dérives autoritaires, le pays fonctionnait comme un tout. Les frontières étaient respectées, les institutions — bien que affaiblies — existaient, et l’idée de la République, même déformée, conservait une certaine légitimité.

Mais cette unité était structurellement fragile. Elle reposait sur la peur, la loyauté clientéliste, et l’absence d’alternatives. Aucun mécanisme de transition démocratique n’avait été prévu. Aucun contre-pouvoir n’avait été consolidé. Et aucune culture de la relève n’avait été encouragée.

*L’AFDL : la rébellion comme fracture inaugurale*

L’arrivée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), soutenue par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, marque une rupture brutale. Sous prétexte de libération, elle introduit une logique de militarisation du pouvoir, une dépendance géopolitique, et une fragmentation territoriale qui n’a cessé de s’aggraver.

Le Congo uni devient un champ de bataille régional, où les provinces de l’Est se transforment en zones de guerre, les ressources en butin, et les populations en variables d’ajustement. L’État central perd son autorité, les institutions se disloquent, et la souveraineté devient un slogan creux.

*Le déluge, version congolaise*

Depuis 1997, la RDC vit dans une postérité troublante du mobutisme, mais sans sa cohérence verticale. Le multipartisme a remplacé le parti unique, mais sans idéologie. La liberté formelle a succédé à la répression, mais sans sécurité. Et la gouvernance s’est démocratisée en apparence, mais s’est privatisée en réalité.
L’Est du pays est devenu un laboratoire du chaos, où les groupes armés dictent la loi, les multinationales exploitent sans contrôle, et l’État se contente d’observer — ou de négocier. À Kinshasa, les institutions peinent à incarner la République : la justice est lente, le parlement polarisé, et l’exécutif souvent opaque.
Le déluge n’est pas une métaphore. C’est une condition politique, une forme d’habiter le pouvoir sans projet, où l’urgence remplace la vision, et la survie supplante la citoyenneté.

*Et maintenant ?*

La jeunesse congolaise n’a pas connu Mobutu, mais elle vit dans son ombre. Elle hérite d’un pays où la République est un mot, pas une réalité. Où la justice est une fiction, et la citoyenneté un luxe. Pourtant, elle refuse la fatalité. Elle manifeste, elle crée, elle questionne.
Mais cette mobilisation reste dispersée, souvent récupérée, parfois découragée. Le défi n’est plus de survivre au déluge, mais de refuser qu’il devienne un horizon permanent. Cela exige une refondation : des institutions solides, une mémoire politique assumée, et une mobilisation civique radicale.

*La prophétie est réversible, mais pas sans volonté politique*

Mobutu a dit « Après moi, le déluge ». Il aurait pu dire : « Après moi, la reconstruction ». Mais il ne l’a pas fait. Il a préféré laisser un système verrouillé, une République sans républicains, et une mémoire sans transmission. Ce silence est devenu un bruit de fond, un chaos prolongé que le pays n’a jamais su transformer en projet collectif.

Il est temps que cette formule cesse d’être un prétexte à l’inaction ou à la nostalgie. Elle doit devenir un mot d’ordre inversé, un appel à la rupture, une injonction à reconstruire.

Et cette responsabilité ne repose pas uniquement sur les citoyens. Elle interpelle les autorités congolaises — gouvernement, parlement, magistrature, élites intellectuelles — qui ne peuvent plus se contenter de gérer l’urgence, de commenter l’instabilité ou de recycler les logiques du passé.

À ceux qui gouvernent aujourd’hui, il faut rappeler que l’histoire ne pardonne pas l’indifférence. Que l’État ne se résume pas à des discours, mais à des actes. Que la République ne se défend pas dans les salons, mais dans les territoires abandonnés, les tribunaux paralysés, les écoles désertées.

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200 signatures contre Kamerhe : La redevabilité parlementaire frappe à la porte de l’UDPS À l’approche de la rentrée par...
11/09/2025

200 signatures contre Kamerhe : La redevabilité parlementaire frappe à la porte de l’UDPS

À l’approche de la rentrée parlementaire, une crise silencieuse s’installe au cœur de la majorité présidentielle. Plus de 200 députés nationaux ont signé des pétitions exigeant la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale, dirigé par Vital Kamerhe. Ce mouvement, longtemps contenu dans les coulisses, s’affiche désormais au grand jour et interpelle directement l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), première force politique du pays.

Mercredi 10 septembre, les initiateurs de cette fronde ont rencontré Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel. Objectif : obtenir un appui officiel de l’UDPS pour légitimer leur démarche. « Ce n’est plus une rumeur, c’est une exigence politique », a déclaré le député Samuel Yumba Mwanabute, porte-parole du collectif, soulignant que l’UDPS, avec ses multiples composantes, détient une influence décisive à l’Assemblée.

Face à cette pression, Augustin Kabuya a choisi la prudence. Plutôt que de s’engager, il a annoncé qu’il consulterait le président Félix Tshisekedi avant toute prise de position. « C’est une démarche parlementaire, mais elle touche à l’architecture politique. Je dois me référer à la haute autorité », a-t-il confié.

Ce renvoi à la présidence illustre la complexité du moment : entre loyauté gouvernementale et exigence de redevabilité, l’UDPS se retrouve à la croisée des chemins. Soutenir les pétitionnaires reviendrait à fragiliser l’équilibre de la coalition au pouvoir. Refuser leur appui, c’est risquer une fracture interne et une perte de crédibilité auprès de ses propres élus.

La crise dépasse le cadre institutionnel. Elle révèle les tensions latentes d’une majorité où les alliances sont mouvantes et les fidélités incertaines. Le bureau Kamerhe, censé incarner la cohésion de l’Union sacrée, se retrouve au cœur d’un procès politique porté par ses propres partenaires.

Dans ce contexte, le silence de Félix Tshisekedi devient le centre de gravité d’une recomposition possible du pouvoir législatif. Sa décision, attendue comme un signal, pourrait redéfinir les rapports de force au sein de l’Assemblée nationale et ouvrir une séquence politique inédite.

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À Genève, Patrick Muyaya : « Comparer FARDC et FDLR, c’est nier la République » Le décor est solennel, mais le ton est t...
11/09/2025

À Genève, Patrick Muyaya : « Comparer FARDC et FDLR, c’est nier la République »

Le décor est solennel, mais le ton est tranchant. Ce mardi 9 septembre, Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et des Médias, a transformé la tribune du Conseil des droits de l’homme en un véritable appel à la conscience mondiale. Face aux atrocités répétées dans l’Est de la RDC, Kinshasa ne demande plus : elle exige.

« Il est temps de briser l’impunité », a lancé Muyaya, appelant à la création immédiate d’une commission d’enquête indépendante pour documenter les crimes, identifier les auteurs et rendre justice aux victimes. Le gouvernement congolais exhorte la communauté internationale à décaisser sans délai les moyens nécessaires. L’heure est grave : les massacres se poursuivent, les responsabilités s’effacent, et les victimes attendent.

À Genève, Kinshasa a aussi réglé ses comptes avec les rumeurs. Certaines voix internationales évoquent encore un rapprochement entre les FARDC et les FDLR. Faux, tranche Muyaya :
> « Les FARDC sont une armée nationale, républicaine, soumise au droit international. Il n’existe aucun lien de commandement ni d’alliance politique avec les FDLR. »

Le ministre démonte les conclusions de la Mission d’établissement des faits du Haut-Commissariat, qu’il juge biaisées et injustes. Toute accusation de collusion est qualifiée d’infondée et dangereuse, et les militaires soupçonnés de dérapage font l’objet de sanctions disciplinaires et judiciaires.

Muyaya dénonce une « fausse symétrie inacceptable » entre l’armée congolaise et les groupes armés.
> « Comparer une institution républicaine à des milices criminelles qui vivent de la terreur et de l’exploitation illégale est moralement intenable. »

Cette mise au point vise à restaurer la légitimité de l’État congolais, souvent brouillée par des lectures internationales approximatives.

Aux côtés de Samuel Mbemba, ministre des Droits humains, Muyaya a défendu une vision claire : justice pour les victimes, dignité pour le peuple. La RDC ne veut plus être un théâtre de violences importées, mais un acteur souverain de sa propre mémoire et de sa propre justice.

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Kinshasa : Une patiente meurt faute de soins, les urgences de HJ Hospital suspendu pour négligence grave Le scandale est...
11/09/2025

Kinshasa : Une patiente meurt faute de soins, les urgences de HJ Hospital suspendu pour négligence grave

Le scandale est désormais public : dans la nuit du 7 au 8 septembre, Madame Divine Kumasamba est décédée après avoir été refusée aux urgences du Centre Hospitalier HJ, situé à Limete. Mot invoqué par le personnel médical : l’impossibilité pour la patiente de payer la caution exigée à l’entrée. Une exigence illégale, inhumaine et contraire aux engagements du ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale.

Face à cette tragédie, le Secrétaire Général à la Santé Publique, Dr Sylvain Yuma Ramazani, a ordonné la suspension immédiate du service des urgences de l’établissement, dénonçant une violation flagrante de l’éthique médicale et des principes de la couverture santé universelle. Une enquête est en cours, menée par l’Inspection Générale de la Santé.

Le Centre Hospitalier HJ, pourtant partenaire du ministère dans le cadre de la politique de santé publique, s’est rendu coupable d’un acte de non-assistance à personne en danger. En refusant de prodiguer les soins urgents à une patiente en détresse vitale, l’établissement a non seulement manqué à son devoir médical, mais a aussi trahi les fondements de la République : la dignité humaine, l’égalité devant le soin, et le respect du droit à la vie.

Ce n’est pas un simple dysfonctionnement. C’est une faute institutionnelle grave, révélatrice d’une dérive marchande qui gangrène certains établissements de santé. Le Centre Hospitalier HJ, en agissant ainsi, a transformé son service d’urgence en guichet de tri financier, reléguant l’urgence médicale au second plan.

La suspension du service des urgences est une mesure conservatoire, mais elle ne saurait suffire. Ce drame appelle des sanctions exemplaires, une révision des partenariats publics-privés dans le secteur de la santé, et une mobilisation citoyenne pour exiger des garanties concrètes sur l’accès aux soins.

Madame Kumasamba n’est pas une simple victime : elle est devenue le symbole d’un système hospitalier à deux vitesses, où la pauvreté peut être synonyme de condamnation. Son décès doit nourrir une mémoire civique et une exigence de justice.

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Manque de plaques d’immatriculation : La DGI dans l’impasse!Depuis plus de cinq mois, la République démocratique du Cong...
11/09/2025

Manque de plaques d’immatriculation : La DGI dans l’impasse!

Depuis plus de cinq mois, la République démocratique du Congo est confrontée à une anomalie administrative devenue chronique : l’impossibilité pour les citoyens ayant des véhicules d’obtenir des plaques d’immatriculation. Derrière ce blocage, un imbroglio institutionnel mêlant changement de prestataire, protocole d'accord non signé et silence ministériel. Mais au-delà du dysfonctionnement technique, c’est une mécanique de privilèges et de contournements qui s’installe — révélatrice d’un État à géométrie variable.

La Direction générale des impôts (DGI) a changé de société chargée de produire les plaques. Jusque-là, rien d’anormal. Mais le protocole d’accord nécessaire à la mise en œuvre du nouveau système reste bloqué : le ministre des Finances t**de de le signer. Aucune explication officielle, aucun débat public. Ce silence, lourd de conséquences, transforme une réforme logistique en crise de gouvernance.

Dans ce vide administratif, des circuits parallèles émergent. Certains citoyens, disposant de connexions dans l’administration, obtiennent des plaques par des voies informelles. Plus grave encore : des plaques réservées aux ministères sont attribuées à des particuliers sans fonction publique. L’usurpation d’identité institutionnelle devient pratique courante, brouillant les repères et sapant la légitimité des contrôles.

> « Ce n’est plus une question de service public, c’est une question de privilège. Ceux qui ont des relations roulent, les autres attendent ».

L’absence de communication du ministère des Finances interroge : pourquoi la signature de protocole t**de? Quels intérêts sont en jeu ? Et surtout, pourquoi l’État accepte-t-il que des plaques officielles circulent hors de tout cadre légal ? Ce silence, loin d’être neutre, alimente la défiance et fragilise l’autorité publique.

En définitive, cette affaire dépasse la question des plaques. Elle illustre une dérive plus profonde : celle d’un État qui peine à assumer ses fonctions régaliennes, qui laisse se développer des zones grises administratives, et qui tolère — voire alimente — des logiques de contournement. Dans une République fondée sur le droit, l’immatriculation ne devrait jamais être un privilège. Or, aujourd’hui, elle l’est.

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Muzito relance la machine budgétaire : 13 milliards ou le pari d’un État qui oseAu Centre financier de Kinshasa, ce n’ét...
20/08/2025

Muzito relance la machine budgétaire : 13 milliards ou le pari d’un État qui ose

Au Centre financier de Kinshasa, ce n’était pas une simple réunion technique. C’était une convocation au front budgétaire. Adolphe Muzito, Vice-Premier ministre en charge du Budget, a réuni les régies financières comme on convoque une armée avant l’assaut. Objectif : faire exploser le plafond. Passer de 9,9 à 13 milliards USD. Une ambition qui sonne comme un défi lancé au système fiscal congolais, à ses lenteurs, à ses failles, mais aussi à ses promesses.

Autour de la table, le ministre des Finances Doudou Fwamba et le vice-ministre du Budget Elysée Bokumwana. En toile de fond : le projet de loi de finances 2026. Et une question brûlante : le Congo peut-il se donner les moyens de ses ambitions sans trahir ses réalités ?

Les conférences budgétaires de juillet avaient timidement proposé 11 milliards. Le cadre budgétaire à moyen terme a osé 11,7. Muzito, lui, vise 13. Mais il exige au moins 12. Ce n’est plus une estimation, c’est une injonction. Les régies doivent intensifier la collecte, surmonter les contraintes, et prouver que l’État peut redevenir stratège.

Depuis septembre 2024, le gouvernement a réduit la TVA sur les biens de première nécessité. Un geste social fort, mais qui creuse un dilemme : comment financer l’ambition budgétaire tout en allégeant la pression fiscale sur les plus vulnérables ? La réponse se joue dans les marges, dans les réformes, et dans la capacité à élargir l’assiette sans étouffer l’économie.

Ce budget n’est pas qu’un tableau Excel. C’est une déclaration politique. Une tentative de rupture avec la gestion comptable, pour entrer dans une logique de transformation. Muzito ne veut pas gérer, il veut impulser. Et derrière les milliards, c’est une vision de l’État qui se dessine : un État qui ne subit plus, mais qui planifie, qui investit, qui protège.

Le projet de loi de finances 2026 sera le test ultime. Si les régies suivent, si les recettes tiennent, si les arbitrages sont stratégiques, alors le Congo pourrait entrer dans une nouvelle ère budgétaire. Sinon, les 13 milliards resteront une ambition suspendue, un rêve d’État encore en construction.

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RDC : Le parti de Moïse Katumbi auditionné par le gouvernement après les révélations de l’ONULe dossier brûlant du rappo...
20/08/2025

RDC : Le parti de Moïse Katumbi auditionné par le gouvernement après les révélations de l’ONU

Le dossier brûlant du rapport des Nations Unies sur la RDC secoue la scène politique congolaise. Ce mardi, Jacquemain Shabani Lukoo, Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, a reçu une délégation du parti « Ensemble pour la République », dirigé par l’opposant Moïse Katumbi, pour une audition cruciale.

À l’origine de cette convocation, le rapport explosif du Groupe d’experts de l’ONU publié le 3 juillet dernier, qui jette une lumière inquiétante sur des liens supposés entre Katumbi et la rébellion M23-AFC, acteur majeur des troubles dans l’Est. Cette rébellion contrôle désormais plusieurs villes stratégiques, dont Goma et Bukavu, mettant à mal la stabilité du pays.

Face à ces allégations, la formation politique de Katumbi a vite réagi, réfutant en bloc toute implication. « Nous avons découvert ces accusations dans les médias. Elles sont graves, sans preuve et visent clairement à nous décrédibiliser politiquement », a affirmé un cadre du parti. La délégation a demandé des garanties et des détails supplémentaires avant de rendre sa position officielle.

Jacquemain Shabani, de son côté, a accordé un délai afin que « Ensemble pour la République » puisse préparer une réponse documentée. Le gouvernement insiste sur la nécessité de traiter ces allégations avec sérieux, tout en respectant les droits des partis et acteurs concernés.

Ce rapport onusien met en lumière la montée en puissance du M23-AFC, qui aurait attiré à sa cause de hauts gradés de l’armée congolaise, affaiblissant ainsi les forces gouvernementales. Par ailleurs, plusieurs personnalités influentes, dont Joseph Kabila et Moïse Katumbi, sont suspectées de nouer des contacts fréquents avec cette rébellion, ainsi qu’avec les autorités de Kigali et Kampala, attisant les tensions régionales.

Alors que cette affaire prend une ampleur politique majeure, la RDC s’apprête à vivre des semaines décisives. Le pays, à la croisée des chemins, attend désormais des éclaircissements qui pourraient bien redéfinir le paysage politique national. La confrontation entre le gouvernement et l’opposition promet d’être intense.

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À Kisangani, Pistis BONONGO trace la ligne rouge: la SOKIMO ne survivra plus, elle renaît C’est dans une ambiance à la f...
20/08/2025

À Kisangani, Pistis BONONGO trace la ligne rouge: la SOKIMO ne survivra plus, elle renaît

C’est dans une ambiance à la fois solennelle et chargée d’attentes que s’est clôturée, samedi soir, la réunion paritaire entre la délégation de l’employeur et le banc syndical de la Société Minière de Kilo-Moto (SOKIMO). Pendant deux jours, les représentants des travailleurs et ceux de la direction générale se sont réunis dans la salle de conférences du Guest House Le Triangle, pour une série de discussions jugées cruciales pour l’avenir de l’entreprise.

Initialement prévue pour se terminer le vendredi 15 août, la rencontre a été prolongée jusqu’au samedi 16, signe de la densité des dossiers à traiter et de la volonté des parties de ne pas bâcler les débats. Cette extension, loin d’être une formalité, a permis d’approfondir les points de friction et d’aboutir à des engagements concrets.

La réunion a permis de mettre sur la table plusieurs problématiques longtemps restées sans réponse, notamment :

- Les loyers des bureaux départementaux, dont la gestion opaque a souvent été dénoncée ;
- L’état alarmant des hôpitaux de la SOKIMO, confrontés à un manque criant d’équipements et de médicaments ;
- La situation sociale des agents, marquée par des arriérés de salaires et des dossiers de retraite non traités ;
- L’application du SMIG, exigée par le gouvernement mais encore inégalement mise en œuvre ;
- Des dysfonctionnements administratifs et financiers, qui freinent la performance globale de l’entreprise.

Chaque point a été débattu avec rigueur, dans un climat de franchise parfois tendu, mais toujours orienté vers la recherche de solutions durables.

Si cette réunion a été marquée par la densité des échanges, elle a surtout révélé le leadership affirmé du Directeur Général Pistis BONONGO. Présent à chaque étape du processus, il s’est montré à l’écoute, ferme sur les principes, mais ouvert au dialogue. Son discours de clôture, prononcé t**d dans la soirée du samedi, a été salué par les participants comme un moment fort de la rencontre.

> « Nous devons rompre avec les erreurs du passé. La SOKIMO ne peut plus être une entreprise en survie. Elle doit redevenir un acteur stratégique du développement national. », a-t-il martelé.

BONONGO n’a pas hésité à interpeller les plus hautes autorités du pays, appelant le Chef de l’État à accorder son appui personnel à la relance de la société. Pour lui, la redynamisation de la SOKIMO est non seulement une urgence économique, mais aussi un impératif de paix et de stabilité dans le nord-est de la République.

La journée du samedi a été entièrement consacrée à la lecture, correction, adoption et signature du procès-verbal final. Ce document, fruit de longues heures de négociation, consigne les engagements pris par les deux parties et trace les contours d’une nouvelle gouvernance. Sa signature t**dive, dans une atmosphère de concentration et de responsabilité, a marqué la fin officielle de la réunion — mais surtout le début d’un nouveau chapitre.

Pour les observateurs, cette réunion paritaire pourrait constituer un tournant décisif dans l’histoire récente de la SOKIMO. Longtemps minée par des crises internes, une gestion controversée et une perte de crédibilité, l’entreprise semble aujourd’hui amorcer une phase de redressement. Les syndicats, tout en restant vigilants, ont salué l’ouverture de la direction et la qualité du dialogue.

La clôture de cette réunion n’est pas un simple acte administratif. Elle incarne une volonté de transformation, portée par un leadership qui assume ses responsabilités et une base syndicale qui exige des résultats. Si les engagements pris sont respectés, la SOKIMO pourrait redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : un pilier du développement minier, social et économique de la République démocratique du Congo.

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Suminwa II : Quand le gouvernement se mesure à l’horloge présidentielleLe second mandat de Félix Tshisekedi s’ouvre sur ...
20/08/2025

Suminwa II : Quand le gouvernement se mesure à l’horloge présidentielle

Le second mandat de Félix Tshisekedi s’ouvre sur une injonction : produire ou partir. À peine le gouvernement Suminwa II installé, le Président impose une règle du jeu implacable — chaque ministre sera évalué tous les six mois. Derrière cette annonce, une mécanique de gouvernance se met en place : celle d’un pouvoir qui veut se montrer réactif, mais qui révèle aussi ses propres zones d’incertitude.

Ce n’est pas une promesse électorale, c’est une méthode de commandement. Le chef de l’État ne parle plus de vision, mais de résultats. Il exige des bilans, des indicateurs, des preuves tangibles. Chaque membre du gouvernement devient un agent comptable de l’action publique, soumis à une surveillance constante.

Mais cette logique de performance soulève une question : peut-on gouverner un pays fracturé par les crises avec des tableaux de bord ? L’efficacité ne se décrète pas, elle se construit dans la complexité du réel. Et dans ce réel, les urgences sociales, les tensions sécuritaires et les fractures territoriales ne se laissent pas enfermer dans des échéances semestrielles.

Le gouvernement Suminwa II se présente comme un mélange d’expérience et de sang neuf. Des figures de l’opposition font leur entrée, comme Adolphe Muzito au Budget ou Floribert Anzuluni à l’Intégration régionale. Mais plus de 60% des anciens ministres sont reconduits, parfois au même poste, parfois déplacés.

Ce remaniement ressemble davantage à une opération de stabilisation qu’à une refondation. L’ouverture à la société civile et à l’opposition est réelle, mais elle semble calibrée pour neutraliser les critiques plutôt que pour impulser une dynamique nouvelle.

Le Président insiste sur la rigueur financière. Chaque franc doit être utile, chaque dépense justifiée. Il appelle à une gestion transparente, à la discipline budgétaire, à la lutte contre l’inflation. Mais ces mots, déjà entendus lors du premier mandat, peinent à convaincre une population qui endure encore les séquelles des crises passées.

La promesse d’un développement inclusif et durable reste suspendue à la capacité du gouvernement à transformer les ressources en résultats. Et à ce jeu, les partenariats internationaux — notamment avec les États-Unis — deviennent des leviers diplomatiques autant que des tests de crédibilité.

Le gouvernement Suminwa II démarre sous le signe de la surveillance, de la performance et de la promesse d’efficacité. Mais la vraie transformation ne viendra pas d’un calendrier d’évaluation. Elle dépendra de la capacité à articuler vision stratégique, cohésion politique et audace institutionnelle.

> Le chronomètre est lancé. Mais dans un pays où le temps politique est souvent déconnecté du temps social, qui tiendra la cadence — et pour quel projet de société ?

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Le théâtre des illusions: Comment le Congo s’est laissé déposséder de sa ligne de front à Doha Le jour où Kinshasa a tro...
20/08/2025

Le théâtre des illusions: Comment le Congo s’est laissé déposséder de sa ligne de front à Doha

Le jour où Kinshasa a troqué Luanda pour Doha, c’est toute la cartographie du conflit qui a basculé. Ce déplacement, présenté comme une ouverture, a en réalité offert au Rwanda un espace de réhabilitation politique, au moment même où la communauté internationale commençait à cerner son rôle dans l’agression du Kivu.

Paul Kagame n’a pas fui Luanda par caprice. Il a fui parce que Luanda imposait des comptes. À Doha, en revanche, il a trouvé un tapis rouge déroulé par un allié économique stratégique : le Qatar. Ce dernier, loin d’être neutre, détient des intérêts profonds au Rwanda et s’est mué en facilitateur d’un récit alternatif. Résultat : l’agresseur devient interlocuteur, et le Congo perd l’initiative.

Les “pourparlers de Doha” ne sont pas un simple processus diplomatique. Ils sont une opération de blanchiment géopolitique. Le M23, bras armé de Kigali, n’est plus une milice à démanteler, mais un acteur à écouter. Le Kivu, territoire congolais, devient une zone à négocier. Et pendant que Kinshasa patiente, Kigali avance.

Les États-Unis, pourtant auteurs de la résolution 2773, ont vu leur posture s’adoucir. De l’imposition de la paix, on est passé à l’attente des retombées. Doha a neutralisé la pression américaine, transformant l’urgence en protocole. Et Kagame, qui craignait la fermeté de Trump, se permet désormais de rêver d’Uvira, du Katanga, et d’un Congo fragmenté.

Museveni reprend ses ambitions. Ruto s’aligne sur des intérêts impériaux. Et le Qatar, loin de se contenter de faciliter les discussions, forme les militaires rwandais et propose des scénarios où le Kivu devient une extension légitime du Rwanda. Chaque acteur avance ses pions pendant que Kinshasa tergiverse.

Il est encore temps. Le président Tshisekedi peut rétablir une ligne directe avec les États-Unis, en exposant les véritables intentions de Kigali et les effets pervers des pourparlers de Doha. Il s’agit de rappeler que la paix ne se négocie pas dans les salons feutrés du Golfe, mais dans le respect des résolutions et des frontières.

Doha n’est pas un espace de paix. C’est un théâtre d’ambiguïtés. Et chaque jour qui passe sans repositionnement est un jour gagné par ceux qui rêvent d’un Congo affaibli.

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