27/12/2025
Les femmes hors des pénombres
« Les femmes sont prisonnières de leurs corps, de leurs gestes. Elles restent dans leur mutisme, privées de mots davantage que de paroles. Ce sont des silhouettes dont l’ombre se projette sur la page. Je leur prête mots. Je leur porte voix (p.137) ».
Des destinées de femmes, une lignée familiale. La narratrice, la petite, déroule le fil directeur de leurs vies sous la plume de Mireille Diaz-Florian. Belle découverte !
par Francis Vladimir
C’est par le voyage en chemin de fer, moment d’apesanteur et de solitude, que le décor de l’histoire se dessine de page en page. « Revenir chez Marie et Jean, c’est d’abord percevoir le passage d’une frontière invisible, sinon dans les variations du paysage. On aura quitté les landes des hauts plateaux, les bruyères sur les talus de la route départementale, pour traverser des forêts de sapins. L’espace s’ouvre ensuite sur des vallonnements harmonieux avant
«Les femmes sont prisonnières de leurs corps, de leurs gestes. Elles restent dans leur mutisme, privées de mots davantage que de paroles. Ce sont des silhouettes dont l’ombre se projette sur la page. Je leur prête mots. Je leur porte voix(p.137)». Des destinées de femmes, une lignée familia...