08/07/2025
La virginité tardive, un secret bien gardé? «Cela reste une situation relativement rare, mais certaines femmes, autrefois silencieuses par peur du jugement ou de la stigmatisation, osent désormais en parler plus librement, constate Croset-Calisto, psychologue et sexologue. Elles revendiquent leur expérience non pas comme un manque, mais comme un espace de conscience, de liberté, voire de résistance aux normes sexuelles dominantes. La sexualité cesse d’être une injonction pour devenir un territoire personnel, réinventé.»(Marie Claire, juin 2025)
𝗟𝗮 𝘀𝗲𝘅𝘂𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́, 𝗾𝘂’𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰̧𝗮 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲?
Lieu d’articulation entre soi et l’autre, entre corps et esprit, entre biologie et culture, la sexualité est un espace aux mille facettes. On la croit «à part», elle s’avère carrefour. Car si l’amour se joue à deux et dans l’intimité, la façon de le faire est à la fois déterminée par une époque et déterminante pour l’époque. A fortiori la façon de ne pas le faire.
Partant de l’essor récent du mouvement No S*x, Magali Calisto-Croset s’appuie sur le constat de «récession sexuelle» actuelle pour répondre à la question: la sexualité, qu’est-ce que ça change? Espace de déterritorialisation personnelle, de (re)connaissance et de socialisation, la sexualité est un lieu irremplaçable de circulation entre l’atemporel et l’histoire, entre soi et le monde, entre les libertés qui consentent à la rencontre en quête d’une jouissance aussi gratuite que vitale. S’en écarter revient à privilégier l’autoconservation, marqueur de la période complexe que nous traversons.
Et si la sortie de crise passait aussi par un investissement de la sexualité comme lieu de création et chance de (ré)conciliation? La sexualité n’a peut-être pas fini de changer le monde depuis le cœur intime de nos vies.
➡️ « La sexualité, qu’est-ce que ça change?» — Disponible en librairie et sur https://www.laboretfides.com
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*xualité