13/07/2024
ABOBO.
Partie (1).
Face a cette dérive relative à la signification du nom ABOBO donné à un quartier de la ville d'Abidjan, il est question ici de consulter les données historiques issues des erudits pour mieux définir non seulement le sens du nom Abobo; mais aussi comprendre les vagues de migrations a la base de la création de ce groupe.
Abobo est le nom d'un quartier situé au nord la plus peuplé de la ville d'Abidjan. Le nom Abobo dans la langue Tchaman (ébrié) désigne le lieu ou habite une confédération de villages composée de 4 villages : Abobo té, Abobo Baoulé, Guèbo I, Guèbo II.
Bobo désigne les personnes constituants ce groupe, issue d'une migration constinuelle entamée depuis le XIVème siècle, selon la tradition orale des Tchaman (ébrié) celle des N'tanouan nin.
N'TANOUAN NIN.
N'tanouan, désigne le génie tutélaire de la zone d'ou sont venus le grand groupe de migrants. N'tanouan nin les futurs : Bòbò, Badjin et une partie des Songon.
N'tanouan, est l'expression Tchaman du même mot Aïzi (apro) Noudjou, qui lui également est le nom du génie tutélaire de la zone d'ou sont issus le groupe N'tanouan nin singulièrement appelée Nédjou.
Ce nom Nédjou est le même aujourd’hui faisant référence à Nigui une partie de la presqu’île ou se trouve les trois villages : Nigui Assòkò, Nigui Saff, Nigui Nanon.
NÉDJOU.
La tradition orale des Bobo, disent leurs aïeux être venus de Nédjou d'un site situé jadis en zone actuelle Aïzi.
Nédjou est le mot Adjoukrou Noudjou qui signifie «la souche»; mais Noudjou est aussi le nom d’une génération Noudjoupouè ou Béssé brégué.
Les Noudjou désignent le peuple qui vivait à cet endroit; en effet la tradition orale des Noudjou (village avant la scission entre Nuigui Saff et Nigui Assôkô), rapportée par un habitant de Nuigui Saff, disent avoir trouvé sur place une ancienne population « les Adessi», qui leur enseignèrent la pêche.
ADESSI.
Les futurs Bobo, Badjin, une partie des Songon sont donc Adessi.
Adessi, est le nom que portaient les habitants du littoral avant l’arrivée des Abrem (vague de migrations des futur Allandjan, Avicam); mais aussi le nom des Bétibé (Ehotilé), pour certains Atsi, Etsi, de la même souche d’extraction migratrice que les Brékégonin.
Il ressort que les Aïzi et les Tchaman à une certaine période ont eu des liens très étroits, ‘est à juste titre que les Aïzi désignent les Tchaman par Esrin gnon, qui désigne «ceux qui sont restés, les restants».
Photo : Les Tchaman (ébrié) en 1950.