03/11/2025
🚨À VOTRE ATTENTION ⛔️ SVP ‼️‼️
« Je vous trouve profondément inconséquents et incohérents dans cette histoire d’Olivia.
Si aujourd’hui les gens se braquent à son sujet, c’est bien à cause de vous. Jamais aucune Miss en Côte d’Ivoire n’a été autant soutenue qu’Olivia. Jamais.
Aucune Miss avant elle ne nous a fait veiller la nuit sur Mobstar pour voter, partager, commenter, prier même parfois pour qu’elle aille loin. Alors non, ne venez pas dire qu’on ne l’aime pas. On l’a aimée, on y a cru. Mais aujourd’hui, on est déçus.
Quand elle avait besoin de nous, elle a su venir frapper à notre porte. “Votez pour moi, soutenez-moi.” Et nous, enfants du pays, on a répondu présents. Même en sachant qu’elle ne vient pas du même milieu que nous, on s’est mobilisés, parce qu’elle est ivoirienne, tout simplement.
Mais après ça, qu’a-t-on reçu en retour ?
Du mépris. De la condescendance.
Vous l’avez érigée en modèle pour rabaisser les autres Miss, comme si la beauté et la prestance d’une femme pouvaient effacer toutes les autres qualités. On a juste voulu vous rappeler qu’elle ne représente pas toute la jeunesse ivoirienne,
que son monde, ses réalités, ses privilèges ne sont pas les nôtres. Mais au lieu de comprendre, vous nous avez insultés. Certains ont même eu l’audace de dire qu’on devait s’en prendre à nos parents parce qu’ils ne sont pas riches,
ou qu’on était des “jaloux” parce qu’on ne parle pas anglais. C’est ça, votre vision de la jeunesse ?
Et puis il y a eu Zenab. Elle avait besoin de soutien, d’une voix forte, d’un symbole féminin.
Olivia n’a rien dit. Rien.
Elle a préféré publier des photos à l’Hacienda avec son chien. Et quand le sujet a explosé, elle s’est justifiée d’un “là-bas il n’y avait pas de wifi.”
Sérieusement ?
Puis il y a eu les féminicides. Encore le silence.
Et pourtant, vous nous répétez qu’elle “représente la jeunesse, la femme ivoirienne, la beauté du pays.” Mais représenter, ce n’est pas seulement porter une écharpe et sourire sur des podiums. C’est aussi avoir une voix quand ton peuple pleure. C’est dire un mot quand des femmes tombent, quand des injustices frappent, quand le pays souffre.
Il y a eu aussi le drame de l’ACD. Personne ne lui demandait de prendre parti, juste un mot de compassion : “Je vois la douleur de mes concitoyens, je suis de tout cœur avec vous.”
Mais encore une fois : silence radio.
Et pourtant, quand il s’agit de voter, là, on revient frapper à notre porte. Mais soyons sérieux :
un footballeur, je ne lui ai pas donné son talent ni trouver de club.
Un artiste, je ne lui ai pas trouvé son producteur.
Mais une Miss, sans nos votes, sans nos voix, sans notre ferveur, elle ne serait jamais montée sur cette scène. C’est nous qui l’avons portée.
Alors oui, on a le droit d’être déçus.
Parce que dans ce pays, trop souvent, on nous prend pour du bétail : on nous flatte quand on a besoin de nous, et une fois qu’on a servi, on nous jette comme des restes.
Quand tu descends de ton piédestal pour demander au peuple de t’aider à réaliser ton rêve, tu dois aussi avoir la décence de descendre encore une fois pour lui montrer de la compassion quand il souffre. C’est ça, la diplomatie. C’est ça, le respect. Et c’est aussi ça, la gratitude.
Alors moi, je comprends ceux qui ne veulent plus voter. Je comprends ceux qui sont passés de la ferveur à la fatigue, de la fierté à la frustration.
Moi, je regarde, je like, mais je n’ai plus le même élan. Ce n’est pas de la haine, c’est juste du désenchantement.
Bref… j’espère que Skyyou est bien restée à Abidjan pour mobiliser les votants,
parce que cette fois, il va falloir plus d’aboiement que des beaux discours moralisateur pour rallumer ce qu’on a éteint en nous. »
Un récit de Alexandra Kouassi 🙏🏾