10/12/2025
𝐋’𝐀𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥é𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐚𝐝𝐨𝐩𝐭𝐞 𝐞𝐧 𝐬é𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐩𝐥é𝐧𝐢è𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐛𝐮𝐝𝐠𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟔 : 𝐮𝐧 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟑𝟔𝟖 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐅𝐂𝐅𝐀, 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐝é𝐟𝐢𝐜𝐢𝐭 𝐦𝐚î𝐭𝐫𝐢𝐬é
Sous la présidence du Très Honorable Simplice Mathieu Sarandji, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des voix, soit 137 pour et 1 bulletin nul, le projet de loi de finances pour 2026, marquant ainsi une étape décisive dans la gestion financière du pays. Défendu au nom du Gouvernement par le Ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, ce budget, marqué par une légère augmentation des ressources, s’inscrit pleinement dans la trajectoire du Plan national de développement (PND) 2024-2028.
Son objectif principal est de soutenir la croissance économique, renforcer la sécurité, développer le capital humain et moderniser les infrastructures, tout en consolidant les priorités sociales et d’investissement pour un avenir prospère et durable en RCA.
Les ressources totales de l’État pour l’année 2026 sont estimées à environ 368,7 milliards FCFA, contre 367,2 milliards FCFA dans le collectif budgétaire 2025, soit une progression d’environ 0,4 %. Les recettes propres affichent une dynamique plus soutenue, atteignant près de 207,1 milliards FCFA, en hausse d’environ 11 %, grâce aux performances attendues des régies financières.
Plus précisément, la Direction générale des Douanes devrait mobiliser près de 75,8 milliards FCFA, la Direction générale des Impôts environ 79 milliards FCFA, et la Direction générale du Trésor un peu plus de 52,3 milliards FCFA. Les ressources extérieures viennent également compléter cet équilibre financier, avec plus de 29 milliards FCFA d’appuis budgétaires, près de 125 milliards FCFA de dons-projets, et 7 milliards FCFA d’emprunts. Ces concours extérieurs seront majoritairement orientés vers le financement de projets structurants, notamment dans les secteurs des infrastructures, du social et du développement rural.
Les dépenses totales de l’État pour 2026 s’élèvent à environ 396,7 milliards FCFA, en hausse de plus de 3 % par rapport au collectif 2025. Cette augmentation résulte principalement du renforcement des mesures sociales, de la progression des dépenses de personnel, de l’accroissement des transferts et de la hausse des charges financières de la dette publique, estimées à près de 26,9 milliards FCFA.
Les dépenses primaires (hors charges liées aux intérêts de la dette) s’établissent à environ 237 milliards FCFA. Quant aux investissements publics, ils restent un axe stratégique du budget, avec un volume global d’environ 142,5 milliards FCFA, dont 9,8 milliards financés sur ressources internes. Bien qu’en légère baisse d’environ 2 % par rapport au collectif 2025, ces investissements financés sur ressources propres enregistrent une progression, traduisant la volonté des autorités de renforcer l’effort domestique en matière d’équipement du pays.
L’équilibre global du budget 2026 affiche un déficit estimé à 27,9 milliards FCFA, soit environ –1,2 % du PIB. Le solde primaire, quant à lui, s’établit à –30,2 milliards FCFA, soit –1,3 % du PIB.
Le gouvernement mise sur la croissance à moyen terme, notamment par la montée en puissance du secteur extractif, la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures routières, ainsi que la mise en œuvre efficace des projets inscrits dans le PND.
Dans son rapport général, la Commission Économie, Finances et Plan souligne ces grands équilibres et formule plusieurs recommandations visant à renforcer la mobilisation des recettes et à améliorer l’efficacité de la dépense publique. Elle insiste notamment sur la nécessité de renforcer la digitalisation de la chaîne de recouvrement des recettes, de rationaliser les exonérations, et de soutenir des structures clés telles que l’Office national du matériel, le Fonds d’entretien routier, ainsi que le Fonds de développement forestier, jugés stratégiques pour la relance économique et la préservation du patrimoine national.
Les ressources totales progressent légèrement (+0,4%), atteignant 368,7 milliards FCFA, avec des recettes propres en hausse de 11% (207,1 milliards FCFA), portées par la Douane (75,8 milliards), les Impôts (79 milliards) et le Trésor (52,3 milliards). Les ressources extérieures apportent 161 milliards FCFA, principalement pour financer des projets structurants.
Les dépenses s’élèvent à 396,7 milliards FCFA, en hausse de plus de 3%, notamment en raison des mesures sociales, de la masse salariale, des transferts et des charges de la dette publique (26,9 milliards FCFA). Les dépenses primaires sont à 237 milliards FCFA, avec un investissement public maintenu à 142,5 milliards FCFA, dont 9,8 milliards financés sur ressources internes.
Le déficit global s’établit à 27,9 milliards FCFA (-1,2% du PIB), avec un solde primaire à -30,2 milliards FCFA (-1,3% du PIB). Le gouvernement mise sur la croissance via le secteur extractif, les infrastructures routières et la mise en œuvre du PND.